Corpus Latinum Stampense
 
Cartulaire de Saint-Martin-des-Champs
Onze chartes d’intérêt étampois
XIe-XIIe siècles 
     
     Nous réunissons ici les chartes du Cartulaire de Saint-Martin-des-Champs qui présentent un intérêt direct pour l’histoire du pays étampois, d’après l’édition qui en a été donnée en 1905 par la Conférence des Associations historiques de Seine-et-Oise, que nous appellerons l’édition Coüard.

     Saisir des textes anciens est une tâche fastidieuse et il ne faut pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.

 
ONZE CHARTES D’INTÉRÊT ÉTAMPOIS

     L’édition par Coüard et son équipe du Cartulaire de Saint-Martin-des-Champs a été heureusement entièrement numérisée et mise en ligne par l’École des Chartes, ce qui est très commode pour naviguer dans tout le cartulaire et se faire une idée des dates proposées pour chacun de ces documents.
     Nous pensons cependant qu’il peut être utile de réunir en une seule page dans un ordre chronologique approximatif les textes d
intérêt local direct, et notamment toutes les notes afférentes, qui restent dispersées sur les pages web de l’École des Chartes. Nous traduirons ultérieurement chacun de ces documents, et nous numériserons en sus en mode texte l’introduction qui est seulement proposée en mode image par l’École des Chartes.

     Voici pourquoi nous avons sélectionné ces chartes pour notre cartulaire virtuel du pays étampois.

     
I. La première mentionne comme témoin, entre 1079 et 1093, un certain Baudoin d’Étampes (Balduinus de Stampis).

     
II. La deuxième mentionne comme témoin, entre 1090 et 1096, un Fulbert d’Étampes (Fulbertus de Stampis).

     
III. La troisième mentionne comme donateur, entre le 23 décembre 1094 et 1096, un Pierre fils d’Arrault  (Petrus filius Arraudi) qui est peut-être à identifier avec un certain Petrus de Stampis.

     
IV. La quatrième officialise une donation dAmauri, fils de Rahier I de Mondonville et de sa femme Mabile, qui ultérierement se remariera avec un Étampois et contestera la donation (Voyez la neuvième charte).

     
V. La cinquième mentionne comme témoin, en 1098 ou 1099, un Froger de Chalo-Saint-Mars (Frogerius Cathalaunensis) autrement connu comme conseiller des rois Philippe Ier et Louis VI, appelé appelé Frogerius Cabilocensis en 1083 (Duchesne, Preuves de Montmorency, p. 26) et Frogerius de Catarauno en 1110 (Liber testamentorum, fol. 76, pièce non éditée par l’équipe de Coüard).

     
VI. La sixième mentionne comme donateur, à la fin du XIe siècle, Gautier d’Étampes (Walterius de Stampis), son épouse Adèle (Adela), son beau-père père de cette dernière Hugues (Hugo) et son beau-frère frère de la même Adèle, Guy (Wido), surnommé Payen (Paganus). Gautier et Adèle ont pour fils Pierre (Petrus) et Anseau (Ansellus). Sont encore témoins le moine Milon d’Étampes (Milo monachus de Stampis) et son frère Ours ou Ourson (Urso), qui sont très probablement les fils de Teudon d’Étampes, lui-même ailleurs appelé Teudon fils d’Ours.

     
VII. La septième, entre 1102 et 1105, concerne Roinville-sous-Dourdan (Rohenvilla) et mentionne comme témoin un Gauslin de Monnerville (Gozolinus de Mongervilla).

     
VIII. La huitième, entre 1102 et 1106, concerne Ouestreville, écart d’Angerville (Australisvilla) et Janville-sur-Juine (Hienvilla).

     
IX. La neuvième continue l’affaire de la quatrième, vers 1105, parce que la veuve du donateur, Mabile (Mabilia) s’est remariée à un Aimon Leroux d’Étampes (Haimo Rufus de Stampis), qui conteste la donation, mais conclut à Étampes (Stampis) un accord moyennant 40 sous de deniers d’Étampes (xl solidis denariorum Stampensium), avec l’assentiment de sa fille Euphémie (Eufemia). Les témoins d’Aimon sont un autre Aimon son parent (Haimo cognatus ejus); Herbert Lelouche (Herbertus Strabo); Hervé fils de Marcon (Herveus filius Marconis), c’est-à-dire le fils du vicomte d’Étampes alors sous la tutelle de Guy du Puiset et qui mourra en 1108 sans enfant; Rainard de Pont-à-Chat, écart de Saclas (Rainardus de Pontecalo); un certain Mainier (Mainerius) et Étienne de Méréville (Stephanus de Merervilla). Les moines ont pour témoins Ourson fils d’Aimon (Ursio filius Haimonis) et un médecin Robert (Rotbertus medicus) dans lequel l’équipe de Coüard veut voir l’un des plus anciens médecins étampois connus.

     
X. La dixième, en 1109, mentionne Gui du Puiset (Wido), d’abord chanoine à Chartres, puis rentré dans le siècle pour épouser Liesse (Letitia), fille de Marc, vicomte d’Etampes. (Il administra cette vicomté de 1104 à 1106, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut ensuite titulaire jusqu’à sa mort en 1108. Gui du Puiset avait aussi reçu de son mariage avec Liesse Méréville, que tinrent ses descendant).

