CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
Ségalas d’Etchepare, Leroy d’Étiolles et Crambade
Deux cas de gravelle à Étampes
vers 1835, puis 1860 et 1904
   
Phosphate ammoniacomagnésirn bibasique
Cristal en forme de fougère de phosphate ammoniaco-magnésien bibasique
Raoul Leroy d’Étiolles,
Traité pratique de la gravelle et des calculs urinaires, 1866 p. 76.

     Voici des documents d’utilisation délicate qui peuvent servir, avec dicernement, à une histoire des mentalités étampoises, à la lumière d’un menu fait survenu dans un pensionnat de jeunes filles à Étampes.
 
Un mot d’introduction

     La gravelle, ou calcul rénal ou urinaire, affection douloureuse qui dégénère en coliques néphrétiques, fait l’objet de recherches au XIXe siècle, à une époque où l’empereur lui-même, Napoléon III, souffre de cette affection.

     Deux cas étampois de gravelle sont signalés par la littérature médicale du XIXe siècle. Le premier, vers 1830, est diagnostiqué par le docteur Vinache et traité avec un certain succès par un spécialiste du temps, Pierre-Salomon Ségalas d’Etchepare.

     Cependant la recherche bénéficie alors des progrès de la chimie, qui permet entre autres de déceler des cas de fausse gravelle, lorsque de prétendus calculs urinaires sont identifiés chimiquement comme des corps étrangers dont la présence dans l’urètre est due en réalité aux patients eux-mêmes, l’un d’eux étant qualifié de petit fourbe, ou aux patientes elles-mêmes, alors qualifiées d’hystériques. Le mot caractérise alors assez vaguement tout ce qui paraît étrange et pervers, spécialement chez la femme, ainsi que tout qui ne se laisse pas domestiquer par la pensée scientiste assez étriquée qui domine alors la plus grande partie des élites.

     C’est ce qui se passe dans le deuxième de nos cas étampois. Il survient vers 1860 chez une jeune fille séjournant dans un pensionnat de jeunes filles tenu par des religieuses, très probablement celui de la Congrégation de Notre-Dame. Le docteur Charles Arsène Fougeu, médecin étampois, fait appel aux lumières d’un spécialiste du temps, Leroy d’Étiolles père, auteur de plusieurs publications sur la gravelle. L’affaire est relatée par son fils Raoul, qui poursuit les recherches et les publications de son père sur la gravelle.
 
     
Leroy d’Étiolles fils donne à entendre sans s’y apesantir qu’il s’agissait en fait d’un accident lié à un cas de masturbation par frottement contre les roches calcaires sur surplombent la ville dÉtampes. Son père a signalé à la supérieure de cet établissement qu’il fallait cette jeune fille soit observée de très-près, et la pathologie, dès lors, ne s’est plus manifestée.

     Le cas traité par son père, semble avoir été rappelé à l’auteur par le docteur Bourgeois, bien connu à Étampes pour ses études sur les épidémies de choléra (lors desquelles mourut d’ailleurs le docteur Vinache, victime de don dévouement héroïque), mais aussi pour ses publications érudites relative à l’histoire de la ville.

     A la génération suivante, cette affaire est évoquée à nouveau par un autre médecin, Crambade, qui l’intègre à une série de cas de gravelle simulée. L’auteur exprime un certain ressentiment envers ce genre de patientes, qui non seulement sont livrées à des pulsions perverses, à la recherche de l’orgasme vénérien, mais de plus cherchent à embrouiller le médecin par des récits mensongers, par pure perversité, pour le seul plaisir, pense-t-il, de les voir poser des diagnostics erronnés.

     Incidemment ces deux cas nous renseignent aussi sur la pratique à Étampes, au milieu du XIXe siècle, des consultations de spécialistes, que les médecin locaux réputés, comme les docteurs Vinache et Bourgeois (tous deux assez bien connus par ailleurs) vont venir à Étampes pour traiter les cas qui dépassent leurs compétences de généralistes.

