|                                             
             
      Artus Gouffier, comte d’Étampes         
       
      
         
      Charte en faveur des religieuses de Maubuisson
         
      
         
      Paris, 6 mars 1519
 
 
              
                
                  | Texte original établi par B. Gineste 
 | Adaptation en français contemporain
(B. G., 2008) 
 |  
                  | Artus Gouffier, chevalier de l’ordre, comte d’Estampes et Carvas, seigneur de Boisy et d’Oiron, conseiller et chambellan ordinaire 
du roy nostre sire,             [2] grant maistre de France et gouverneur de Dauphiné, à 
tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. 
 | Artus Gouffier, chevalier de l’Ordre du Roi (de l’Ordre du Saint-Esprit),
   comte d’Étampes et
 de  Caravas, seigneur de Boissy et d’Oiron, conseiller et chambellan ordinaire
   du roi notre sire, grand maître de France et gouverneur de Dauphiné,
   à tous ceux qui verront le présent acte, salut. 
 |  
                  | Savoir faisons, comme nos cheres et bien amées les [3] religieuses abbesse
   et couvent de l’eglise et monastere de Notre Dame la Royal dicte Maubuisson
   pres Ponthoise de l’ordre de Cisteaulx se disent par don a eulx fait [4] la feue royne derrement
   decedée, que Dieu absoille, contesse d’Estampes, avons [lisez: ayans] droit de
   prandre et percevoir chacun an sur nostredite conté trois muys
de   blé froment, [5] lequel don et octroy leur a depuis esté confirmé,
   ratiffié et approuvé par le roy nostre sire avant son avenement
   a la couronne lors conte dudit Estampes, 
 | Nous faisons savoir ceci. Nos chères et bien-aimées personnes
   religieuses, l’abbesse et les moniales de la communauté et monastère
   de Notre-Dame-la-Royale, dite de Maubuisson, près Pontoise, de
l’ordre    de Cîteaux, se disent, du fait du don que leur a fait la
défunte    reine récemment décédée (que
Dieu l’absolve),    comtesse d’Étampes, en droit de prendre et de
percevoir chaque année,    sur notre dit comté, trois muids
de froment. Ce don et octroi leur    a été depuis confirmé,
ratifié et approuvé    par le roi notre sire avant son accession
à la couronne, alors qu’il    était comte du dit Étampes. 
 |  
                  | pourquoy, [6] tous ces choses considerées, inclinans liberallement a
   la supplication et requeste  desdites religieuses abbesse et couvent,
   et en obtemperant a icelle, voullans en tout [7] nostre povoir les entretenir,
   garder et observer en leurs bienffaits, previlleiges et franchises affin
  que le service divin se face et continue chacun jour et qu’il ne demeure
             [8] point affaire et que soyons tousiours participans en leurs bonnes
  prieres et oraisons, 
 | C’est pourquoi, en considération de tout cela, inclinant libéralement
   à la supplique et requête des dites religieuses personnes
l’abbesse   et les moniales, et y obtempérant, voulant autant qu’il
nous est possible  les entretenir, garder et conserver en possession de leurs
donations, privilèges  et franchises, afin que le service divin se
fasse et se continue chaque jour  et qu’il ne reste pas sans être fait,
et que nous soyons toujours partie  prenante de leurs bonnes prières
et oraisons, 
 |  
                  | à icelles religieuses pour ces causes et autres bonnes considerations
               [9] à ce nous mouvans, avons permis, consenty et accordé,
   voulons, permectons, consentons et accordons par ces presentes qu’ils
aient    et preignent doresenavant par [10] chacun an lesdits trois muys de blé
froment cy dessus declarez, et que d’iceulx elles joyssent et usent plainement
et paisiblement tout ainsi et en la forme et [11] maniere qu’elles eussent
peu faire du vivant de ladite feue royne    et jusques a ce que par nous
y ait esté autrement pourveu et ordonné. 
 | à ces religieuses, pour ces raisons et d’autres bonnes considérations
   qui nous y poussent, nous avons permis, consenti et accordé, et
nous   voulons, permettons et consentons, par le présente acte, qu’elles
  aient et prennent chaque année les dits trois muids de froment mentionnés
   ci-dessus, et qu’elles en jouissent et usent pleinement et paisiblement,
  de la même façon, en la même forme et manière
qu’elles   ont pu le faire du vivant de la dite défunte reine, aussi
longtemps   que nous nous n’en aurons pas pourvu et disposé autrement. 
 |  
                  | Si donnons en mandement [12] par ces mesmes presentes au bailly dudit Estampes ou son lieutenant
   et a tous nos autres justiciers et officiers audit lieu presens et advenir
   que de notre presente permission, [13] consentement et octroy, ils facent,
  seuffrent et laissent lesdites  religieuses joyr et user plainement et
paisiblement,   sans ce que en la perception  et joyssance desdits trois
            [14] muys de blé   froment leur soit fait, mis ou donné
 aucun destourbier ou empeschement;   au contraire lequel se fait, mis ou
donné  leur estoit, le reparent   et remectent [15] ou facent reparer
et remectre tantost  et sans delay au premier   estat et deu. 
 | Ainsi donc nous donnons ordre par le même présent acte au
bailli   d’Étampes ou à son lieutenant et à tous nos
autres justiciers  et officiers au dit lieu, présents et à
venir, que, du fait  de la présente permission, consentement et octroi,
il fassent, souffrent  et laissent les dites religieuses jouir et user pleinement
 et paisiblement  [de ces trois muids], sans que leur soit fait, mis ou donné
 aucun embarras ou empêchement pour percevoir les dits trois muids
de  froment et en jouir. Au contraire, s’il leur en était fait, mis
ou  donné,  qu’ils le rétablissent et remettent, ou qu’ils
le fassent  rétablir  et remettre comme il était et doit être
aussitôt  et sans  retard. 
 |  
                  | Car ainsi nous plaist et voulons estre
   fait. En tesmoing de ce nous avons signés
             [15] ces presentes de notre main et a icelles fait mectre nostre scel.
  Donné à Paris le sixieme jour de mars, l’an mil cinq cens
et              [16] dix huit. 
 | Car c’est ce que nous décidons et voulons qu’il soit fait. En preuve
   de quoi, nous avons signé cet acte de notre main et y avons fait
 mettre  notre sceau. Donné à Paris le 6 mars de l’an 1518
[c’est-à-dire, en nouveau
style,   1519]. 
 |  
                  | [signé:] Artus Gouffier 
 | [signé:] Artus Gouffier 
 |  
                  | [sur le pli:] Par mondit seigneur le conte grant maistre de
France.  [signé:] Gillon [paraphe en nid d’abeilles] 
 | Par  mon dit seigneur le comte, grand-maître de France. [signé:] 
 Gillon              [paraphe en nid d’abeilles]
 
