CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
Blanche Pavard
Correspondance
1914-1917
 
Blanche Pavard: Lettre du 14 janvier 1915
Blanche Pavard: Lettre à son mari, du 14 janvier 1915

 
     J’ai acheté en 2005 sur le site d’enchère eBay un lot d’une centaine de lettres échangées entre une Étampoise et son mari entre 1914 et 1917.
     Ce lot est extrêmement fragmentaire. Ces époux en effet ont échangé des courriers pratiquement chaque jour pendant toute la durée de la guerre. Il est notamment question de cartes postales, qui ont certainement été vendues à part. Certaines lettres sont conservées sans enveloppes; certaines enveloppes sont vides.
     Le choix a été fait ici de tout saisir ce qui est conservé, le plus minutieusement possible, et de le mettre en ligne sans attendre d’avoir mis au point toutes les notes qui seraient nécessaires. On présentera ultérieurement une synthèse de cette correspondance. Merci à tous de nous adresser d’éventuelles notes et remarques sur tel ou tel point de telle ou telle lettre.
     Au lecteur pressé, je signale la lettre n°9, qui est certainement la perle de cette correspondance, et l’une des plus belles lettres que j’aie jamais lue.
 
         



01. Albert Pavard
à Blanche Hottin


(
Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Paris le 4 septembre 1914, tampon d’arrivée à Étampes illisible)



Paris 4 Septembre 1X4

     Ma chere petite femme

     Je t’envoit deux mots pour te donner de mes nouvelles qu ils s’ont toujour tres Bonne et je pense qu a Etampes s’est de même, Ma chere Blanche je tavait dit que nous devons partire, tu voit je croyait que s’estait pour nous, mais pas du tous nous n avons pas boujer de l école=militaire nous somme toujour a la même adresse, Ma chere Petitte femme sa va toujour tres Bien pour nous.

     Ma chere Blanche je te dirait que si tu peut venir me voir sitot ma lettre reçu nous passeron en core un moment ensemble, mais je ne s’est pas s y les trains von toujour Bien  je pense que tu te rensaignera a la gare d’Etampes vien sitot ma lettre reçu sil tu peut, sy tu ne peut pas venir ecrit moi une lettre [p.2] de suitte  sy tu vien se ne nait pas la pienne [ce n’est pas la peine] de m ecrire  je pense que tu viendra chez marie car elle croit que je suit partit,

     Ma chere petitte femme je ne voit plus rien a te dire pour le moment, en attandans le plaisir de te voir ou detes nouvells

     tu embrassera Bien toute la famille pour moi
     Albert qui tembrasse de tous sons Cœur.
     encore une fois aurevoir
     et a Bientot

02. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 7 novembre 1914, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
Détacher du 1er Chasseur à
La 83me division Téritoriale =
Escorte = de l’Etat = Major
A L’école = Militaire
Quartier = de l’artillerie =
Avenue de la Motte piqueret
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:)
Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 7 Novembre 1914

     Cher petit homme,

     J’ai reçu ta lettre qui ma fait bien plaisir il y a deux jours que je tes écrit je ne sais pas si tu las reçu  je suis contente d’aller te voir bientôt  Je te dirait que j’ai porter ton rasoir aussitôt que j’ai reçu ta lettre  elle ma dit ca sera pas prêt avant d’aujourdhui en huit  ca ne fait rien quand je viendrez toucher mon argent je te l’apporterer.

     cher petit homme je te direz aussi que nous avons été à Guilleval voir ma tante et mon Oncle on est partie le matin à pied nous deux  on est prit le train le soir elle nous a donner un peu de pommes.

     Je ne voit plus rien à te dire pour le moment en attendant une lettre de toi. Je t’embrasse bien fort ainsi que le monde t’embrasse

     Ta petite femme qui t’embrasse encore une fois. Blanche.

03. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 12 janvier 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)

Monsieur Pavard Albert
83 division Téritoriale
Escoste à l’Etat Major
Ecole Militaire
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire



Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 12 janvier 1915

     Cher petit homme,

     Je vient de recevoir ta lettre à 2 heures qui ma fait bien plaisir  Je te dirait que j’ai commencer à dormir à 7 heures et j’ai bien dormit le soir c’est t a dire lundi soir on à fait une partie carte à l’écarter tout les trois de 6 heure moins quart jusqu’à 7 heures et demie et c’est moi qui avait la pluse qui a gagner  J’estait contente de ma partie  maintenant que je sait bien jouer et aujourd’hui J’ai rester tout l’après midi chez Marcel à racomoder mes bas et quand il fesait plus clair on a encore jouer au carte mais cette fois c’est Clotilde qui avait le plus on voit que c’était mon tour de perde aujourd’hui il était juste 7 moins quart qu’on finisait de jouer que voilà un soldat qui vient chez Marcel avec son billet de logement pour coucher pour cette nuit seulement il sont deux il couche chez Marcel dans la chambre. chez moi j’ai toujours rien  si j’en avait eu Marcle et Cloltide [sic] serait à arranger [?se seraient arrangés?] de manière à les coucher chez Marcel.

     Je ne voit plus rien à te dire pour le moment, que je t’embrasse bien des fois et bien fort ainsi que Jean et bonne santé et porte toi bien.

     Ta petite femme qui t’aime de tout son cœur et t’envoie un gros baisez à son petit homme.

Blanche.

04. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 14 janvier 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
A la 83me division
Téritoriale Escoste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N°108.
Paris.
(Seine.)


(Angle inférieur gauche:) Militaire


Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 14 Janvier 1915

     Cher petit homme,

     Je m’empresse à t’écrire aujourd hui je croyait avoir une lettre de toi aujourd hui mais rien je croit que tu est toujour en bonne santé  je ne sait pas si tu as reçu ma première lettre depuis que tu es partie et c’elle là ça fait deux.

     Cher petit homme je te direz que j’ai eu un soldat à coucher  je les fait coucher comme je tavait dit sur la dernière  lettre et cela  c’est bien passer. Je te dirait aussi que je vient d’aller chercher un peu bois avec Clotilde Marcel travaille toujour pas on a encore fait une partie carte hier soir mais j’ais pas gagner mais j’ai pas perdu non plus enfin tout cela déssanuie un peu et toi mon cher petit homme que fait tu en se moment je pense que tu vas toujour faire un tour à 5 heures. Je ne voit plus rien à te dire pour le moment que Jean et moi t’embrassons très fort et bientôt de tes nouvelles.

     Ta petite femme qui t’embrasse encore une foit. Blanche.


05. Théophile Hottin
à Albert Pavard


Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Montereau le 14 janvier 1916)


envoie de
Hottin Théophile

Monsieur
Albert Pavard
83me Division Téritoriale
Escorte à l etat-Major
secteur Postal n°108
Ecole Militaire
(Paris)



Dormelle le 14 Janvier 1915

     Mon cher enfant

     Jai reçu ta lettre hier dont tu me demande l’heure des trains pour venir nous voir en partant le samedi soir  il doit y avoir un train qui part de Paris à 4 heures du soir pour prendre le petit train qui part à 7 heures de Montereau en partant le dimanche matin il faut prendre le train de 6 heures du matin à Paris pour arriver au train de 9 heures à Montereau et le soir il y a un train qui part de la gare de Flagy à 5 heures.

     Nous serions bien content de te voir car on sennuy avec cette maudite guerre
Blanche me demande ladresse à Christiane  elle voudrais bien qu elle aille passer une huitaine de jours avec elle  elle serait bien contente

    voila son adresse
Madame Moullé
Au bateau Lavoir  Argenteuille
(seine et oise) [p.2]

     Je ne voit plus rien a te dire que nous somme en t attendant

     tes Parents taiment embrassant bien Blanche et ne [?] petit Jean pour nous.

T. Hottin
06. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 16 janvier 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Albert Pavard
83me division Téritoriale
Escoste = à l’Etat Major
Ecole = Militaire
Secteur = Postal N°108
Paris  Seine

(Angle inférieur gauche:)  Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 16 janvier 1915

     Cher petit homme,

     Je vient de recevoir ta lettre à 2 heures donc je te répond aussitôt ca fait la troisième lettre que je t’envoie je ne suis pas comme toi j’écrit plus souvent que toi  tu as été 4 jours sans m’écrire  ne recevant pas de tes nouvelles je croyait que tu allais venir aujourdhui Samedi mais j’ai reçu ta lettre aujourdhui  cela ma fait bien plaisir mais je veut que tu mécrive tout les deux jours  si tu sait pas quoi mettre envoie moi des cartes comme tu m’envoyait avant  cela fait toujour plaisir  tu voit comme je pense toujour à toi.

     Cher petit homme je te dirait que Mr Huet l’épicier est là. Marcel est toujour là. Je ne voit plus rien à te dire pour le moment que j’espère que tu as reçu mes deux lettres  je fini ma lettre en t’embrassant bien fort. ainsi que Jean. ta petite femme qui t’aime pour la vie. Bien le Bonjour chez Marie.

Blanche.
07. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 18 janvier 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Albert Pavard
83me division Téritoriale
Escorte à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 18 janvier 1915

     Cher petit homme,

     J’ai reçu ta lettre se matin. qui ma fait bien plaisir  Je suis contente que tu as reçu mes deux lettres tu en as encore une à recevoir celle de Samedi dernier et celle là ca fait la quatrième  toute tes lettres je les reçoit très bien sans retard. Cher petit homme je te diarit que nous jouons toujour au carte  Marcel gagne souvent mais si jepert je ne paye rien non plus mais Cloltide dit que tu est rosse qu’elle inviteras plus à manger. Marcel à été à Gervalle voir ma tante et il à apporter un lapin. Si tu vas chez nous tu les as [?] l’embrasseras bien pour nous et tu lui diras si là [si elle a] encore un peu de p. terre [pommes de terre] et des haricots qui [qu’ils] m’en envoie et tu boiras bien un bon coup vin et celle de ma part   Je ne voit plus rien à te dire  Je t’embrasse bien fort.

     Ta petite femme qui t’aime et qui t’embrasse un gros bécot. Blanche.
08. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 20 janvier 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorte à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 20 janvier 1915

     Cher petit homme,

     Je répond à ta lettre que je vient de recevoir à 2 heure et que j’étais contente de recevoir de tes bonnes nouvelles pour quand [?] à Étampes ces toujour pareille tout le monde va bien ainsi que chez Marcel on à jouer au carte hier au soir avant diner après qu’on-t-on avait fini Clotilde nous à donner un grand bol de bouillon où tu as manger ton chocolat et on a été se coucher avec ça  Marcel a écrit à toi il y a près de huit jours, je ne sait pas si tu l’as reçu car tu ne m’en parle pas sur ta lettre  il travaille toujour pas Marcel il rigole de Mousset c’était d(avie qui remplacer Marcel il est déjà plus là depuis un peu en se moment c’est un vieux il peu pas seulement rouler les sacs alors tu parle que Mousset à chaud. Cher petit homme quand tu viendras me voir tu seras bien gentil de m’apporter une demie livre de café chez Potin ça coutera 24 sous et des escargots si tu en trouve tâche d’en trouver et si tu as des biscuits il faut en apporter: Mon cher petit homme tu pourras pas manger du pigeon il est sont laisser [ils les ont laissés] mourir  il y a toujours le premier pigeon qui qui est bon a manger. Je fini ma lettre en t’embrassant bien des fois et je voudrait à bientôt pour te voir tu me dit pas si tu y iras chez nous. Ta petite femme qui t’aime pour la vie.

Blanche.
09. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 24 janvier avril 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorte à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 24 janvier 1915

     Cher petit homme,

     Je profite à t’écrire aujourd’hui dimanche et je te dirait aussi que j’ai reçu ta lettre qui ma fait un grand plaisir  Je te dirait que ca va toujour bien à Étampes  Marcel travaille depuis 3 jours au Moulin Rochefosse, tu dois bien connaître ça par St pierre il est contre-maître à peu près comme chez Mousset.

     Cher petit homme, Je te dirait que c’est bien moche à Etampes et bien triste  on a tambouriner qu’il fallait pas voir la lumière moins possible à cause des aérophanes allemand alors si tu voyait à la tomber de la nuit comme tout les commercants ferme leur boutique on voit aucune lumière que le bec de gaz comme nous autre on met des rideaux enfin tout cela c’est bien triste quand ca va être fini Je te dirait qu’il fait bien froid en se moment  je voudrait être auprès de toi pour me chauffer un peu  je pense toujour à toi mais je pense encore bien plus à ta gerding qui doit bien être raide en se moment.

     Je fais pas attention à mon criffonnage car ma plume ne veut plus écrire. Je fini ma lettre en t’embrassant bien des milles fois ainsi que Jean  de ta petite femme qui t’aime qui pense te voir bientôt et n’oublie pas ce que je tes commander

     Milles bons baiser

Blanche.
10. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 27 janvier avril 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Albert Pavard
83me division Téritoriale
Escorte à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 27 janvier 1915

     Cher petit homme,

     Je te direz que j’ai recu ta lettre hier à 2 heure donc je les eu [l’ai eue] le soir en rentrant  J’étais pas là de l’après midi jusqu’à 6 ½  J’ai remplacer Clotilde pour aller chez Mme Authier dans la rue du Theatre — tu sait bien ou j’ai travailler quelque jour en attendant une bonne car comme c’était pour laver le linge Clotilde pouvait pas y aller elle à la cocotte  cette t’après midi j’y retourne pour repasser le linge et demain matin aussi enfin ca fera toujours à peu près une pièce de 4 francs que j’aurait gagner comme dit Clotilde c’est grâce à elle.

     Mon cher petit homme. non j’ai pas écrit à Christiane mais je lui écrit en même temp à toi. J’aurait bien voulue tu vienne me voir Samedi car je commence à m’ennuyer il va <y> avoir 3 semaine  Samedi prochain comme tu me dit tu ne sait pas quand tu viendras. Je te direz cher petit homme que Mr Michel est parti Lundi dernier il parait qu’il est à Sens. Huteau vient toujour voir sa femme tout les Samedi depuis que tu est venu. Je ne voit plus grand-chose à te dire pour le moment en attendant te voir bientôt. Je t’embrasse bien des fois et mille fois. Ta petite femme qui t’aime pour la vie et qui pense toujour à toi et pense à moi aussi. encore une fois aurevoir. Blanche.

11. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 1er février 1915. Lettre
sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes.)

Monsieur Albert Pavard
83me Division Téritoriale
Escorte à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris (Seine)

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 1 Fevrier 1915

Mon cher petit homme,

Je te dirait que j’ai reçu tes lettres qui ma fait grand plaisir et j’ai pas pu m’empêcher de rire ainsi que Marcel et Clotilde  J’étais justement chez eux. Si tu savait comme je suis heureuse, te voir Samedi car je commence a bien m’ennuyer  il y a eu beaucoup qui sont venu en permission  Nous avons passer une bonne après midi hier dimanche à jouer au carte et on a manger des marrons et un bon vin chaud  Je me disait si t’était avec nous aulieu de garder ton écurie tu aurait été heureux, surtout avec moi on aurait fait de bonne partie.
Cher petit homme fait bien tout je te commande 1 livre ½ de café  ca coutera3,60 en tout  surtout des escargot des biscuits soldat. Je ne voit plus rien pour le moment en attendant le plaisir de t’embrasser bien fort à Samedi.
     Ta petite femme qui t’aime pour la vie. Blanche.

pour le café c’est à
2F 40
la livre

1    20
la ½ livre

3, 60

12. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 12 février 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Albert Pavard
83me division Téritoriale
Escorte à l’Etat-Major
à l’Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris. (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire


Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 12 Février 1915

     Cher petit homme.