     
XI. La onzième, au début du XIIe siècle, mentionne qu’un certain prêtre (sacerdos) Robert (Rotbertus), chapelain du Puiset (capellanus de Puteolo), tenait à cens d’Anseau fils de Gauslin (Ansellus Gauslini filius) et de son épouse Heudegarde (Hildegardis), une terre à Gouillon, près de Mondonville-Saint-Jean, et qu’il réglait ce cens chaque année à la saint Rémi, à Étampes (Stampis).
     Il faut noter comme intéressant qu’on envisage le cas où le montant de ce sens serait dérobé par un Étampois avant d’être versé: dans ce cas Robert en sera exempté
.
     Les témoins de Robert sont: Bernard de Bonnes-Chamarande (Bernardus de Bonnis); Hugues de Boissy, apparemment Boissy-sous-Saint-Yon (Hugo de Boissi); Eudes fils d’Eudes Carruel (Odo filius Carruelis); le prêtre Guillaume d
Étampes-les-Vieilles (Willelmus de Stampis sacerdos Vetulus, certainement copié erronément de Willelmus de Stampis Vetulis sacerdos), sans doute le même qui est mentionné en 1112 comme le père de deux chanoines de Saint-Martin par une charte de Louis VI (Fleureau, Antiquitez, p. 479: Algrinus filius Guillelmi presbyteri et Gullelmus frater ejus); le vitrier Gautier et son frère Girbert (Walterius vitrarius et Girbertus frater ejus); Eudes de Chicheny (c’est ainsi que je propose de comprendre Odo de Ciconiolis, plutôt que «de Soignolles, écart de Voves» comme le propose l’édition Coüard); Aimon fils du maître d’école Gautier (Haimo filius Walterii grammatici) et son frère Hugues (Hugo), etc.
     
Après la mort d’Anseau, sa veuve Heudegarde reçoit, à Étampes, la visite du chapelain Robert et d’Arnaud, prieur de Janville, et renouvelle ces conventions. Sont alors témoins aux côtés de la veuve un petit-fils de Roscelin vicomte d’Étampes (Bernoalus filius Godefridi filii Roscelini), Payen fils d’Anseau (Paganus filius Anselli), Arnoux d’Auvers-Saint-Georges (Arnulfus de Alvers), Rainault de Dourdan (Rainaldus de Dordingo), Thibault fils d’Ourson (Teobaldus filius Ursonis) et Nivard Burdin (Nivardus Burdinus); et du côté des moines, Ourson fils de Teudon (Ursio filius Tedonis), celui-là même contre lequel pestait Yves, évêque de Chartres, en 1096, et d’autres.

     Ceci n’est bien sûr qu’une première analyse non exhaustive.
B.G.
I. Entre 1079 et 1093 (n°85)
Ms BNF lat. 10977, f° XXXIX, n° LXXXIIII.— éd. Coüard pp. 101-102.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte85/

     Gilbert Payen (de Garlande) cède à St-Martin, pour 80 livres, la terre et toute la seigneurie de Noisiel; ses frères Etienne, clerc, Anseau, Guillaume et un autre Gilbert approuvent cette cession.
     Sciant omnes Xristi fidéles quod Gislebertus cognomento Paganus (20) dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis, villam de Nuisiello (246) et totam terram et lucum, et molendinum, et aquam, et omnia que ville illi sunt appenditia, preter lucellum unum et fedum militum que sibi retinuit, excepto cujusdam Hugonis militis, prepositi scilicet sui, feodo, quem æcclesiæ concessit, quem ipse Hugo a priore et senioribus sub juramento fidelitatis recepit. Visum fuit etiam nobis utillimum in hac cartula memoriter retinendum, ne quod superius diximus ex toto videatur gratis esse datum, quater viginti libras habuisse, de quo superius diximus, Gillebertum. Hoc autem totum in supradicta æcclesia Sti Martini factum est, et ex Gilleberto super sacrosanctum altare donum est positum, quod etiam a fratribus suis, Stephano videlicet clerico, Ansello, Willelmo, et alio Gilleberto; cunctis videntibus qui aderant, concessum est et factum, regnante Philippo Francorum rege, Walfrido Parisiorum episcopo vivente (35), Cluniacensi existente abbate pio patre Hugone, sub cujus æcclesiæ Sti Martini preerat prior Ursus regimine.

     Cujus rei testes sunt Odo filius Guerrici, Willelmus Marmerellus (32), Rotbertus de Canolio (215), Drogo Drelleatus, Odo de Derenciaco (99), Rotbertus filius Stephani (368), Paganus frater ejus; Odo filius Odonis, Olricus falconarius, Rainerius, Walterius filius Aszonis, Johannes nepos Rotberti filii Stephani (99), Heldigerius de Greva (61), Arnoldus de Parvo-ponte, Ivo de Domnomartino, Walterius major, Warinus frater ejus (33); Hugo de Aneto (53).

     Et ut hoc quod superius dictum est, firmissimum esse videatur, scribere placuit quod Nanterus de Montegaio (19) de cujus beneficio villa que Nuisiellus vocatur cum suis appendiciis erat, æcclesiæ Sti Martini cum Eva uxore sua (396), Domino Deo et senioribus inibi viventibus et in eadem æcclesia concessit.

     Hujus rei testes sunt: Ansellus, Petrus Senglerius (22), Johannes filius Lamberti, Balduinus de Stampis, Ivo cocus, Warinus frater majoris, Hubertus, Frotbertus Rufus, Burchardus et Bernardus fratres, Fredericus de Sancto Dionisio, Georgius sacrista (217).
II. Entre 1090 et 1096 (n°73)
Ms BNF lat. 10977, f° XXXIV, n° LXXIII.— éd. Coüard p. 90.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte73/

     Guérin de Moussy-le-Neuf renonce, moyennant cinq sous, à ses revendications sur des serfs et des serves, légués à St-Martin par le prévôt Tébert. Adhésion d’Ermesende, femme de Guérin.