 |  
                  | [Note du XVIIe siècle 
 au dos:] Estampes / pour Maubuisson / Confirmation de la donation 
 de trois muys de frôument sur  les dismes d’Estampes / Estampes / 6 mars 1518. / [en travers:]              Estampes 
 | [Note du XVIIe siècle au dos:] 
           Étampes,   pour Maubuisson: Confirmation de la donation
de trois muids de froment sur   les dîmes. Étampes. 6 mars 1518. 
 |  
  Signature autographe d’Artus Gouffier
 | 
          
            | BREFS ÉLÉMENTS DE COMMENTAIRE
 
 
 
              
                
                  | Anne de Bretagne, épouse de Louis XII
   et comtesse d’Étampes depuis seulement juin 1513, meurt le 9 janvier
   1514. L’acte de donation prévoyait la transmission du comté
   d’Étampes à la descendance commune d’Anne et de Louis XII.
  Ils n’avaient eu qu’une fille, Claude, née le 13 octobre 1499 à
   Romorantin, morte le 20 juillet 1524 à Blois. 
 Claude 
était   promise à l’archiduc Charles d’Autriche, le futur Charles 
Quint. Cependant,  en 1505, Louis XII, très malade, avait fait annuler 
ces fiançailles  par les État généraux de 1506, 
au profit du jeune comte  d’Angoulême, le futur François Ier, 
auquel Claude était  promise depuis 1502 par une disposition restée
 secrète.
 