Bernard Gineste, février 2001

1) Pierre-Salomon Ségalas d’Etchepare
Un cas de gravelle urinaire vraie à Étampes vers 1835
 Essai sur la gravelle et la pierre, 1835


     Jusqu’à présent, les moyens de la chimie contre la gravelle d’oxalate de chaux ont été considérés comme nuls. Cependant, M. le docteur Petit n’est pas éloigné de croire que les eaux de Vichy aient, dans les voies urinaires, une action dissolvante sur les graviers de cette nature. Il se fonde principalement sur ce qu’ils contiennent une certaine quantité de matière animale, et sur ce que celle-ci peut être attaquée par le bicarbonate de soude (1).

     Pour prévenir le retour de l’oxide cystique, le bi-carbonate de soude et les autres sels alcalins, ainsi que les alcalis, semblent devoir convenir , si l’on tient compte de l’abondance de l’azote dans cet oxide. D’ailleurs, l’oxide cystique est soluble à la fois dans les acides et les alcalis.
     (1) Du traitement médical des calculs urinaires, et particulièrement de leur dissolution par les eaux de Vichy et les bi-carbonates alcalins. Paris, 1834 [Note de Ségalas].
     Il y a à Etampes une jeune fille, de onze à douze ans, qui a rendu déjà beaucoup de graviers de cette nature, et pour laquelle j’ai été consulté plusieurs fois. De concert avec mon savant et modeste confrère M. le docteur Vinache (2), [p.68] je l’ai soumise à un régime végétal et à une médication alcaline. Ces moyens, auxquels nous avons associé les bains, les lavements et les boissons diurétiques, ont amené un mieux sensible: les coliques néphrétiques étaient très-violentes et extrêmement fréquentes; elles se montrent plus faibles et reviennent bien moins souvent.
     (2) A. Pillas a édité en 1911 (Archives municipales d’Étampes, AA 398),  “Le Pilote, chanson allégorique chantée au banquet de la Revue du mars 1831 à Étampes par M. Vinache” (32 vers imprimés). Frédéric Gatineau (Étampes en lieux et places, 2003) signale par ailleurs qu’au cimetière Notre-Dame ancien “la colonne torse du monument funéraire du docteur Alexandre Thermidor Vinache (mort en 1836 à 41 ans) honore celui qui s’est dévoué pendant l’épidémie de choléra en 1832.”  [Note de Gineste].
 

2a) Raoul Leroy d’Étiolles
Un cas de gravelle fausse à Étampes vers 1860
Traité pratique de la gravelle, 1866

Pensionnat de la Congrégation, bâti vers 1844
Pensionnat de la Congrégation, bâti vers 1844 (carte postale Brière, vers 1903)

     Le fait suivant est à la connaissance du docteur Bourgeois (1), d’Étampes. Il y six ans (2), mon père, appelé dans cette ville par le regrettable docteur Fougeux (3), opéra, dans un pensionnat (4), une jeune personne qui passait pour avoir la pierre, et qui en avait rendu des débris. Plusieurs fois le médecin, et en son absence la supérieure, avaient dû extraire avec des pinces des graviers arrêtés à l’orifice de l’urètre. En deux séances la guérison était complète. La nature des fragments de pierre [p.196] parut suspecte à mon père. La jeune personne n’ayant pas eu de coliques néphrétiques, n’ayant pas de catarrhe et souffrant depuis peu de temps, on examina de près ces graviers; ils étaient blanchâtres, rugueux, inégaux; l’analyse les trouva formés de carbonate calcaire impur, sans trace de matière organique ni de phosphate. Six semaines plus tard, mon père fut rappelé et trouva la vessie aussi pleine qu’auparavant. L’existence de cellules servant de réceptacle aux pierres n’était pas supposable. La malade fut débarrassée de nouveau; un dernier examen ne permit plus de douter que ces pierres étaient introduites, et provenaient du sol. Elles présentaient absolument tous les caractères du calcaire qui compose les contre-forts escarpés de la Beauce, lesquels surplombent Etampes. La supérieure fut prévenue, cette jeune personne fut observée de très-près, et depuis, les accidents n’ont plus reparu.
     (1) Justin Bourgeois (1806-1892) médecin étampois, à qui l’on doit plusieurs publications médicales mais aussi d’histoire locale, qui a donné en 1974 son nom à l’allée du Docteur Bourgeois (Frédéric Gatineau, Étampes en lieux et places, 2003, p. ) [B.G.].