     Notum fieri volumus Xristi fidelibus quod Warinus de Minciaco (18) calumniam quam faciebat super servos et ancillas, quos et quas dedit Theobertus prepositus (86) æcclesiæ Sti Martini de Campis, eidem æcclesiæ quietam clamavit, unde quinque solidos habuit. Hujus rei testes sunt ex sua parte: Winerannus de Parvoponte, Aszo panetarius (56); Bernerius, Fulbertus de Stampis; Amalricus viator, Burdinus frater ejus; Hildigerius Rex. Ex parte vero æcclesiæ: Walterius major, Warinus frater ejus (33); Godefredus de Nuisiaco, Hugo Rufus; Burchardus, Bernardus frater ejus; Rodulfus de Oiniaco (290).

     Hoc etiam concessit uxor ejus Hermesendis, teste Willelmo filio Waszonis (91), Rodulfo fratre ejus; Pagano fratre ejus; Rotberto; Hugone filio Frederici (360), Richardo famulo ejus.
III. Entre le 23 décembre 1094 et 1096 (n°45)
Ms BNF lat. 10977, f° XXI, n°  XLV. éd. M. de Dion, Le Puiset, p. 44.éd. Coüard p. 59.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte45/
     Robert, chapelain de feu Hugues Blavons, sire du Puiset, dote le prieuré de Janville, du consentement de son nouveau seigneur Ebrard III.
(a) Sic; plus loin decessum.— (b) Ms, suum.
     Ego Rotbertus, capellanus domni Hugonis de Puteacio (146), notum fieri volo t. p. q. f. quod quecumque in agris, domibus vel vineis, vel ceteris reditibus adquisivi, monachis Sti Martini, pro salute anime mee, post mortem meam in perpetuum possidenda donavi, scilicet terram de Oscituro, hospites, et de Goellioli (147) æcclesia medietatem; in vita mea habebo, post discessum (a) autem meum (b) Sto Martino de Campis relinquo, cum edificio quod ibi construxero. Domum etiam meam de Puteolo, annuente Ebrardo domino meo, supradictis Sti Martini monachis, post decessum meum dimitto. Decimum mercatum thelonei de Puteolo, quod ipse in dominium meum habebam, pro Dei amore et anime mee redemptione, concedente domino meo Ebrardo, Sto Martino de Campis relinquo, quod, industria mea, a predicto domino meo adquisieram. De decima vero Guilleville (254) quam, instinctu Dei, et nostro, Petrus filius Arraudi Sancti Martini æcclesiæ dedit (255), ego in vita mea et augusto mense, a priore Jonisville (6) modium Carnotensem frumenti, et duos Carnotenses avene recipiam; et post decessum meum Sti Martini æcclesiæ in perpetuum relinquo.

     Hujus rei testes sunt: Rainfredus, Teudo frater majoris (33), Herbertus de Ponte isare, Teobaldus faber, Hugo; Lambertus hostelarius (183), Walterius de Milliaco (256), Hubaldus brito, Herluinus filius Helgodi.
IV. Avant 1096 (n°80; voir , n°81)
Ms BNF lat. 10977, f° XXXVIII, LXXX.— éd. Coüard pp. 97-98.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte80/

     Amauri, fils de Rahier I de Mondonville, donne une terre dans son fief, de l’aveu de son seigneur, Guérin de Gallardon. Guérin étant mort sur la route de la Terre-Sainte, sa veuve Mobile, remariée à Aimon Le Roux d’Etampes, réclame contre cette concession, et obtient des moines une indemnité de 40 sous. [Voir plus bas la suite de cette affaire.]
     Notum sit omnibus per succedentia tempora futuris quod Amalricus filius Raherii, assensu uxoris sue Richildis et filiorum suorum Raherii et Joscelini, donavit monachis Sti Martini de Campis apud Mundunvillam (383), terram ad arandum, duobus bobus sufficientem, et septem agripennos terræ et dimidium, ad hospitandos ibi hospites, et duos hospites non habentes terram nisi quantum sufficiat domibus et ortis suis. Dedit autem hoc donum, concedente Warino de Gualardone (384) et uxore sua Mabilia, de cujus beneficio eadem terra erat.

V. 1098 ou 1099 (n°57)
Ms BNF lat. 10977, f° XXVII, LVII.— éd. Coüard pp. 72-73.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte57/
Lambert, neveu d’Hubaud, donne dix hôtes à Pontoise, pour le salut de son seigneur Garnier de Senlis. Agnès, fille de Raoul II Deliés et de Hahuis, étant absente, donne pouvoir à ses parents d’approuver en son nom cette libéralité.
     Notum sit o. Xristi fidelibus f. et p. quod Lambertus nepos Huuboldi, concedente uxore sua Tesza nomine, dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis pro salute animæ suæ, et conjugis, et antecessorum suorum, et pro salute cujusdam domini sui Guarnerii Silvanectensis (299), x hospites. Hoc concessit Radulfus Delicatus et uxor ejus Hahuis (120) loco Agnetis filie suæ, que filia donum Lamberti concessit; sed quia absens erat (24), mandavit patri suo et matri ut in loco suo illud concederent. Quod et factum est, audientibus his testibus: Landricus de Oomonte (300); Walterio de Sta Honorina (301); Hugone Berruerio (302); Giroldo et Alberto fratre ejus, hospitibus Sti Martini; Gaufrido et Engelbodo; Rotberto filio Roscelini et Rotgerio fratre ejus, Huberto et Alberico atque Bernerio clericis; Radulfo clerico, uno de hospitibus.