 Claude épousa donc quatre mois après
  la  mort de sa mère, le 8 mai 1514, à l’âge de 14 ans
  et demi, François d’Angoulême, lui-même âgé
  de 20 ans. Quant à son père Louis XII, il mourut peu après
   le mort le 1er janvier 1515.
 
 |   Portrait de Claude de France
 
 |  
                  | Par cette alliance, et le fait n’a pas été noté jusqu’à
   présent par les historiens d’Étampes, mais il est assuré
   par la déclaration expresse d’Artus Gouffier, François d’Angoulême
   devint comte d’Étampes et en garda le titre jusqu’à son
  avènement à la couronne, comme le dit Artus Gouffier.
C’est-à-dire qu’il fut officiellement comte
d’Étampes, du fait de sa   femme, l’espace de huit mois, du 8 mai
1514 au 1er janvier 1515. 
 Nous ne savons pas encore, à l’heure
 qu’il   est, quand il donna ce comté à Artus Gouffier, qui
avait été   son précepteur. Mais ce fut probablement
à l’occasion même   de son avènement. Nous voyons que
Gouffier fut fait grand-maître  de France dès le 7 janvier 1515,
et gouverneur du Dauphiné le 17 septembre 1516.
 
 Dans l’espace
des   quelques  mois où elle avait été comtesse  d’Étampes,
  Anne  de Bretagne avait donné aux religieuses de Maubuisson une
rente   de  trois muids de blé à prendre sur son domaine d’Étampes.
 
 |   Portrait d’Artus Gouffier
 
 |  
                  | Sur  l’histoire et le contexte de ce don, qui n’est que l’une des
péripéties  des liens complexes que les  dames de Maubuisson entretinrent pendant six siècles
avec Étampes,  nous ne nous étendrons pas ici, réservant
à d’autres  pages l’histoire des possessions étampoises de
ces religieuses. Quoi  qu’il en soit, en mars 1519, les religieuses eurent
la prudence de faire confirmer à Paris, par le nouveau comte d’Étampes,
cette donation de la défunte reine Anne, qui l’avait déjà
été  par François d’Angoulême avant son accession
 au trône. 
 Au moment où 
  il confirma cette donation, le 6 mars 1519, Gouffier 
              sentait lui-même venir la mort. 
             Il semble ressortir d’une note de Le Glay (voyez notre bibliographie) qu’il avait fait son testament dès le 10 mars 1518. Le 4 et 5 juin 1518 déjà, 
  nous le voyons pris d’une crise de colique néphrétique quelque 
  part près de Saumur, qui l’empêche de remplir ses fonctions. 
  Fin février 1519, il est bien à Paris, où le trouveront 
  le 6 mars nos religieuses ou leur envoyé. Malgré sa maladie, 
  il quitte Paris, peu après le 17 mars 1519, pour se rendre à 
  Montpellier en vue d’importantes négociations relatives au traité 
  de Noyon. Il y arrive le 1er mai, mais y expire vers
  le 10, deux mois après avoir donné notre charte, des suites de cette même maladie. Le Bourgeois de Paris
  dit que ce fut le 14.
 
 Il fut enseveli à la collégiale Saint-Maurice 
  d’Oiron, où l’on conserve son gisant. Après la mort d’Artus 
  Gouffier, le comté revint à la reine Claude, qui mourut elle-même 
  de la syphilis à Blois le 20 juillet 1524.
 
