Nous reprenons ici, à peine remaniées, les données mises en ligne par Wikipédia sur ce maître de la peinture romantique française, concernant du moins le début de sa carrière.

     Ary Scheffer est né à Dordrecht le 10 février 1795. Il  était le fils de Johann Bernhard Scheffer, qui fut peut-être pendant un an peintre à la cour du roi de Hollande Louis Napoléon. Deux ans après la mort précoce de son père, en 1811, Ary fut emmené de Hollande à Paris et placé dans l’atelier de Guérin par sa mère.

     Le moment où Scheffer quitta Guérin coïncide avec le début du mouvement romantique. Il se sentait cependant peu de sympathie pour la direction que lui avait donnée ses représentants les plus illustres, Sigalon, Delacroix ou bien Géricault.

     Sa carrière commença en 1819 avec l’exposition au Salon de Dévouement patriotique de six bourgeois de Calais, après quoi il tenta des expériences diverses: Gaston de Foix (1824), Les Femmes souliotes (1827), avant de trouver sa propre voie.

     Le style de Scheffer a été qualifié de «classicisme froid». On a écrit aussi que ses compositions dénotent une inspiration mystique et rêveuse: c’est loin d’être incompatible. A chacun d’évaluer ce qu’il en est dans cette huile romantique peinte par notre artiste à l’âge d’environ 29 ans.

     Le sujet est éminemment romantique, si l’on veut bien considérer le caractère poignant de la fin de ce jeune héros. L’aventure italienne de Louis XII, et de son jeune général n’était pas sans trouver d’écho dans celle, plus récente, des troupes napoléoniennes, qui inspirera aussi bientôt, de son côté, Stendhal.

     La suite de la carrière de Scheffer, qui fut très lié à la famille royale pendant la monarchie de Juillet, et à qui on doit un nombre important de portrait, nous intéresse moins. Il est mort le 15 juin 1858. Pour plus de détail, on se reportera à la notice de Wikipédia (1824).