     J’ai reçu ta lettre qui ma fait bien plaisir et j’en est reçu une en même temp de Christiane donc qu’elle me dit qu’elle était très surprise de recevoir de mes nouvelles et qu’elle était contente  son mari est toujours dans les tranchées autour de Pologne [?] il est toujour en bonne santé.

     cher petit homme je te dirait que je suis bien enrhumer depuis 2 jours je tousse bien et ne dorme pas la moitié de la nuit  j’ai dû attrapper chaud et froid quand j’ai été chercher du bois enfin ca va se passer  je me soigne et te fait pas du mauvais sens [sang].

     cher petit homme je te dirait aussi que je suis ennuyer de ma pigeonne qui est partie celle qui était entrain de couver je les [l’ai] pas revu depuis hier matin et le père n’est plus sur les œufs ca me fait rager de voir ça surtout qu’ils était prête à éclos et maintenant il sont perdu  j’ai demander à la mère Michel elle na rien vu  enfin sait [c’est] qu’on me la prit  j’en sais rien.

     cher petit homme je ne voit plus rein à te dire pour le moment que je t’embrasse bien des milles milles fois ainsi que Jean. je pense que tu as reçu ma lettre. Ta petite femme qui t’aime pour la vie et qui t’oubliras jamais non plus. Blanche.
13. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 20 février 1916)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
A Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Courrier du 30 avril 1915
14. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 22 février 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
A L’école-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Signature de Blanche
15. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 2 mars 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris
(Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 3 mars 1915

     Cher petit homme,

     J’ai reçu ta lettre à 2 heure donc que J’étais pas là  je les lu [l’ai lue] <en> entrant à 4h1/2 et qui ma fait beaucoup plaisir et que tu à fait bon voyage tu parle que hier Lundi toute la journée et j’était bien fatiguer  j’ai travailler jusqu’à 5 heures après J’étais bien contente de m’en aller chez moi pour me reposer un peu et j’ai tellement bien dormie que je me suis pas réveiller de la nuit et aujourd’hui j’ai été toute la journée jusqu’à 4 et demie donc que Mme Galland n’était pas là elle était partie chez elle à l’enterrement de son grand père  donc avant de partir elle ma dit qu’elle verrait peut-être Papa je lui est dit qu’elle lui souhaite bien le bonjour et de lui dire qu’il vienne te voir à Paris dans 15 jours comme tu m’avait dit mais c’est bien embétant j’ai réfléchie. dans 15 jours c’est touchée des sous  c’est comme c’est tu dit sur ta lette si il peut venir à Etampes comme tu dis ça coutera moins cher  enfin cher petit homme je lui demanderez à Mme Galland si elle à vu [si elle l’a vu]  je te le direz. Je ne voisplus rien à te dire pour le moment que je t’embrasse bien de tout mon cœur ainsi Jean aussi. Ta petite femme qui t’aime pour toujour. Blanche.

16. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 18 mars 1915, sur un feuillet simple plié en deux)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris
(Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 16 mars 1915

     Cher petit homme

     Deux mots pour te dire que j’ai reçu ta carte ce matin en partant à 8 heure et je t’écrit ce soir avant de me coucher car il est 7 heure ½  je vais me coucher  je suis bien fatiguer  j’ai travailler jusqu’à 6h ½ du soir. comme je te disait que les Anglais sont partie mais il n’en est venu pour deux chambres des belges alors tu voit je ne serait toujour pas sans travaille et j’en suis très contente.

     Cher petit homme Je compte sur toi dans 15 jours si il y a pas de nouveaux  Je ne voit plus rien pour le moment  ne fait pas attention à mon papier je les [l’ai] ramacer que les Anglais on jeter par terre  on voit bien qui [qu’ils] sont riche pour en acheter d’autres. Je te dirait aussi que Mr huet l’épicier est venu dimanche dernier  je finis ma lettre en t’embrassant bien fort car je dort sur ma lettre  encore une fois aurevoir et bonne santé aussi Jean t’embrasse bien fort. Ta petite femme qui t’aime bien fort et qui voudrait te voir bientôt.

Blanche.
17. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 17 mars 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
à l’Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris  (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Signature de Blanche
18. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 23 mars 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris  (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Signature de Blanche
19. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 28 mars 1915, sur un feuillet simple plié en deux)

Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 28 mars 1915

     Cher petit homme

     J’ai reçu ta carte et ta lettre qui ma fait grand plaisir et pour te dire que j’ai reçu la feuille et j’ai été toucher aujourd’hui cette après midi et ca [ç’a] très bien été et maintenant je suis tranquille  Je te direz cher petit homme que J’ai travailler Vendredi toute la journée jusqu’à 6 heure ½ et tu parle que j’ai été bien malheureuse pendant toute l’après midi  j’ai eu un mal de dent chien à ne pas y durée et comme ça jusqu’à tant que j’aille me coucher  j’en est pas manger le soir je me suis coucher avec une goutte et j’ai dormie jusqu’au lendemain matin à 7 heures sans me rêveiller sans mal tu voit comme j’étais bien fatiguer surtout avec un mal de dent qu’il y avait longtemp que j’ai eu mal comme ça  le lendemain j’ai travailler toute la journée mais je n’est rien sentie. Enfin cher petit homme c’est aujourdhui que je suis entrain penser que tu doit être avec moi mais aujourdhui je suis bien triste  je pense à toi il fait un froid de chien à rester chez soi auprès du feu.

     Je ne voit pas grand-chose de nouveau à Etampes c’est toujour pareille que tout le monde va bien ainsi chez Marcel au grand-courier il y à pas grand-chose. Je fini ma lettre en t’embrassant bien fort de loin ainsi que Jean  Je t’envoie milles bons baisers de ta petite femme qui t’aime de tout son cœur. Blanche.

20. Blanche Hottin
à Albert Pavard


Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 30 mars 1915

Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris (Seine)
Signature de Blanche
21. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 2 avril 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Signature de Blanche
22. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 4 avril 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 4 avril 1915

     Cher petit homme,

     Je profite à t’écrire aujourd’hui Pâques et pour te dire que j’ai reçu ta carte qui ma fait bien plaisir  Je te dirait que je me suis bien ennuyer aujourdhui et pas pouvoir sortir un peu  il fait un sal temp à rester chez soi ca na pas cesser de la journée pour un jour de Pâques  pour me désannuyer un peu Je me suis amuser à faire des langettes. Et toi mon cher petit homme je croit que ca ta pas empêcher de sortir et dire que j’avais dans l’idée que tu viendrait pour le jour de Pâques  mais malheureuse rien  je me figure qu’il y a déjà 1 mois que tu est venu mais je compte bien encore 15 jours. cher petit homme  Je ne travaille pas demain comme tout les aviateurs sont partie à Paris depuis hier Samedi alors je me repose un peu ce matin je me suis lever à 8 heures. tu sait je ne tue pas mon pigeon  si tu voyait comme il est beau et presque tout blanc je le garde  le gros jaune est entrain de couver depuis 8 jours. cher petit homme je te dirait aussi que le père à Mme Galland est là il ma dit bonjour il ma demander où tu était mais je pas eu le temps de lui demander si il y a longtemp si la vue [s’il a vu] papa Mardi si les [s’il est] encore là  je lui demanderez et de bien lui souhaiter le bonjour de notre part. Tu sait j’ai acheter le costume à Jean il est bleu mais je lui est pas mit il fesait trop vilain temp cela ma couter 25F50  ca lui va bien et bon chez Mr Rabourdin lui il est partie depuis 3 mois mais je pourait pas [verso] te dire où. à Etampes ces toujours pareille et au grand courier aussi. Je ne voit plus rien à te dire pour le moment et a attendant le plaisir de te voir bientôt et pour pouvoir t’embrasser bien fort. Je fini ma lettre en t’embrassant bien fort de tout mon cœur ainsi que Jean et dépêche toi de venir et surtout oublie pas ma commission ce que je tes demander sur ma dernière lettre. Ta petite femme qui t’aime de tout son cœur et qui pense tout les jours à toi encore une fois aurevoir.

Blanche.

     Tu me diras pas que je t’en écrit trois lignes  Je croit que je t’envois long plus que toi
aurevoir  et bonne santé et bonjour chez Marie surtout ne fais pas attention a mon écriture c’est ma plume qui fait ça J’aurait pu finir ma page mais je ne sait pas de quoi mettre et tu sait tu n’entteras [m’en mettras] aussi long comme moi quand tu m’écriras

Blanche. Pavard.
23. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 7 avril 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 6 [rayé : Mars] Avril 1915

     Cher petit homme,

     J’ai reçu ta carte qui ma fait bien plaisir et que tu soit toujours en bonne santé oui mon cher petit homme je me suis reposer un peu pendant deux jours  hier après midi comme il fesait un peu beau nous avons été faire un tour tous ensemble avec Mr Toureaux, on a été par le Pont pierre jusqua St Pierre et on est rentré à la maison  ce qui manquer. c’était toi et j’ai gouter chez Marcel et à 7h ½ j’étais au lit et j’ai bien dormit j’ai fait presque le tour de l’orloge, et toi cher petit homme qu’est-ce que tu as fait pendant deux jours dit moi le j’ai tellement penser a toi que je me suis ennuyer pendant deux jours  quand je travaille, c’est plus la même chose  quand on est chez soi. Je te dirait que c’est toujour pareille au grand courier le père à Mme Galland est repartie je les pas revue depuis Samedi dernier. Je ne voit pas grand-chose à te dire pour le moment  aujoud hui j’ai travailler toute la journée jusqu à 6 heures ½  jean est en vacances jusqu’au 12. Je fini ma lettre en t’embrassant bien fort et attendant le plaisir de te voir bientôt pour t’embrasser plus fort que je pourait Jean se joigne à moi pour t’embrasser aussi. Ta petite femme qui t’aime pour la vie

Blanche.
24. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 20 avril 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Ecorste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 20 avril 1915

     Cher petit homme,

     Je t’envoie deux mots pour te dire si tu as reçu mes deux carte lettres tu me le diras  Je croyait recevoir de tes nouvelles aujourd hui mais rien  je pense en avoir demain de toi et j’en attend toujour de chez nous. Je te dirait cher petit homme que j’ai travailler hier tout la journée au grand courier et ce matin J’ai été faire 1 heure ½ chez Mr Authier à la place de Clotide  elle pouvait pas y aller. Qu’elle beau temp qui fait maintenant tout les soirs moi et Clotide nous allons au devant Marcel juqu’au Pont pierre pour nous promener un peu car il y a des jour que je m’ennuill  je ne sait pas quoi faire de moi avec cette maudite guerre que je me demande quand que ca sera fini  Mr Huteau à perdu un frère qui à été tuer elle est toujour chez sa mère mais ca va mieux. Je ne voit pas grand-chose à te dire — que à Etampes ces toujour pareille. Je vait écrire à Placide que j’ai pas encore répondu  je pense que tu lui écrit aussi. Je fini ma lettre en t’embrassant bien fort de loin et écrit moi souvent.

     Ta petite femme qui t’aime bien fort et qui t’embrasse encore une fois de tout son cœur ainsi que Jean et bonne santé. Blanche.

25. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe oblitérée à Paris le 23 avril 1915; cachet d’Étampes du 24 avril 1915)


A Monsieur Pavard Albert
1° chasseur Escote a l’Etat=Major
83mme Division Téritorialle
secteur Postal N°108)

Madame Pavard Albert
119 rue St Jaques 119
a Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

(Au dos, brouillon ultérieur d’adresse:)
Envoi de Ma=Pavard
119 rue St Jaques
a Etampes
Siene et oise
Paris, 23 Avril 1X5

     Chere Petitte femme

     Jai Bien reçu ta lettre hierre qui ma fait Bien Plaisir tu s’est qu à Paris s’est toujour la même chose, il n’y a rien de nouveau

     Ma chere Blanche, tu a du voir dans les journeaux que notre general a passer en revu les troupes de Paris, Jeudi dernier, et tu s’est s’est la premiere fois que nous l’Escorton nous avon été le chercher au invalides et il a passer toute les troupes enrevue et partout ou il passait on le suivait s’est nous qui avait la Bonne plaçce nous etion placer tout a côté de lui, et nous avon vu passer toutes les troupes de vant nous et tu sait setait jolie [p.2] tu a qua Demander le petit=Parisien a Madame Michel et la tu vera se qui sest passer

     Chere Petitte femme tu sait que jait reçu une lettre de Hanriette me disant qu il faut que jeaille diner dimanche sans faute quelle serait Bien contente de mevoir, alor je t’enverait une lettre lindi te disant s’y jai eté Bien reçu  tes cartes lettres

     chere Petitte femme je ne voit pas grand-chose a te dire pour le moment

     Ton Mari qui t’embrasse de loin mait Bien fort de tous son cœur, aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne santée, Ton Mari qui t’embrasse encore une fois ainssit que Jean

Albert
26. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe oblitérée à Paris le 27 avril 1915; cachet d’Étampes du 28 avril 1915)


(Bordure supérieure non conservée)

Madame Pavard Albert
119 rue St Jaques 119
a Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris, 26 Avril 1X5

     Chere Petitte femme

     Je vien de reçevoir ta lettre qui ma fait grand.plaisir, je te remerçie Beaucoup de la pensée que tu ma envoyer elle est tres jolie, je veut te dire Mintenant que hierre Dimanche j ai eté Bien reçu, tu s’est que Hanriette a Bien changer, est s’est enfants son tres jentil, nous avons eté faire un tour dans la prèmidi et le soir nous avon diner tous les quatres et nous avons Bien diner «» potage = veau = choux fleures = salades, chocolat a la niege et une Bonne boutielle de Bon vin, et jai eté me coucher avec sa, comme tu voit je netait pas aplaindre. [p.2]

     Ma chere Blanche, j’ai vu la lettre que tu lui a envoyer et elle etait très contente de savoir de tes nouvelles  elle ma fait voir son jardin mais il n’est pas grand. Et elle veut que jaille lui becher, je n’est pas voulu lui refuser, jirait cette semaine.

     Chere Petitte femme je veut te dire Maintenant qua Paris s’est toujour la même chose. Pierre et Plaçide, sont toujour en bonne santée

     Je pense que tu a eté te prommener hierre dun beautemp, comme sa je pense venir dans quinze=jours

     Chere Petitte femme je ne voit pas grand.chose a te dire pour le moment

     Ton Mari qui pense venir t’embrasser Bintot et de tous son cœur ainssit que jean, aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne santée  Ton Mari [p.3] qui t’embrasse Bien des Milles et Milles fois de tous son cœur ainssit que Jean.

     encore une fois aurevoir et surtout Bonne Santée

Albert
27. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre-enveloppe préencollée et prédécoupée portant une vignette représentant l’Hôtel du Grand-Courrier, non affranchie et oblitérée à Étampes le 30 avril 1915)


Monsieur Pavard Albert
83 division Téritoriale
Escoste à l’Etat Major
Ecole Militaire
Paris (Seine)

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 30 Avril 1915

     Cher petit homme,

     Je profite à t’écrire pour te donner de mes nouvelles qui sont toujour bonnes et pour te dire que j’ai reçu ta lettre et la carte qui ma fait beaucoup plaisir et je suis contente que tu as été bien reçu et que tu as bêcher son jardin  elle doit être contente de toi. Je te direz cher petit homme qu’il y a eu des soldats coucher à Étampes j’en est pas eu c’est chacun son tour  je te direz qu’il a bien fait chaud depuis avant-hier  il a fait de l’orage et hier soir ca tombait l’eau à torrent et aujourd’hui il fait un beau temps. Je te direz cher petit homme j’ai été travailler hier matin avec Vincent  J’ai fait 4 heures  tu me dis que tu pense venir dans 15 jours moi j’ai dans l’idée que tu viendras Samedi  que je trouve le temps long  Je ne vois plus rien à te dire pour le moment que je pense t’embrasser bientôt. Je t’embrasse encore bien fort de tout mon cœur ainsi que Jean et dépêche de venir  c’est malheureux d’un beau temps pareille et moi qui est toujours seul et toi là bas enfin, je t’envoie encore un gros baiser. Ta petite femme qui t’aime bien.

Blanche.
28. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre-enveloppe préencollée et prédécoupée portant une vignette représentant l’Hôtel du Grand-Courrier, non affranchie et oblitérée à Étampes le 4 mai 1915)

HOTEL DU GRAND-COURRIER
ÉTAMPES
G. BALLAND
TÉLÉPHONE  67


Monsieur Pavard Albert
83 division Téritoriale
Escoste à l’Etat Major
Ecole Militaire
Secteur Postal N°108
Paris (Seine)
Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 4 mai 1915

     Cher petit homme,

Je t’envoie deux mots pour te dire que j’espère que tu est arriver à Bon port je croyait avoir une lettre aujourd’hui Mardi mais rien J’espère bien en avoir une demain  je te direz que je me suis bien reposer car hier j’était bien fatiguer et j’espère que toi aussi. Je te direz cher petit homme que j’irez travailler Jeudi toute la journée pour Mme Vincent et Vendredi matin au grand courier cela va me desanuyer un peu  Je ne voit plus rien à te dire pour le moment que je t’embrasse bien fort de tout mon cœur ainsi que Jean.

     Ta petite femme qui t’aime pour la vie encore une fois aurevoir et bonne santé.

Blanche.
29. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe de petit format, sur un petit feuillet épais plié en deux, écrite sur le deux rectos ainsi constitués, non affranchie et oblitérée à Étampes le 7 mai 1915)


Monsieur Pavard Albert
83 division Téritoriale
Escoste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Paris (Seine)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 7 mai 1915

     Cher petit homme.