     Hujus concessionis testes sunt: Gervasius dapifer (323); Frogerius Cathalaunensis (303); Willelmus Garlandensis (20); Fredericus camerarius (304); Balduinus veredarius (305); Fulco filius Helionis; Herbertus nepos Warnerii; Gaufredus bolengerius, Ebroinus cocus.

     Hi autem hospites, unde sermo habetur, apud Pontesiam (277) consistere videntur.
VI. Fin XIe siècle (n°40)
Ms BNF lat. 10977, f° XVIII-XIX, XL.— éd. D. Marrier, p. 512.—
éd. J. Depoin, Les Vicomtes de Corbeil et les Chevaliers d’Etampes, p. 57.
éd. Coüard pp. 52-54. éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte40/

     La dîme d’Orsonville est acquise par St-Martin-des-Champs. Une moitié lui est cédée par Gautier d’Étampes, l’autre par Foulques de Bullion. [La donation d’Orsonville est confirmée dans la bulle du 14 juillet 1096 (Cf. R. de Lasteyrie, Cartul. de Paris, I, n°118).]
     Venite, filii Dei, merito ab Apostolo vocati filii Lucis et Diei; audite et memoriter retinete que donantur vestræ matri, sancte scilicet Aecclesiæ sponse Xristi, ut hi qui in ea deserviunt, per vos defensi, nullis adversitatibus affecti, a colloquiis divinis nullomodo valeant revocari. Notum igitur sit futuris, vobisque presentibus, quod Walterius de Stampis (159) et uxor ejus Adela dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis medietatem decime Ursionisville (64), quam in maritatu dederat huic Adele pater suus, Hugo nomine; unde septem libras habuerunt de bonis æcclesiæ. Quod concessit frater ejus, Wido a baptismate, Paganus publico appellatus nomine (95), unde xl solidos accipiens, donum fecit cum sororio suo et sorore, super sanctum Beati Martini altare, sicque cum eis intravit in Seniorum beneficiis et societate.

     Hoc etiam concesserunt filii eorum, Walterii scilicet et Adelæ, Petrus et Ansellus (159), presente Haiberto monacho; testibus autem: Engelberto ejus famulo (66), Milone monacho de Stampis et frater ejus Urso (162). De dono autem facto super altare a predicto Walterio et conjuge et Pagano, testes sunt: Balduinus, Helgodus servus æcclesiæ, Warinus frater majoris (33), Georgius sacrista (217), Poncius de Nuisiaco, Rodulfus, Ingelbertus famulus domni Haiberti.

     Visum itaque fuit utile, pro scandalorum spinis que oriri solent, huic cartule inserere, quod hoc donum, de quo superius tractatum est, concessit Elisabet conjunx Burchardi de Maceiaco (118), cui hæc decima conpetebat jure hereditario; quod et concessit Burchardus vir ejus, inde accipiens Carnotensium viginti solidos.

     Igitur, quia sic cepimus denotare, descendamus ad hos qui, nisi concessissent, calumpniam possent inferre, Widonem scilicet filium Serlonis, qui supradictam decimam ab Helisabet et viro suo tenebat; qualiter in capitulo Sti Martini, coram Deo et omni conventu monachorum, et plurimorum, qui illuc advenerant, legalium testium concessit, et filius ejus, Paganus appellatus, unde xl solidos et duos renones agninos habuit (233); unum filio suo dedit, alterum ipse sibi vestivit. Nec pretereundum est quod hoc concessit Hisnardus nepos ejus, miles satis honestus. Testes autem hujus concessionis Widonis et filii ejus si vultis audire, jam denotatos videre potestis in subsequenti narratione: Wido comes de Rupeforti (114); Wido de Vitriaco (93), Symon de Nigelfa (234), Walterius de Cersellis (60), Warinus frater majoris (33), Georgius sacrista (217); Petrus, Gilduinus (12), Henricus, Bernardus. De hac medietate æcclesiæ Ursionisville, quod superius tractavimus sufficiat caritati vestræ, et si qua ruditate sermonis plenius non sunt dicta, vos qui spirituales estis et sapientiores, videte ne, per invidorum astucias, que sibi donantur perdat æcclesia.

(a) Ms. eam.
     Transeamus ergo ad aliam hujus Ursionisville medietatem decime, et prout Deus dederit, qualiter æcclesiæ Sti Martini data fuit, filiorum Dei tradamus noticie. Notum igitur fieri volumus Xristi fidelibus quod Fulcherius de Budelone (235) et Emmelina uxor ejus que in maritatu eum (a) habebat, dederunt æcclesiæ Sti Martini aliam partem decime Ursionisville, septemque libras utrique habuerunt pro munere. Hoc concessit Rotbertus filius Waszonis, et pro concessione x solidos habuit; et Gaufredus frater ejus, unde modium frumenti et x solidos habuit; et Seguinus frater ejus, indeque xvsolidos de bono æcclesiæ accepit. Hi tres fratres sunt supradicte mulieris. Pro talibus igitur datoribus et datis, æcclesiam Ursionisville possidet æcclesia Sti Martini de Campis.

