CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
Jean-Pierre Sauvage
Madame de Marabail
Huile sur toile, 1748 
 
Portrait de Mme de Marabail par Jean-Pierre Sauvage
 
Introduction
Jean-Pierre Sauvage
Dossier documentaire
Les Marabail
 
 
Jean-Pierre Sauvage: Marie-Thérèse de Luxembourg Jean-Pierre Sauvage
[données sommaires recueillies sur le Réseau en avril 2003,

en attendant mieux]
 
      Jean-Pierre Sauvage (1699-1780), probablement le fils de Piat Joseph Sauvage (1747-1818, autre peintre belge né et mort à Tournay), fut le peintre de la Cour de Charles de Lorraine. Le Musée National du Luxembourg conserve de lui un portrait de l’impératrice Marie-Thérèse, duchesse de Luxembourg, ci-contre reproduit. Le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes possède également un portrait présumé du poète Jean-Baptiste Rousseau qui lui est attribué (c’est une huile sur toile de 100 cm sur 81,9, n° d’inventaire P.46.1.146), et celui d’Étampes le portrait de Madame de Marabail. Par ailleurs on signale un sculpteur  Jean-Pierre Sauvage, né vers 1851 à Abbeville qui est peut-être de cette même lignée dartistes. Nous n’en savons pas plus pour l’instant, mais nous ferons de notre mieux pour améliorer cette situation dès que possible.
 

Bernard Gineste, avril 2003 
  
      
Introduction
Jean-Pierre Sauvage
Dossier documentaire
Les Marabail
  
DU DON A L’ABANDON
Histoire deux portraits du XVIIIe siècle
au Musée d’Étampes
 

     En 1910, le Maire d’Étampes reçut une lettre d’un certain Albert Pillas à qui était parvenu par voie d’héritage deux portraits du XVIIIe siècle, dus à Jean-Pierre Sauvage (1699-1780), peintre de la cour de Charles de Lorraine. Pillas voulait en faire don à la Ville parce qu’ils en provenaient et appartenait de droit à son patrimoine historique et culturel, pour les raisons que l’on verra.  

     Nous avons choisi d’étudier ces œuvres un peu par hasard, mais nous nous y sommes attaché parce qu’il nous a semblé que leur trajectoire illustrait à merveille ce qu’est la vie d’un petit musée de province tel que celui d’Étampes. 
  
    C’est pourquoi nous reproduisons ici l’intégralité du dossier documentaire que conserve le Musée à leur sujet. De ces deux tableaux, dont l’intérêt artistique, comme le disait justement le donateur en 1910, est loin d’être négligeable, un seul subsiste, sale, craquelé, et très gravement déchiré, mais au moins à l’abri pour l’instant de nouvelles dégradations; l’autre a carrément disparu, pendant la longue et catastrophique période d’abandon qu’a connu le Musée d’Étampes depuis la guerre de 39-45 jusqu’à la fin des années 80, soit qu’il ait été volé (comme tant d’œuvres de ce Musée pendant la même période), ou qu’il ait été jeté, après avoir été trop abîmé par les fientes des pigeons qui entraient librement dans le grenier du Musée jusqu’à ces dernières années. 

     Les documents conservés sur ces deux portraits permettent d’en retracer l’histoire d’une manière vivante et concrète, à travers les tâtonnements du conservateur, qui parvient progressivement à réunir quelques données indispensables à leur interprétation: De qui s’agit-il? Qui est le peintre? Comment interpréter les données partiellement fausses de la tradition orale transmises par le donateur? La suite illustre hélas, après un long silence, les dramatiques conséquences d’une incurie sans exemple et, on l’espère, à jamais oubliée. Il faut maintenant espérer que la politique en cours de restauration des tableaux du Musée d’Étampes, qui a déjà donné des résultats remarquables, et que nous saluons, va considérer le cas déplorable de cette œuvre notable bien malmenée par un siècle d’incurie. 

     Nous y avons joint quelques données recueillies de ci de là sur la Toile sur tous les porteurs attestés du patronyme Marabail, pour servir à d’éventuelles recherches postérieures sur cette famille. Notons surtout qu’un microsite de l’Académie de Strasbourg nous donne même l’adresse en 1789 d’un Antoine Marabail qui est peut-être celui que représentait la toile disparue du Musée d’Étampes, à moins qu’il ne s’agisse d’un frère de laumônier de l’Hôtel-Dieu d’Étampes (1751-1815). 

B.G.
(complété en avril 2003) 
     Source: cliché Bernard Gineste, mars 2002, grâce à l'obligeance du Musée d'Etampes.
  
Introduction
Jean-Pierre Sauvage
Dossier documentaire
Les Marabail
   
Dossier documentaire
et Fiches d’inventaire
[conservés au Musée; numérotation du Corpus]
Pièce n°1
 
Lettre d’Albert Pillas au Maire d’Étampes
 (8 octobre 1910)
  


 
Versailles 8 Octobre 1910, 
20 rue de Mouchy 

  
          Monsieur le Maire, 

     L’Hotel-Dieu d’Etampes a  compté, au 18e siècle, parmi ses bienfaiteurs, les époux Marabaille [sic] dont les portraits on été, pendant de longues années, placées dans le parloir de cet établissement. 

