Léon Marquis: Vente de la collection Charvet (1883)

Léon Marquis Vente de la collection Charvet 1883

Dans le catalogue de la vente du célèbre collectionneur CHARVET, qui a eu lieu à Paris le mai 1883 et jours suivants, par les soins de M. Paul Chevalier, commissaire-priseur, assisté de MM. Hoffmann et Mannheim, experts, on remarque :
1° Dans la collection de 2,400 billets de confiance émis par 802 communes, sous les nos 660, 688 et 689, 3 billets de Gien, 7 de Montargis, 4 de Fontainebleau, 5 de Melun, 1 de Corbeil, 1 d’Angerville, 1 de Montfort-l’Amaury.
2° Dans la collection des sceaux matrices : nos 738 et 739, sceaux de Saint-Séverin de Château-Landon (diocèse de Sens). SAINCT SÉVERIN. Écusson chargé d’une gerbe de blé, accosté des lettres A-C, derrière une crosse. [Deux sceaux du XIVe siècle. D. 40 m. et 30 m. En tout semblables; ils ne diffèrent que par le module.] N° 748. Cour de l’abbaye de Melun. SIGILLV. CVRIE. ABBIS. MELVNGDENS. L’abbé agenouillé devant saint Pierre à droite, un écu en pointe. (XIVe siècle. Grand sceau orbiculaire. D. 48m.) N° 749. Prévôté de Melun. s. PREPOSITVRE. MELEDVNI. Au centre 4 fleurs de lys. (XIVe siècle. D. 32 m.) Appendice orné. N° 750. Nicolas Mathurin, prévôt de Melun. +. S NICOLAI. MATH. PREPOSITI. DE. MELED. Cathédrale à 3 portails et à 3 tours, accompagnée de 4 fleurs de lys. (XIVe siècle. D. 35 m.) Appendice en partie détruit. Trouvé à Paris dans la Seine.
N° 901. Plébain de Saint-Jean-l’Évangéliste d’Étampes. S. PLEBI. SCI. JOANIS. EVAGELI. STAMPAS, en lettres du XIVe siècle. Dans une bordure chargée de roses et du mot TIRO, un demi-aigle éployé tenant le livre des évangiles. [Tiro désigne l’abbaye de Tiron (Eure-et-Loir).] (D. 29 m.) Matrice conique terminée par un contre-scel portant un aigle éployé, accosté d’un I et d’un 0, premières lettres du nom de Johannes. [p.257] N° 906. Chantres et chapitre de l’église de Saint-Jacques de Milly (Gâtinais). + S. CANTOR. ET. CAPI. ECC. E. SI. IACCOBI. DE.MILLIACO. Trois bustes nimbés: au sommet la tête du Christ, de face, au nimbe crucifère, entre un soleil et un croissant. Les bustes de gauche et de droite sont de profil et séparés par une fleur de lys; au-dessous de chaque buste, une étoile. (XIIIe siècle. D. 40 m.) On remarque encore parmi les sceaux matrices: N° 903. Hardi Le Tellier de Gien. Saint-Antoine à longue barbe. (XIVe siècle.) N° 905. Lebert, doyen de Jargeau. (XIIIe siècle). N°907. Contre-sceau des exemptions de Montargis. (XVe siècle.) N° 909. Bailliage de Puisaye-Gâtinais. (XIIIe siècle.) [Il y a une figure gravée de ce dernier sceau.] N° 913. Bailliage d’Yèvre-le-Châtel. (XVe siècle.) LÉON MARQUIS.	Il faut lire apparemment: SIGILLUM PLEBANI SANCTI IOANNIS EVANGELISTAE STAMPAS, c’est-à-dire “Sceau du plébain de Saint-Jean-l’Évangéliste d’Étampes”. Comme il n’existe pas et n’a jamais existé de paroisse Saint-Jean à Étampes (Essonne), il s’agit certainement ici de la commune de la Brède, en Gironde, qui s’appelait autrefois Saint-Jean-d’Étampes, dénomination d’ailleurs inexpliquée. Voyez notre page sur ce toponyme (Note de Bernard Gineste, 2011).