     Est et aliud quod volo notum esse filiis matris Æcclesiæ, quod Rainaldus Chanardus (227) dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis quicquid habebat in supradicta villa que Ursionisvilla nuncupatur. Cujus rei testes sunt: Wido comes de Rupeforti, Wido de Vitriaco, Simon de Nigelfa, Wido filius Serlonis, Walterius de Cersellis, Warinus frater majoris, Georgius sacrista, Gilduinus, Heinricus, Bernardus.
VII. Entre 1102 à 1105 (n°33)
Ms BNF lat. 10977, f° XV-XVI, n° XXXIII.— éd. Coüard pp. 43-44.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte33/

     Hugues II, vidame de Chartres, renonce à ses droits sur les hôtes de St-Martin à Roinville, du consentement du comte Guillaume et de sa mère.
     Ut posterorum memoriæ traderetur, scriptis infigere curavimus, quomodo Hugo vicedominus Carnotensis (184) monachis de Sto Martino de Campis quosdam homines Rohenville (36) quos suos servos reclamabat, ab omni calumpnia absolutos, libere servire concessit.

     Huic autem cessioni assensum prebuit frater ejus Stephanus, matre ejus Hilesende cum filia sua Isabella annuente.

     Hoc vero confirmatum fuit in presentia comitissæ Atdile (185) et filii sui Willelmi (185), ex quorum feodo predictus Hugo servos illos calumpniabat. Hujus concessionis testes affuerunt in presentia comitis Willelmi hi quorum nomina subnotata sunt:

     Hugo vicecomes (9), Giffredus filius Ottranni, Gervasius de Monte, Adam de Cruce, Hugo de Castello Theoderici, Peron de Lange (186), Hugo de Ferte (187), Warnerius Calso (130), Otto de Castello Theoderici, Fulco archidiaconus (188), Landricus diaconus, Mainerius de Mesteno (189), Stephanus prepositus, Arnaldus viarius, Ansoldus Berbellus, Joslenus de Leugis, Galfrèdus filius ejus (190); Wido filius Goifredi monachi; Wido filius Morini (88); Gozolinus de Mongervilla (191), Rotbertus Aculeus, Golferius frater ejus (192), Teobaldus filius Stephani, Warinus filius Girelmi, Hubertus filius Galfridi, Johannes filius Fulconis, Radulfus panetarius comitisse, Gibertus capellanus, Willelmus capellanus archiepiscopi Cantuariensis (193), Ivo de Isleri (194), Willelmus de Benea (195).

VIII. Entre 1102 et 1106 (n°56)
Ms BNF lat. 10977, f° XXV, n° LVI.—
éd. partielle Ad. de Dion, Le Puiset au XIe et au XIIe siècle, p. 45
.—
éd.
Coüard pp. 70-72.— éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte56/

     Hugues II du Puiset confirme l’accord conclu entre Marmoutier et St-Martin-des-Champs, relatif à la terre d’Ouestreville et au cimetière du Puiset; il maintient à St-Martin la jouissance d’un marché sur dix au Puiset, concédée aux moines par Ebrard III; il fixe les dates et réserve les droits sur les transactions faites par ses bourgeois. Mesures sévères prises contre les déserteurs et réglementation du droit de gîte militaire.

     * Le nom est resté en blanc dans le ms., mais il ne peut y avoir de doute sur l’attribution de cet acte confirmatif à Hugues II du Puiset. Il se place après 1102, puisqu’il vise l’accord avec Marmoutier fait à cette date (n°XXIX); en tout cas avant 1106. Voir note (9).
     Notum sit tam presentibus quam futuris quod ego [Hugo]* de Puteacio pro anima patris mei domni Hugonis (146) et Ebrardi fratris mei et mea, causa etiam auferende discordie que inter monachos Majoris Monasterii et monachos Sti Martini de Campis diu extiterat, de parrochia Puteacensi, assensu fratrum meorum Waleranni (11) et Rodulfi (12), concedo monachis Sti Martini de Campis decimum mercatum de Puteacio, sicut antea donaverat frater meus Ebrardus, scilicet mercatum secundi sabbati aprilis, et sabbati ante Nativitatem sancti Johannis, et primi sabbati septembris, et sabbati ante festivitatem Sti Martini Turonensis episcopi, et sabbati post octabas Epiphanie; ita etiam ut liceat monachis commendare mercatum cui voluerint, ut absque aliqua reclamatione in perpetuum ita possideant. Concedo etiam quod si aliquis de beneficiis vel casamentis meis aliquid eis dedit, vel vendidit, absque alia redemptione ex nostra parte, jure perpetuo teneant.

     Addo etiam quod liceat eis edificare burgum in terra nostra quam donavit eis Gilduinus filius Raimbaldi (297), et consuetudines ejusdem burgi ita absolute eis concedo, ut sicut habeo burgum meum, et burgenses meos quietos, ita habeant suos. Excepto quod in dominio meo retinui, quod si aliquis meus burgensis in burgo eorum emerit vel vendiderit, theloneum ab illo habebo; et si burgensis eorum de burgensibus meis, vel in mercato, vel extra mercatum, emerit vel vendiderit, similiter theloneum ab illo habebo. A quocunque autem burgensis eorum in mercato, in die mercati, emerit vel vendiderit, similiter ab illo habebo.