     Sous la Restauration, à la suite de circonstances inutiles à relater, ces portraits — mi-corps et grandeur naturelle — sont [p.2] passés entre les mains de M. Collin alors receveur de l’enregistrement et administrateur de l’hospice. 

     Depuis le décès récent de la fille de Made Augustine Collin, ma cousine germaine et originaire d’Etampes, je suis possesseur de ces portraits dont la valeur artistique est loin d’être négligeable. 

     En souvenir de ma vénérée parente, je suis heureux de les offrir à la ville d’Etampes pour être placés [p.3] soit au musée, soit à l’Hotel de Ville, soit à l’Hospice même. 

     Si vous voulez bien accepter ce don, j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir me le faire connaître et nous prendrons alors les dispositions nécessaires pour faire parvenir à Etampes les deux tableaux. 

     Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’assurance de ma haute considération. 
 

A. Pillas 
 
     [Le don est accepté.]
Pièce n°2
 
Lettre d’Albert Pillas au Maire d’Étampes
(17 octobre 1910)
  


 
 Versailles 17 Oct. 1910
20 rue de Mouchy

          Monsieur le Maire, 

     Les portraits que vous avez bien voulu accepter sont à votre disposition. 

     Le mieux serait, sauf avis contraire de votre part, de les faire enlever par le messager qui vient plusieurs fois par semaine à Paris. 

     Je vous serais obligé alors de lui faire donner des [p.2] instructions à ce sujet et de m’aviser du jour auquel il effectue son voyage et de l’heure de son passage Boulevard du Temple N°15 car je tiendrais à me trouver là. 

     En tout cas les tableaux lui seront remis sur une lettre de la Mairie. 

     Quant aux frais de transport, je les prends à ma charge et j’en adresserai le montant soit au [p.3] messager soit à vous même sitôt que vous aurez annoncé l’arrivée à bon port des tableaux. 

     Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de ma considération distinguée. 
   

A. Pillas.
 
     [Les tableaux entrèrent au Musée le 15 décembre 1910, selon la fiche d’inventaire de 1985-1986; vers la même date le Conservateur fit publier la requête suivante]
Pièce n°3
 
Requête du Conservateur du Musée
dans l’Intermédiaire des chercheurs et curieux
(publiée le 30 décembre 1910)
  


  
     L'intermédiaire des chercheurs et curieux, Questions et réponses littéraires, historiques, scientifiques et artistiques [Paris; alors bimensuel], t. 62 (1910), n°18 (30 décembre 1910), col. 953 [d’après l’édition numérique en mode image de la BNF, gallica.bnf.fr (2001), saisie en mode texte: B.G., 2001]. 
  


 
     Le peintre J. P. Sauvage. — Les Marabaille d’Etampes. — Le Musée d’Etampes a reçu tout récemment deux belles toiles non signées, mais qui portent au revers cette mention écrite: «J. P. Sauvage pinxit Bruxellis 1748.» 

     Le Larousse consulté donne la biographie de Piat Joseph Sauvage, peintre belge, né en 1747, mort en 1818, à Tournay, sa ville natale, ce qui s’accorde peu avec la date ci-dessus; peut-être que les œuvres que nous possédons ne sont-elles que les copies de tableaux, ou même de bustes, exécutés en 1748; le dictionnaire dit, en effet, que Sauvage rendait le modèle de bronze ou de marbre de façon à faire une illusion complète. Notre collègue, M. Flament, peintre distingué, est de cet avis. Ce sont des copies pour cette raison que des originaux, n’auraient pu être peints que vers la fin du siècle, ce qui ne s’accorderait pas non plus avec le costume des personnages qui est assurément de l’époque Louis XV. 

     Les toiles sont les portraits, nous dit le donateur, de M. et de Mme Marabaille, qui furent, ajoute-t-il, des bienfaiteurs de l’hospice d’Etampes, où elles furent longtemps déposées. Nous ne trouvons rien à ce sujet dans les archives de l’établissement; ce nom nous est complètement inconnu. Les tableaux représentent l’un, en officier, la tête poudrée, en cuirasse traversée d’une écharpe, décoré de la croix de Saint Louis; l’autre, une dame d’âge moyen, la chevelure également poudrée, en toilette de Cour. 

     Quelque obligeant collègue de l’Intermédiaire où l’on sait tout, pourra-t-il nous tirer d’embarras en nous renseignant sur ces deux points? 

 LE CONSERVATEUR. 
 
     [Cette requête ne paraît pas avoir eu de suite; la mauvaise orthographe du patronyme, jointe à la confusion de Piat-Joseph avec Jean-Pierre Sauvage l’explique aisément; la solution viendra d’Étampes même, où quelqu’un découvre l’acte de décès d’un Jean-François Marabail aumônier de l’hospice et mort à Étampes le 21 juillet 1815, ainsi que son inventaire après décès en date du 21 septembre.]
Pièce n°4
 
Note anonyme adressé à M. Diard
(Feuille volante non signée ni datée)
  
  
     M. Jean-françois-Marie Marabail prètre, chanoine honoraire de l’église cathédrale de Versailles, aumonier de l’hospice d’Etampes, est décédé à Etampes, le 21 Juillet 1815, (l’acte de décès porte: J.F M de Marabail 

     D’après les renseignements contenus dans l’inventaire du 21 septembre 1815 il serait né à Strasbourg le 8 septembre 1751. 

