CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
René Magritte
La Tour de Guinette
détail d’une gouache sur papier de 1948
 
René Magritte: La Tour de  Guinette (détail d'une gouache de 1948)
La Tour de Guinette (détail d’une gouache de 1948, l’une des versions du Prince Charmant)

      Le Centre Beaubourg consacre en ce moment une exposition remarquable à l’œuvre de René Magritte. Quelle surprise d’y découvrir, dans l’une des versions du Prince Charmant, sur la tête de l’oiseau qui en fait la ligne directrice, notre cher donjon d’Étampes! Nous invitons tous les Étampois à participer à cette enquête intéressant l’histoire de l’art et l’histoire locale. René Magritte a-t-il visité  Étampes en 1948? Ou bien s’est-il simplement inspiré d’une carte postale, ou d’une quelconque vue d’artiste de la Tour de Guinette?

B. G. novembre 2016
  
René Magritte
La Tour de Guinette
détail d’une gouache sur papier de 1948


     Nous ne nous donnerons pas ici le ridicule de présenter René Magritte. Il nous suffira de relever la présence dans l’une de ses œuvres exposées à Paris au Centre Beaubourg, en ce mois de novembre 2016, d’une figuration indubitable de notre bon vieux et cher donjon du château d’Étampes, localement appelé la Tour de Guinette.

     Il s’agit en l’occurence d’une gouache sur papier de la série intitulée Le Prince Charmant, qui s’est vendue en février 2001 à Sotheby’s (alors estimée environ 50.000 livres), et quon retrouve aujourdhui exposée à tous les regards des amateurs et des curieux.

     On reconnaît dans cette série toujours le même oiseau voilé, traité de différentes manières. Dans l’une d’entre elles il n’a rien sur la tête, et dans une autre encore il porte un donjon analogue, apparemment quadrilobé, mais non pas au naturel, restitué au contraire, très librement, dans un état d’origine imaginaire, fleurant bon son moyen âge de pacotille.
On pourra comparer ces trois versions ci-contre, parmi dautres sans doute.

     Comment expliquer ce fait, anecdotique sans doute pour ce qui est de l’histoire de l’art, mais bien de nature à caresser toutes les âmes vraiment étampoises? Pourquoi et comment, dans cette gouache sur papier, René Magritte a-t-il glissé une indubitable figuration de la Tour de Guinette, si reconnaissable, non seulement à son plan quadrilobé rarissime, mais encore à la crevasse qui l’éventre, et à son bel écrin arboré?

    Ouvrons l’enquête! Comparons cette vue de la Tour de Guinette à toutes celles qui étaient en circulation vers 1948. Ou bien retrouvons la trace de René Magritte à Étampes? J’avoue que que mon intuition me porte plutôt vers la première explication.


Bernard Gineste, novembre 2016

   
     
René Magritte: La Tour de  Guinette (détail d'une gouache de 1948)


Le Prince Charmant, première version
Le Prince Charmant: Oiseau voilé. 
 
Le Prince Charmant, deuxième version
Le Prince Charmant: Oiseau voilé à la Tour de Guinette. 


Le Prince Charmant, troisième version
Le Prince Charmant: Oiseau voilé à la Tour revisitée.   
  
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Éditions

     René MAGRITTE (1898-1967), Le Prince Charmant, gouache sur papier (39 cm sur 47), 1948 [collection Gregory Berkowitsch].

     SOTHEBY’S, Impressionist & Modern Art - Part two, London Tuesday 6 February 2001 [catalogue de vente], London, Sotheby’s, 2001, lot 157.

 
     Didier OTTINGER [dir.], Magritte, la trahison des images [catalogue d’exposition], Paris, Centre Pompidou, 2016, p. 152.

     Bernard GINESTE et qui voudra [éd.], «René Magritte: La Tour de Guinette (détail d’une gouache sur papier de 1948)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cae-20-magritte1948guinette.html, 2016. 


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Source des images: cliché de Bernard Gineste au Centre Beaubourg, plus la Toile de 2016.
     
Explicit
   
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