 
 Bernard Gineste, août
   2008
 |   Blason  d’Artus Gouffier
 
 |  | 
          
            | ANNEXEArtus Gouffier de Boissy
 Article de Wikipédia, état 
 du  texte au 23 août 2008
 
 
 
              
                
                  | Artus
  Gouffier  de Boissy, duc de Roannez et pair de France, comte d’Étampes,
  comte  de Caravas, baron de Passavant, de Maulévrier, de Roanne,
de  la Mothe-Saint-Romain,  de Bourg-sur-Charente et de Saint-Loup, seigneur
 d’Oiron, de Villedieu, de  Valence et de Cazamajor et Grand maître
de France, né en 1475, mort en mai 1519 à Montpellier, fut
le précepteur de Francois Ier. Il tenta de négocier une paix
durable entre la France et la Maison de Habsbourg mais mourut prématurément. 
 Fils aîné de Guillaume Gouffier
de  Boissy,  sénéchal de Saintonge, et de Philippine de Montmorency, 
 il fut d’abord enfant d’honneur de Charles VIII, dont son père avait
  été précepteur, et suivit ce prince à la conquête
   du royaume de Naples, en 1495. Il accompagna ensuite Louis XII en Italie.
 
 Son goût pour les belles-lettres lui méritèrent
   la faveur du roi, qui lui confia l’éducation de Francois Ier, alors
   duc d’Angoulême. Boissy trouvant dans son élève «un
   caractère plein de feu», il lui fit prendre comme emblème 
   une salamandre dans le feu, avec ces mots: Nutrisco et extinguo. 
 Ne pouvant tourner l’éducation du duc d’Angoulême vers la science
   du gouvernement, il dirigea ses dispositions du côté de l’amour
   de la gloire, cultiva en lui la générosité qui caractérisait
   la chevalerie française, et, en lui faisant aimer les lettres et
 les  arts, il le disposa de bonne heure au rôle de mécène.
 
 |   Portrait d’Artus Gouffier
 
 |  
                  | À  son avènement au trône, François Ier
 lui confia la charge  de grand maître de sa maison. Boissy accompagna
 le roi à la conquête du Milanais, et se trouva à la
bataille   de Marignan. Il conclut en 1516, à Noyon, un traité
entre le  roi et Charles Quint. Guillaume de Chièvres négociait
pour  ce dernier, dont il avait aussi été gouverneur. Le traité
  de Noyon n’ayant pu terminer tous les différends, les deux négociateurs
  s’assemblèrent  encore à Montpellier, espérant trouver
  les moyens d’établir  une paix solide. Boissy et Chièvres
étaient  amis, et désiraient  sincèrement que leurs
maîtres le  fussent: ils travaillèrent  sans relâche et
de bonne foi pendant  deux mois à la discussion  des points litigieux;
ils arrêtèrent  le mariage de Charles avec la princesse Charlotte
(1516-1524), fille de François  Ier. Ils allaient conclure la négociation,
lorsque la pierre et la  fièvre précipitèrent Boissy
au tombeau, dans le courant  de mai 1519. La négociation fut alors
abandonnée. 
 Guillaume Gouffier de Bonnivet, son frère,
  le  remplaça dans la faveur du roi.
 
 Son gisant, à Oiron, est classé
Monument    historique.
 
 Albert Artus Gouffier de Boissy portait “D’or,
   à 3 jumelles de sable posées en fasce”.
 
 Source: Biographie universelle ancienne et 
moderne:   histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée
   de tous les hommes (Michaud), article “Bonnivet”.
 
 |  Blason 
                   d’Artus Gouffier
 |  
 D’après Wikipédia
   au 23 août 2008
 | 
                        
      | BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
 
 Éditions
 Original: parchemin conservé
   aux Archives départementales du Val-d’Oise, sous la cote 72H 107.
 
 Édition   princeps:     Bernard GINESTE
[éd.], «Artus   Gouffier, comte d’Étampes: Charte en
faveur des religieuses de  Maubuisson (6 mars 1519)», in Corpus 
Étampois,         http://www.corpusetampois.com/che-16-artusgouffier1519mauduisson.html,
     2008.
 
