CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
Louis Dimier
An Idealized Portrait of Diane de Poitiers
Burlington Magazine, 1913
 
Deux portraits de Diane de Poitiers comparés  
Le portrait idéalisé de Diane dans la collection du comte Specer à Althorp comparé au portrait au crayon du château de Chantilly daté de 1560

      On doit au critique d’art français Louis Dimier (1865-1943) un article paru en 1913 et en anglais dans le Burlington Magazine, où argumente en faveur de l’authenticité du portrait de Diane de Poitiers conservé dans la collection des comtes Spencer en leur château d’Althorp. Nous en donnons ici le texte en regard d’une rétroversion française semi-automatique que tout le monde est appelé à améliorer.

B.G. mai 2020
 
Louis Dimier
An Idealized Portrait of Diane de Poitiers
Burlington Magazine, 1913



Rétroversion (traduction semi-automatique, ouverte à toute proposition d’amélioration)
AN IDEALIZED PORTRAIT OF DIANE DE POITIERS
BY L. DIMIER* [translated for the author from the French].
UN PORTRAIT IDÉALISÉ DE DIANE DE POITIERS
PAR L. DIMIER* [traduit du français pour l’auteur].
The small picture of which we give a reproduction here [Plate, A] has been often noticed. It belongs to the Earl Spencer, K.G., and forms part of the Althorp Collection.
La petite photo dont nous donnons ici une reproduction [Planche, A] a souvent été signalée. Elle appartient au comte Spencer, K.G. [Knight of the Garter, chevalier de l’orde de la Jarretière], et fait partie de la collection Althorp.
That it is a French production is proved by the inscription borne on the canvas itself, for this is in French. It is true that this would not prevent its coming from the Low Countries where French is spoken, but the execution, slight and without relief, altogether precludes it from being of the Flemish school. The general style confirms this exclusion, and places the work on the outskirts of the school of Fontainebleau. For although one cannot trace here the style of Primaticcio, there is in the picture something of his composition, something of his pose of the head, such as might have been achieved by an artist of moderate skill, who had, at the same time, been subjected to the other influences which were then being felt at the French Court, in addition to that of Primaticcio, the influence of Rosso, of Lucas Penni, and so on.
Le fait qu’il s’agisse d’une production française est prouvé par l’inscription portée sur la toile elle-même, car celle-ci est en français. Il est vrai que cela n’empêcherait pas sa provenance des Pays-Bas où l’on parle français, mais son exécution, légère et sans relief, l’exclut totalement de l’école flamande. Le style général confirme cette exclusion, et place l’oeuvre dans la mouvance de l’école de Fontainebleau. Car si l’on ne peut pas retracer ici le style du Primatice, il y a dans le tableau quelque chose de sa composition, quelque chose de sa pose de la tête, telle qu’elle aurait pu être réalisée par un artiste d’habileté moyenne, qui aurait subi en même temps les autres influences qui se faisaient alors sentir à la Cour de France, en plus de celle du Primatice, l’influence de Rosso, de Lucas Penni, etc.
These general questions being settled, let us try to arrive at a more detailed conclusion as to the identity both of the painter and of the sitter. Let us begin with the sitter.
Ces questions générales étant réglées, essayons d’arriver à une conclusion plus détaillée quant à l’identité du peintre et du modèle. Commençons par le modèle.
In his "Renaissance à la Cour de France" (Additions, p. 535) M. de Laborde, describing |90 the picture, forms the opinion that it is a portrait, but an idealized portrait, of Diane, Duchess of Valentinois.[Note: "Est-ce le portrait de Diane, de la Diane par excellence, de la Duchesse de Valentinois ? Je le crois, mais un portrait idealisé, avec cette taille d’un embonpoint reserve et ses doigts effilés qui étaient réservés à sa beauté".] This conclusion, arrived at in 1855, seems to me to remain still established; all that time has done is to bring forward certain considerations which further support it.