     Quod si extraneus aliquis, habens annonam in terra monachorum, et in die mercati, testimonium in mercato portaverit et vendiderit, habebo sextariacum. Si vero burgensis meus, causa diffugii (298), in terra eorum panem vel vinum aut carnem comportaverit, dicet serviens meus monachis vel servienti eorum ut auferat de terra sua necessaria illa. Si autem libere accipiet serviens meus, vel si forte acciderit quod serviens meus in terra mea non inveniat eumdem panem, vel vinum aut carnem, et in terra eorum invenerit, dabit vadimonium quod eque valeat, et si necesse fuerit, expectabit usque ad duodecim dies; ex illo autem non respondebitur ei de vadimonio suo.

     Quod si forte, aliqua necessitate, congregavero multitudinem militum, qui in terra mea non possint habere hospicia, licencia monachorum vel servientis eorum, accipient competenter in terra eorum hospicia.

   ** En marge: Orsonville, erreur relevée par M. de Dion (Le Puiset, p. 45). Il s’agit d’Ouestreville, éc. Angerville, c. Méréville, a. Etampes, — situé, comme le dit la charte XXIX, avant le Puiset, sur la route de Paris à Orléans.
     De terra etiam Australisville** quam dederunt eis monachi Majoris monasterii, promitto me eis advocatum et defensorem fore, adversus omnes calumpniatores, sicut ante fui, vel futurus eram monachis de Puteacio. Quam terram concessit eis Rainaldus Chanardus, de cujus benefïcio erat, sicut antea concesserat monachis Puteacensibus, et filius ejus Haimericus; ita tamen ut, omni anno, pro ea habiturus sit censum trium solidorum in Nativitate sancte Marie, nec umquam pro eo de terra illa, aliquam justiciam facient, nisi tantum si censum non reddiderint, termino constituto. Si vero non reddiderint, lege competenti emendabunt, ac terram in perpetuum possidebunt. Condiximus et concessimus, sicut inter monachos conventio fuit, quod licebit parrochianis Puteacensibus, si voluerint, deferri corpora eorum ad sepeliendum, in æcclesiam de Hienvilla, et si quid pro animabus suis dederint, ejusdem æcclesiæ erit. Servis vero Regis nunquam licebit sepeliri, nisi ad æcclesiam de Hienvilla (6).

     Hujus doni vel concessionis testes affuerunt hi quorum nomina subnotavimus: Rainaldus Chanardus, Haimericus ejus filius (227); Albertus dapifer; Hugo prepositus, Rodulfus frater ejus; Guntardus de Charmoto (322); Warinus brito; Rodulfus Bechan, Wiboldus, Christianus frater Gilduini Pictavinus, Albertus Foardus, Girogius camerarius (217), Landricus panetarius, Hugo cocus; Stephanus serviens; Fulcherius frater Isembardi; Frogerius, Gaufridus filius Gaufridi camerarii; Walterius Raimbaldi; Rainaldus Dos; Giraldus Clavellus; Walterius Amissus; Willelmus brito.

IX. Vers 1105 (n°81, suite du n°80)
Ms BNF lat. 10977, f° XXXVIII, n° LXXXI.— éd. Coüard p. 98.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte81/

     Amauri, fils de Rahier I de Mondonville, donne une terre dans son fief, de l’aveu de son seigneur, Guérin de Gallardon. Guérin étant mort sur la route de la Terre-Sainte, sa veuve Mobile, remariée à Aimon Le Roux d’Etampes, réclame contre cette concession, et obtient des moines une indemnité de 40 sous. [Voir plus haut le début de cette affaire.]

(a) Ms. Mabibilia.
     Interjecto autem tempore, Warino in via Jerosolimitana defuncto, Haimo Rufus de Stampis (384) ejus uxorem accipiens, cum uxore sua Mabilia (a) videlicet, eidem dono calumpniam intulerunt. Sed tandem, Dei gratia, resipiscentes, pro animabus suis, acceptis etiam a monachis xl solidis denariorum Stanpensium, assensu filie sue Eufemie, idem donum monachis concesserunt. Hæc autem concessio Stampis facta, ut in perpetuum rata haberetur, ex utraque parte testium auctoritate corroborata est. Ex parte Haimonis hi testes fuerunt: Haimo cognatus ejus, Herbertus Strabo, Herveus filius Marconis (385), Rainardus de Pontecalo (386), Mainerius, Stephanus de Merervilla (387), Herbertus. Ex parte autem monachorum: Ursio frater Haimonis (162), Rotbertus medicus (388). Famuli monachorum: Teudo, Ebroinus, Petrus, Teobaldus.
X. 1109 (n°3)
Ms BNF lat. 10977, f° I-II, n° III.—
éd. partielle A. de Dion, le Puiset, pp. 48-49.— éd. Coüard pp. 3-5.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte3/

Carta de Puseolo.
     Ebrard III, vicomte de Chartres (qui succéda à son père le 23 décembre 1094), avant de partir en 1096 pour la croisade, aliéna divers droits féodaux dépendant de sa châtellenie du Puiset en faveur de St-Martin-des-Champs. Son fils Hugues III, encore tout jeune, en présence d’un précepteur, confirme cet acte.
     Icirco ea que sanctæ æcclesiæ a fidelibus dantur, cartulis inscribuntur, ut si aliquando, ut sepe fit, aliquis calumniam inferre voluerit, cartule testimonio convictus erubescat, et dimissa injusta calumnia, æcclesiæ quod ei datum est, habere et possidere permittat.