 
 Sur Artus Gouffier
 Clément MAROT, «Cimetière.
  I. 1516. Épithaphe de Philippe, mère de messire Artus Gouffier, 
  pris du grec de Cinerius» & «II. 1519. Épitaphe de
  feu messire Artus Gouffier, grand maître de France, pris du grec de
  Lascaris», in Paul LACROIX (1806-1884) [éd.], Œuvres complètes
  de Clément Marot, nouvelle édition ornée d’un beau
portrait,  et augmentée d’un essai sur la vie et les ouvrages de Cl.
Marot, de  notes historiques et critiques et d’un glossaire [3 volumes
in-8°],  Paris, Rapilly, 1824, t. I, pp. 248-249.
 Dont une réédition 
  numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 François-Alexandre Aubert de LA CHESNAYE-DESBOIS,
  Badier, «Gouffier, en Poitou», in Dictionnaire de la noblesse,
  contenant les généalogies, l’histoire & la chronologie
 des familles nobles de France, l’explication de leurs armes & l’état
  des grandes terres du royaume aujourd’hui possédées à
  titre de principautés, duchés, marquisats, comtés,
vicomtés,  baronnies, &c. par création, héritages,
alliances, donations,  substitutions, mutations, achats ou autrement. On
a joint à ce dictionnaire  le tableau généalogique,
historique, des maisons souveraines  de l’Europe & une notice des familles
étrangères, les plus  anciennes, les plus nobles & les
plus illustres. Seconde édition  [26 cm; 15 volumes], Paris, Vve
Duchesne & Badier, 1770-1786, t. VII [763 p.], Paris, Antoine Boudet,
1774, pp. 318-333, spécialement p. 321 pour notre Artus Gouffier.
 Dont une réédition 
  numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 Jacques-Philibert
  ROUSSELOT DE SURGY, «Gouffier», in Encyclopédie méthodique.
  Histoire. Tome second, Paris, Panckoucke, 1786, pp. 723-724.
 Dont une réédition 
  numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 Adrien-Jean-Quentin BEUCHOT (1777-1851) [éd.],
        Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle. Nouvelle
édition,   augmentée de notes extraites de Chaufepié,
Joly, La Monnoie,   L.-J. Leclerc, Leduchat, Proper Marchand, etc., etc.
Tome sixième   [16 volumes in-8°],
Paris, Desoer, 1820-1824,  tome VI [631 p.] (1820), p.  299.
 Dont une réédition 
  numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 
 
             
                          
                 | Extrait: «Il y en a qui prétendent
  qu’Artus Gouffier, grand-maître de France, a été comte
  d’Etampes. L’acte de donation ne s’en trouve point. Si cela est, il faut
 que la possession de madame Claude de France ait été interrompue.
  En tout cas, ce seigneur n’en a pas joui fort long-temps, étant
mort   en 1518.» |  Philippe  LE BAS, «Gouffier», 
in ID.,       Dictionnaire encyclopédique.  Tome IX, Paris, 
Firmin Didot frères, 1843, pp. 23-24.
 Dont une réédition numérique 
  mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 
 Edward LE GLAY (1814-1894) [éd.], Négociations 
  diplomatiques entre la France et l’Autriche durant les trente premières 
  années du XVIe siècle [27 cm; 2 volumes, CCIX+608 p. &
  808 p.; la plupart des textes en moyen français, quelques-uns en
latin;  index général], Paris, Imprimerie royale [«Collection 
  de documents inédits sur l’histoire de France. Première série, 
  Série politique»], 1845.
 Dont une réédition numérique 
  mise en ligne par Google, à cette adresse pour le tome I, et à celle-là pour le tome II, en ligne en 
  2008. Je résume ci-après ce qu’on y trouve sur Artus Gouffier, 
  et spécialement sur la chronologie de ses derniers mois.
 