     (2) Cela nous rapporte à l’année 1860 environ [B.G.].

     (3) Charles Arsène Fougeu, docteur en médecine, natif d’Orléans, décédé à Étampes le 7 juillet 1861 à l’âge de 45 ans (voir notre Annexe) [B.G.].

     (4) Il doit s’agir du pensionnat des soeurs de la Congrégation de Notre-Dame, qui correspond selon Frédéric Gatineau à l’actuel n°4 de la rue Bouilloux-Lafont (Étampes en lieux et places, 2003, p. ) [B.G.].
 

2b) Félix Crambade
Interprétation donnée postérieurement à ce deuxième cas
 De la Gravelle simulée chez une hystérique, 1904


     [Éléments d’interprétation: extraits de l’ouvrage où est repris ce cas à titre d’exemple.]

     L’hystérie, dont le sexe féminin a le monopole à peu près exclusif, a, entre autres caractères, celui de se traduire chez les malheureuses victimes qu’elle tient sous sa dépendance, par des perversions d’idées qui les poussent aux actes les plus insensés, aux folies les plus bizarres.


     Parmi leurs nombreuses manies, une de celles que les auteurs ont le mieux étudiée, est relative à l’introduction dans les cavités naturelles, de corps étrangers qui varient suivant le hasard ou les fantaisies de leur imagination déréglée. Les cas d’aiguilles, d’épingles, avalées par des hystériques sont innombrables, et nous croyons qu’il y a peu de chirurgiens qui n’aient eu dans leur carrière maintes fois l’occasion d’extirper dit corps de ces névropathes, un ou plusieurs de ces objets anormaux, objets qui finissent par constituer un musée pathologique aussi surprenant que bicarré. Sondes uréthrales, fers à friser, tiges de bois, de fer, lanières de cuir, douilles de cartouches de revolver, et surtout épingles à cheveux... tous ces corps ont servi à la relation d’observations intéressantes.

     A cette série déjà si longue d’observations, à notre tour, nous devons en ajouter une nouvelle, que nous a communiquée M. le professeur Estor.

     Il s’agit d’une hystérique qui, à plusieurs reprises, s’est introduit des cailloux dans l’urèthre. Bien que quelques auteurs aient signalé un fait analogue, il nous semble que la majorité [p. VI] de ceux qui se sont occupés de la question, en ont tiré une esquisse tout à fait incomplète, ou bien (en vertu même de cette prédisposition qu’ont les hystériques à vouloir se rendre intéressantes) se sont laissés tromper par leurs malades et les ont considérées comme des graveleux ordinaires. D’autres enfin, en présence du fait bizarre qui s’offrait à eux, se laissant séduire par leur imagination, ont cherché à étayer sur des arguments tout à fait hypothétiques, l’existence chez leur patiente d’une affection qu’en réalité elle n’a point.