     Je t’écrit deux mot pour te donner de mes nouvelles qui sont toujour très bonnes et pour te dire que j’ai reçu tes lettres qui ma fait beaucoup plaisir  Je te dirait que je vait au grand courier cette après midi  ce matin J’ai encore travailler pour Vincent  enfin je suis contente de faire un peu de sous ca sera pour acheter des chemises à Jean  je te dirait qu’il fait bien chaud à Etampes  j’espère à Paris aussi mais c’est le soir qu’on est bien à faire un tour  cher petit homme j’espère avoir [p.2] mon petit colis dimanche si Jule vient tu souhaiteras bien le Bonjour chez Henriette  tu lui diras bien de lui souhaiter le Bonjour à Mr et Mme Vernier comme tu me le disait. Je ne vois pas grand-chose de nouveau à Etampes que ces toujour pareille  je fini ma lettre car il est bientôt 1 heure et il faut que je parte travailler  Je t’embrasse bien fort mais bien fort de tout mon cœur ainsi que Jean. Ta petite femme qui t’embrasse encore une fois et bonne santé

Blanche

     Je te mets une petite pensée qui pense à toi. [La fleur n’est pas conservée.]

30. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 11 mai 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
à l’Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris
Seine

(Angle inférieur gauche:) Militaire


Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 10 mai 1915

     Cher petit homme

     Je ne tes pas écrit plutôt  j’ai eu de tes nouvelles par Jule et je te remercie beaucoup de ton petit colis je me suis bien régaler car il y en a pourtant à Etampes j’en avait pas encore menger  Jule doit avoir dit qu’on à été à Guiervalle  en [on] est partie à pied à 9h1/2 du matin et on est revenu à pied et j’en avait assez je ne pouvait plus me trainer et je me sent encore dans mes jambes je n’avait pas encore fait du chemin comme ça  enfin ca nous a fait une bonne promenade d’un beau temp pareille et toi cher petit homme qu’est que tu fait  dimanche j’espère que tu as été voir Henriette  j’ai reçu de ces nouvelles hier en me disant qu’elle était pas bien que le Médecin est venu la voir. J’ai reçu aussi une carte de Placide  je n’ai encore rien reçu de Emile je ne sait pas si la [s’il a] reçu, nos lettres car Henriette me dit de lui écrire. cher petit homme je vait te dire aussi que j’ai apprie par Mme Galland que son mari a Christiane c’est fait tuer  Mme Galland la su par son père  ca ma na fichu [ç’a m’en a fichu] un coup cette pauvre Christiane avec ses enfants c’est vraiment un grand malheur pour elle. elle va peut-être me faire savoir elle qui est si bonne personne c’est bien malheureux. Je ne voit plus grand-chose à te dire que à Etampes c’est toujour la même chose. Clotilde et Marcel sont photographier tu sait quand tu est venu qu’ils était habiller beau tu voit je me suis pas tromper il sont bien elle va l’avoir en broche comme et en médaillon. Je fini ma lettre en t’embrassant bien fort mais fort de tout mon cœur ainsi que Jean. Ta petite femme qui t’aime bien fort et bientôt de tes bonnes nouvelles.

Blanche.
31. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 13 mai 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Albert Pavard
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris
(Mention manuscrite dans l’angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 13 mai 1915

     Cher petit homme,

     Je t’écrit pour te donner de mes nouvelles qui sont très bonnes et j’espère que toi aussi je te dirait que ces toujour pareille à Étampes  J’ai travailler hier après midi pour Me Vincent  aujourdhui je suis chez moi  demain après midi j’irait au grand courier. Je te dirait cher petit homme que j’ai vendu mon pigeon blanc à Mr Andrée pour 1 franc 25 c au lieu de 1 franc. J’espère que tu as reçu ma dernière lettre. J’espère que tu vas bientôt venir me voir car je trouve le temps long  vivement que ca finisse que l’on se promène ensemble je suis si contente d’être auprès de toi qu’en te vient [quand tu viens] malheureusement ca passe trop vite  on était si heureux. je pense que tu voit toujours Jule tout les soirs  je l’avait bien trouver changer et avec ça il était bien rhumer et toi cher petit homme je pense que tu te porte toujour bien  Je te dirait qu’il y à un aviateur belge du grand courier que je connaît bien sait tuer avec son aérophane [s’est tué avec son aéroplane] il parait que c’était un bon client.

     Je ne voit plus rien à te dire pour le moment en attendant de tes bonnes nouvelles bien le Bonjour chez Marie, ainsi chez Mme Canis. Je finis Ma lettres en t’embrassant bien fort de tout mon cœur ainsi que Jean aurevoir cher petit homme et bonne santé.

     Ta petite femme qui t’aime de tout son cœur et qui pense te voir bientôt

Blanche.
32. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 15 mai 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Albert Pavard
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N° 108
Paris

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 15 mai 1915

     Cher petit homme,

     J’ai reçu ta lettre ce matin qui ma fait beaucoup plaisir et je profite à t’écrire ce soir parce que  demain dimanche je vait au grand courier toute la journée jusqua mercredi pour remplacer le bonne comme je disait à Mme Galland que je pouvait pas venir le dimanche à cause de Jean alors elle ma dit qu’il falait que je l’amène avec moi et qui irait à la messe ensemble avec Roger et qu’on mangeras chez elle  c’est sans doute qu’elle me payeras a la journée enfin ce me fera toujour un peu sous car je vient d’acheter  un grand sac de charbon bois pour 12f. car j’ai été 4 ou 5 jour à faire à manger sur ma lampe à acool et pas grand-chose à faire cuir dessus il y avait pas de charbon bois nulle part mais maintenant je suis tranquille j’en est pour toute mon été.

     cher petit homme, oui tu te trompe c’est son mari à Christiane Argentueil tu voit comme cette pauvre Christiane na pas de chance, surtout avec ses petites filles c’est tout de même bien malheureux pour elle doit être dans un triste état. Aujourd hui Samedi j ai été au marché il y avait beaucoup d’asperge mais ils ont pas peur de les vendre si cher il valait à 30 à 32 sous la botte  j’ai vait envie d’en acheter mais j’ai trouver trop cher ce sera pour quand tu viendras on se régaleras ensemble [p.2]

     Je me demande su tu as été voir Henriette car tu m’en parle par sur ta lettre. Je te dirait cher petit homme que Paul de Guierval est blessée il est à l’hopital Creusot. c’est tout ce que je voit de nouveau  J’ai écrit chez nous et à Emile aussi il ma pas encore répondu et pour te dire que ces toujour pareille à Etampes. Je ne voit plus rien pour le moment que je fini ma lettre en t’embrassant bien fort de tout mon cœur et je t’attend avec impatiente pour te sauter au cou  je suis si heureuse de te voir et dépeche toi de venir  je t’embrasse encore une fois et bonne santé, ainsiq ue jean

     Ta petite femme qui t’aime tant de tout son cœur,

Blanche

     et écrit moi une longue lettre
33. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe sans oblitération TRESOR ET POSTES conservée; cachet d’Étampes non apparent)


(Bordure supérieure non conservée)

Madame Pavard Albert
119, rue St Jaques 119
à Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 21 Juin 1X5

     Chere Petitte femme

     Je veux te dire que demain Mardi nous allons faire un tour a la campagne, nous rentreron que le Mercredi soir  nous allon coucher à Lonjumeau  je t’enverait une carte du pay ou nous seron, Ma chere Blanche t’an qua [quant à] Paris s’est toujour la même chose  Dimanche jai diner avec leaurent comme je ta vait dit jirait chez Henriette sette semaine  tu sait que les lettres von pas Bien en semoment je les recoit avec 4 ou 5 jours de retard  je pense que toit tu les [p.2] recoits Bien  chere Petitte femme je ne sait pas encore s’y je pourait venir diamnche sy je vien je te le ferait savoir Samedi je pense que toit et Jean la santée est toujour Bonne, Ma chere Blanche je ne voit pas grand-chose a te dire pour le moment  vivement que je vienne t’embrasser de tout mon cœur  au revoir chere Petitte femme ton Mari qui t’embrasse Bien des Milles fois de tous son cœur ainssit, encore une fois aurevoir est Bonne santée.

Albert
34. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe oblitérée à Paris le 28 juin 1915; cachet d’Étampes non apparent; dos utilisé comme brouillon pour des additions de dépenses ou de gains hebdomadaires)


(Bordure supérieure non conservée)

Madame Pavard Albert
119, rue St Jaques 119
à Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 28 Juin 1X5

     Chere Petitte femme

     tu s’est que je me suis Bien rendu a Paris et comme je suis gard’ecurie jai dormi un bonn somm et toit chere Petitte femme je pense que tu a fait un bon somme unefoi que Jean eté partît, mait je pense que tu doit etre contente que ta journée est faitte, et je pense que tu ne veut pas etre tardive a te coucher se soir, tu me dira si Madame galand ma reconnu enfin Me chere Blanche tant qua [quant à] Parie rien de nouveau [p.2]

     Chere Petitte femme je ne voit pas grand=chose a te dire Pour le moment, je pense toujour que tu va faire une Bonne semaine  je pense que tu me le fera savoir et tâche de boir un bon verre — de vin de temp en temp sela te fera du Bien.

     Ma chere Banche [sic] je vait te dire aurevoir et surtout Bonne santée Ton Mari qui tembrasse de loin mais de tous son cœur ainssit que Jean

     aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne santée

Albert
35. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 29 juin 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Signature de Blanche
36. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 2 juillet 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Albert Pavard
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N° 108
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire


Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 2 juillet 1915

     Mon cher petit homme,

     Deux mots pour te dire que je suis bien arriver à Etampes mon train à eu du retard il est partie de la gare à 9h 20. cher petit homme tu sait j’ai fait ta commissison à lapremière heure ce matin et j’ai été bien reçu par Me Mousset  il était tout plein aimable  il ma dit qu’il allait s’en occuper aujourd hui et que fallait aller chercher la réponse se soir chez lui alors j’en revient à l’instant il à trouver que tu travailleras à St Martin alors tu parles que je suis heureuse et tu seras pas loin  Mr Mousset ma dit que je lui apporte ton adresse pour envoyez le certificat et il te l’enverras demain alors tu peux être tranquille. Je me dépêche de finir ma lettre pour la porter à la gare

     Aurevoir cher petit homme  je fini ma lettre en t’embrassant fort ainsi que Jean. Ta petite femme qui t’aime bien pour la vie et bonne santé

Blanche
37. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre sans enveloppe conservée, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes; une violette en tissu collée sur l’entête)

Lettre du 6 juillet 1915

Etampes, le 6 Juillet 1915

     Mon cher petit homme.

     Je profite à t’écrire ce soir entrant de travailler  J’ai été au gd courier toute la journée  toute les chambres était prises par des autos qui passait et je retourne demain toute la journée et tu pense qu’il fait chaud  on est mal par cette chaleur là  je pense que tu as reçu ma dernière lettre avec la fleur dedans  enfin je n’est pas arreter depuis lundi et je suis contente de moi  ca te fera des sous pour toi  j’ai été toucher ma location [mon allocation] aujourd hui. cher petit homme j’espère que tu te porte toujour bien  J’espère que tu iras voir Emile quand il viendras  je ne sait pas si je le verrez si il passe à Etampes  ses bien rare s’il ne passe pas au gd courier pour aller voir Mme Galland.

     Je ne vois plus grand-chose pour le moment, que je pense avoir de tes nouvelles demain car je pense tout les jours à toi  c’est comme Dimanche dernier  je me suis fait vieille toute la journée toute seule chez moi  J’ai été faire un tour le soir après diner avec Jean  on est mieux que dans la journée  quand que ce sera fini pour qu’on puisse sortir un peu  dire qu’on était si heureux  vivement que ca finisse. Aurevoir cher petit homme  Je t’embrasse bien des milles et milles fois de tout mon cœur. Ainsi que Jean.

     Ta petite femme qui t’aime bien fort et de loin qui t’embrasse encore une fois et bonne santé. Blanche.

38. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe à intérieur violet non affranchie oblitérée TRESOR POSTES 13 juillet 1915 ; cachet d’Étampes non conservé; additions ultérieurement portées sur l’enveloppe utilisée comme brouillon)


Envoit de Mr Albert Pavard Albert 1° chasseurs Escorte a la 83me Dn Secteur 108
Madame Pavard Albert
119 rue St Jaques 119
a Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche non conservé)


Paris 13 Juillet 1X5

     Chere Petitte femme

     Tu s’est que jai eté voir Emile Dimanche mais s’y tu le voyait il a Bien changer, enfin jai diner le soir avec eu meur et Mme Vernot etait aussit, et il te shouaite Bien le Bnjour Ma chere Blanche je n’est pas voulu t écrire lindi car je croyait qu il y aurait des permition pour le 14 Juillet mais rien car je pensait venir et voila pourquoi je ne t’est pas ecrit plutot et maintenant je ne sait pas sy je pourrait venir dimanche  je te le [p.2] savoir, Ma chere Petitte femme si tu savait comme j’ai eté content quand jai ouvert ta lettre devoir la belle fleur que tu ma envoyer. Tu peut mencoire [m’en croire] chere petitte femme si javait eté aupres de toit a se moment la je t’aurait manger de joie mais tu est tros loin je navait rien a faire mait attent que je vienne je me ratraperait  je pense que ton mal de dent te laisse tranquille en se moment  tache de te soigner cher Petitte femme et tu peut etre tranquille je ta porterait se que tu me demande sit je vient pas dimanche je viendrait dans quinze joures  soit tranquil sa ne sera pas long. [p.3]
Pierre et Plaçide sont toujour en bonne santée

     Je ne voit plus rien a te dire pour le moment en attandant que jai le plaisir de t’embrasser de tout mon cœur, ainssit que Jean.

     aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne santé  ton mari qui t’embrasse Bien des milles fois de tous son cœur.

     aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne santée

Albert
39. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Paris le 30 juillet 1915 ; cachet d’Étampes du 31 juillet 1915)


Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 30 Juillet

     Ma Chere Petitte femme,

     Jai Bien reçu ta lettre haujourd’huit  tu me dit que Mme galland etait pas comode, je pense que s’est nerf son passer. Ma chere Blanche tu sait qu Paris rien de nouveau, tout jour la même chose,

     Maintenant je vait te dire que hierre Jeudi j etait au pansage, entraint de soyner [soigner] nos cheveaux, il y a quelqu n qui dit, didon toit tu pourait dire bonjour au copain, alor je me retourne et se que je voit, Plaçide avec nanou alor tu pense sit jensuit resté la et tu sait il a la croix de guerre et tu pense sit il est heureux detre [p.2] a Paris pour cinq=jours. alor tu pense sy il va sen payer, il ma demander sil pouvait te voir alor je lui est dit je ne sait pas, mait jevait toujour t’en parler, car il voudrait que tu vienne a Paris, mait il ne faut pas te déranger, avan quon te le dize  sil tu vient sa sera toujour dimanche ou Mardi car je voudrait pas te faire perdre t’on travaille je te dirait Bien de venir dimanche mais je suis gard’ecurie: alor tu voit s’est en bétant «  Maintenant chere Petitte femme s il des fois il y avait quelque chose qui change, Moi ou Placide nous t’enverron une dépeche a lor tu na pas a te tourmenter, et aussitôt que tu recevra la depeche, sil des fois tu ne voulait pas venir, tu n’aurait qua aller a la poste et [p.3] envoyer une depeche chez Marie a dizant que tu ne peut pas venir et si des fois tu venait tu naura qua aller chez Marie et je te trouverait la, il ne faut pas venir a l’ecol=Militaire car je pourait etre partit pour te trouver chez Marie,« Alor chere Petitte femme s’est Bien entendu on tenverra une depeche de venir, et sil tu ne peut pas venir il faudra que tu envoit une depeche chez Marie en dizant que tu ne vient pas, car il ma deja demander sit tu lui donnerait la pieçe je lui est dit que je ne savait pas. Maintenant je ne voit pas grand.chose a te direpour lemoement Tom Mari qui pense t’embrasser Bientôt Milles et Milles fois de tous son cœur ainssit que Jean, je vait te dire aurevoir chere Petiite femme et surtout Bonne santée et sit des fois tu venait sa serait que [p.4] pour une journée et je pense que tu lui apportera la pieçe ou tu lui enverrait dans une lettre tu fera comme tu voudra.

     encore une fois aurevoir chere Petiite femme et surtout Bonne Santée

     Joubliait de te dire que sy tu vien Marie paye le poulet, alor tu voit tache de ne pas tennuyer en attandant une depeche car je ne peut pas te dire quand on te l’enverra.

     encore une fois aurevoir Ma chere Petitte femme et surtout Bonne Santée.

Albert
40. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre sans enveloppe pour l’instant, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes )

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 7 août 1915

     Cher petit homme.

     Je t’envoie deux mots pour te dire que j’ai reçu ta lettre ce matin qui ma fait bien plaisir mais je vais te dire aussi que ce Monsieur est venu chez moi pour te demander si tu pouvait venir tout de suite car la moisson est commencer car dans huit jours c’est un peu tard du moment que tu as ton certificat tu peut demander à venir tout suite car se Monsieur attend  fait ton plutôt possible. Je ne voit plus rien à te dire pour le moment en attendant te voir bientôt. Je fini ma lettre en t’embrassant bien fort.  Ta petite femme qui t’aime bien fort pour la vie ainsi que Jean. Blanche.

41. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie à oblitération TRESOR POSTES effacée; cachet de Paris du 9 août 1915)


Madame Pavard Blanche
119 Rue St Jaques 119
a Etampes
Seine et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 9 Aout 1X5

     Ma chere Petitte femme

     Je vien de recevoir la lettre que tu m a envoyer, me dizant que Mieur Chauvet est venu te voir, pour savoir quand je pourait venir, tu sait que s’y je vien je ne peut pas venir avant dimanche comme je t est dit car il faut que jatande ques les autres soit rentrer pour pouvoir partir, maintenant tu me dira Bien se qu’il ta dit

     Ma chere Blanche je te dirait que sy la moison est fini quand je viendrait tant pis je pourait toujour coucher quinze jours avec toit et la tu sest il faudra toujour emprofiter [p.2]
Chere Petitte femme je ne voit pas grand-chose a te dire pour le moment  je pense toujour venir dimanche, je te dirait a quelle heure que j ariverait sa sera toujour le soir

     je vait te dire aurevoir et surtout Bonne santée  Ton Mari qui t’embre bien des Milles et Milles fois de tous mon cœur ainssit que jean, tu ne me dit pas sy ma lettre ta fait rigoler.
aurevoir chère Petitte femme est surtout Bonne santée

Albert
42. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide avec vignette du Grand-Courrier oblitérée à Étampes le 10 août 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat Major
Ecole Militaire
Secteur Postal n°108
(Paris)
Signature de Blanche
43. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre sans enveloppe pour l’instant)

Paris 14 Aout 1X5

     Ma chere Petitte femme

Je mempresse de temp voyer un mot pour te dire que je pense venir demain dimanche, je pranderais le train a 3h50 du soir, et jariverait a Etampes a 5h30  sy tu vient me chercher il faudra venir a la gâre, car en desendant tu train jirait fait signer ma permition a la gendarmerie sa fait que je serait tranquille après. Ma chere Blanche comme tu voit haujourduit Samedi je suis gard’ecurie et jirait [p.2] faire ma chambre se soir a 5 h et demain dimanche jirait la faire a midi et je ta sur que que je ferait vite pour pouvoir prendre mon train a 3h50, je pense qu il va me donner la pieçe

     enfin chere Petitte femme je pense t’embrasser de demain
     Je vait te dire aurevoir et surtout Bonne santée
     Je vien de recevoir ta carte

Albert
44. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 29 août 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
A Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
Paris

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Signature de Blanche
45. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 13 septembre 1915)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Signature de Blanche
46. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 15 octobre 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat Major
Ecole Militaire
Secteur Postal N° 108
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 15 octobre 1915

     Mon cher petit homme.

     Je vient de recevoir ta lettre à l’instant qui ma fait bien plaisir  Je te dirait que je ne fait pas grand-chose cette semaine il y a pas beaucoup de travail  aujourd hui vendredi cette après midi au gd courier comme à l’habitude tu me dit pas sur te lettre si tu as été voir Henriette le lundi  sur que tu as arriver  enfin si tu ivas aujourd hui dit moi ce qu’elle a dit et je te dirait que j’ai reçu ta carte. Mon cher petit homme je vait te dire aussi tu connaît bien Charles le coiffeur sa femme et morte elle à été enterrer à St Gilles il y a 4 jours et son mari est disparu depuis longtemp. Tu sait que mon raisin est fini.

     Mon cher petit homme Je ne voit plus grand-chose à te dire pour lemoment que je suis entrain de me racommoder mes guenilles. Je fini ma lettre en t’embrassant des milles et milles fois de tout mon cœur et en attendant des bonnes nouvelles encore une fois aurevoir et bonne santé. Ta petite femme qui t’aime bien fort et qui pense toujour à toi. Blanche.

47. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre sans enveloppe pour l’instant, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 17 Octobre 1915

     Mon cher petit homme

     Je pense que tu as reçu ma lettre car tu voit je ne peut pas tout mettre bien long que ces toujour pareille à Etampes et j’ai reçu ta lettre ce matin au gd courier que j’ai travailler aujourd hui Dimanche jusqu’à 5 heures de l’après midi. mon cher petit homme tu me demande si j’ai reçu les pommes  Je n’est encore rien reçu. Je pense qu’on va me l’apporter à domicile car je pense qu’on me l’apporteras chez moi car il doit y avoir à payé aussi bien comme les autres années  enfin je te ferez savoir aussitôt et je pense qu’il y à  des pommes de terre.

     Mon cher petit homme je vait te dire que Christiane ma écrit mais elle se rappeler plus mon non de femme qu’elle à mit Hottin chez Mme Galland  la lettre à rester 4 jours elle était dater du 11 et je les eu Vendredi quand j’ai été laver tu sait pas pourquoi qu’elle ma écrit pour me demander si je voulait lui faire une commission de faire nettoyer la tombe de ces beaux-parents qui sont enterrer à Etampes depuis des années que je dise au gardien les faire nettoyer pour la Toussaint mais j’était aubliger de lui récrire le quelle cimetière et où ces beaux-parents habitait car comme il y à plusieurs Moullé à Etampes et plusieurs cimetière il y en a six cimetière car elle me met sur sa lettre c’est le cimetière qui ait passé Etampes tout à fait dans les champs et le payer et lui dire le prix qu’elle m’enverras l’argent alors tu voit tout les cimetière sont dans les champs il y a celui de St Gilles qui donne sur les promenades je lui écrit hier Samedi et j’attend sa réponse elle ma demander si tu est toujour à Paris et te souhaiter bonjour pour elle [recto]  elle na toujour pas de nouvelles de son mari depuis six mois  elle est bien désoler elle tient toujour son bateau à Argenteuil.

     mon cher petit homme Je ne voit plus rien à te dire pour le moment que je fini ma lettre pour la porter à la gare car elle sera à la boite jusqu’à demain surtout aujourd hui Dimanche. Aurevoir mon cher petit homme  Je t’embrasse bien milles fois et milles fois de tout mon cœur.

     Ta petite femme qui t’aime bien fort. Blanche.
48. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Enveloppe vide oblitérée à Paris le 19 octobre (un mardi), cachet d’Étampes du 20 octobre 1915)


Madame Pavard. Albert
119 rue St Jâques 119
à Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Signature d'Albert
49. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre sans enveloppe pour l’instant, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 24 Octobre 1915

     Mon cher petit homme

     Je profite que ca soit aujourd hui Dimache à t’écrire comme je te disait que Jeudi dernier j’étais pour aller au cimetière que Christiane m’a commander et juste à se moment Mme Vincent est venu me chercher pour laver l’après midi pour elle alors je suis partie au lavard entrain laver l’après midi  voilà que le petit plongeur du gd courier qui vient me chercher pour aller faire les chambre toute suite car il y avait beaucoup de monde  Mme Galland avait eu 42 déjeuner d’un seul coup  c’était des soldats  et il en est venu pour des chambres et depuis Jeudi j’irait tout les matin jusqu’à nouvel ordre alors depuis je n’est pas pu faire la commission à Christiane  aujourd hui cette apres midi j’étais libre alors j’ai profiter à y aller  Mme Vincent est venu avec moi en même temp elle avait besoin aussi  et je n’est pas pu trouver ce qu’elle ma dit sur sa lettre pour nettoyer pour la Toussaint qui va être Dimanche prochain  Je vait [veux?] absulument m’en occuper demain où d’après si je n’est pas eu minute à moi car je ne veut pas lui refuser cà car cette pauvre Christiane n’a toujour pas de nouvelles de son mari et tu sait pas comme en revenant du cimetière il a fait un temps affreux  j’avait mon parapluie pour nous deux, il nous à guère garantie car Mme Vincent fallait qu’elles soit rentrer pour 4 heures on était tremper tellement que ca tomber. Mon cher petit homme oui si tu veut aller à Dormelles va y ca me fera plaisir ainsi à nos parents mais je pense que tu vas y aller bientôt et je t’attendrez quand tu viendras et ca sera meilleurs oui mon cher petit homme si tu voit qu’elle chose et je peu encore avoir un peu de pomme terre envoit moi le toi-même, acr je voit que nos parents n on plus la force  il sont fatiguer  tu me demande si j’ai reçu des lettres  non petit homme je vait encore leur remercier la seconde fois  je n’est pas encore eu le temps de leur récrire  enfin si tu y vas amuse toi bien et boit bien un bon coup mais fait bien attention toi et tu me le feras savoir quand que tu iras et tu leur souhaiteras bien [verso] le bonjour de notre part. Tu me demande aussi combien j’ai fait dans mon mois  36,40 en comptant que j’ai prit pour le charbon et j’ai n’est encore pris car il n’en reste plus je vais encore toucher à la fin de la semaine.

     Je ne voit plus grand-chose à te dire pour le moment que je fini ma lettre pour aller me coucher  J’aurait bien porter la lettre à la gâre ais je suis bien fatiguer et je suis bien mal entrain depuis hier et bien mal dans les jambes  je la metterez demain matin à sept heure en m’en allant et tu voit je travaille toujour bien et tu être tranquille et je ferme bien ma porte car tu doit y penser. Aurevoir mon cher petit homme Je t’embrasse bien des milles et milles fois de tout mon cœur et porte toi bien et bonne santé. Ta petite femme qui t’aime de tout son cœur et t’embrasse encore une fois ainsi que Jean. Blanche.
50. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie sans oblitération TRESOR POSTES ; cachet d’Étampes illisible)

Madame Pavard Blanche
119 Rue St Jaques 119
à Etampes
Seine et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 28 Octobre 1X5

     Ma Chere Petitte femme

     Jai reçu ta lettre hierre qui ma fait grand plaisir que tu a Bien travailler, je pense que tu vas Bien travailler pendant la toussaint, oui chere petitte femme  je suis bien content que tu me dit que je peut  etre tranquille, et que tu pense Bien a fermer ta porte car sa me ferait Bien mal au coeur sy il arrivait quelque chose, enfin je pense que tu fait Bien attantion à toi, aussit.
Ma Chere Blanche je vait te dire que tu ma fait deçider a aller a dormelle, car s’y tu m’avait pas dit d’y aller je naurait pas été car je croyait que tu aurait ennuyer [p.2] et Bien haujourd’huit jeudi jai demander ma permition pour dormelle et je prendrait le train Samedi a 7h45 et je serait a dormelle a 11h  je pense que tu y pensera a se moment la et surtout il ne faudra ps t’ennuyer  Je pourait pas venir t’embrasser avant la fin Novembre

     chere Petitte femme je t’enverait une lettre le lindi quand je serait rentrer et je te dirait se qui s’est passeret sy il veut me donner quelque chose je te l’enverait.

     Ma chere petitte femme, je ne voit pas grand-chose a te dire pour le moment. Ton Mari qui sans sèse panse a toi; et qui t’embrasse Bien des milles et milles fois de tous son cœur ainsit que jean

     encore une fois chere petitte femme et surtout Bonne santée

Albert
51. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie à oblitération TRESOR POSTES disparue; cachet d’Étampes du 2 novembre 1915)


Madame Pavard Blanche
119 Rue St Jacques 119
A Etampes
Seine et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 1. Novembre 1X5

     Ma chere Petitte femme

     Comme je te l’est dit sur ma lettre, que je t’ecrirait sitot rentrer de d’ormelle, je suis arrivée a 11h a dormelle et personne ne ma tandait vu que je ne lés avait pas prevenu  tous le monde a été Bien surpris de me voir, Ma chere Blanche je vait te raconter se qui sait passer, voila, que en arrivant je trouve ton pere dans le Batiment ou il y a la cave il etait entrain de faire son mâre  sitot qu’il ma aperçu, sa premiere parole a été : là mon petit garçon = je suis tit content de te voir la de puis s’y lontemp que je te réclame. nous avon causser [causé] un moment, dans le Batiment et de la jai été dire Bonjour a notre oncle et tante Aristide, jai resté cinq minute [p.2] et je suis partit chez nous, sitot que la belle=mere ma apperçu, sa premiere parole a été, hâ le voila tout de meme mon petit Albert, alor il mon demander comant que sa alait a Paris, jai repondu que tout alait Bien pour le moment, et il  falu que je boive un coup tout de suite.
Ma chere petitte femme aimée tu sait que en arrivant comme il ne savait que jalais venir nous avon manger des haricots= et du porc, mais ma chere = Blanche si nous avon pas manger quelque chose de Bon a midi, il a toujour fallu Boire un Boncoup, mais après je eté Bien soigner, alors voila le soir un lapin, fromage = pomme = raisin  noix, un Bon café, et une Bonne goutte et du Bon vin rouge, le dimanche matin café au lait, et une Bonne goutte le matin, a midi, poulet = [p.3] restant de lapin  fromage, noix, pomme  raisin, comme vin, vin Blanc, vin rouge  cidre, un Bon café  une bonne goutte  un canard, et voila nous étion entrain de boir notre canard, ton pere va me cherche un cigar de trois sous, et pendant que lon fumait notre sigar, il a porte une boutielle de vin Blanc, et il me di  mon garçon je veu que tu buve du Bon vin avant de t’an aller  il y a douzes=ans quil avait dans sa cave, nous avon reste a table toute la premidi; le soir pot au feu mais je nait pas plus manger car ne navait plus faim, jai seulement pris un bouillon avant de partir, alors tu voit chere Petitte femme s’y jai ete Bien reçu, j ai pris mon train a 5 h a flagi, et je suis rentré a Paris  gâr de lion 9 h et a 9 h ½ j’ai tait coucher, et je pense que toit aussit, Maintenant, ma chere Blanche jai eté voir clarat et sa fille que [p.4] je ne conait pas son non, selle qui est marie avec un boulanger, elle ma dit quelle n’tait pas contente de toit parse que tu ne lui ecrit jamait, et son mari eté la aussit, elle veut que tu lui envoit de tes nouvelle  voila tu metra Mme Prieure chez Mme clarat a dormelle, chere petitte femme  je vait te dire quil mon rien donner  jai apporter une boutielle de mar et sest tout, je vait la donner a Henriette pour quelle puisse prendre du thé de temp en temp car elle tousse toujour, comme tu voit chere Petitte femme haujourd’huit et toit je pense que tu est au grand=Courrier tu me dira s’y tu a Bien travailler, ma cher Blanche

     Comme je nait plus de plaçe, je vait te refaire une autre lettre, il faudra lire cella [celle-là] la premierre, aurevoir Bonne santé

Albert

[p.5] Paris 1 Novembre 1X5

     Ma chere Petitte femme

     Tu voit je t’envoit deux lettre en même temps, il faudra lire celle si la deuxieme pour ne pas te tromper, je pense que tu et contente de recevoir des Bonne nouvelle
Maintenant Chere Petitte femme vivement que j ai une permition pour pouvoir venir t’embrasser, de tout mon cœur mais je ne pourait pas venir avant la fin du mois, tu sait nous devon aller a maison = la fitte faire des tire, je crois que lon partira lundi 8 novembre pour onzes jours  sa fait que lon rentrera le jeudi 18 Novembre, comme tu vois ma chere Blanche je voudrait que tu m’envoit mon chand=daille dans une petitte boite en carton, et tu l’enverait comme [p.6] colis posteaux, chez marie, car j’ai peur de ne pas avoir chaud. s’y tu ne veut pas te deranger tu naura qua metre la dresse dessu et tu le donnerait au mari de la Bretonne comme tu voit je ne peut pas merapeler de son nom, lui qui va tous les jour a la gare  il l’enverait s’est Meur Bruneau tu voit le nom me revient  envoit le plutot possible  tu naura qua mettre

Envoi de Mme Pavard, à Etampe rue S. N°119  Seine et oise

A Meur Albert. Pavard. Chez Laroussime  187, rue S. denis 
Paris

comme sa viendra plusvite que si tu me l’envoyait directement a moi, [p.7]

     Je ne voit plus rien à te dire chere Petitte femme  vivement que je vienne t’embrasser et passer une Bonne nuit avec toit

     Je vait te dire aurevoir chere Petitte femme  ton mari qui t’embrasse Bien des milles et milles fois de tous son cœur ainssit que Jean,

     encore une fois aurevoir chere petitte femme et surtout Bonne santé.