     Remettre à M. Diard (à la Caisse d’épargne  

 

     [Étape suivante: on trouve le testament du dit Jean-François Marabail, vraisemblablement aux archives du Tribunal d’Étampes, dont est prise une copie manuscrite conservée dans le dossier.]
Pièce n°5
  
Copie manuscrite anonyme
du testament de Jean-François Marabail,
aumônier de l’Hôtel-Dieu d’Étampes
(non datée)
  
  
     7 décembre 1812 

     Aujourd’hui Sept Décembre, mil huit cent douze, moi Jean-François Marie Marabail, prêtre chanoine honoraire de la Cathédrale de Versailles et aumonier de l’hospice d’Etampes ai fait mon testament comme suit: 

     Après avoir imploré la Miséricorde de Dieu et m’être recommandé aux prières de la Ste Eglise Catholique notre mère et des sœurs hospitalières du dit Hospice, Je déclare que mes dernières volontés sont ainsi que je vais les exprimer sous la garantie des lois, relativement aux meubles, effets, immeubles et généralement tout ce qui pourra se trouver m’appartenir lors de mon décès. Je déclare d’abord que le peu que je possède étant le fruit de mon économie sur les revenus ecclésiastiques. Je n’ai pas cru pouvoir en conscience en disposer en faveur de mes parents auxquels je ne prétends pas là faire aucune injure ni injustice, ce dont Dieu me préserve, ce que je laisse est un superflu que je remets à la source d’où il est provenu en l’appliquant aux pauvres. 

     Je nomme pour mon exécuteur testamentaire celui des membres de la Commission administrative de l’Hospice d’Etampes qui sera choisi par la dite Commission pour remplir cette charge de charité à mon égard. 

     Je donne et laisse à la fille de service qui se trouvera à mon décès le lit où elle couche et les petits meubles qui se trouveront dans la chambre qu’elle [p.2] occupera et comme je paye les gages chaque trimestre à dater du premier Janvier l’époque de mon décès indiquera ce qu’il y aura à lui payer en outre, je veux qu’il lui soit compté et payé une somme de quarante francs pour chaque année qu’elle se trouvera être à mon service. 

     Je lègue et laisse une somme de deux cent quarante francs aux pauvres de Montlhéry mon ancienne paroisse. Je veux que cette somme soit payée dans le mois de mon décès, qu’elle soit comptée à la dame trésorière de l’œuvre de charité de Montlhéry et qu’elle soit employée par les dames de charité réunies à Mr le Curé de la paroisse, à vêtir des pauvres vieillards des deux sexes de la dite paroisse jusqu’à concurrence de la somme léguée. 

     Je donne et lègue à la Communauté des sœurs hospitalières de l’Hospice d’Etampes ma pendule, tous les Christ et tableaux quelconques qui seront chez moi j’y comprends les portraits de mon père et de ma mère sous la condition expresse de les rendre à ma famille si elle les réclame; et je prie ces dames sœurs hospitalières en considération de ces petits legs, faire célébrer dans leur église une neuvaine, en outre le trentième jour après mon décès et chaque année à perpétuité le jour anniversaire de mon décès une messe pour le repos de mon âme que je recommande avec beaucoup d’instance à leurs charitables prières et bonne œuvres. Je leur demande encore un Salve Regina [p.3] chaque jour de l’oblation du St Sacrifice pour le salut de mon âme; cette antienne sera dite ou chantée après le De Profundis qui suivra la sainte messe. 

     Ma volonté est que tout le reste de ce qui m’appartient de quelque nature que ce puisse être soit vendu et que la somme provenante [sic] de la dite vente étant réunie à l’argent qui pourrait se trouver chez moi et à moi, après prélèvement de legs que je fais et paiement de dettes si j’en laissai [sic], soit placé par l’administration pour la rente annuelle en être remise à la Supérieure de la Communauté des dames hospitalières de l’Hospice d’Etampes et être employée ainsi que je vais l’expliquer: 

     Je destine le produit de cette rente au soulagement des malades de l’Hospice c’est-à-dire de ceux indigents pour leur procurer lors de leur sortie de l’Hospice en santé quelques secours en argent ou en vêtements selon et autant qu’il sera déterminé par la Supérieure qui sera obligée d’en conférer avec les quatre plus anciennes religieuses de la Communauté assemblées en chapitre le compte détaillé de l’emploi de la somme reçue. 

     Mais comme je ne puis prévoir la somme à laquelle pourra s’élever ce petit capital, je consens si la somme était trop modique pour être placée ou que la rente provenante de ce placement ne représentât pas les moyens d’utilité ou de soulagement perpétuel que je me propose, ce que je laisse à décider à la [p.4] sagesse de la Commission administrative, Je consens dis-je que le petit capital soit non placé, mais employé comme fonds mort à la destination que j’ai indiquée tant qu’il durerait: Si au contraire la Commission administrative juge que le fond [sic] est suffisant je déclare que je demande qu’il soit solidement placé et je désirerais ardemment que par égard pour le genre de la destination de la dite rente ; la Commission administrative puisse se charger du petit capital, prendre ce fond dans sa caisse au denier convenable. 