     Pour nous, la tâche que nous nous sommes assignée a été la suivante : Relater notre observation en la faisant précéder au préalable de quelques considérations générales sur les calculs chez la femme, afin de pouvoir montrer les dissemblances ou analogies qui existent entre les symptômes habituels de la lithiase urinaire ordinaire et ceux présentés par notre malade. En second lieu, citer les quelques observations que nous avons pu rassembler chez les différents auteurs traitant le même sujet. Enfin, en dernier lieu, rapprocher notre observation d’un cas présenté par le docteur Escat au XIIIe Congrès international de médecine à Paris, en 1900, cas qui nous paraît avoir des analogies nombreuses avec le nôtre, bien qu’il soit présenté sous le titre de néphronévrose vaso-motrice et sécrétoire ainsi que l’intitule l’auteur. […] [p.9] […]

     «La gravelle, nous dit Leroy d’Etiolles, est le premier degré de la pierre. Elle a pour principal caractère l’excès et le dépôt des principes solides que tient en dissolution l’urine à l’état normal.» Ces principes, en se précipitant et en s’agglomérant, forment des concrétions d’aspect et de volume variables. Leur composition chimique est assez complexe. Aussi, d’après les différences qu’ont révélées les analyses dans les divers calculs urinaires, a-t-on établi plusieurs espèces de gravelle. Néanmoins, trois types se rencontrent de préférence, ce sont: la gravelle urique, la gravelle oxalique, ces deux premières accompagnant les urines à réaction acide; la gravelle phosphatique, existant dans l’urine à réaction alcaline et auprès de laquelle, on peut ranger les concrétions de carbonate de chaux.

     D’une façon générale, la gravelle urique et la gravelle oxalique, sont les plus fréquentes: la gravelle phosphatique est beaucoup plus rare. Quant aux concrétions de. carbonate de chaux pur, en rencontrer est un fait tout exceptionnel, qui paraît même douteux à certains urologistes. Les quelques cas [p.10] qu’on en’a rapporté sont dus à Smith (Médic. Chirurg. trans., tome XI ,p. 14), Samuel Bigelow et Guillon (Union Médicale, 1852, p. 222). Deux autres cas, rapportés par Leroy d’Etiolles père, montrent combien, alors qu’on rencontre des graviers composés de cette substance, on doit redouter la supercherie.

     Voici un des cas rapportés par Leroy d’Etiolles. C’est celui qui nous a paru le plus intéressant:
     «A Vichy, M. Durand Fardel me présenta en juillet 1S56, le jeune B.,., garçon de quinze ans, jeune collégien. Le malade rendait au collège, disait-il, des pierres, avec de grandes douleurs et de grands efforts. Je les ai examinées; c’était de petites billes de carbonate de chaux, blanches eomnie de la craie pure la plus friable, ayant tous les caractères physiques de cette substance, et avec lesquelles on pouvait écrite au tableau hoir sans appuyer; elles faisaient une bruyante effervescence avec les acides minéraux, etc.. J’ai cru tout d’abord à une supercherie de la part de ce jeune garçon, d’apparence indolente, que les accidents prenaient seulement au collège. Mais des motifs plus sérieux m’ont en outre poussé à faire cette supposition.

     La rareté excessive de cette substance excrétée par le rein, l’absence totale de troubles dans la sécrétion urinaire, l’acidité naturelle de l’urine, l’absence de douleur dans le rein et dans la vessie, la description peu naturelle des symptômes éprouvés par le malade, son embonpoint, son air de santé, même aussitôt après les crises et l’évacuation de ces graviers, tout enfin m’a persuadé que nous avions affaire à un petit fourbe qui s’était introduit à l’entrée de l’urèthre des morceaux de craie, qu’il faisait ensuite ressortit en pressant avec les doigts le conduit, derrière les corps étrangers. »

     Universellement répandue, la gravelle est beaucoup plus rare chez la femme que chez l’homme. Celse est le premier qui ait parlé de celle affection chez la jeune fille. Dans leurs ouvrages, Aétius, Rhazés, lui consacrent quelques lignes. La rareté [p.14] de la maladie dans le sexe féminin a été attribuée à plusieurs raisons: à la sobriété naturelle de la femme, à la brièveté du canal de l’urèthre, qui permet aux concrétions descendues des reins ou formées dans la vessie, d’être éliminées avec une grande facilité. […] [p.16] […]

      Les calculs uréthraux se présentent chez la femme avec une symptomatologie spéciale. C’est d’abord une sensation de gêne, de pesanteur, de chaleur au niveau de la vulve, une cuisson exagérée par la marche, des envies fréquentes d’uriner, l’émission après la miction de quelques gouttes d’urine. Puis, une certaine difficulté pour s’asseoir, ou bien une fois assise, une sensation d’un corps dur appuyant sur la vulve. Celle-ci est très sensible à la pression. Coït impossible.