Dans sa Renaissance à la Cour de France (Additions, p. 535) M. de Laborde, décrivant l’image, estime qu’il s’agit d’un portrait, mais un portrait idéalisé, de Diane, duchesse de Valentinois [Note: "Est-ce le portrait de Diane, de la Diane par excellence, de la Duchesse de Valentinois ? Je le crois, mais un portrait idealisé, avec cette taille d’un embonpoint reserve et ses doigts effilés qui étaient réservés à sa beauté".] Cette conclusion, tirée en 1855, me semble toujours d’actualité; le temps n’a fait que mettre en avant certaines considérations qui la confortent.
To begin with, the allegory is certainly that of Diana. Despite the absence of direct attribution, there are two facts which go to prove it. In the first place there is the forest landscape which forms a background to the figure; in the second, there is the choice of the verses from the Psalms inset in the inscription: —
"Comme le cerf bruit après le decours des eaux, ainsi brait mon âme après toi, O Dieu." [
Note: "As the hart panteth after the water brooks, so panteth my soul after Thee, O God".]
Pour commencer, l’allégorie est certainement celle de Diana. Malgré l’absence d’attribution directe, deux faits permettent de le prouver. D’une part, le paysage forestier qui forme l’arrière-plan de la figure; d’autre part, le choix des versets des Psaumes insérés dans l’inscription:
Comme le cerf bruit après le decours des eaux, ainsi brait mon âme après toi, O Dieu. [
Note:  As the hart panteth after the water brooks, so panteth my soul after Thee, O God.]
The reference follows: Psalm xlii. Apart from the curious combination of antique mythology with holy writ, the quotation is chosen in order to be in keeping with the allegory of the chase. Thus the personage of Diana is here twice indicated.
La référence suit: Psaume XLII. Outre la curieuse combinaison de la mythologie antique et de l’écriture sainte, la citation est choisie de manière à être conforme à l’allégorie de la poursuite. Ainsi, le personnage de Diane est ici indiqué deux fois.
The supposition that Diana, goddess of ancient mythology, might have served to represent Diane de Poitiers is one that is quite consistent with the practice of artists throughout Europe from the Renaissance to the Revolution, and in England until the time of Lawrence. But, as regards Diane de Poitiers, this supposition has been so often put forward at one time or another that it is necessary to examine it carefully.
L’hypothèse selon laquelle Diane, déesse de la mythologie ancienne, aurait servi à représenter Diane de Poitiers est tout à fait cohérente avec la pratique des artistes dans toute l’Europe de la Renaissance à la Révolution, et en Angleterre jusqu’à l’époque de Lawrence. Mais, en ce qui concerne Diane de Poitiers, cette supposition a été si souvent avancée à un moment ou à un autre qu’il est nécessaire de l’examiner attentivement.
For portraits of Diane de Poitiers are in France what portraits of Mary Stuart are in England; they are always and everywhee being recognized, in engravings, in sculptures, in all the nude or semi-nude goddesses of the period. The famous Diana of Anet, for example, attributed (and no doubt falsely) to Jean Goujon, is everywhere reproduced as a portrait of Diane de Poitiers, although as a fact it is altogether unlike her. The excellent work of Mr. Lionel Cust, and that of Mr. Andrew Lang and Mr. Foster has at last put into some order the portraits of Mary Stuart. The iconography of Diane de Poitiers still awaits its critic. In order to make some attempt to establish the iconography of Lord Spencer’s picture I have set out at the end of this article some essential statements concerning it. Five portraits of Diane, in which her age ranges from twenty years to sixty, will be found mentioned, and from these it is possible not only to recognize her at different periods of her life, but also to get a general idea of her features, which are entirely in keeping with the similarity claimed by our picture.