     Je déclare que je veux que mes obsèques soient simples et modestes: les pauvres sont mes héritiers; ce sont des pauvres qui enterrent un pauvre, les frais seraient à leur charge et mon but serait manqué, il ne faut que des prières. Je prie mes chères filles de veiller à cette simplicité que je demande et de se charger de faire porter en terre ma dépouille mortelle. 

     Ainsi écrit et signé de ma main les jour et an que dessus sous l’autorité et la garantie des lois: Marabail, Chanoine honoraire à Versailles, aumônier de l’hospice d’Etampes. 

     Paraphé et signé ne varietur au désir de l’acte de constation du présent testament dressé par Monsieur le Président du tribunal civil séant à Etampes ce jourd’hui Vingt-deux Juillet mil huit cent quinze 

     (Signé) Venard-Roger et Diet. 

     Enregistré à Etampes le vingt quatre Juillet 1815. F° 65 rect case 5 et suivantes reçu 3F30 décimes compris. Signé Collin 

     La présente expédition délivrée par Me Louis Narcisse Vénard, notaire résidant à Etampes, département de Seine et Oise, soussigné sur l’original dudit testament étant en sa possession comme lui ayant été déposé suivant l’ordonnance de M. le Président du tribunal civil de Première instance séant à Etampes, contenu au procès-verbal d’ouverture et de constation du dit testament en dâte [sic] du Vingt-deux du présent mois, enregistré le même jour. 

     Etampes le 24 Juillet mil huit cent quinze 
     Signé. Venard 

 

     [Étape suivante: on écrit aux Archives de Strasbourg (alors prussiennes) pour se procurer copie de l’acte de naissance et ainsi connaître le nom des parents de Jean-François Marabail représentés par les deux portraits.]
Pièce n°6
 
Lettre du directeur des Archives de Strasbourg
au conservateur du Musée d’Étampes
(29 juin 1911)
  

  
[Enveloppe]
     [en-tête préimprimé] ARCHIV der Stadt Starsburg 
     [adresse dactylographié] Monsieur le Conservateur Musée Municipal ETAMPES 
FRANCE 
     [tampon d’envoi] STRASSBURG (ELS.) 1P: 29.06.12 
     [préimprimé] Portopflichtige Dienstsache 
     [au dos, timbre armoirié] STRASSBURG —STADT-ARCHIV 
     [tampon de réception] ETAMPES — SEINE ET OISE : 30.6.11 [sic] 

  



 
[Mot d’envoi dactylographié]
  
     [Entête préimprimée] Archiv der Stadt Strassburg 
Strassburg i. E., den 29 Juni 1911.
     An 
     den Herrn Conservator des Städt. Museums 
     Etampes. 

     Hiermit übersende ich Jhnene ergebenst die gewünschte Copie der Taufurkunde von Jean François Marie de Marabail. Die Ausfertigung zu wissenschaftlichen Zwecken ist unentgeltlich.  
  
     [Vous trouverez ci-joint la copie souhaitée de l’acte de baptême de Jean François Marie de Marabail. Le document s’il est employé à des fins scientifiques est gratuit. (trad. Carole Greiner, 2002)] 
  

Hochachtungsvoll
der Archivdirektor
J.V.
[Signature]
  


 
[copie dactylographiée de l’acte]
 
Stadtarchiv Strassburg i. Els.
Auszug
aus dem Taufbuch der St. Ludwigskirche zu Strassburg i. Els.
N. 81 p.61

     Hodie nona mensis septembris anni millisimi [sic] septingentesimi [sic] quinquagesimi primi, a me infra scripto parocho ad S. Ludovicum intra Argentinam batisatus [sic] est Joannes Franciscus Maria, filius Domini Antonii Marabail, in Legione Alsatiae centurionis et equitis ordinis militaris Sancti Ludovici, et Do(mi)nae Mariae Ameliae Bertelot, conjugum in hac parochia commorantium, natus heri. Patrinus fuit nobilis vir Dominus Joannes de Güntzer, loci de Plobheim dynasta, parochianus noster; matrina vero praenobilis Domicella Francisca [ce dernier prénom étant ajouté à la main] Bürckwald in [p.2] parochia ad S. Stephanum commorans, praesente patre, qui cum una mecum subscripsere. 
  