    Tels sont les principaux symptômes, et l’aspect général que nous présente la lithiase vraie; nous disons vraie, car à côté de celle-ci, il en existe une autre qui se présente peut-être avec des symptômes a peu près identiques, mais qu’il est beaucoup plus difficile de dépister, car les malades, loin de faciliter le médecin dans la recherche des signes de la maladie, ne cherchent qu’à détourner les soupçons par des récits mensongers.

     C’est le cas de ces gens qui, pour satisfaire des instincts pervers, s’introduisent des corps étrangers dans l’urèthre, qui «exploitent ainsi les derniers réflexes dont disposent leurs organes génito-urinaires, pour provoquer l’orgasme vénérien».

     C’est encore les hystériques qui, clans le but de se rendre intéressants, prennent un malin plaisir à laisser le chirurgien déceler dans leur urèthre ou dans leur vessie, le corps étranger qui varie suivant les fantaisies de leur imagination déréglée.

     On comprendra combien la tâche du médecin est délicate, en présence de ces faits. Aussi n’a-t-il. jamais assez de circonspection avant de porter un diagnostic qui, s’il est faux, fait tressaillir d’aise la malade. «Aussi, peu importe au médecin, nous dit Poulet, que l’histoire soit vraie ou fausse, si invraisemblable qu’elle puisse paraître, il faut tout accepter sans [p.17] émettre le moindre doute, pour arriver à avoir quelques éclaircissements.» Les observations qui suivent montrent clairement cette dissimulation chez les hystériques, et peuvent être présentées comme des cas typiques de ce que nous avons cru devoir appeler plus haut la lithiase urinaire fausse. […] [p.26] […]

     POULET. Traité des corps étrangers en chirurgie. Paris, Doin, 1879.
OBSERVATION IV
 (Leroy d’Etiolles, Traité de la gravelle et de la pierre.)

     Il y a six ans, mon père, dit l’auteur, appelé à Etampes opéra dans un pensionnat une jeune personne qui passait pour avoir la pierre et qui en avait rendu des débris. Plusieurs fois le médecin, et en son absence la supérieure, avaient dû extraire avec dès pinces des graviers arrêtés à l’orifice de l’urèthre. En deux séances la guérison était complète. La nature des fragments de pierre parut suspecte à mon père. La jeune personne n’ayant pas eu de coliques néphrétiques, n’ayant pas de catarrhe, et souffrant depuis peu, on examina de près ces graviers; ils étaient blanchâtres, rugueux, inégaux; l’analyse les trouva formés de carbonate calcaire impur, sans trace de matière organique, ni phosphate; six semaines plus tard, mon père fut rappelé, et trouva la vessie aussi pleine qu’auparavant. L’existence de cellules servant de réceptacle aux pierres n’était pas supposable. La malade fut débarrassée de nouveau; un dernier examen ne permit plus de douter que ces pierres étaient introduites et provenaient du sol. Elles présentaient absolument tous les caractères du calcaire qui compose les contreforts escarpés; de la Beauce, lesquels surplombent Etampes, La supérieure prévenue, la jeune fille fut surveillée, et depuis, les accidents n’ont plus reparu.

