Le Parisien Libéré: Quand le passé échappe à l'oubli (sur la nouvelle vie du Musée d'Etampes, avril 1977)

Le Parisien Libéré

Quand le passé échappe à l’oubli sur la nouvelle vie du Musée d’Étampes, avril 1977

Quand le passé échappe à l’oubli

Le Parisien Libéré n°10131 (19 avril 1977)

     Lors d’une première visite, nous avons pu découvrir le Musée d’Étampes qui, s’il occupe une petite place en superficie dans une aile de l’Hôtel-de-Ville, reste important par l’intérêt de ses collections, constituées des découvertes faites au cours des âges dans la ville et les pays d’alentours. Grâce à son existence, le passé échappe à l’oubli et même revit dans sa grandeur.

     Avant la réouverture du Musée, l’année dernière, l’inventaire des collections a été dressé. Nous savons ainsi de manière certaine que nous possédons des témoignages vérifiés et répertoriés du passage de nos ancêtres dans la région, aux époques successives du paléolithique, par les outils en pierre taillée, du néolithique, avec de grand poignards de silex admirablement travaillés, des haches polies, des polissoirs et aiguisoirs, des haches ou des gravures sur les roches de grès, enfin, pour l’âge de bronze, les premières haches en métal, poteries, bijoux et sépultures.

     Dans la salle réservée à cette période, deux vitrines ont été mises à la disposition des jeunes Étampois qui ont pu exposer l’objet de leurs études, travail très intéressant et dont ils peuvent ainsi faire profiter un large public.

     Dans la grande salle du premier étage sont exposées les aquarelles ont Narcisse Berchère fit don à sa ville natale et qui, par leur seule présence, donnent une raison d’être à ce Musée. Elle sont, sans aucun doute, le morceau capital du Musée, passionnantes pour les Étampois curieux de l’aspect de leur ville au siècle dernier et pour l’amateur qui découvrira un peintre au métier et à la sensiblité réelle.

     Cette collection fut donnée en trois cartons, deux pour la ville et un pour les environs ; aujourd’hui les pièces ont été mises sous verre et présentées très agréablement au visiteur.

     Grâce à Berchère, peintre orientaliste, familier de Fromentin, ami des plus grands, comme Gustave Moreau, chacun peut découvrir Étampes; pour l’anecdote, nombre des dessins sont encore d’actualité, pour les autres le visiteur pourra comparer.

     Dans cette même salle sont installées deux vitrines destinées à abriter des expositions temporaires. M. Lejeune désire animer, par ce moyen, le Musée et intéresser le plus grand nombre d’Étampois. Des icônes anciennes et modernes ont déjà été montrées. Une exposition éducative sur la gravure a été présentée par Mme Patricia Legendre et, surtout, une passionnante exposition d’objets de l’art égyptien de grande valeur a permis aux nombreux visiteurs de découvrir cette civilisation.

     Vous pourrez voir, dans quelques semaines, la réalisation de projets importants.

(Article non signé)

Philippe Lejeune vérifiant si la tête de roi conservée au Musée d'Etampes ne proviendrait pas de l'une des statues colonnes décapitées du portail royal de Notre-Dame d'Etampes

Non, ce n’est pas un acte de vandalisme ! Mais la vérification par le conservateur, à l’occasion d’un travail effectué par Mme le Docteur Johnson*, sur la sculpture du 13e siècle, que cette tête de Roi n’appartenait pas à une des statues colonnes du porche de Notre-Dame d’Étampes.

* Voir notre bibliographie sur cette autorité (B.G.).

AUTEUR ANONYME (à identifier), «Quant le passé échappe à l’oubli (sur la réouverture du Musée d’Étampes, avril 1977)», in Le Parisien Libéré 10131 (19 avril 1977).

LE PARISIEN LIBÉRÉ, «Quant le passé échappe à l’oubli (sur la réouverture du Musée d’Étampes, avril 1977)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-musee1977parisien10131.html, août 2010.

Bernard GINESTE, «Le Musée d’Étampes, une bibliographie» in Corpus Étampois, http://corpusetampois.com/cbe-museedetampes.html, depuis 2010.