Car les portraits de Diane de Poitiers sont en France ce que les portraits de Mary Stuart sont en Angleterre; on les reconnaît toujours et partout, dans les gravures, dans les sculptures, dans tous les nus ou semi-nus de l’époque. La célèbre Diane d’Anet, par exemple, attribuée (et sans doute à tort) à Jean Goujon, est partout reproduite à l’identique comme portrait de Diane de Poitiers, bien qu’en fait elle lui soit totalement étrangère. L’excellent travail de M. Lionel Cust, de M. Andrew Lang et de M. Foster a enfin permis de mettre de l’ordre dans les portraits de Mary Stuart. L’iconographie de Diane de Poitiers attend encore sa critique. Afin de tenter d’établir l’iconographie de l’image de Lord Spencer, j’ai repris à la fin de cet article quelques éléments essentiels la concernant. On y trouvera cinq portraits de Diane, dont l’âge varie de vingt à soixante ans, et à partir desquels il est possible non seulement de la reconnaître à différentes périodes de sa vie, mais aussi de se faire une idée générale de ses traits, qui sont tout à fait conformes à la similitude revendiquée par notre tableau.
What Laborde calls "idealized portraiture" was certainly practised during the 16th century, although less than is sometimes supposed. For instance, there is a portrait of Gabrielle d’Estrees as Diana in the Louvre [Note: No 1013 of the catalogue.], described as being a picture of Diane de Poitiers, although the similarity of the face to that of a crayon drawing from the Cabinet des Estampes [Note: Portraits Montes, anc. num. 62.] leaves no doubt that it represents Gabrielle. In enamels  also, one finds Charles IXs, Henry IIIs, and Catherine of Medicis in the apparel of divinities and with the features altered and embellished. [Note: Bordery et Lachenaud, Léonard Limousin, Nos. 21, 33, 34, 88.]
Ce que Laborde appelle le "portrait idéalisé" a certainement été pratiqué au cours du XVIe siècle, bien que moins qu’on ne le suppose parfois. Par exemple, il existe un portrait de Gabrielle d’Estrées en Diane au Louvre [n° 1013 du catalogue], décrit comme étant un portrait de Diane de Poitiers, bien que la similitude du visage avec celui d’un dessin au crayon du Cabinet des Estampes [Note: Portraits Montes, anc. n° 62.] ne laisse aucun doute sur le fait qu’il représente Gabrielle. Dans les émaux également, on trouve des Charles IX, Henri III et Catherine de Médicis en habits de divinités et aux traits altérés et embellis. [Note: Bordery et Lachenaud, Léonard Limousin, n° 21, 33, 34, 88.]
The difficulty is to decide whether these alterations are due to the painter’s lack of skill in seizing a likeness, or whether they are drawn deliberately as embellishments. Here the drawing is evidently deliberate and is certainly the cause of the differences which have been noticed between this picture and the acknowledged portraits of Diane de Poitiers.
La difficulté consiste à déterminer si ces altérations sont dues au manque d’habileté du peintre à saisir une ressemblance, ou si elles sont délibérément dessinées comme des embellissements. Ici, le dessin est manifestement délibéré et est certainement la cause des différences qui ont été constatées entre ce tableau et les portraits reconnus de Diane de Poitiers.
For if the general impression formed after seeing all these portraits is compared with the actual presentment in Lord Spencer’s picture, it is difficult not to admit that there is, at any rate, a similarity between them. If one had wished to paint Diane de Poitiers as a Goddess of the Chase and to embellish her for the occasion, this would have been precisely the result. Now this resemblance is of prime importance here, for it adds to the general evidence expressed in the picture itself.
Car si l’on compare l’impression générale qui se dégage de la vue de tous ces portraits avec la présence réelle dans le tableau de Lord Spencer, il est difficile de ne pas admettre qu’il y a, en tout cas, une similitude entre eux. Si l’on avait voulu peindre Diane de Poitiers comme une déesse de la chasse et l’embellir pour l’occasion, cela aurait été précisément le résultat. Or, cette ressemblance est de première importance ici, car elle s’ajoute à l’évidence générale exprimée dans le tableau lui-même.