     Notum sit igitur omnibus Xristi fidelibus futuris et presentibus quod Hugo filius (7) Ebrardi de Puteolo, dedit æcclesiæ Sancti Martini de Campis decimum mercatum de castro Puteoli et omnem consuetudinem terræ nostræ quæ est in supradicto castro, et unum torcular, concedens ut quicunque voluerit venire ad illud torcular ad exprimendas uvas, liberam habeat potestatem. Dedit eciam aliud, quod nequaquam tacendum videtur, scilicet ut quicunque voluerit de feodo suo aliquid dare æcclesiæ Sancti Martini, liberrimam habeat facultatem; ita tamen ut, per hoc, servicium suum et stationem castelli sui non amittat.

     Hoc donum fecit predictus Hugo prius in capitulo Sancti Martini coram omnibus Senioribus, sicut fecerat pater ejus Ebrardus, et patrui ejus (8), fratres patris ejus, scilicet Hugo (9) et Wido (10), Walerannus (11) et Rodulfus (12) concesserant.

     Et postea posuit super altare Sancti celebriter illud donum, audientibus tam ex parte ejus quam ex nostra his testibus: Teobaldo magistro ejusdem Hugonis; Belino et Lamberto famulis de hospitali; Warino et Theudone fratre ejus (33); Otranno cliente Sancti Martini; Herluino quoque servo Sancti Martini; Fulcone famulo prioris domni Teobaldi (13), et Willelmo cementario (14).

XI. Début XIIe siècle (n°27)
Ms BNF lat. 10977, f° XII, XXVII.— éd. Coüard pp. 34-36.
éd. ELEC, http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/acte27/

Anseau, fils de Gauslin, donne à cens, dans son domaine de Janville, à Robert, chapelain de Hugues I du Puiset, de quoi occuper une charrue à trois sillons, moyennant cinq sous chartrains de redevance annuelle. Après la mort d’Anseau, sa veuve Heudegarde reçoit, à Étampes, la visite du chapelain Robert et d’Arnaud, prieur de Janville, et renouvelle son adhésion.

     In Xristi nomine, notum fieri volumus cunctis fidelibus, ego Ansellus, Gauslini filius (145), et uxor mea Hildegardis, quia postulavit nos quidam sacerdos nomine Rotbertus, capellanus de Puteolo (146), ut ei de terra nostra quam habemus apud Al Junvillam que est juxta Goelliolum (147), tantum quod sufficiat ad opus unius carrucæ in tribus sulcionibus (148) solutam et quietam ad censum concederemus. Quod et fecimus, concedentibus fratribus uxoris mee Gaufrido et Ernaudo.

     Est autem talis de censu inter nos conventio, ut unoquoque anno in festivitate Sti Remigii, kalendis octobris, vel in sequentibus octo diebus, quinque solidos Carnotensium denariorum (149) per se aut per legatum suum nobis aut alicui pro nobis reddat Stampis. Quod si aliquis homo de Stampis ei vel legato suo illum censum abstulerit, illo anno amplius a nobis non requiratur a Rotberto. De quo censu si tardus aut neglegens ad solvendum extiterit, tantum cum plana lege sua solvat, et prefatam terram non perdat. Pro illa vero terra nullam justiciam pro nobis faciat, nisi de censu tantum. Propter hanc vero conventionem, ipse Rotbertus dedit mihi XXI sol. et uxori mee V sol. Nos quoque dedimus ei licentiam dandi aut vendendi ipsam terram pro amore Dei cuicumque voluerit.

     Hæc itaque conventio ut stabilis permaneat, litteris mandari eam concessimus, et ut firmior semper existat, manibus propriis firmavimus, sub testificatione bonorum testium ex utraque parte existentium.

     S. Anselli S. Hildegardis uxoris sue.

     Ex parte Anselli et uxoris ejus fuerunt testes isti: Gaufridus frater uxoris ejus, et Radulfus de Verigniaco (150) cum eo; Ernaldus frater uxoris ejus; Walterius qui habebat privignam uxoris ejus; Johannes filius Seguini; Arnulfus filius Engelboldi; Michahel filius Johannis Sorcix.

     Ex parte Rotberti capellani fuerunt hi: Bernardus de Bonnis (151), Hugo de Boissi (152), Odo filius Carruelis (153); Willelmus de Stampis sacerdos Vetulus (154), Walterius vitrarius et Girbertus frater ejus (155), Odo de Ciconiolis (156); Haimo filius Walterii grammatici (157) et Hugo frater ejus; Radulfus closarius; Herbertus.

     Post aliquantum vero temporis capellanus, volens prefatam terram dimittere Sto Martino de Campis, locutus est cum Arnaldo monacho, qui tunc preerat rebus Sancti Martini apud Goelliolum (147), ducensque eum secum Stampis, ad domum prefate Hildegardis — jam enim vir ejus Ansellus defunctus fuerat — in presentia ipsius mulieris dimisit Sto Martino ipsam terram amodo habere in dominio, eo scilicet tenore quo ipse tenuerat; et sic exinde scripta testatur cartula, quam etiam monacho predicto tunc reddidit. 
Hildegardis autem hæc audiens, concedere noluit, donec Ernaudus monachus ei XII sol. Carnotensis monete contulit; sicque demum terram ipsam in dominium Sti Martini cedere, et monachum habere cartulam concessit, donumque Rotberti confirmavit, suamque concessionem in ea conscribi mandavit.