     [Ce jourd’hui 9 septembre 1751 a été baptisé par moi soussigné, curé à Saint-Louis de Strasbourg, Jean-François-Marie, fils de Monsieur Antoine Marabail, capitaine de l’armée d’Alsace et chevalier de l’ordre de Saint-Louis, et de Marie Amélie Bertelot son épouse, demeurant dans cette paroisse, né hier. La parrain a été noble homme Monsieur Jean de Güntzer, seigneur de Plobsheim, notre paroissien, et la marraine très noble demoiselle Françoise Bürckwald résidant dans la paroisse Saint-Étienne, en présence de son père, qui avec moi ont signé ci-dessous. (Traduction B.G. 2002)] 
  
     (Unterschriften) [soussigné] 

     Marabail.          De Güntzer.          Françoise de Bürckvald. 
                                                            J. F. François C.R. 
                                                                   Parochus 

     [tampon armoirié] STRASSBURG STADT-ARCHIV  

 

     [Étape suivante: un latiniste étampois résume à l’intention du conservateur les données essentielles de l’acte latin de Strasbourg.]
Pièce n°7
 
Note manuscrite griffonnée anonyme
interprétant les données de l’acte latin
(non datée)
Sauvage
     Antoine de Marabail, Capitaine à la Légion alsacienne, Chevalier de St Louis, père de l’abbé de Marabail aumônier et bienfaiteur de l’hospice d’Étampes, [1741 raturé] 1748 
     Madame de Marabail née Marie Amélie Bertelot 
 
     [Étape suivante: le conservateur est maintenant en possession des données qui lui permettront d’exposer les portraits, et il en informe le donateur qui paraissait même ignorer au départ l'existence de Jean-François Marabail.]
Pièce n°8
 
Lettre d’Albert Pillas au Conservateur
(14 juillet 1911)
  


  
Versailles 14 Juillet 1911

     Monsieur 

     Les inscriptions sont bien ce qu’elles doivent être. 

     Je vous prierai toutefois d’ajouter mon prénom: «Albert», et tout sera dit. 

     Je compte, les grandes chaleurs passées, aller voir à sa place définitive la famille Marabail dont vous avez opéré la résurrection, l’âme du bon chanoine doit [p.2] en tressaillir de joie. 

     Les ressources du musée étant plutôt médiocres je me ferai un plaisir de vous rembourser le coût des inscriptions. 

     Je souhaite avoir beaucoup d’imitateurs, il faudrait un peu secouer mes compatriotes, il doit y avoir encore des greniers curieux à explorer. 

     Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments bien cordialement dévoués. 
 

A. Pillas.
  
     [De fait, voici le cartel du musée, selon Mmes Julia Fritsch et Sophie Cueille (1985-1986): J.P. SAUVAGE / MADAME A. DE MARABAIL / NEE MARIE AMELIE BERTELOT / 1748. / DON DE MR ALBERT PILLAS]
     [Étape suivante: après un silence de soixante-quinze ans, Mmes Julia Fritsch et Sophie Cueille, puis M. Hervé Joubeaux, conservateur, constatent sans commentaire, à l’occasion de leurs inventaires, l’état catastrophique du seul tableau restant.]
Pièce n°9
 
Mmes Julia Fritsch et Sophie Cueille: 
Fiche d’inventaire dactylographiée
(1985-1986)
  


  
     [Tampon] Direction régionale des affaires culturelles de l’Île-de-France. — Conservatoire réginal de l’inventaire. Grand Palais. Porte C. Av. F.-D. Roosevelt 75008 Paris. Tél. 42.26.02.20. Télécopie 45.61.93.50.       n° département: 91 
     commune: ETAMPES 
     adresse: Place de l’Hôtel-de-Ville 
     lieu-dit: Étampes 
     arrondissement: MUSEE municipal 
     canton: Etampes  
     édifice ou ensemble contenant: PEINTURE 
     dénomination et titre de l’œuvre: Madame de Marabail 
     matricule: 51.02 

  



  
     Emplacement et position dans l’édifice: actuellement dans le grenier de l’Hôtel de ville. 
     Propriété: publique 
     Protection: / 
     État de conservation: toile déchirée et crevée 
     Établi en 1984/1985 
     par Julia FRITSCH et Sophie CUEILLE 
  


 
I. DESCRIPTION 
    — Huile sur toile. Cadre rapporté: bois sculpté doré. 
    — Châssis ordinaire. Toile fine d’un seul lé, clouée sur la rive du châssis. 
    — Dimensions à l’ouverture du cadre: h.: 88 cm; l.: 67 cm; l. cadre: 8 cm 
    — Cartel du musée: J.P. SAUVAGE / MADAME A. DE MARABAIL / NEE MARIE AMELIE BERTELOT / 1748. / DON DE MR ALBERT PILLAS. 
    — État de conservation: support: toile déchirée sur près de la moitié de la hauteur (à gauche et à droite), crevée à quatre endroits (dans les cheveux, au-dessus de l’épaule droite, sur la main et sous la main). 
II. HISTORIQUE 
    Le cartel du Musée porte la date de 1748. 
    Donné le 15 décembre 1910 par Pillas.
III. NOTE DE SYNTHÈSE 
    Il s’agit peut-être du 2e des «deux portraits en peinture du XVIIIe siècle, représentant un officiel [sic] en grand costume décoré de la croix de St Louis et une dame en toilette de cour, sa femme probablement. Ces portraits portenet au revers la mention suivante: «J.-P. SAUVAGE pinxit Bruxellis 1748.» 
    Jean-Pierre Sauvage (1699-1780) fut le peintre de la cour de Charles de Lorraine.
IV. DOCUMENTATION 
    Inventaire manuscrit du musée s.d. (commencé en 1910) vol. DI.
  