 
 
             
               
                 | Analyse des données 
  de cet ouvrage utiles pour notre propos 
 |  
                 | Tome I, p. CLIX, Le Glay note que Gouffier est mort à
Montpellier le 10 mai 1519. Tome II, p. 63, Lettre de Mercurin de Gattinare à 
  Marguerite d’Autriche (Paris, 16 février 1515) : mention de «M.
  le grand-maistre, M. de Boisy».
 Tome II, p. 87, Entrevue du roi François Ier 
  et du pape Léon X à Boulogne (en latin), 12 décembre 
  1515; le pape fait cardinal l’évêque de Coutances, «frère 
  du seigneur de Boisy, grand-maître de France (fratrem domini de Boysi, 
  magni magistri Francie).
 Le Glay note que ici qu’«Artus Gouffier de 
Boissy,   comte d’Étampes, fut nommé grand-maître en 1515,
au lieu  de Jacques de Chabannes la Palice, que le roi dédommagea en
le créant  maréchal de France».
 Tome II, p. 136, Lettre de Philibert Naturelli et 
  Charles de La Chaule à Charles, roi de Castille (le 7 juin 1518 
  à Angers). La Chaule raconte longuement comment il n’a pu s’entretenir
   avec Artus Gouffier, pris d’effrayantes crises de colique néphrétiques, 
  dans une abbaye près de Saumur, les vendredi et samedi 4 et 5 juin.
 Tome II, p. 219, Lettre de Maximilien de Berghes à
Marguerite d’Autriche (8 février 1519, Augsbourg): simple mention.
 Tome II, p. 269, Lettre de Philibert, prévôt 
  d’Utrecht, à Marguerite d’Autriche (25 février 1519, Paris):
  simple mention
 Tome II, p. 275, Lettre de Philibert, prévôt 
  d’Utrecht, à Marguerite d’Autriche (25 février 1519, Paris):
  il déclare avoir parlé récemment avec le roi et avec
  Gouffier, qui doit se rendre à Montpellier
 Tome II, p. 350-354, Lettre de Philibert Naturelli 
  et Philippe Haneton à Marguerite d’Autriche (16 mars 1519, Paris): 
  Peu avant le 14 mars, Gouffier tient compagnie à la reine malade; 
 le 15 il envoie son maître d’hôtel Corcol à l’un des auteurs,
  et l’auteur attend en vain sa venue en personne; Gouffier fait dire finalement
  «que demain, que sera le XVII, il sera sans faillir en ce lieu au
soir  pour pouvoir partir sabmedi prochain et achever le voiage de Montpellier»
  (p.354).
 Tome II, p. 396, Lettre de Philibert Naturelli à 
  Marguerite d’Autriche (31 mars 1519, Nevers, et 2 avril, Varennes): 
Naturelli s’est entretenu avec Gouffier à la Charité-sur-Loire.
 Tome II, p. 399, Id.: Naturelli s’est entretenu 
  avec Gouffier le 1er avril sur «le chemin d’entre Saint-Pierre le 
Moustier  et Molins»
 Tome II, p. 450, Mémoire de ce qui s’est passé 
  à la journée de Montpellier pour l’exécution des clauses 
  du traité de Noyon (mai): Gouffier entre dans Montpellier le 
1er  mai et commence les négociations.
 Tome II, p. 453, Id.: Sa maladie empire.
 Tome II, p. 454, Id.: Il expire, ce qui termine 
  les négociations.
 Le Glay note ici: «Artus Gouffier, comte viager 
  d’Étampes, duc de Rouannais, et grand-maître de France, mourut 
  à Montpellier vers le 10 mai 1519, et non le 10 mars 1518, comme 
on  le dit dans l’Art de vérifier les dates (chronologie des 
comtes  d’Étampes). Les Bénédictins ont confondu la date
du testament d’Artus Gouffier avec celle de sa mort.»
 |  Ludovic LALANNE [éd.],
        Journal d’un bourgeois de Paris sous le règne de François
  premier (1515-1536), publié pour la Société de l’Histoire
  de France d’après un manuscrit inédit de la Bibliothèque
  Nationale [XX-492 p.], Paris, Jules Renouard, 1854, p.82-83.
 Dont une réédition numérique mise en ligne 
 par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 
 