 


Annexe
Acte de décès du docteur Charles Fougeu

     “Du lundi huit juillet mil huit cent soixante un, une heure de relevée. —- Acte de décès de Charles Arsène Fougeu, docteur en médecine âgé de quarante cinq ans, décédé hier à deux heures du matin en son domicile en cette ville rue Saint-Antoine numéro vingt quatre, natif d’Orléans, époux de Elisabeth Virginie Rousseau, âgée de trente-cinq ans, domiciliée de cette ville susdite rue Saint-Antoine, fils en légitime mariage de Jean-Baptiste Fougeu, propriétaire, âgé de soixante-dix-huit ans, domicilié à Orléans rue Saint-Euverte et de la feu Anne Félicité Gentil, son épouse, décédée en ladite ville d’Orléans. — Les témoins ont été les sieeurs Gabrile Valentin Fougeu, avoué à la cour impériale d’Orléans, âgé de trente-quatre ans, frère du décédé domicilié à Orléans place Sainte-Croix numéro cinq et Pierre Louis Rampard, propriétaire âgé de cinquante-trois ans, oncle du décédé domicilié de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] G. Fougeu — P. Rampard — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011).

 

Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.

Source: Saisie et correction des textes sur les éditions en ligne de Gallica et Google Books par Bernard Gineste, 2001.
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
 
Éditions de ces textes

     1)
Pierre-Salomon SÉGALAS D’ETCHEPARE (docteur et professeur agrégé de la faculté de médecine de Paris, membre de l’académie royale de médecine, de la légion d’honneur, etc.), Essai sur la gravelle et la pierre, considérées sous le rapport de leurs causes, de leurs effets et de leurs divers modes de traitement [2 parties en 1 volume in-8°; planches], Paris J.-B. Baillière, 1835-1836, 1ère parte (1835), pp. 67-68 (dernières pages).
     Dont une réédition par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57126813/, en ligne en 2011.


     2) Raoul LEROY D’ÉTIOLLES (lauréat de l’Adacémie royale de médecine, etc.), Traité pratique de la gravelle et des calculs urinaires, par le Dr Leroy d’Étiolles fils. Avec 120 gravures dans le texte [in-8°; 551 p., figures], Paris, J.-B. Baillière & fils, 1866, pp. 195-196.
     Deuxième édition, 1869.
     Dont une réédition par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56614031.r, en ligne en 2011.

     3) Félix CRAMBADE (docteur en médecine), De la Gravelle simulée chez une hystérique [in-8°; 38 p.], Montpellier, G. Firmin, Montane et Sicardi, 1904, p. 26.
     Dont une réédition par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57126813.r, en ligne en 2011

     4) Bernard GINESTE [éd.], «Ségalas d’Etchepare, Leroy d’Étiolles et Crambade: Deux cas de gravelle à Étampes (1830 et 1860)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-gravelle1830-1860.html, 2011.
 
Autres études du temps signalées sur ce sujet

     Alphone AMUSSAT (docteur en médecine), Extraction de deux corps étrangers introduits accidentellement dans la vessie [in-8°; pièce], Paris, E. Martinet, 1872.
     Dont une réédition par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5746226k.r, en ligne en 2011.

     Léopold BAUMEL (docteur en médecine), Corps étrangers du vagin, occlusion intestinale, application du forceps, guérison [in-80; 19 p.; extriat du Montpellier médical], Montpellier, Boehm et fils, 1879.

     Jenn-Marie HERCOUET (docteur en médecine), Des Corps étrangers de l'urèthre chez l'homme  in-8°; 32 p.], Paris, A. Parent, 1873.
     Dont une réédition par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5629553n/, en ligne en 2011.

     Jules-Théodore BRONGNIART (docteur en médecine à Contrexeville), Étude sur la gravelle urinaire simulée et ses rapports chez la femme avec l’hystérie, par le Dr Jules Brongniart [in-8°; 27 p.; extrait des Annales des maladies des organes génito-urinaires 1 (1883), pp. 747-770], Paris, O. Doin, 1884.

     Thomas BOULOUYS (docteur en médecine), Des corps étrangers de la vessie chez la femme et de leur extraction par la dilatation de l’urètre (comme méthode de choix) [in-4°],  Montpellier, Université [«Thèses de médecine» n°27], 1887.

Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.

  
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