 
ILLUSTRATION
 
Fig. Vue d’ensemble................85.91.419 X et 85.91.420 XA 
 
[p.2]

91 — ETAMPES, ville 
MUSEE  municipal 
PEINTURE 
Madame de Marabail 
  



 
FIG. Vue d’ensemble           Cl. Inv. Vialle 85.91.419 X  et 85.91.419 XA 
 
[photographie de la seule toile conservée
conforme à l’état de 2002]
 
Pièce n°10
 
[Hervé Joubeaux?]
Fiche d’inventaire manuscrite
(9 juillet 1991)
  

  
Section: PEINTURES  
Matières: Toiles, bois 
Classement: SAUVAGE (Jean-Pierre) 
Nature de l’objet: Portrait de Mme de Marabail 
  
  
Description: Portrait à mi-corps de Mme de M., la tête légèrement tournée à gauche, le corps légèrement tourné à droite. Elle porte une robe blanche ornée de dentelles, de fermoirs en brillants et d’une fleur rouge glissée dans l’encolure. Une étoffe vieux-rose, qu’elle retient de la main droite, couvre en partie les épaules et les bras. Quelques fleurs roses sont posées sur la chevelure grise. 
  
  
Dimensions: du châssis: Haut.: 0,895; larg.: 0,68; du cadre: Haut.: 1,045; larg.: 0,83 
Technique: Huile/toile 
Inscriptions — Titre — Signatures: Cartel: J.P. SAUVAGE / MADAME A. DE MARABAIL / NÉ MARIE AMÉLIE BERTELOT / 1748 / DON DE Mr ALBERT PILLAS 
Auteur: SAUVAGE (Jean-Pierre) 
Datation: 1748 

État de conservation: Sale. Plusieurs grandes déchirures, trous et lacunes. Couche picturale craquelée. Accidents aux angles du cadre (9.07.91). 
 

[p.2]
Inventaire: 910.12.3. 
Anciens catalogages: Cat. ms. DI 115 
Mode d’entrée: Don de M. Pillas enregistré le 15 décembre 1910 
Emplacement: Grenier H de V [Hôtel de Ville] 
Documentation: — Dossier documentaire 

  
 

Source: Musée d’Étampes: dossier photocopié grâce à l’obligeance de Mme Cécile Rivière et de M. Sylvain Duchêne. Saisie: Bernard Gineste, mars 2002.
   
Introduction
Jean-Pierre Sauvage
Dossier documentaire
Les Marabail
     
 
ATTESTATIONS DU PATRONYME
MARABAIL
relevées sur la Toile en janvier 2002
 
 

 
A) BELGIQUE ET STRASBOURG
 
1) M. Antoine MARABAIL et sa femme née Marie Amélie Bertelot 
...1748...1751... [Bruxelles, puis Strasbourg] 

     Peints à Bruxelles en 1748 et parents de Jean-François MARABAIL, prêtre (notre n°4). Monsieur de Marabail est officier, et décoré de la croix de Saint-Louis. Seul le portrait de Madame est actuellement localisé, au Musée d’Étampes. Celui de Monsieur paraît avoir été détruit ou volé. L’acte de naissance de leur fils Jean-François-Marie les localise à la paroisse Saint-Louis de Strasbourg en 1751 et permet d’affirmer qu’il s’agit de roturiers, même si les parrain et marraine sont, eux, nobles.  

2) Famille de MARABAIL 
...XVIIIe s.... [Strasbourg] 

     Le Quid, parlant de l’architecture civile strasbourgeoise, signale un «Hôtel de Marabail (IMH) Louis XV 18ème».  

3) Antoine de MARABAIL 
...1789... [Strasbourg] 

     Un microsite de l’Académie de Strasbourg, qui dépouille un recensement de 1789 dans cette ville, nous fait connaître un Militaire du Roi de ce nom, résidant à Strasbourg, maison 8, rue de l’Arc en Ciel, propriétaire, commissaire des guerres. C’est sans doute un fils de l’Antoine Marabail de 1748-1751 (n°1), et un frère de l’aumônier d’Étampes (n°4) à moins quil ne sagisse du père lui même, représenté par le tableau disparu. 

4) Jean-François-Marie MARABAIL 
1751-1815 [Strasbourg, puis Montlhéry, puis Étampes] 

     Jean François-Marie (de) Marabail, né à Strasbourg en 1751 d’Antoine MARABAIL (notre n°1) et de Marie-Amélie Bertelot, plus tard prêtre à Montlhéry, puis aumônier de l’hospice d’Étampes, où il fait son testament en 1812 et décède en 1815. Voir ci-dessus son acte de naissance et son testament. 
  
5) N.L. de MARABAIL 
...1791... [Belgique] 

     Auteur catholique qui, à cette date, publie un ouvrage d’apologétique: Le catholique par raison, ou preuves démonstratives de la divinité de la religion catholique, Liège, J. Bassompierre, 1791 [17 x 10 cm; XII+352 p.; demi-veau; dos doré]. Piste qui nous ramène en Belgique, où furent peint, à la génération précédente, Monsieur et Madame de Marabail, qui plus est dans un milieu catholique. 

