Corpus Historique Étampois
 
Louis Gidouin
Pour une École centrale à Étampes
pétition du 30 mars 1796

Louis Gidoin: Pour une Ecole Centrale à Etampes (pétition du 30 mars 1796)
Pétition de Louis Gidoin (archives municipales d’Étampes)
 
     Un Étampois suggère ici à sa municipalité de demander à l’Assemblée Nationale l’établissement à Étampes d’une École Centrale.

     La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Il ne faut pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.

 
Louis Gidouin
Pour une École centrale à Étampes
pétition du 30 mars 1796


     Citoiens magistrats municipaux

     vous expose votre concitoien Gidoin Louis que peuestre ce seroit le moment util pour, si desja votre active prevoiance ne la fait,

     pour demander à l’assemblée nationale, une Ecole Centralle —

     La ville d’Estampes autorisée des decrests de l’assemblée nationalle pour la circonscription du departement en devoit obtenir une pour sa position thipographique —

     Mais la triste situation ou se trouvoit reduitte la ville de Versailles necessita l’oubly du princippe. Estampes fut privé de son droit et Versailles obtint le Departement

     Aujourd’hui qu’il est establit plusieurs Ecoles Centralles dans un mesme departement,

     la position d’Estampes toujours topographique entre les departements, Paris, Versailles, Chartres, Orleans et Melun, l’authorise dans la juste reclamation — et volontiers elle doit estre octroié — Estampes dailieurs possede, assez de batiments nationaux propres a cet etablissement

Gidoin Louis — 10 germinal an 4e [30 mars 1796]



Élément de commentaire
(d’après Wikipédia au 6 août 2008)

     Les écoles centrales sont créées par un décret du 25 février 1795 modifié ensuite par le titre II de la loi Daunou du 3 brumaire an IV (25 octobre 1795) sur l’organisation de l’instruction publique.

     L’article 1er prévoit de constituer une école par département mais les articles 10 à 12 autorisent l’établissement d’«écoles centrales secondaires» pour les villes qui ne sont pas chef-lieu de département et qui disposent déjà d’un collège, à condition que l’établissement soit financé par la commune.

     L’enseignement est divisé en trois sections (art. 2) durant sans doute chacune deux ans, puisque les élèves sont admis dans la première à 12 ans, dans la deuxième à 14 et dans la troisième à 16 (art. 3). À chacune de ces sections correspond un certain nombre de disciplines. Pour la première, l’enseignement comprend le dessin, l’histoire naturelle, les langues anciennes et, dans certains cas et après autorisation du gouvernement, les langues vivantes. La deuxième section est purement scientifique, avec les mathématiques, ainsi que la physique et la chimie expérimentales. Enfin, la troisième section d’enseignement comprend la grammaire, les belles-lettres, l’histoire et la législation.

     Les professeurs de ces écoles seront choisis par un «jury d’instruction» (art. 5). Ils pourront au besoin être révoqués à l’initiative du jury, mais le Directoire doit donner son accord pour toute révocation (art. 6). Leur traitement fixe est celui d’un administrateur de département (art. 7) mais ils touchent une part de la rétribution scolaire payée par les familles à raison de 25 livres par an maximum (art. 8).

     L’article 4 oblige chaque école centrale à disposer d’une bibliothèque publique, d’un jardin, d’un cabinet d’histoire naturelle et d’un cabinet de sciences expérimentales (c’est-à-dire un laboratoire).

     Les écoles centrales se sont installées petit à petit. Dès juin 1797, on compte une centaine d’écoles centrales dont 68 sont en pleine activité. Dans de nombreuses villes, les locaux de l’ancien collège ont été réutilisés pour installer l’école. Pour constituer la bibliothèque, les administrations ont regroupé les bibliothèques de district.

     Ces écoles centrales suscitent des critiques, qui apparaissent notamment dans l’enquête lancée en 1801 par le ministre de l’Intérieur Jean-Antoine Chaptal. Les principaux reproches exprimés sont une mauvaise coordination avec l’enseignement primaire, le manque d’éducation morale et religieuse, la liberté excessive laissée aux élèves. Surtout, les écoles centrales paraissent peut-être trop révolutionnaires au goût du nouveau régime.

     La loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) supprime les écoles centrales et les remplace, pour les plus importantes, par des lycées entretenus par l’État et pour les autres, par des écoles secondaires ou collèges, financés par les communes ou de manière privée (c’est-à-dire par les familles).

d’après Wikipédia (en août 2008).

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
 
Éditions

    
Original conservé aux archives municipales d’Étampes.

     
Bernard GINESTE [éd.], «Louis Gidoin: Pour une École Centrale à Étampes (pétition du 30 mars 1796)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-18-17960330gidoin.html, 2008.

Sur les Écoles centrales (1795-1802)

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «École centrale (Révolution française)», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_centrale_(R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise), en ligne en 2008.

Sur l’histoire de l’Éducation à Étampes

     CORPUS ÉTAMPOIS, «Histoire de l’Éducation au Pays d’Étampes: base de données en construction (depuis 2007)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cbe-histoiredeleducation.html, depuis 2007.



Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.

Source du texte: Archives municipales d’Étampes, cliché et saisie de B. Gineste, août 2008.
   
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