Naturally we cannot guess the date of the portrait from its apparent age. But it is almost certainly prior to the death of Henry II, for after this date Diane retired from the court. This places the date at 1559 at the latest. Further, the contours of the face resemble most nearly the acknowledged portraits of Diane at the time when she was favourite. Therefore we should not set the date further back than about 1545. An additional factor to be considered is the style of the cartouche, which cannot be earlier than this date. Thus Diane must have been painted as the fair goddess of mythology, between the age of forty-five and sixty. [She was born in 1499.]
Naturellement, nous ne pouvons pas deviner la date du portrait à partir de son âge apparent. Mais il est presque certainement antérieur à la mort d’Henri II, car après cette date, Diane s’est retirée de la cour. Cela situe la date à 1559 au plus tard. De plus, les contours du visage ressemblent le plus aux portraits reconnus de Diane à l’époque où elle était favorite. Par conséquent, nous ne devrions pas fixer la date plus loin que 1545 environ. Un autre facteur à prendre en compte est le style du cartouche, qui ne peut être antérieur à cette date. Ainsi, Diane a dû être peinte comme la belle déesse de la mythologie, entre l’âge de quarante-cinq et soixante ans. [Elle est née en 1499].
There remains for consideration the name of the artist. The picture came to Althorp from the Crawfurd collection, in which it was when described by Dibdin in his "Bibliographical and Antiquarian Tour". [Note: T. IV, p. 293, of the French edition.] The name of the painter has been nowhere suggested hitherto.
Il reste à considérer le nom de l’artiste. Le tableau est arrivé à Althorp en provenance de la collection Crawfurd, dans laquelle il était décrit par Dibdin dans son Bibliographical and Antiquarian Tour. [Note: T. IV, p. 293, of the French edition.] Le nom du peintre n’a été suggéré nulle part jusqu’à présent.
However, at the back of the canvas the remnants of an inscription signature may be read. It is as follows: L. Thir… There is a natural temptation to interpret this as proof that the work is that of Leonard Thiry, a Fleming mentioned in the "Comptes des Batiments du Roi". [Note: Published by Laborde, Vol. I, pp. 105 107, 133, 198, 408.] He worked |91 [plate] |92| 93| at Fontainebleau under Rosso, was the author of a collection of prints of the Golden Fleece and of certain ancient fragments engraved by Ducerceau, and died at Antwerp in 1550. [Note: According to the preface of the collection of Fragments engraved by Ducerceau.]
Toutefois, au dos de la toile, on peut lire les restes d’une signature d’inscription. Elle est la suivante: L. Thir... On est naturellement tenté d’interpréter cela comme une preuve que l’œuvre est celle de Léonard Thiry, un Flamand mentionné dans les Comptes des Batiments du Roi. [Note: Publié par Laborde, vol. I, pp. 105 107, 133, 198, 408.]Il travailla |91 [planche] |92 [page blanche] |93 à Fontainebleau sous Rosso, fut l’auteur d’une collection d’estampes de la Toison d’or et de certains fragments anciens gravés par Ducerceau, et mourut à Anvers en 1550. [Note: D’après la préface de la collection des fragments gravés par Ducerceau].
No known picture of this artist remains. To argue, therefore, from his style it would be necessary to judge him on his prints, a very uncertain procedure. Moreover, the picture lends itself less than any other to this method of comparison, owing to the scarcity of its material, since it is merely a simple bust of a woman and its contours are very soft and undecided. All that can be said is that the prints of Leonard Thiry reveal him as a very faithful disciple of Rosso. But the style of this master is only slightly apparent in Lord Spencer’s picture.
Il ne reste aucune peinture connue de cet artiste. Pour argumenter, il faudrait donc, à partir de son style, le juger sur ses estampes, procédure très incertaine. En outre, le tableau se prête moins que tout autre à cette méthode de comparaison, en raison de la rareté de son matériau, puisqu’il s’agit d’un simple buste de femme et que ses contours sont très doux et indécis. Tout ce que l’on peut dire, c’est que les empreintes de Leonard Thiry le révèlent comme un très fidèle disciple de Rosso. Mais le style de ce maître n’est que légèrement apparent dans le tableau de Lord Spencer.
It is true that the doubt which thus arises could not prevail against the positive fact of the signature, if only one could be certain that the date of the signature was authentic. But its authenticity has not been proved.