6) [Lieutenant] MARABAIL 
...vers 1814... [Roskilde, Danemark]  

     Un site internet danois (2002) met en ligne une histoire locale de Roskilde qui fait mention, dans un passage que je ne peux traduire, d’un officier français du nom de MARABAIL à l’époque napoléonienne (Y a-t-il quelqu’un en ligne qui sache le danois?):  

     Øjet rakte, Geled efter Geled af smaa, brunladne Soldater i hvide Kjoler med søgrønne Rabatter, hvide Knæbenklæder og lange, sorte Klædes Gamascher, trekantede Hatte med røde Fjerbuske og hvidt Lædertøj. Efter de trekantede fulgte et Kompagni Bjørneskindshuer, og hist og her saa man ogsaa Soldater i blaa Kjoler med røde Rabatter. Det var enten Spillemænd eller Officerer. Det mærkelige Tog sluttedes af en lang Hale af Vogne og Muldyr. De første udgjorde Trænet, mens de sidste bar enkelte Efternølere og nogle zigøjnerag tigt udseende Kvinder, de gifte Soldaters Koner.Det var de spanske Soldater under franske Officerer, som Napoleon havde sendt herop for,som det hed sig, at understøtte Frederik den Sjette under et Indfald i Skaane. Noget Tog til Skaane blev der som bekendt ikke Tale om, men derimod en maanedlang og temmelig følelig Indkvartering for Roskilde By; selv mindre Borgere og Smaahaandværkere blev belagt med fra 2 til 5 Mand. Ved samme Lejlighed maatte gamle St. Ibs Kirke optræde som Lazaret; senere blev den Tømmerlager, saa den ærværdige Bygning har prøvet lidt af hvert. Den spanske Indkvartering forløb under de venskabeligste Former og var en mægtig Oplevelse for den lille Ravnekrog. Idyllen skulde dog faa en meget brat Afslutning. Da Meddelelsen om Spaniernes Opstand imod Napoleons Herredømme i Slutningen af Juli Maaned ogsaa var naaet til Roskilde, gjorde de spanske Soldater Oprør mod deres franske Officerer. Den ulykkelige Løjtnant Marabail blev under Forsøg paa at flygte ind paa Palæet dræbt, mens det lykkedes de øvrige franske Officerer at undkomme; over Absalonsbuen søgte de ind i Domkirken, herfra slap de om Natten ud, forklædt som danske Officerer, og naaede København.  
     
     Un autre site danois semble parler du même épisode: 
   
     På Sjælland gjorde regimenterne Asturias og Guadalajara oprør. Størstedelen af tropperne på Sjælland var indkvarteret i Roskilde og på Bidstrupgårds hovmark. Da bekendtgørelsen om edsaflæggelsen blev meddelt tropperne af deres chef, franskmanden Fririon, gjorde begge regimenterne oprør, stormede frem i palæets gård og skød imod vinduerne, hvor general Fririon tillige med den franske stab og nogle danske officerer boede. 
     Den danske officer Frederik d'Origny, der talte spansk, kom til og søgte at tale de rasende soldater til rette. Tvende franske officerer ville ile ind i palæets gård for at forsvare deres chef, men den ene af dem, Marabail, blev gennemstukket af bajonetstik af rasende soldater, og en af spanierne gav ham nådesstødet med et kolbeslag. Den anden blev reddet af kaptajn d'Origny, der senere af Napoleon blev dekoreret for denne heltedåd. 
     Fririon og de franske officerer bled af de danske ført ind i domkirken ad en hemmelig gang, men da det blev opdaget af de spanske soldater, skød de gennem vinduerne og forsøgte at storme kongeporten. Angrebet ophørte dog snart, måske af ærefrygt for stedets hellighed. Danske troppern blev udsendt for at avfæbne spanierne, der fik ordre til at udlevere deres våben. Flere borgere i Roskilde bidrog til denne afvæbning ved at aflevere soldaternes våben, hvad flere af dem fandt sig i. 
     I København blev man ved begivenhederne i Roskilde i høj grad alarmeret, da man frygtede et angreb på hovedstaden. Frederik d. 6. gav ordre til, at de danske tropper i Frederiksborg og Køge skulle trækkes sammen til hovedstadens forsvar. Denne ordre blev imidlertid snart contremanderet, da det viste sig, at spanierne ikke havde en sådan hensigt. Den opblussende bevægelse hos spanierne lagde sig lige så hurtigt, som den var opstået. Afvæbningen fandt sted i Ringsted. 130 mand blev ført til citadellet i København. De andre oprørske tropper blev udleveret til franskmændene og ført videre over Fyn og Jylland til franske fæstninger, hvor de vansmægtede lige til 1814. 
  


 
B) MIDI DE LA FRANCE
 

7) Catherine MARABAIL 
...1688... [département de l’Aude ou environs immédiats] 

     Un généalogiste, M. Jean de Thélin, de Béziers, signale une Catherine Marabail, épouse d’Antoine Castel et mère de Claire Castel en 1688. Le tout se passant soit dans l’Aude ou en Ariège ou encore en Haute-Garonne. «On peut établir, m’écrit-il, une corrélation entre la situation géographique de cette famille et Guillaume Auguste Marabail qui aurait vécu à Saissac, qui est dans le nord du département de l'Aude» (notre n°9). 
  