Philippe LEJEUNE, Berchère d’Étampes, Berchère l’Égyptien, Étampes, 1977.
Réédition: Philippe LEJEUNE, «Berchère d’Étampes, Berchère l’Égyptien» [avec un Avant-propos de Clément WINGLER, p. 21], in ARCHIVES MUNICIPALES D’ETAMPES, Le Portail Royal de Notre-Dame d’Étampes, suivi de: Berchère d’Étampes, Berchère l’Égyptien [brochure illustrée, 24 p.], A.M.E., Étampes, 1996, pp. 21-24.
Édition en ligne: Philippe LEJEUNE, «Berchère d’Étampes, Berchère l’Égyptien» [avec un Avant-propos de Clément WINGLER], in Corpus Étampois, http://corpusetampois.com/cae-20-lejeune-berchere.html, 2002, réédition 2010.

Bernard GINESTE, «Philippe Lejeune, une bibliographie» in Corpus Étampois, http://corpusetampois.com/cbe-philippelejeune.html, depuis 2010.

Historienne de l’art de nationalité américaine et résidant en France, Danielle Valin Johnson est spécialiste de la sculpture monumentale médiévale. Elle travaille pour l’International Center of Medieval Art (Cloisters Museum, New York) et enseigne l’histoire de l’art du Moyen Âge au Wells College de Paris. On notera que cet auteur était signalé en 1985 par Kathleen Nola comme s’apprétant à publier quelque chose sur le portail de Saint-Basile d’Étampes, publication qui à notre connaissance n’a pas vu le jour.

Léon PRESSOUYRE (1935-2009) et Sylvia PRESSOUYRE [auteurs], Danielle VALIN JOHNSON [trad.], Visitors’guide [16 cm; 122 p; illustrations; traduction de: Le Cloître de Notre-Dame-en-Vaux à Châlons-sur-Marne], Nancy, Nancy-hélio, 1981.

Kathleen Dorothy NOLAN, The early Gothic portal of Notre-Dame in Étampes [1118 p. dactylographiées], Columbia University, 1985, p. 240, n. 2: “Danielle Johnson, an American art historian living in Paris, is currently preparing a study of Saint-Basile portal”.

Danielle VALIN-JOHNSON, «The Analysis of Romanesque Architectural Sculpture: Verifying the Steps of a Methodology», in Gesta [International Center of Medieval Art] 28/1 (1989), pp. 11-20, dont une mise en ligne mercantile, http://www.jstor.org/stable/767021, en ligne en 2010.

Danielle VALIN-JOHNSON, «Architectural sculpture of the Aisne and Oise valleys during the Second half of the Eleventh century», in Cahiers archéologiques. Fin de l’Antiquité et Moyen Âge. Numéro 37 [in-4°; 200 p.], Paris, Picard, 1989.
Extrait: Architectural sculpture of the Aisne and Oise valleys during the Second half of the Eleventh century [30 cm; 25 p.; illustrations], Paris, Picard, 1989.
Recension: Bulletin Monumental (1991/4), pp. 434-435.

Philippe PLAGNIEUX & Danielle VALIN JOHNSON, «Le cloître du XIIIe siècle de l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs», in Cahiers archéologiques. Fin de l’Antiquité et Moyen Âge. Numéro 45 [in-8°; 189 p.; illustrations], Paris, Picard, 1997.

Danielle VALIN-JOHNSON, «Le rôle de l’analyse par activation neutronique dans l’authentification des chapiteaux du chevet du XIIe siècle de Saint-Martin-des-Champs à Paris» in Pierre, lumière, couleur. Études d’histoire de l’art du moyen âge en l’honneur d’Anne Prache. Textes réunis par Fabienne Joubert et Dany Sandron, Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne [«Cultures et civilisations médiévales» 20], 1999, pp. 33-38.

Anne PRACHE [dir.], Philippe PLANIEUX, Nicolas REVEYRON, Danielle VALIN JOHNSON, Initiation à l’art roman. Architecture et sculpture [22 cm; 238 p.; illustrations en couleur; glossaire; index; bibliographie ppp. 232-233], Paris, Zodiaque [«Introductions à la Nuit des temps»], 2002.

Toute information critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.