Il est vrai que le doute qui en découle ne pourrait pas prévaloir contre le fait positif de la signature, si seulement l’on pouvait être certain que la date de la signature est authentique. Mais son authenticité n’a pas été prouvée.
It is not impossible that it existed at the time when Crawfurd possessed the picture, and that he did not notice it; but it is more probable that lie would have seen it. It is further possible that he was unable to understand it, being ignorant of Leonard Thiry. But Leonard Thiry was well known as an engraver; all the compilers of catalogues mention him. His name is written under several drawings of vases which are to be found in the Peiresc collection (at the Cabinet des Estampes in Paris), which proves that he was by no means unknown, and that it would be unlikely for an inscription mentioning him to pass unperceived.
Il n’est pas impossible qu’elle ait existé à l’époque où Crawfurd possédait la photo, et qu’il ne l’ait pas remarquée; mais il est plus probable que ce mensonge l’aurait vue. Il est en outre possible qu’il n’ait pas pu la comprendre, étant donné qu’il ignorait tout de Léonard Thiry. Mais Léonard Thiry était bien connu en tant que graveur; tous les compilateurs de catalogues le mentionnent. Son nom est inscrit sous plusieurs dessins de vases qui se trouvent dans la collection Peiresc (au Cabinet des Estampes à Paris), ce qui prouve qu’il n’était nullement inconnu, et qu’il serait peu probable qu’une inscription le mentionnant passe inaperçue.
These attributions in the Peiresc collection do not, however, inspire great confidence. Even, therefore, if the inscription on the Althorp picture was as early as this it would merit no more credence. But it is quite possible that it was actually later than the time when Crawfurd possessed the picture. In the absence of any other document it would be unwise to trust in it. The most prudent course, as far as attribution goes, is to adhere to the general and tentative submission hitherto maintained, namely, to place the work merely as of the school of Fontainebleau.
Ces attributions dans la collection Peiresc n’inspirent cependant pas une grande confiance. Ainsi, même si l’inscription sur le tableau d’Althorp était aussi ancienne, elle ne mériterait pas plus de crédit. Mais il est tout à fait possible qu’elle soit postérieure à l’époque où Crawfurd possédait le tableau. En l’absence de tout autre document, il serait peu judicieux de s’y fier. Le plus prudent, en ce qui concerne l’attribution, est de s’en tenir à la présentation générale et provisoire jusqu’ici maintenue, à savoir de placer l’oeuvre uniquement à partir de l’école de Fontainebleau.
ICONOGRAPHY OF DIANE DE POITIERS SET DOWN IN ORDER TO FURTHER ELUCIDATE THE PRECEDING ARTICLE.
ICONOGRAPHIE DE DIANE DE POITIERS DONNÉE AFIN D’ÉCLAIRER L’ARTICLE PRÉCÉDENT.
(1) Diane de Poitiers in 1520.
Pencil drawing. Inscription: Diane de Poitiers, duchaise de Valentinois.
Sheet 28 in the Mariette album belonging to Lord Derby.
Though not original, this portrait is very good in quality. Only one replica is known (Sheet 14 of the Montmor album in Aix en Provence). The title Duchess of Valentinois, which the inscription gives to Diana, reveals the date of the inscription. She only received the title in 1547 on the accession of Henry II. At the period in which the portrait shows her she was called Grand Sénéchale as the wife of Louis de Brézé, Sire de St. Vallier, Grand Senechal of Normandy.
(1) Diane de Poitiers en 1520.
Dessin au crayon. Inscription: Diane de Poitiers, duchaise de Valentinois.
Feuille 28 de l’album Mariette appartenant à Lord Derby.
Bien que non original, ce portrait est de très bonne qualité. Une seule réplique est connue (feuille 14 de l’album Montmor à Aix en Provence). Le titre de Duchesse de Valentinois, que l’inscription donne à Diane, révèle la date de l’inscription. Elle n’a reçu ce titre qu’en 1547, lors de l’avènement d’Henri II. À l’époque où le portrait la montre, elle était appelée Grande Sénéchale en tant qu’épouse de Louis de Brézé, Sire de Saint-Vallier, Grand Sénéchal de Normandie.
(2) Diane de Poitiers in 1532.