8) Jean-Pierre MARABAIL 
...1749... [Aude] 

     Mariage de Jean-Pierre Marabail et de Jeanne Auriol le 25 juin 1749 à Alzonne dans l’Aude (site généalogique des Mormons). 

9) Guillaume MARABAIL 
...1781... [région de Saissac]  

     Contrat de mariage enregistré au Bureau de contrôle de Saissac : «MARABAIL Guillaume et REVERDY Jeanne le 15/10/1781 chez Me Joffre», d’après un site généalogique (2002). 

10) Guillaume-Auguste MARABAIL 
...entre 1765 et 1790... [Saissac, nord du département de l’Aude] 

     Vers cette période, dispense de mariage entre Guillaume-Auguste MARABAIL, de Saissac, et Jeanne ROUBY, du même lieu. (Diocèse de Carcassonne, G120 : 548 pièces papier, 36 pièces parchemin, d’après le relevé effectué par Brigitte Molinier (S’agit-il du même Guillaume, notre n°9, le patronyme de la mariée étant estropié dans l’un des deux cas?). L’examen de cette pièce permettrait probablement de remonter de quatre générations et peut-être à la souche commune des deux branches de Marabail. 
 
11) Jean et sa fille Rose MARABAIL 
...1805... [Comigne, Aude] 

     Baptême de Rose Marabail le 13 mars 1805 à Comigne (Aude), fille de Jean et de Marguerite Manenc (site généalogique des Mormons). 
 
12) Louis MARABAIL 
vers 1816, mort après 1854 [Lot-et-Garonne] 

     Un généalogiste le signale en 1854 comme témoin du mariage de Pierre Rosier (né en 1830) et Marie Baudis (née en 1828). Il s’agit d’un tonnelier résidant alors à Saint-Léger (Lot-et-Garonne), non parent des parties. 
 
 


 
C) CAS DOUTEUX
 
 
13) Louis Henri MARABAIL 
né le 20.09.1817 [Quimper] 

     Titulaire de la Légion d’Honneur d’après la Base Léonore (213372 dossiers de titulaires de l’Ordre de la Légion d’Honneur depuis la création de l’Ordre et décédés avant 1954).  

14) Henry Jules Jean MARABAIL 
né le 31.05.1852 [Lorient] ... 1914 [bataille de la Marne] ... 1929

     Probablement fils du précédent, également titulaire de la Légion d’Honneur d’après la même Base Léonore. Entre à Saint-Cyr en 1870. 21 déc 1912: Commandeur, Commandant la 3 division d'infanterie coloniale. 19 juin 1908: général de brigade. Il commande au moins d’août à septembre 1914 la 67e division d’infanterie de réserve, dans le 3e groupe des divisions de réserves (Général Paul DURAND), au sein de la 3e armée.

15) Paul MARABAIL 
...1905...1908... 

     Littérateur, probablement militaire, peut-être fils du précédent, qui a publié au moins: Etude sur le cercle de Cao Bang [507 p.], Paris, Larose, 1908, et De l’Influence de l'Esprit Militaire sur l'œuvre d'Alfred de Vigny [préface d'Emile Faguet; in-8° broché, 298 pp.], Paris, Croville Morant, 1905.  
  
16) Mireille BROULHIET MARABAIL
...XXe siècle...

     Un site italien mentionne une artiste du XXe siècle de ce nom, le Dizionaro Universale
Comanducci
(http://www.comanducci.it/elenco/elencoB94.htm)

17) Galashan MARABAIL
...2002... [Philadelphia, Etats-Unis]

     Une certaine Galashan Marabail a donné une conférence à Chicago en juillet 2002 : «Embracing the Feminine (A Workshop for Men)», sur le thème suivant:  « In the desire to integrate and live the archetypal warrior energy, some men lose their connection with their inner lover and inner feminine.  This workshop explores the Jungian concept of 'anima' and helps men construct skills on how to balance their masculine and feminine energy.»
     «Marabail is a professional healer in Philadelphia.  Her ministry includes body and soul work, writing and workshop facilitation.»

 


 
CONCLUSION PROVISOIRE 

     On est encore loin de pouvoir retracer une histoire générale de la famille Marabail, sur ces très maigres bases. 
      Il semble qu’il faille distinguer deux souches de Marabail au moins, toutes les deux roturières, dont une seule paraît en rapport direct avec nos personnages: c’est une famille de militaires catholiques, liée à la Belgique et à la ville de  Strasbourg. 
     La souche méridionale, peut-être originelle, est localisée plus précisément dans l’Aude. 


Merci à toute personne intéressée par le patronyme Marabail de nous communiquer
toute nouvelle donnée non mentionnée ci-dessus.
 
Bernard Gineste, mars 2002
(complété en avril 2003) 
  
   
Introduction
Jean-Pierre Sauvage
Dossier documentaire
Les Marabail
   
Explicit
 
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