Albert
52. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Enveloppe vide oblitérée à Paris le 6 novembre 1915, cachet d’Étampes du 7 novembre 1915)


Madame Pavard. Albert
119 rue St Jâques 119
à Etampes.
Siene et Oise
(coin inférieur gauche:) Militaire

Signature d'Albert
53. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 14 novembre 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escoste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le dimanche 7 Nbre 1915

     Mon cher petit homme,

     Je vient de recevoir ta lettre ce matin qui ma fait beaucoup plaisir ainsi que ta carte  que J’ai bien rit de la voir comme ça comme tu dit il y manquait quelque chose  mon cher petit homme je trouve le temps long  il y a un mois aujourd hui que je devrait entrain de faire l’amour avec mon petit chéri que j’aime tant  j’étais contente que tu tes régaler de ton saucisson ainsi que tes cigares et tes pâtés car tu voit comme je pense à toi  Je t’aurait pas envoyer ton chandaille sans te mettre quelque chose dedans comme je voit que tu as été bien content. mon cher petit homme chéri j’ai travailler hier toute la journée  tu sait pas Mme Galland ma demander si tu venait alors je lui est dit non  elle ma dit que c’était dommage  tu serait venu pour les voitures  le garçon d’écurie est pas venu  elle était aubliger d’aller chercher un commis chez Gilbert. Aujoud hui dimanche je suis chez moi toute la journée entrain de coudre auprès du feu car il fait pas chaud. mon petit chéri je suis bien en colère après mes pigeons  ils été prête à éclos  il sont mort dans la coquille  se qui ma fait régarder parceque elles était plus sur les œufs alors c’est là que j’ai vu il sont pourtant bien soigner il ne manque rien. Mon cher petit homme Je ne voit plus grand-chose pour le moment et tu peu être tranquille de moi. Je fini ma lettre en t’embrassant bien fort mais fort que je peu et dépèche toi de venir avec cette maudite guerre que ca n’en fini pas  Je t’embrasse encore une fois de tout mon cœur  jean aussi. ta petite femme qui t’aime bien fort pour la vie. Blanche.
54. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 14 novembre 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83me division Téritoriale
Escoste à l’Etat Major
Ecole-Militaire
Secteur Postal N°108
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le dimanche 14 Nbre 1915

     Mon cher petit homme chéri,

     Je profite à t’écrire ce matin car il faut que je retourne ce matin à 10h1/2 pour faire la vaiselle pour remplacer la vieille qui est partie depuis hier soir je n’est pas arrêter cette semaine comme je te le disait que Jeudi dernier laprès midi j’étais chez moi mais je n’est pas pu me reposer un peu  je finisait d’écrire ta carte que Mme Vincent est venu me chercher pour laver alors tu voit je n’est pas voulu lui refuser alors tu voit mon petit homme chéri tu peu être tranquille comme tu voit que je travaille bien  vivement que tu vienne que tu voit tout mes sous  encore 15 jours que ses long a te voir. mon cher petit tu me demande si je reçoit bien tes lettres et carte oui mon petit homme chéri mais tu me diras si tu reçoit bien les miennes. Je te dirait que Mme Galland à toujours du monde malgré qu’elle à toujour ces dix aviateur son mari est toujour à Chalons. mon cher petit homme j’espère que tu envoie des cartes aussi à Henriette cela lui fait plaisir  faudrait bien que je lui écrive pour demander des nouvelles de mon frère je n’est pas seulement le temps je vait tacher de lui écrire ce soir si je rentre de bonne heure car tout les <jours> je rentrais à 9 heure alors en rentrant je me couche car il fait pas chaud. mon cher petit homme chéri je ne voit plus grand-chose à te dire que je fini ma lettre en t’embrassant bien des milles et milles fois de tout mon cœur ainsi que Jean et dépêche toi de venir car je m’ennuie de ne pas te voir et à bientôt  je t’embrasse encore une fois. Ta petite femme qui t’aime bien fort et ta petite femme qui t’oublira jamais.

Blanche.
55. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Paris le 22 novembre 1915 ; cachet d’Étampes du 23 novembre 1915)


Madame Pavard. Albert
119 rue St Jâques 119
à Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 22 Novembre 1X5

      Ma Cher Petitte femme Aimée

     Comme tu voit je me suis Bien rendu et il n’y a rien de nouveau, et toit ma chere Blanche, je pense que tu a fait une Bonne nuit, sa doit ta voir semblée drole quand tu est rentrée seule  enfin je pense qu aujour’huit lindi tu est au grand-courrier et moi je suis gard’ecurie,
Chere Petitte femme Aimée, je ne voit pas grand.chose a te dire pour le moment  je pense que tu pense a mes cigarettes car je suis entrain d’en fumer une, je vait te dire [p.2] aurevoir chere petitte femme et surtout Bonne santée  ton Mari qui t’embrasse Bien des milles et milles fois aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée

Albert
56. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Paris le 25 novembre 1915 ; cachet d’Étampes du 26 novembre 1915)


Envoit de M= Albert Pavard Albert 1° chasseurs Escorte a la 83me Dn Secteur 108

Madame Pavard Blanche
119 Rue St Jâques 119
à Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Paris 25 Novembre 1X5 (1)

     Cher Petitte femme Aimée

     Je vien de recevoir ta carte qui ma fait Bien plaisir, mais je pense que tu doit avoir reçu ma lettre alor je voit que tu travaille toujour Bien, et je suis Bien content car sa va nous fait des économies  Je pense que tu a eté touchée t’on allocation, car je pense qu’il y en un peu pour moi, je t’en demande pas Beaucoup, mais un petit peu  Je pense que tu rigole en lizant sa 
Ma chere Blanche tu me dira pourquoi que le plongeur est partit, peut etre que s’est toi qui fera la plongeuse, en attandant que mme Galland en trouve un autre

     chere Petitte femme tâche de Bien travailler, et tâche de remplir ta [p.3] (2) petitte boitte pour quand je viendrait tu sait Bien s’y je suis heureux quand je les comptes sur la table
[rayé: tu sait il n’y a rien de nouveau pour le moment.]

     Che petitte femme je ne voit pas grand.chose a te dire pour lemoment  comme tu voit haujour’huit mercredi je ne suis pas sortit enville, je suis resté auprès du feu, et j’en profitte a t’ecrire, tu voit ma chere Blanche il est 7h et je vait me coucher et je mettrer ta lettre demain a la boitte

     Je vait te dire aurevoir Ma Chere petitte femme, Ton Mari qui t’embrasse Bien des milles et milles fois de tous son cœur ainssit que jean

     Encore une fois aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne Santée.

Albert

     [p.2] (3) Chere Petitte femme je t’édit sur la lettre que je mettrait ta lettre haujourd’huit a la boite, comme tu voit jai Bien fait de ne pas te l’envoyer hierre, car haujourd’huit il y a dunouveau

     Voila chere petitte femme se que je veut t’apprendre nous devon nous en aller, a chateaudun peut etre que nous y resteron un mois, et nous yron sur le front aprs, mais je ne peut pas te dire  quelle jour que nous partiron de paris, sitot que je saurait quelque chose je te le ferait savoir

     Maintenant chere petitte femme Aimée je veut te demander s’y tu veut venir a Paris dimanche  peut etre que ses le dernier que je passe a Paris, s’y tu veut venir, a moin que tu est Beaucoup de travaille  s’y tu vien envoit moi une depêche Samedi après=midi, et tu mapporterait mon passe=montagne alor s’y tu vien je te trouverait chez marie Dimanche matin, s’y tu ne peut pas venir se n’est pas la pienne de m’envoyer une depêche

     [p.4] (4) ma cher Blanche si des fois japrenait quelque chose je t’enverait un mot
Chere Petitte femme Aimée je ne voit plus rien a te dire pour le moment.

     et t’ache de Bien travailler et surtout ne te fait pas de meauvais sens.

     To Mari qui t’embrasse Bien des milles et milles de tous son cœur ainssit que Jean, je vait te dire aurevoir cher petitte femme et surtout reste bien tranqu’ille

     ton Mari qui pansera toujour a sa petitte femme et qui ne l’oublira jamais, encore une fosi aurevoir et surtout Bonne Santée

Albert

     s’y tu envoit une d’epeche envoit la a l’ecole militaire, et s’y tu ne peut pas venir se n’est pas la pienne de l’envoyer
57. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide oblitérée à Étampes le 28 novembre 1916 contenant un
ur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes portant un courrier de la même date)

Monsieur Pavard Albert
83me Division Téritoriale
Escorste à l’Etat-Major
Ecole-Militaire
Secteur-Postal N°108
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes, le 28 Novembre 1915

     Mon cher petit homme chéri

     Deux mots pour te donner de mes nouvelles qui sont toujours bonne et pour te dire que j’ai reçu Vendredi dernier tes deux lettres à la fois et je sortait de mettre une carte à la boite quand j’ai reçu tes lettres et je pense que tu est toujour à Paris pour le moment comme tu me dit sur ta deuxième lettre  J’aurait bien été te voir aujourd hui mais comme tu sait bien mon petit que je ne peu pas laisser Mme Galland sans personne surtout qu’elle très contente de moi et tu voit comme je suis toujour entrain de faire la plonge  Je n’arrêtte pas une minute que pour t’écrire  je t’assure si J’étais chez moi je serait partie au front (?) surtout d’un froid pareille  Je sait bien mon cher petit chéri qu’il faut partir qu’il y a rien à faire enfin sil y avait quelque chose fait moi le savoir tout de suite et si tu est encore là Dimanche j’irait te voir et surtout avoir soins de toi car j’en aurait un chagrin s’il t’arrivait quelque chose et tu peut être tranquille de moi. Mon petit j’ai été toucher ma Allocation oui mon petit tu en auras un peu tu me fait rire quand tu dit ça. Je ne voit plus rien à te dire pour le moment que je t’embrasse bien fort ainsi que Jean et donne moi de tes nouvelles et surtout bonne santé. Je t’embrasse encore une bonne fois de tout mon cœur. Ta petite femme qui t’aime bien fort. Blanche.

58. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES illisible ; cachet d’Étampes du 29 novembre 1915)


Envoit de Mr Albert Pavard Albert 1° chasseurs Escorte a la 83me ?t Secteur 108

Madame Pavard Albert
119 rue St Jaques 119
a Etampes
Siene et Oise

Paris 28 Novembre 1X5

     Cher Petitte femme Aimée

     Jattant toujour de tes nouvelle car tu voit haujourd’huit dimanche je n’est encore reçu qune carte mardi mais je pense que tu doit mavoir ecrit, ou alor je ne s’est pas se que tu pense, tu me dira aussit s’y tu as reçu mes deux lettres.

     Alors Ma chere Blanche maintenant on attant plus parler de rien nous somme tranq il et il n’y a rien de nouveau pour le moment

     Chere petitte femme je pense que tu travaille toujour Bien tu me le fera savoir, tu s’est il fait pas chaud à Paris, je pense qua Etampes sa doit etre la même chose [p.2]

     Ma Chere Blanche je ne voit pas grand-chose a te dire pour le moment et jattent toujour de tes nouvelles t’on Mari qui t’embrasse Bien des milles et milles, fois de tous son cœur ainssit que Jean,

     Aurevoir chere Petitte femme Aimée et surtout Bonne santée

Albert

     haujourd’huit dimanche jirait peut etre faire un tour chez liza


59. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 1er décembre 1915, sur un feuillet à entête de l’Hôtel du Grand-Courrier à Étampes)


Monsieur Pavard Albert
83 division Téritoriale
Escoste à l’Etat Major
Ecole Militaire
(Paris)

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Etampes 1er décembre 1915

     Mon cher petit homme chéri,

     Je profite à t’écrire se soir avant de me coucher que je la mettrait à la boite demain matin en m’en allant travailler et pour te dire que j’ai reçu ta lettre hier qui ma fait beaucoup plaisir et tu me dit à quoi que je pense mais tu sais bien que je ne toublie pas  que je t’écrit tout les trois jours que tu doit avoir reçu ma carte de Vendredi dernier et une lettre que j’ai écrit dimanche dernier et je pense que tu l’as reçu. mon cher petit homme chéri Je te dirait que je n’arrête toujour pas malgré qu’il y à  une nouvelle plongeuse depuis deux jours. Est tu libre dimanche  si je peux aller te voir je partirez le matin pour rentrer le soir car j’ai tellement peur que tu parte sans te voir que j’en est bien un chagrin  tu me le fera savoir aussitôt. Je te direz mon cher petit chéri que Mr Galland doit venir dimanche. Je ne voit plus grand-chose à te dire en attendant de te voir bientôt aurevoir mon cher petit homme chéri que je t’embrasse bien fort de tout mon cœur ainsi que Jean. Ta petite femme qui t’aime bien milles et milles fois et bonne santé. Blanche.

60. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe à intérieur vert non affranchie à oblitération de départ non conservée; cachet d’Étampes du 16 décembre 1915)


Envoit de M. Albert Pavard 83me Dn 1° chasseurs Secteur 108

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire
Paris 13 Decembre 1X5

     Chere Petitte femme Aimée

     Je veut te dire que je suis Bien arriver et il n’y a toujour rien de nouveau et toit ma chere Blanche je pense que tu t’est Bien reposer je pense que tout va Bien a Etampes

     Chere Petitte femme je ne voit pas chose a te dire Pour le moment et tâche de ne pas t’ennuyer, Tom Mati qui t’embrasse de loin mait de tous son cœur ainssit que Jean, aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne Santée.

Albert
61. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe à intérieur vert non affranchie à oblitération de départ non conservée; cachet d’Étampes du 16 décembre 1915)


Envoit de M. Albert Pavard 1° chasseurs 83me Dn Secteur 10?

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
à Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 14 Decembre 1X5

     Chère Petitte femme Aimée

     Comme tu voit je te donne de mes nouvelle, comme je t’est dit dimanche.

     Voila se qui y a de nouveau

     Nous devon quitter Paris mais je ne s’est pas s’y on doit aller a chateaudun ou au escadron, sitot que je saurait ou lonva je te ferait savoir

     Ma chere Blanche tu me dira s’y Huteau est venu empermition, et s’y Me Galland est repartir, je veut te dire aussi que hierre jai eté voir Bretonneau et jai diner avec eux Chere Petitte femme surtout ne pas t’ennuyer tâche de Bien travailler et avoir Beaucoup d’econnomie, comme tu sait je suis s’y heureux, [p.2]

     Chere Petitte femme je ne voit pas grand.chose a te dire pour le moment et surtout soit tranquille, ton Mari qui t’embrasse de loin mait de tous son cœur ainssit que Jean, aurevoir ma chere Petitte femme et surtout Bonne santée  Ton Mari qui ne t’oublira jamais.

     encore une fois aurevoir et surtout
Bonne Santée

Albert
62. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe à intérieur vert non affranchie sans oblitération TRESOR ET POSTES; cachet d’Étampes du 19 décembre 191?)


Envoit de Mr Albert Pavard. 4e chasseurs 83e Dn. secteur 108

Madame Pavard Albert
119, rue St Jaques 119
à Etampes
Siene et Oise

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Paris 18 Décembre 1X5

     Chere Petitte femme Aimée

     Tut s’est [Tu sais] que haujourd’huit Samedi jai eté voir Henriette, car je voulait pas quitter Paris sens aller lavoir, alor tu s’est elle va un peu mieux, elle ma dit qu’elle avait engraisser de 4K depuis un mois, j’ai rester 1h demie avec elle, sa la désennuyer un peu, elle doit quitter sette Hopital le 27 Deçembre au matin pour aller dans une autre, mais je ne s’est pas ou, et il faudra qu’elle y reste trois mois, et sa sera fini; Ma chere Blanche elle ma dit dit que sitot quelle sera rentrée elle te te donnera son nouvelle adresse, elle ma fait voir une lettre de ton fere, il est toujour embonne santée. Alor, tu voit chere Petitte= femme jai fait se que tu ma commander, [p.2] t’ant qua moi [quant à moi] sa va toujour tres Bien et je pense que vous ete de même, on doit sens aller lindi ou mardit mais sest toujour la même chose je ne s’est pas s’y sest a chateaudun ou au Escadrons, on attant parler de rien, sitot que je l’apprendrait je t’enverait un mot, et toit chere Petitte femme je pense que tu travaille toujour Bien, et tu doit ne pas t’enuyer, je pense que la marie cour toujour apres son amoureux et sa doit vous amusez un peut, Ma chere Blanche je ne voit pas grand-chose a te dire pour le moment  je pense que Jean a eté content de sa carte, soit tranquille cher Petitte femme  Ton Mari qui t’embrasse de loin mais de tous son cœur ainssit que Jean, tu s’est quand faisant ta lettre je fume un sigare, je vait la metre à la boite et me coucher  il est 7h demie mais je voudrait me coucher avec qui je pense que je n’est pas Besoin de te le dire, Bon soire chere Petitte femme et surtout Bonne santée

Albert
63. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 31 décembre 1915; cachet d’Étampes du 2 janvier 1916)


Envoit de Pavard Albert 1e chasseur 1° Esc – s. 19

Madame Pavard Albert
119, rue St Jâques 119
a Etampes
Seine et Oise

30 Decembre 1X5

     Ma Chere Petitte femme

     Je t’envoit de mes nouvelles quil’sont toujour très Bonnes, et je pesne que toit et Jean vous ete en bonne santée, ma chere Blanche  tu sait que je commence a ma Bituer, jai Beaucoup retrouvée de mes camarades, et nous avons parler du pays et sa ma fait Beaucoup plaisir de les retrouver. Chere Petitte femme je veut te dire  que nous somme tres Bien nouris, et tu s’est on s’ennuy par car on s’amuse comme lon peut  personne nous dit rien, tu me dira sur ma prochaine lettre s’y tu a reçu les cartes que jai t’est envoyée  Je t’est envoyée 2 cartes et une de châlon  enfin soit tranquille chere Petitiie femme  nous somme tres Bien

     Chere Petitte femme Aimée voila le 1° l’an et je t’e s’houaitte une Bonne est heureuse Année, ainssit qua Jean, et quand, sa sera mon tour de venir empermition  la nous pourron nous embrasser de tous notre cœur, et je pense que se jour la n’est pas trop loin, je vait ecrire a Dormelle sette semaine ainssit qua Plaçide, tu me dira si tu a reçu des nouvelles de ton frere ainssit que d’Henriette, Ma chere Blanche je pense que tu travaille toujour Bien, tu s’houaitera Bien le Bonjour a Mme Galland pour moi. enfin soit tranquille je suis pas malheureux, et surtout ecrit moi une Bien longue lettre et tu me dira s’y elle mait longtemp a venir, Chere Petitte femme je ne voit pas grand-chose a te dire pour le moment, et surtout ne pas t’ennuyer, et je pense que tu sera pas longtemp a mecrire, et surtout de Bonne nouvelle [p.3] enfin je vait te dire aurevoir chere Petitte femme  Ton Mari qui t’embrasse de loin mais de tous son cœur, et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean et surtout je t’e recommande de Bien travailler et pas de meauvais sens, je vait te donner mon adresse ma chere Blanche et je pense recevoir de Bonne nouvelle de sa petitte femme  Je t’embrasse encore une Bonne fois chere petitte femme et surtout Bonne santée.