Chateau de Chantilly, box 14, No. 118.
Pencil drawing. A false inscription: Madame Destampes fille.
The identity is proved, despite the false inscription, by the name Grand Senechale inscribed on all the copies of this drawing which are to be found in the albums of that date, more particularly in that engraved by Niel for his "Personnages français du XVIe siecle". It portrays Diane at the time of her widowhood. Supposed to be the work of Jean Clouet. The date has been determined from the apparent age and from the costume of the sitter.
(2) Diane de Poitiers en 1532.
Château de Chantilly, boîte 14, n° 118.
Dessin au crayon. Une fausse inscription: Madame Destampes fille.
L’identité est prouvée, malgré la fausse inscription, par le nom de Grande Sénéchale inscrit sur toutes les copies de ce dessin qui se trouvent dans les albums de cette date, plus particulièrement dans celui gravé par Niel pour ses Personnages français du XVIe siècle. Il représente Diane au moment de son veuvage. Il est censé être l’œuvre de Jean Clouet. La date a été déterminée à partir de l’âge apparent et du costume du modèle.
(3) Diane de Poitiers in 1537.
Pencil drawing. Inscription: La gran Sénéchalle.
Chateau de Chantilly, box xiv, No. 160.
Date determined from age and costume as above.
Supposed to be the work of Francois Clouet.
(3) Diane de Poitiers en 1537.
Dessin au crayon. Inscription: La gran Sénéchalle.
Château de Chantilly, boîte xiv, n° 160.
Date déterminée d’après l’âge et le costume comme ci-dessus.
Censé être l’œuvre de François Clouet.
(4) Diane de Poitiers in 1543.
Pencil drawing. False inscription: Madme Destampes.
Chateau de Chantilly, box xiv, No. 227.
Despite the inscription the real identity may be easily determined by comparing the drawing with the previous one and with that which follows. It represents the same person, just so much older than the one and younger than the other as probability would suppose.
Date determined from age and costume as above.
The work of Francois Clouet.
(4) Diane de Poitiers en 1543.
Dessin au crayon. Fausse inscription: Madme Destampes.
Château de Chantilly, boîte xiv, n° 227.
Malgré l’inscription, la véritable identité peut être facilement déterminée en comparant le dessin avec le précédent et avec celui qui suit. Il représente la même personne, tellement plus âgée que l’un et plus jeune que l’autre, comme le suppose la probabilité.
La date est déterminée à partir de l’âge et du costume comme ci-dessus.
L
Œuvre de François Clouet.
(5) Diane de Poitiers in 1560 [Plate, B].
Pencil drawing. Inscription: La duchesse de Valentinois.
Chateau de Chantilly, box xiv, No. 392.
This portrait is copied into many albums of the period. It was used for the purposes of a painting of which there are old copies at Chantilly and Versailles: in this latter place there is one representing the subject to the knees.
Date determined from age and costume as above. It represents Diana at the time of her retreat at Anet.
The work of Francois Clouet.
(5) Diane de Poitiers en 1560.
Dessin au crayon. Inscription: La duchesse de Valentinois.
Château de Chantilly, boîte XIV, n° 392.
Ce portrait est copié dans de nombreux albums de l’époque. Il a été utilisé pour un tableau dont il existe d’anciennes copies à Chantilly et à Versailles: dans ce dernier lieu, il y en a un représentant le sujet aux genoux.
Date déterminée à partir de l’âge et du costume comme ci-dessus. Il représente Diane au moment de sa retraite à Anet.
Œuvre de François Clouet.
  
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Éditions

     Louis DIMIER (1865-1943), “An Idealized Portrait of Diane de Poitiers”, in The Burlington magazine 24 (October 1913 – march 1914), pp. 89-94.

     Bernard GINESTE [éd.], «Louis Dimier:
An Idealized Portrait of Diane de Poitiers (1913)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cae-20-achener.html, 2020. 

Louis Dimier (1865-1943) Louis Dimier

     
     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Louis Dimier», in Wikipédia, fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Dimier, depuis 2008.




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Source des images: la Toile en 2020.
     
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