              
           
                 |    
   Extrait: «Item, au moys de may
ensuyvant,  qui fut le quatorziesme jour, trespassa le dict grand maistre
de France, à Montpellier, de la malladie de la pierre et gravelle;
et à ceste cause  demeura la dicte entreprinse imparfaicte.»Note de Lalanne: «Cf. Fleurange, chap. LXIV;
  du Bellay, p. 130. — On lit dans le Registre (p. 660), que Boisy fut enterré
  à Chinon et que le roi ayant besoin d’argent, “emprunta l’or et
l’argent   qui fut trouvé dedans le chasteau de Chinon, appartenant
audict feu  sire de Boisy, qui fut estimé à cent trente-deux
mil escuz,   et, pour seureté, bailla au filz dudict feu Boisy la
chastellenie  de Sedenua (?)”.
 |  Alphonse LE TOUZÉ 
 DE LONGUEMAR (vice-président de la Société des antiquaires
  de l’Ouest, 1803-1881), «150 à 152.— Épitaphes des
Gouffier,   dans l’église d’Oyron (d’après d’anciennes copies»,
in  «Épigraphie», in Mémoires de la Société
  des antiquaires de l’Ouest XXVIII (1863), pp. 266-268.
 Dont une réédition 
  numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 Guy ALLARD, «XXXIII.
  Artus Gouffier», in ID., «Gouverneurs de Dauphiné»,
  in Hyacinthe GARIEL (conservateur de la bibliothèque
  de la ville de Grenoble) [éd.], Guy Allard. Œuvres diverses.
1re   partie. Réimpressions [493 p.], Grenoble, Édouard
Allier   [«Bibliothèque historique et littéraire du Dauphiné»
  1], 1864, p. 181.
 Dont une réédition
  numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
 
 Yves-Marie BERCÉ, « Artus Gouffier, grand
maître de la Maison du Roi (vers 1472-1519) », in Roland MOUSNIER
[dir.], Le Conseil du Roi de Louis XII à la Révolution,
Paris, PUF, 1970, pp. 207-230.
 
 Étienne FOURNIAL, Monsieur
de Boisy. Grand maître de France sous François Ier [149
p.], Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1996.
 
 Arlette JOUANNA, Philippe HAMON,
Dominique BILOGHI, Guy LE THIEC, «Gouffier, famille », in ID.,
      La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire, Paris,
Robert Laffont, 2001, p. 851-854.
 
 
  MINISTÈRE DE LA
CULTURE,    «Artus Gouffier, sire de Boisy (dessin, école de
Jean Clouet)»,    in Base Joconde, http://www.culture.gouv.fr/ (et cherchez: “Gouffier Arthus”)
en ligne en 2008. 
 MINISTÈRE DE LA CULTURE, «Tombeau
(gisant),    de Arthus Gouffier», in Base Palissy, http://www.inventaire.culture.gouv.fr/, en ligne en 2008.
 
 COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Artus
Gouffier    de Boissy», in Wikipédia,         http://fr.wikipedia.org/wiki/Artus_Gouffier_de_Boissy,
     2008.
 
 Pierre CAROUGE, « Artus (1474-1519) et Guillaume
(1482-1525) Gouffier à l’émergence de nouvelles modalités
de gouvernement », in Cédric MICHON [dir.], Les conseillers
de François Ier, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011,
pp. 229-253.
 
 
 Sur les seigneurs
   et dames d’Étampes
 Bernard GINESTE   [éd.],   «Documents
sur les Seigneurs et Dames d’Étampes   dans le Corpus Étampois», 
in Corpus Étampois,          http://www.corpusetampois.com/http://www.corpusetampois.com/index-seigneurs.html,
     depuis 2004.
 
 
 
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