Albert. Pavard. 1° Chasseurs.
1° Escadron, 4° ploton
secteur 19.

     Et surtou de Bien ecrire l’adresse car il y a plusieurs Pavard.

1° Escadron. 4° ploton  seucteur 19.
64. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe à intérieur vert non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES illisible; cachet d’Étampes du 17 janvier 1916)


Envoit … (partie disparue)

Madame Pavard Albert
119, rue St Jaques 119
à Etampes
Siene et Oise

Jeudi 13 Janvier 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Haujourdhuit Jeudi je vien de recevoir tons colis qui ma fait grand plaisir  merci Bien = chere Petitte femme de tes Bons cigare tout eté embonne état  je voit que tu a penser a-t-on petit = homme qui pense toujour a toit, je te remerçie encore Bien de tes crotes de chocolat que jai trouver tres Bonnes et comme j ecrit ta lettre je fume un cigare que je trouve si Bons jen est trouver un qui etait tous seul  Ah, je te remerçie beaucoup, car il est tres jolie, et je le fumerait dimanche  tant au seaucisson sassera pour casser la croute le matin et les Boites de sardines aussit, maintenant je suis tanqu il j’ai decoit fumer, mais il faudra pas m’envoyer de papier a cigarette car chere petitte femme jen est plien [plein] une boite que lon nous a donner, maintenant je pense que tu ma envoyer de l’argent comme je t’est dit sur les diennierre lettre et tu s’est que ma montre va tres Bien et quelle est tres gentille, je pense que tu a reçu ma lettre du 10 Janvier  surtout dit le moi et garde sa pour toit. Alor tu voit chere Petitte femme [p.2] tout va Bien pour le moment et je pense que toit Jean ete toujour embonne santée  jai reçu des nouvelle de dormelle me dizant que tous le monde va Bien jai reçu une carte de Plaçide il est toujour eembonne santée  jatent toujour des nouvelles de ton frere tu voit Cher Petitte femme Aimée je vait te mettre la lettre que Mme Gallant ma envoyer et comme sa tu aura le plaisir de la lire  tu s’est que jai Bien reçu l’Abeille et jai vu que le coussin de guiervalle [Guillerval] allait a troys.

     tu n’aura qua me l’envoyer comme sa et tu s’est sa fait Bien plaisir de savoir les nouvelles de son pays, tu me dira aussit si tu a reçu mon soixentes quinzes

     cher Petitte femme je pense que tu te fait pas trop de mauvait sens, et surtout de ne pas t’ennuyer, soit tranquil ma chere Blanche tu voit que je ne suis pas trop Malheureux, et je pense que tu travaille [p.3] toujour Bien, et je pense que tu aura Beaucoup de pieçe neuve quand je viendrait

     Chere Petitte femme Aimée je ne voit pas grand-chose à te dire pour le moment et soit tranqu’il  ton mari ne t’oublira jamais, sa petitte femme tu voit il est 7h et je vait terminer ta lettre est me coucher  Bonsoir chere Petitte femme t’on mari qui t’embrasse deloin m’est de tous son cœur et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean, encore une fois aurevoir chere Petitte femme Aimée et surtout Bonne santée.

Albert
65. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES le 22 janvier 1916; cachet d’Étampes du 24 janvier 1916)


Envoit. de. Pavard. Albert. 1e chasseurs. 1° Escadron S. 19.

Madame Pavard. Albert
Hotel du grand=Courrier
à Etampes
Siene et. Oise

Vendredi 21. Janvier 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Je vien de recevoir ta lettre qui est dater du 19. est jai reçu en même temp l’abielle [l’Abeille] qui ma fait grand.plaisir  tant qua [Quant à] moi ma chere Blanche sa va toujour tres Bien, et je voit que tu t’ennuy pas au grand.courrier enfin tant mieux  je voit que jeanne te fait toujour rigoler et sa fait que le temp se passe plus vitte, chere Petitte femme tu me dit aussi que tu attant toujour ta Bague, tu s’est Bien que sa ne se fait pas dans un jour, soit tranqu’il sitot qu il seron prette je te les enverait, et tu verra s’y il seron Bien faitte [p.2]

     tu me dit aussit que ton frere est empermition il va peut etre venir te voir, tu me le dira je lui est envoyer une lettre je ne s’est s’y il la reçu avant qui parte empermition, Chere Petitte femme Aimée.

     Je ne voit pas grand.chose a te dire pour le moment et soit tranq il de moi tous va Bien pour le moment

     Je vait te dire aurevoir ma chere Blanche, t’on Mari qui t’embrasse Bien fort de tous son cœur ainssit que Jean.

     encore une fois aurevoir chere Petitte femme est surtout Bonne Santée et tache de Boire un Bon coup de Bierre pour te faire engraisser

Albert
66. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Enveloppe vide oblitérée TRESOR ET POSTES 19 le 24 janvier 1916, cachet d’Étampes non conservé)


Envoit Mr Albert Pavard. 1° chasseurs. 1° Escadron  S. 19

Madame Pavard. Albert
Hotel du Grand=Courrier
à Etampes.
Siene et Oise
Signature d'Albert
67. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Enveloppe vide oblitérée TRESOR ET POSTES 19 le 5 février 1916, cachet d’Étampes du 7 février 1916)

Envoit Pavard Albert. 1° chasseurs. 1° Escadron  S. 19

Madame Pavard. Albert
Hotel du Grand=courrier
à Etampes.
Siene et Oise
Signature d'Albert
68. Christiane Moullé
à Blanche Hottin


(Lettre sans enveloppe)
Argenteuil 10 Février

     Ma chère Blanche

     Il y a un moment que je n’ai de tes nouvelles, je pense que tu vas toujours bien ainsi que ton petit Jean. J’ai reçu des nouvelles de ton mari il n’y a pas bien longtemps, il va bien. Peut-être n’est-il pas dans les tranchées, ce qui te [p.2] tranquillisera un peu  Quand finira donc cette maudite guerre. Dis-moi donc si tu as reçu la lettre ou j’avais mis les dix francs pour payer le nettoyage de la tombe car tu ne m’as pas récrit. As-tu des nouvelles d’Emile et de sa femme. Ils sont bien a plaindre, elle étant malade et séparée des ses enfants. Moi je vais toujours bien ainsi [p.3] les enfants.

     En attendant de tes nouvelles ainsi que de ton mari, je t’embrasse bien des fois.

Ta cousine
Christiane Moullé
Bateau-lavoir
Argenteuil
69. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES le 14 février 1916; cachet d’Étampes)


Envoit … (partie disparue)

Madame Pavard Albert
Hotel du Grand =courrier
à Etampes
Siene et Oise

Dimanche 12 Fevrier 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Haujourd’huit dimanche je te fait savoir de mes nouvelle qu il sont toujour très bonnes et je pense que ma lettre vous trouve de même  tu me dira s’y tu a reçu ma lettre et ma carte de Samedi et tu peut etre tranquille  tous va Bien pour le moment et toit chere Petitte femme haujoud’huit dimanche je pense que tu te repose un peu, et tu doit avoir eté fair un tour chez toit  il faudra me dire quand faudra que je change d’adresse je pense que tu a fait un Bon mois, [p.2] tu me le fera savoir, Ma chere Blanche je ne voit pas grand.chose a te dire pour le moment

     et soit tranqu’il t’on Mari qui t’embrasse de loin mais de tous son cœur et Bien des milles et milles fois ainssit que jean, encore une fois aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne Santée, et surtout pas de meauvais sens, Bien le Bonjour a Jeanne pour moi,

Albert
70. Émile Hottin
à Blanche Hottin


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 28 févier 1916; cachet d’Étampes du 28 février 1916)


Madame Pavard Blanche
Rue St Jacques 119
Etampes
(Seine et Oise)

(Angle inférieur gauche disparu)
Le 25/2 1916

     Cher Sœur

     Je fais reponse a ta lettre dernière pour te donner de mes bonnes nouvelles, la santé pour moi est toujours bonne et nous sommes a peut près tranquille dans les tranchées de 1er ligne, ton cher Albert doit être pas bien loin d’où nous sommes d’après ce que tu m’as écris, Je suis à la gauche du pays que tu m’en écris, s’il fait le ravitaillement, tant mieux pour lui, cela vaut mieux que d’être dans la tranchée face à l’ennemi. Je pense qu’il se porte toujours bien, donne lui [verso] bien le bonjour de ma part — quand tu lui écriras. Souhaite bien le bonjour aussi à Mr Galland de ma part ainsi qu’a son grand fils et a Mr Gaston quand il viendra en permission. Embrasse bien pour moi ton grand Jean et si tu as quelque chose à m’envoyer, mets moi une feuille et une enveloppe dans chaque lettre pour la reponse, c’est tout ce que j’ai besoin, de l’argent je n’en ait que faire, maintenant si ton bon cœur veut faire du bien et que puisse le faire, dirige ta générosité a ma chère femme qui a toujours besoin de s’acheter de la suralimentation. Ton frère qui t’embrasse bien fort.

Emile Hottin.
71. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 22 avril 1916 [erreur?]; cachet d’Étampes du 24 juin 1916)

Envoit de Pavard. Albert. 1e chasseur. 1° Esc = s. 19

Madame Pavard. Albert
Hotel du Grand=courrier
a Etampes
Siene et Oise

Dimanche 23 Avril 1X6
[N.B.: dimanche de Pâques]

     Chere Petitte femme Aimée

     Je vien de recevoir ta lettre qui est dater du 20, car je commencais a m’ennuyer de ne pas recevoir de tes nouvelle, et je voit que tu est Bien fatiguer, et Bien ma chere Blanche il faut te reposer un peu tu la Bien gagner et surtout tache de ne pas etre malade, tant qua [quant à] moi chere Petitte femme Aimée tout va Bien, et surtout soit tranqu il, tu me dit aussit que tu a acheter une paire de chaussur a Jean tu a Bien fait mais je pense que tu les a pris assez grand — que tu s’est jai vu Mme Jobert elle ma <dit> qu’elle l’allait t’ecrire [p.2] et tu s’est je l’est fait enrager comme elle dit toujour Monsieur Pavard a le diable dans la peau, je vait le dire a sa dame, alor tu pense s’y je rigole, et tu parle s’y elle a du Bon vin, elle m empielle [m’en paye] un coup de temp en temp, et ma chere Blanche quand elle n’t pense pas moi je lui fait penser

     Je ne voit plus rien a te dire pour le moment chere Petitte femme Aimée et surtout Bonne Santée  ton Mari qui t’embrasse de loin mais de tous son cœur, et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean, encore un fois aurevoir chere petitte=femme Aimée ton Mari qui t’embrasse Bien fort et qui ne toublira jamais

Albert

     Je t’eremercie Beaucoup de la petitte fleurs car je voit que tu pense toujour a moi.
72. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre sans enveloppe ou bien avec les deux suivantes, car trouvée avec elles dans l’enveloppe arrivée à Étampes le 30 mai 1916)

Jeudi 25 Mai 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Jai Bien reçu ta carte qui ma fait Bien fair plaisir, je voit que ta santée va un peu mieux tant mieux chere Petitte femme, tant qua [quant à] moi la santée est toujour tres Bonne et tout va Bien pour le moment, je pense que tu a reçu ma diernieurre [sic] lettre  fait comme tu voudra  envoit mon Argent Samedi ou dimanche car jaime Bien en avoir un peu davance surtout fait comme je t’est dit, je veut te dire aussit ma chere Blanche qu il faut que tu fasse repasser mon rasoir, car le prochain colis [p.2] que tu m enverra il faut dra me l’envoyer, car le [rayé : mien] mieux ne coupe plus, fait le repasser sitot ma lettre reçu, je te dirait quand faudra me l’envoyer et je tenreverait le miens dans un colis quue je t’enverait, je ne voit plus rien a te dire chere Petitte femme Aimée et surtout Bonne santée ton Mari qui t’embrasse Bien fort des milles fois ainssit que Jean, encore une fois aurevoir chere Petitte femme et surtout pas de meauvais sens, et Bonne santée

Albert

     Jai Bien reçu l’Abielle
73. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre sans enveloppe ou bien avec la précédente et la suivante, car trouvée avec elles dans l’enveloppe arrivée à Étampes le 30 mai 1916)

Vendredi 26 Mai 1X6

     Cher Petitte femme Aimée

     Comme tu voit nous somme en repos, et je profite a te donner de mes nouvelle qu il sont toujour tres Bonne, et que tout va Bien pour le moment, et toit ma chere Blanche je pense que ta santée va mieux, il surtout il faut te soyner [soigner], s’y tu a Besoin de quelque chose tu na qua le prendre, et surtout pas de meauvais sens, tu s’est chere Petitte femme Aimée je ne voit pas grand-chose a te dire, que s’est toujour la même chose, jai vu sur l’Abielle que les femmes s’etest mis en colere Samedi diernnier [p.2] il on renverser les pannier d’œufs et les pannier de fromage comme tu doit en avoir en tendu parles, a par sa il n’y a rien de nouveau,
Je voit plus rien a te dire pour le moment Ma chere Blanche  t’on Mari qui t’embrasse Bien for de tous son coeir, et Bien des milles fois ainssit que Jean, encore une fois aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne santée, et pas de meauvais sens

Albert

     Je t’ecrirait une longue lettre lindi, aurevoir
74. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre sans enveloppe ou bien avec les deux précédentes, car trouvée avec elles dans l’enveloppe arrivée à Étampes le 30 mai 1916 , tampon TRESOR ET POSTES S. 19 a date effacée)


Envoit de Pavard Albert 1° chasseurs 1° Esc  S. 19
Madame Pavard Albert
Hotel du grand=courier
a Etampes
Siene et Oise

Samedi 27 Mai 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Jai bien reçu ta lettre hierre qui ma Bien fait rigoler, non Ma chere Blanche je ne suis pas pour venir pour le moment mais sa ne sera pas long. soit tranqu il tu verra que je te surprandrait au moment que tu  ty a temp le moins  tant qua [Quant à] moi la santée est toujour tres Bonne et que tout va Bien, pour le moment, s’est le diernier jour haujourd’huit et apres je me reposerait, t’ut s’est chere Petitte femme Aimée je ne voit pas grand-chose a te dire, et surtout pas de meauvais sens, t’on Mari qui t’embrasse Bien fort [p.2] de tous son cœur et Bien des milles fois ainssit que Jean.

     Je vait te dire aurevoir ma chere Blanche, et maintenant je vait roupillier un Bon somme

     Je t’ecrirait une longue lettre lindi  encore une fois aurevoir et surtout Bonne santée

Albert

[Plus un  récépissé:]
Formulaire 517

N°517. POSTES ET TÉLÉGRAPHES.
FICHE
à remplir par l’expéditeur d’un objet CHARGÉ ou RECOMMANDÉ.
N°....(155)........
NOM ET ADRESSE DE L’EXPÉDITEUR: (CR)
M.....(Pavard)..........
rue......(1° chasseurs)......., n°.......
à ......(S P 19).......
(Tampon: ETAMPES, 27 mai 1916)
 
75. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 6 juin 1916 ; cachet d’Étampes du ? juin 1916)


Envoit de Pavard Albert 1e chasseur 1° Esc – s. 19

Madame Pavard Albert
Hotel du Grand courrier
a Etampes
Seine et Oise

Lundi 31 Mai 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     J’ai bien reçu ta lettre ainssit que l’argent, et je voit ta santée et mellieure que la semaine dernière  tant mieux chere Petitte femme car se n’est pas le moment d’etre malade et je voit que tu  a Bien travailler pendant les quinze jours, et je voit que tu doit en avoir des Belle pieçe, mais je voudrait Bien pouvoir les compter a coter de ma petitte femme car je m’enrapelle plus combien qui il y en a entout, tu me demande s’y je vait venir se mois la, non ma chere Blanche se n’est pas encore pas mon tour, il ne faut pas te tourmenter tu verra que je te surprendrait [p.2] au moment que tu t’y attant le moins  tu voit chere Petitte femme maintenant je me repose  mon travaille est fini pour le moment, jai ecrit une lettre a Dormelle en même temp que la tienne, tu doit avoir donner mon rasoir a repasser car tu va Bientôt me l’envoyer  le mien ne veut plus couper.

     Je ne voit plus rien a te dire cher Petitte femme Aimée, et surtout pas de meauvois sens, ton Mari qui t’embrasse Bien fort de tous son cœur, et Bien des milles fois ainnsit que Jean.
encore une fois aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée,
et pas de meauvais rêve

Albert
76. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 3 juin 1916; cachet d’Étampes du ? juin 1916)

Envoit de Pavard Albert 1e chasseur ?????????????

Madame Pavard. Albert
Hotel du Grand=courrier
a Etampes
Siene et Oise

Vendredi 2 Juin 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Je t’envoit de mes nouvelle qu’il sont toujour tres Bonne et je pense que ma lettre vous trouve de même, et soit tranq il ma chere Blanche tout va bien pour le moment

     tu me dit que mon rasoir sera prêt dans une quinzaine de jour, sitôt que tu laura tu me lenvera dans un colis, et je t’envererait le mien, car il ne veut plus couper tu s’est jai vu Mme Gobert, je lui es dit Bonjour, et elle ma payer un canon, tu s’est chere Petitte femme Aimée il n’y a rien de nouveau, s’est toujour la même chose [p.2] et surtout pas de meauvais sens, Bien le Bonjour a tout le monde pour moi.

     Je vait te dire au revoir chere Petitte femme Aimée  t’on Mari qui t’embrasse de loin mais de tous son cœur, et qui voudrait Bien etre aupres de toit pour te faire enrager un peu sa petitte femme mais je pense que sa va Bientôt venir

     encore une fois aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée et pas de meauvais sens.

Albert
77. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 6 juin 1916; cachet d’Étampes du 8 juin 1916)


Envoit de Pavard Albert 1r chasseur 1r Esc – S. 19

Madame Pavard Albert
Hotel du Grand courrier
a Etampes
Seine et Oise

Lundi 5 Juin 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Je pense que tu as reçu ma carte ainssit que Jean  tu me dira se qu il a dit tant qua moi la santée est toujour tres Bonne et je pense que ma petitte femme est de même, et surtout soit tranqu’il  tout va Bien pour le moment, et toit ma chere Blanche je voit que tu ne veut pas arreter pour te reposer un peu , et surtout tache de ne pas tomber malade  jai ecrit a Dormelle  il non pas encore repondu,  tu s’est chere Petitte femme Aimée je fini ma lettre vitte car il faut que jaille a la forge faire ferrer mes cheveaux, et comme s’est [p.2] toujour la même chose, rien de nouveau  je vait te dire aurevoir ma chere Blanche  ton Mari qui t’embrasse Bien fort de tous son cœur, et Bien des milles fois ainssit que Jean, Bien le Bonjour a tout lemonde pour moi. encore une fois aurevoir chere Petitte femme Aimée, et surtout Bonne santée et pas de meauvais rêve

Albert
78. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES le 23 juin 1916; cachet d’Étampes du 25 juin 1916)

Envoit de Pavard Albert 1° chasseur 1° Esc  S. 19

Madame Pavard Albert
119. rue St Jaques 119.
a Etampes
Siene et Oise

Jeudi 22 Juin 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

Je te donne de mes nouvelle qu il sont toujour tres Bonne et toit chere Petitte femme je pense que ma lettre va te trouver de même, et surtout pas de meauvais sens, je te dirait aussit que je pard au ravitaillement demain et sy des fois tu eté une journée ou deux sans nouvelle il faut pas te faire du meauvais sens, car des fois on est Bien embarrasser pour pouvoir écrire, sitot que jaurait un moment sa sera pour te donner de mes nouvelle [p.2]

     Alor tu voit il faut pas te faire du meauvais sens, je ne voit plus rien a te dire chere Petitte femme Aimée  ton Mari qui t’embrasse de loin mais de tous son cœur, et Bien des milles fois, ainssit que Jean, encore une fois aurevoir ma chere Blanche et surtout une Bonne Santée, et pas de meauvais sens,

Albert
79. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettres dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES le 24 juin 1916; cachet d’Enghien-les-Bains du 26 juin 1916; cachet d’Étampes du 27 juin 1916)


Envoit de Pavard Albert 1° chasseur 1° Esc  S. 19

Madame Pavard. Albert
119. rue St Jaques 119.
a Etampes
Siene et Oise

Samedi 24 Juin 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Comme tu voit je profitte d’avoir un moment de repos pour te donner de mes nouvelle quil sont toujour tres Bonne et je pense que ma lettre te trouve de même, et surtout pas de meauvais sens, et tu s’est ma chere Blanche il fait Bien chaud, mais nous navon pas Beaucoup a Boir ou l’on n’est  enfin sa ne sera pas long  envoit une longue lettre pour me distraire, car moi s’est toujour parielle [p.2] rien de nouveau, Bien le Bonjour a tout le monde pour moi, et surtout pas de meauvais sens,

     Je vais te dire aurevoire chere Petitte femme Aimée ton Mari qui tembrasse Bien fort de tous son cœur et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean,

     Encore une fois aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée,

Albert
80. Albert Pavard
à Blanche Hottin


(Lettre dans la même enveloppe que la précédente)

Dimanche 25 Juin 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Comme tu voit je suis de repos, et je profitte a tenvoyer de mes nouvelle qu il sont toujour tres Bonne et je pense que ma lettre te trouve de meme  tu me dit chere Petitte femme que tu va Bientot recommencer a travailler, mais il ne faut pas travailler et etre malade, il faut te soigner, d’abord et apres tu verra, surtout tache de de pas t’enuyer, Bien le Bonjour a tous le monde pour moi je vait terminer ma lettre [p.2] chere Petitte femme Aimée, et dormir un somme, car comme tu voit on travaille que la nuit, et jai que le jour pour me reposer 
Je vait te dire aurevoir ma chere Blanche, ton Mari qui tembrasse Bien fort des milles fois ainssit que Jean, « encore une fois aurevoir et surtout une Bonne santée et pas de meauvais sens,

Albert
[Courrier ouvert pour contrôle]
Courrier du 12 juillet 1916 ouvert et contrôlé par l'autorité militaire
81. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES le 11 juillet 1916; cachet d’Étampes du 12 juillet 1916)


Envoit de Pavard Albert 1° chasseur 1° Esc – S. 19

[Tampon à l’encre bleue au dos:] CONTROLE PAR L’AUTORITE MILITAIRE [bande adhésive pour refermer le courrier ouvert par le haut]

Madame Pavard Albert
Hotel du Grand courrier
a Etampes
Seine et Oise
Samedi 9 [en faif: 8] Juillet 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Je ne s’est pas s’y ta lettre arrivera car tu voit je t’écrit de dans le train, et tu voit nous somme arretter, mait tu ne te doutte pas que nous somme a 10 Kilometres de Paris, mais je ne s’est pas ou lon va

     Je ne tans mais pas Bien long car le train san va et je veu la faire passer

     aurevoir chere Petitte femme et surtout Bonne Santée

Albert
82. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 11 juillet 1916; cachet d’Étampes du 13 juillet 1916)

Envoit de Pavard Albert 1r chasseur 1r Esc – S. 19

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise

Dimanche 9 Juillet 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Haujourd’huit dimanche nous somme au repos, et jen profitte pour t’envoyer de mes nouvelle qu il sont toujour tres Bonne et soit tranqu il tout va Bien pour le moment. Alor tu voit ou nous somme lon en temp pas [l’on n’entend pas] le canon et nous somme Bien tranqu il et toit ma chere Blanche je pense que tu t’ennuy pas trop et surtout ne te fait pas de meauvais sens, tu s’est chere Petitte femme Aimée je ne t’emp mais [t’en mets] pas Bien long car en arrivant on a Beaucoup de travaille [p.2]

     Je vait te dire aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée  ton Mari qui tembrasse Bien fort de Bien loin, mais de tous son cœur et Bien des milles et milles fois, ainssit que Jean, et surtout ma chere Blanche envoit moi de Bonne nouvelle

Albert
83. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 11 juillet 1916; cachet d’Étampes du 13 juillet 1916)

Envoit de Pavard Albert 1r chasseur 1r Esc – S. 19

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise
Lundi 10 9 Juillet 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Comme tu voit nous somme en repos, pour un moment, je te dirait que nous somme a la campagne et nous somme Bine tranqu il, on enttant plus le canon,, et nous some Bine tranqu il  je tenverait une carte de temps en temps comme je faisait, et surtout ne te fait pas de meauvait sens  nous somme pas trop loin de Paris et Bien tranqu il et toit ma chere Blanche je pense que ta santée va toujour Bien et Jean aussit [p.2]

     Je vait terminer ma lettre chere Petitte femme Aimée car jai Bien envit de dormir mais si je pouvait seulement etre aupres de toit, je pense que sa va bientôt venir

     Je vait te dire aurevoi ma chere Blanche ton Mari qui t’embrasse Bien fort de tous son cœur et Bien des milles et milles fois, ainssit que Jean, aurevoir et surtout Bonne santée

Albert
84. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 17 juillet; cachet d’Étampes du 19 juillet 1916)


Envoit de Pavard Albert 1r chasseur 1r Esc – S. 19

Madame Pavard Albert
119 rue St Jaques 119
a Etampes
Seine et Oise

Dimanche 16 Juillet 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Comme tu voit haujourd’huit dimanche je suis a peu pres tranqu il, et jen proffitte pour te donner de mes nouvelles qu il sont toujour tres Bonne et je pense que ma lettre vous trouvera de même, surtout soit tranquil ma chere Blanche, tout va Bien pour le moment, mais tu s est nous somme pas s’y Bien que dans la champagne, le vin et tres chere, pas Beaucoup deau et sy tu voyait les maison son faite avec de la terre sa ne tient pas de bout [p.2]  s’est dégoutant de voir des pays comme sa, enfin il faut pas s’en faire, puisque nous somme pas Malheureux, ta va peut etre trouve drole que je t’ecrit au crayont car je nait encore pas eu le temp da les chercher de l’encre, surtout envoit moi de Bonne nouvelle cher Petitte femme Aimée  ne te fait pas de meauvais sens je recois Bien toutes tes lettres et l’Abielle [l’Abeille d’Étampes] aussit, je ne vois plus rien a te dire ma chere Blanche et surtout Bonne santée ton mari qui t’embrasse Bien fort et de tous son cœur et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean.

     encore une fois aurevoir chere petitte femme Aimée et surtout Bonne santée.

Albert
85. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 18 juillet 1916; cachet d’Étampes du 20 juillet 1916)


Madame Pavard Albert
119 rue St Jaques 119
a Etampes
Seine et Oise

Lundi 17 Juillet 1X6

     Chère Petitte femme Aimée

     Je te donne de mes nouvelle qui son toujour tres Bonne et je pense que ma lettre vous trouvera de même, surtout soit tranqui  tout va Bien pour le moment. Je pense que tu recoit des nouvelles de dormelle, moi il y a lonttemp que jen’est pas reçu  tu s’houaitera Bien le Bonjour a tout le monde pour moi  surtout envoit moi de Bonne nouvelle, tu s’est chere Petitte femme Aimée je ne voit pas [p.2] chose a te dire que s’est toujour parielle, vivement que sa soit fini pour que je puisse t’embrasser de tous mon cœur, peut etre que sa va Bientot venir  Je vait te dire aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée, tu me dira s’y tu recoit bien toutes mes cartes, encore une fois aurevoir chere Petitte femme  ton Mari qui t’embrasse Bien fort de tous son cœur et Bien des milles fois ainssit que Jean

     Bonne santée et pas de meauvais sens.

Albert
86. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 22 juillet 1916; cachet d’Étampes du 24 juillet 1916)


Envoit de Pavard Albert. 1° chasseurs. 1° Esc. S. 19

Madame Pavard Albert
119. rue St Jâques 119.
a Etampes
Siene et Oise

Vendredi 21 Juillet 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Jai reçu ta lettre hierre, et la belle fleurs aussi, et je voit que tu pense toujour a moi, et soit tranquil chere Petitte femme ton Mari ne toublira jamais, sil tu savait comme je suis dégouter detre dans un pays comme nous somme, s’est la vrait campagne on ne voit personne, mais je croit que lon ne restera pas lontemp  tu me dit aussit ma chere Blanche que tu a reçu une lettre de Mme Jobert, te dizant que lon avait le cœur gros, en partant  oui » chere Petitte femme moi le premier et Beaucoup dautre [p.2]  avait mal au cœur de quitter Avenay » tu me dit aussit quelle va tenvoyer la photo de sa fille, tu pourra la conserver car apres la guerre je pense que l’on yra passer quelque jours, et tu verra sy s’est des Bonne gens, surtout s’y elle t’ecrit  ma chere Blanche il faut lui repondre  moi je lui est dit que je lui enverait une carte de temp en temp je ne voit plus rien a te dire cher Petitte femme Aimée  ton Mari qui tembrasse Bien fort et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean  au revoir cher Petitte femme Aimée  ton Mari qui voudrait Bien voir sa petitte femme Aimée

Albert
87. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES le 26 juillet 1916 ; cachet d’Étampes du 28 juillet 1916)

Envoit de M. Pavard Albert 1° chasseurs 1° esc ???????????

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise

Mardi 25 Juillet 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Je tenvoit de mes nouvelle qu il sont toujour tres Bonne et je pense que ma lettre vous trouvera de même, et tu peu etre tranqu’il tout va Bien pour le moment nous somme toujour au repos et Bien tranqu il et toit ma chere Blanche je pense que tu travaille toujour Bien, et tu s’est je ne voit pas grand-chose a te dire que s’est toujour parielle et surtout ne te fait pas de meauvais sens,

     Je vait te dire aurevoir chere Petitte [p.2] femme Aimée ton Mari qui t’embrasse Bien fort et Bien des milles fois ainssit que Jean, encore une fois aurevoir ma chere Blanche, et surtout ne te fait pas de meauvais sens, et surtout une Bonne santée

Albert
88. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR ET POSTES le 28 juillet 1916; cachet d’Étampes du 30 juillet 1916)


Envoit de Pavard Albert 1° chasseurs 1° esc. S. 19

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise

Jeudi 27 Juillet 1X6

     Chere Petitte femme Aimée

     Jai Bien reçu ta lettre hierre ainssit que l’Abielle, et je voit que tu travaille toujour Bien, tant mieux chere Petitte femme  comme tu s’est que lon en aurra Besoin, jai reçu une lettre de dormelle me dizant que tout le monde est embonne santée, et une de Henriette  elle me dit que sa santée va un peu mieux, jai envoyer une carte a cristiane  elle ma pas encore répondu, et je pense que Mme Galland a reçu la sienne,

     enfin ma chere Blanche je te [p.2] dirait que je voit Beaucoup de femme venir voir leur mari comme se n’est pas Bien loin de Paris, et tu me dit aussit que je depeche de venir t’embrasser mais les permitions sont toujour arreter, et je ne s’est pas quand il vont recommencer, enfin il faut esperer que la guerre va Bientôt finir, mais s’est comme je t’est dit jaurait voulu te voir pendant que nous somme pas loin, tu aurait plu venir avec quelqu un, mais maintenant il est trop tard car nous resteron pas la lontemp

     je ne voit plus rien a te dire chere Petitte femme Aimée ton Mari qui t’embrasse Bien fort de tous son cœur et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean, encore une fois aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée

Albert

[Plus un récipissé:]
Formulaire n°516

N°516.
POSTES ET TÉLÉGRAPHES.
RÉCÉPISSÉ D’UN OBJET CHARGÉ OU RECOMMANDÉ
À REMETTRE AU DÉPOSANT.
N° DE DÉPÔT…(7)………
(N° de l’étiquette collée)
Nature de l’objet………(LR)……..
Valeur déclarée (1) ……fr. ……cent.
Remboursement (1) ……fr. ……cent.
Poids……………
Nom et adresse du destinataire : M. ……..(Pavard Albert)……….
A…..(sect. 19)……
Signature de l’Agent préposé de réception. ……(paraphe)…..
(tampon  du 26 juillet 1916)

     (1) Si l’objet ne porte pas de déclaration de valeur et n’est pas grevé d’un remboursement, biffer par deux forts traits de plume les emplacements réservés pour l’inscription de la valeur déclarée ou du montant du remboursement.
     Le délai de prescription des valeurs de toute nature confiées à la poste est de un an.

 
89. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe oblitérée TRESOR ET POSTES le 22 septembre 1916)


Envoit de M. Pavard Albert. 1° chasseurs 1° Esc. S. 19

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise
Mercredi 20 Sept 1X6

     Chere Petite femme Aimée

     Je te donne de mes nouvelles qu’il sont toujour tres Bonnes, et je pense que ma lettre vous trouvera de même  je te dirait que je n’est encore rien reçu de dormelle, jai encore envoyer une carte hierre, en même temp que la tienne, et jen est envoyer une en même temp a Mme Mousset et toit ma Blanche je pense que tu travaille toujour Bien, et surtout ne te fait pas de meauvais sens  Je te dirait aussit que mes cigarettes sont fini, jai encore une boite de sigares, tu me dira aussit s’y Mme Marion est la, et quesque elle te raconte, tu sest ou nous somme  il tombe de leau tous les jours et a Etampes sa doit etre la meme chose, chere Petite femme Aimée je ne [p.2] voit pas grand-chose a te dire que s’est toujour la même chose

     Je vait te dire aurevoir ma chere Blanche  ton Mari qui t’embrasse Bien fort et Bien des milles fois ainssit que Jean, et qui vous oublira jamais encore une fois aurevoir chere Petite femme Aimée et surtout Bonne santée et pas de meauvais sens

Albert
90. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Enveloppe vide avec vignette du Grand-Courrier oblitérée à Étampes le 27 octobre 1915)


Monsieur Pavard Albert
1r Chasseurs 1r Escadrons
3e Peloton
Secteur 19.
Signature de Blanche
91. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 7 septembre 1916; cachet d’Étampes du 8 septembre 1916)


Madame Pavard Albert
119 rue St Jaques 119
a Etampes
Seine et Oise

Maison la fitte 7 Novembre

     Ma Chère Petitte femme

     Comme tu voit nous somme arrivée a Maison la fitte et tu sait nous sommes Bien logée  nous somme dans un pavillon don le proprietaire a Beaucoup de chevaux de courses,
Mantenant ma chere Blanche nous commeçon de demain mais haujourd’huit Dimanche je n’est pas beaucoup de temps car il faut s instalée et je t’écrit un mot bien vitte  chere petitte femme diçi une journée ou deux je te recrirait et la je te ferait savoir se qui se passe et toi chere petitte Blanche  je pense que tou va Bien à Etampes alor je t’enverait un mot diçi une journée ou deux, enfin tache de ne pas t’enuyer chere Petitte femme  tou ira Bien  Je vait te dire aurevoir ma chere Blanche et surtout Bonne santée ainssit que Jean

     Ton Mari qui t’embrasse Bien des milles et milles fois de tous son cœur  encore une fois aurevoir chere petitte femme et surtout ne pas t’ennuyer

Albert
92. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 13 novembre 1916; cachet d’Étampes du 15 novembre 1916)


Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise
Dimanche 12 Nbre 1X6

     Chère Petite femme Aimée

     Je te donne de mes nouvelles qu il sont toujour tres Bonne et je pense que ma lettre vous trouvera de même et tu voit ma chere Petite femme Je suis Bien en pienne qu es qui s’est passer, et comment que notre pauvre papa va faire maintenant qu il est Bien seul surtou a son âge,  surtout dit moi Bien qu est qu il ta dit que je n’est pas peu venir a l’enterrement, tu voit ma chere Blanche J’ai reçu la depeche le Vendredi a 2 h  s’y seulement Javait reçu une lettre deux ou trois jours avant me dizant que notre mere était Bien malade je me serait renseigner, pour avoir une permition, mais je n’avait jamais [p.2] rien reçu  Alor je ne savait pas comment faire surtout que je l’est reçu Bien trop tard,

     Je lui ecrit une lettre en même temp que la tienne, car il doit Bien sennuyer dêtre Bien seul  surtout toi ma chere Petite femme Aimée, fait Bien attention a toit ne pas trop te fatiguer, car tu sait que ton mari noublira jamais sa petite femme Aimée  Je ne vois plus rien a te dire  ma chere Blanche  ton Mari qui t’embrasse de loin mais de tous son cœur et Bien des milles et milles fois ainssit que Jean et surtout Bonne santé

     Et jattent te tes Bonne nouvelles

Albert
93. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée à Étampes le 21 novembre 1916, sur un petit feuillet plié en deux, écrite sur les 4 pages ainsi constituées)


Monsieur Pavard Albert
1r Chasseurs 1r Escadron
3e Peloton
Secteur 19.

(Angle inférieur gauche:) Militaire

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier 21 Nbre 1916

     Mon cher petit homme chéri,

     Je vient de recevoir ta carte qui ma fait bien plaisir et que je pense que tu est en bonne santé  pourtant à nous la santé est bonne et je suis pas fatiguer comme hier et que je pense que tu as reçu mes cartes je n’est pas encore eu le temp d’écrire à papa depuis que j’ai y été je vais lui écrire ces jours [p.2] ci je travaille toute la semaines  notre papa doit penser qu’il est bien seul maintenant et il doit bien savoir que j’ai besoin de travailler pour gagner notre vie et si il veut cette hiver il viendras nous voir un peu.

     Mon cher petit homme chéri il parait qu’il y a plus de charbon à Etampes  qu’ils attende toujour l’arrivage  heureusement que J’en  est un peu [p.3] d’avance  sitôt qu’il y en aura d’autre j’en prendrez encore un peu car j’en est encore pas prit et il commence à faire bien froid de temps là on en durait bien [?] son petit homme dans notre bon lit pour avoir bien chaud car j’ai bien du mal de me réchauffer toute seul  Élas j’y pense quand je me couche dans mon lit et toi tu est la même chose et quand que tu [p.4] auras ta permission de 7 jours que lon puisse se voir un peu enfin mon petit chéri il faut espérer que ca viendras. Je ne voit plus rien à te dire que je vait me coucher car il fait pas chaud chez moi et en passant bien à toi. Je fini ma lettre en t’embrassant des milles et des milles de tout mon cœur et surtout si tu as besoin de l’argent tu me le diras. Ta petite femme qui t’aime bien fort.

Blanche.
94. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe non affranchie sans oblitération conservée, sur une feuille de cahier d’écolier avec marge rouge)


Monsieur Pavard Albert
1r Chasseurs 1r Escadron
3e Peloton
Secteur 19.

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Mardi 26 Dbre 1X6

     Mon cher petit homme chéri,

     J’ai reçu ta lettre ce matin qui ma bien plaisir et pour te donner de nos nouvelles qui sont toujour bonne. Si tu savait comme je suis heureuse que tu vas venir dans les quinzaines Janvier je croyait t embrasser pour le jour de l’an  oui mon petit homme chéri prend ta permission pour Etampes et Dormelles car tu voit notre pauvre papa voudrait te voir comme il me disait à moi et ca nous promerat [promènera?] un peu. Mon petit homme je te direz que le père à Mme Galland est là pour passer le jour de l’an et il ma dit que mon Oncle Aristine [sic] est malade  il à attrapper du froid  Je verrez si papa m’en parle quand il va m’écrire et si on ira il faut l’avertir car il devait passer une [p.2] huitaine de jour chez une de ces nièces et il sera bien content de nous voir surtout Jean et tu sait j aurait pas peur d en porter bien des choses et il à du bon vin tu pouras en boire un bon coup et écrit lui aussi

     Samedi dimanche, lundi j étais au gd courier  il y eu pas grand monde que un peu le jour de Noël et aujourd hui j’étais pour laver et je retourne encore demain. Je pense que tu as reçu tes sous et je voit que tu te fait pas bile d avoir un bon lit et surtout une armoire à glace et je pense que tu est toujour bien sage avec ton camarade et tu lui souhaiteras bien le bonjour de ma part. Je ne voit plus rien pour le moment que je fini ma lettre en t embrassant bien des milles fois de tout mon cœur et Jean aussi et bonne santé

     Ta petite femme qui t’aime bien fort et qui est heureuse de te voir  Blanche

     Surtout quand tu viendras vient directement à Etampes.


Courrier du 9 janvier 1917
95. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe avec vignette de l’Hôtel du Grand-Courrier oblitérée à Etampes le 9 janvier 1917)


(Au dos en haut:) Envoit de Mme Pavard Albert 119 rue St Jacques Etampes (S&O)

Monsieur Pavard Albert
1e Chasseurs 1e Escadron
3e Peloton
Secteur 19.

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Mardi 9 Jer 1X7.

     Mon cher petit homme chéri

     Je vient de recevoir ta lettre ce matin que je commen,cer à m’ennuyer de rien recevoir et que tu venait pas et ta lettre à eu 3 jours de retard et depuis 3 nuit que je dormait pas bien et je t attendait tout les jours depuis 6 jour que je ne recevez rien  je me disait tout les jours il va venir aujourd hui et toujour rien  enfin il faut [p.3] attendre avec impatiente et papa nous attend aussi  je vait lui écrire se soir car cette après midi je vait travailler au gd courier ce matin je suis chez moi entrain t’écrire et demain toute  la semaine chez moi et jene voit plus rien à te dire pour le moment que c’est toujour pareille  Je fini ma lettre en t’embrassant bien des milles fois de tout mon cœur et Jean aussi et surtout si tu serre pas de ton chandaille apporte le et ton rasoir aussi [p.2]

     Ta petite femme qui t aime bien fort en attendant le plaisir de te voir encore une fois je t’embrasse bien fort à dans dix jours

Blanche.
96. Blanche Hottin
à Albert Pavard


(Lettre dans une enveloppe à intérieur rose oblitérée à Etampes le 15 janvier 1917)

(Au dos en haut:) Envoit de Mme Pavard Albert 119 rue St Jacques Etampes (S&O)

Monsieur
Pavard Albert
1e Chasseurs 1e Escadron
3e Peloton
Secteur 19.

Vignette représentant l'Hôtel du Grand-Courrier Lundi 15 Jer 1X7.

     Mon cher petit homme chéri

     J ai reçu ta lettre et ta carte ce matin qui ma fait plaisir et tu voit ca va faire demain le dizaime jour tu voit si j ai compter les jours et peux bien que tu vas venir bientôt car j aurait bien voulu que tu vienne maintenant pendant que je travaille pas en se moment  il y a personne et je trouve le temp long chez moi et il fait une froid chien que je ne peu pas seulement écrire [p.3] tellement que j ai froid au main  vivement la belle saison et la fin de la guerre.

     mon petit chéri je te direz que j’ai reçu la photo de notre neveu Paul avec sa petite famille, il sort de l opital il a eu les pieds geler il doit en permission auprès de sa femme. Tu ne me dit pas si tu recoit mes lettre ainsi que la celle de Jean qui ta envoyez pour le jour de l’an  c’est aujourd’hui qu’il à 11 ans.

     Je ne voit pas grand-chose à te dire que j attend avec impatiente pour te voir [p.2]

     Je fini ma lettre en t’embrassant bien de tout mon cœur et milles fois de tout mon cœur et jean aussi

     Ta petite femme qui t aime bien fort. Blanche.
97. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 18 janvier 1917; cachet d’Étampes du 20 janvier 1917)


Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Seine et Oise

Dimanche 19 [? ou 13 ou 15 ou 17?] Jvier 1X7 [la forme du deuxième chiffre est aberrante, et la date de toute façon aberrante: il s’agit peut-être du dimanche 14 ou du mercredi 17]

     Chère Petite femme Aimée

     Jai Bien reçu ta lettre qui ma fait Bien plaisir, et soit tranquil  la santé est toujour tres Bonne et je pense que ma lettre vous trouvera de même, Je veut te dire ma chere Blanche, que je pense toujour venir cette semaine, mais voila haujourd’hui dimanche, il y a encore du nouveau, nous devons encore changer de cantonnement et jai Bien peur que sa retard encore les permitions, et tu [p.3] voit je suis Bien en coler, car je ne s’est pas comment que sa va se passer, et tu voit ma chere Petitte femme, s’y tu avait voulu venir me voir dumoins je t’aurais toujour Embrasser de tous mon cœur Et tu voit jenvoit tous les jours qu il vienne voir leur mari mais moi je n’est pas cette chance la  Enfin ma chere Blanche il ne faut pas se desesperer
Je ne voit plus rien a te dire chere Petitte femme  ton mari qui t’embrasse de tous son cœur mais de tous son cœur, et Bien des milles fois ainssit que Jean, [p.2]

     Au revoir ma chere Blanche et surtout Bonne santé et vivement que je vienne t’Embrasser de tous mon cœur

Albert

Courrier du 29 mai 1917
98. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(Enveloppe autocollante ouverture prédécoupée, oblitérée TRESOR ET POSTE le 31 mai 1917 ; pas de tampon d’Etampes)

Envoit de Pavard Albert 1° chasseurs 10 Esc. S. 19

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise

Mardi 29 Mai 1X7

     Cher Petite femme Aimée

     Je t’Envoit un mot vitte car tu s’est jai beaucoup de travaille, je suis partit pour dix jours fair la cuisine au commandant et narrette pas une minute de la journée et jai un garçon pour le servir et tu peu etre tranqu il
 
     Et s’est moi qui fait acheter tous se qu’il me plait tans pir sy’ s’est cher, alor tu [p.2] voit il ne faut pas t’Ennuyer  Je fini de fair ma popotte a 9h du soir, et tu peu etre tranqu il je me soigne et toit chere Petite femme je pense que tu t Ennuy pas trop surtout envoit moi de tes bonne nouvelle  bien le bonjour a chaufour pour moi ainssit qu a tous le monde  aurevoir ma cher Blanche ton mari qui t’Embrasse de tous son cœur [p.3] et bien des milles fois ainssit que jean, et surtout bonne santé  Je me suis fait tirer au jourd huit en foto je ne s’est pas quand je pourait lavoir

Albert
99. Albert Pavard
à Blanche Hottin

(lettre dans une enveloppe non affranchie oblitérée TRESOR POSTES le 12 ??? 1917; pas de cachet d’Étampes conservé)


Envoit de Pavard Albert 1 chasseurs ?????? 4° ???

Madame Pavard Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes
Siene et Oise

Jeudi 11 Obre 1X7

     Cher Petite femme Aimée

     Je vien de recevoir ta lettre qui ma fait bien plaisir et surtout soit bien tranquil la santée est toujour très bonne et surtout que ma lettre vous trouve de même surtout ne laisse pas perdre tes pomes il faut les faire cuire s’est malhereux que je ne soit pas aupres de toit car je taurait fait une bone galette au pomme tu me dit ma cher Blanche que Plaçide est la  il a plus de chance que moi dit lui de ma part que s’est [p.2] un Embusquer, tu verra sy il va sauter  mon tour savançe et tu voit cher Petite femme il est huits heurs je vait terminer ta lettre et me coucher mais bien loin de toit

     Je vait te dire bonsoir ma cher Blanche ton mari qui t’Embrasse bien des fois avant de sens dormir ainssit que Jean et surtout une bonne santée et des bonne nouvelle

Albert
100. Albert Pavard
à Blanche Hottin

Année incertaine (1915) (Enveloppe vide non oblitérée à Paris, cachet d’Étampes du ?24? ??? 191 ?)


Madame Pavard. Albert
119 rue St Jâques 119
a Etampes.
Siene et Oise
(Angle inférieur gauche:) Militaire
Signature d'Albert


Sources: Lot fragmenté par le vendeur, acheté en 2005 sur Internet. Saisie intégrale: Bernard Gineste, 2005-2006.
BIBLIOGRAPHIE
 
     Bernard GINESTE [éd.], «Blanche Pavard, lingère étampoise: Correspondance (1915-1917)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-1914blanchepavard.html, 2006.

  
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