     Interfuerunt autem ex parte ejus: Bernoalus filius Godefridi filii Roscelini (158); Paganus filius Anselli (159); Arnulfus de Alvers (160); Rainaldus de Dordingo (161); Teobaldus filius Ursonis (162); Nivardus Burdinus.
     Ex parte Sti Martini: Ursio filius Tedonis (162); Stephanus filius Berardi; Herbertus filius Herberti pincerne (163), Walterius Vetula; Walterius filii Hase, vernula monachi.

Notes de l’édition Coüard


(6) Janville-sur-Juine, c. La Ferté-Alais, a. Etampes, commune créée par une loi du 8 juin 1889, est en Hurepoix, et n’était au moyen âge qu’un fief de la paroisse de Lardy (Lebeuf, anc. éd., XI, 12). Nous pensons avec M. Coüard qu’il s’agit de Janville ou Yanville-en-Beauce, très voisin du Puiset et de Neufvy-en-Beauce (a. Chartres). Cf. Lucien Merlet, Dict. top. d’Eure-et-Loir, où, p. 131, se voit un exemple de l’identité des vocables Neuville et Neufvy.

(7) M. A. de Dion (Le Puiset aux XIe et XIIe siècles, p. 24) a pensé avec raison que cette confirmation devait être des premiers débuts de l’administration de Hugues III devenu majeur et l’a fixée à 1109. Le gouverneur du jeune vicomte figure encore, en effet, parmi les témoins.

(8) Il n’est pas un moment question ici de la femme d’Ebrard III, Alix de Corbeil, fille du comte Bouchard II et veuve du grand sénéchal Gui le Rouge de Montlhéry, comte de Rochefort. Cette omission confirme la conjecture judicieuse de M. de Dion (p. 20), d’après laquelle Alix mourut en donnant le jour à son fils, ou peu après sa naissance, en 1095.

(9) Hugues II, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, comme tuteur de son neveu (1097-1106), comte de Jaffa en 1106, mort en Palestine après 1110 (A. de Dion, p. 21).

(10) Gui, chanoine de Chartres en 1100, rentra dans le siècle pour épouser la fille de Marc, vicomté d’Etampes. Il administrait cette vicomte dès 1104, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut titulaire de 1106 à 1108. Gui du Puiset reprit la tutelle de son neveu Hugues III en 1106 et la garda jusqu’en 1109. Il est la tige de la branche de Méréville (A. de Dion, p. 21-23).

(11) Galeran, seigneur de Villepreux, mort en Palestine en 1124 (Voir n° XXXI infrà).

(12) Raoul n’est connu que par cette mention et une autre de 1110 (A. de Dion, p. 18 et 24).
     Nous serions tentés de l’identifier avec Raoul, vicomte de Dreux en 1095 (B. N. ms. lat. S417, fol. 567) — père de Gauslin (ibid.), qui lui succéda (Arch. de l’Eure, H 1139).
     Un autre frère d’Ebrard III, Gilduin, était à cette époque religieux à Saint-Martin des Champs (A. de Dion, p. 17).

(13) Le prieur Thibaut Ier de St-Martin des Champs succéda en 1106 à Ourson, premier prieur. Il était remplacé par Mathieu Ier dès 1117 (Gallia christiana, VII, 528).

(14) Ce maçon Guillaume pouvait être un maître de l’œuvre résidant en ce moment à St-Martin des Champs. Il eut un fils nommé Robert, cité avec lui (infrà, n° XVIII).

(18) Moussy-le-Neuf en Parisis, c. Dammartin, a. Meaux, paroisse fort ancienne où furent transférés les corps de saint Chrodegand ou Godegrand, évêque de Séez, et de sainte Opportune. Le premier fut transporté par Adam Ier de l’Isle en son château de l’Isle-Adam, où fut bâtie une église pour le recevoir. Elle fut dédiée en 1024.
     Aubert de Moussy, donateur de l’église de Sainte Opportune, avait un fils, Hugues, et deux filles: Richeude, mariée à Jehan de Lagny, et Hélouis. Les prénoms d’Aubert et de Hugues sont également associés dans les familles des châtelains d’Avon (Fontainebleau), des comtes de Clermont et des vidames de Chartres.

(19) Nantier de Montjay (Seine-et-Marne) château qui passa depuis aux Chastillon.

(20) Les trois frères Gilbert-Payen, Anseau et Guillaume II de Garlande possédèrent notamment les terres de Noisiel et de Livry. Leur haute fortune sous le règne de Louis VI les a rendus fameux.

(22) Pierre Sanglier, vasssal de Nantier de Montjay (n° LXIIII infrà), et frère d’Agnès (infrà, n° XVII). Cette famille a produit Henri Sanglier, archevêque de Sens (1122-1145).

(24) Bouchard IV, fils d’Hervé I de Montmorency, avait épousé Agnès de Pontoise, dame de Méru, dont le père Raoul Deliés était, comme les anciens seigneurs de Bulles et de Mouchy, ses alliés, un des casati de l’église de Beauvais.

(32) Guillaume Marmereau ou Marbreau, seigneur suzerain de la terre de Chavigny (n° X infrà); il avait pour vassal Dreux Reille, lui-même chevalier banneret. Sa mère se nomme Éliarde, ses frères Payen et Simon; il a un fils, Simon, et une fille, Béatrice, peut-être mariée à Gui de Chelles.

(33) Gautier, maire de Noisy-le-Grand, a pour frères Guérin et Teudon et pour fils Roger. Les souscriptions très fréquentes du maire Gautier et de ses frères constituent un synchronisme qui nous a engagé à reporter au XIe siècle les notices non datées où ces personnages figurent comme témoins.

(35) Geofroi, évêque de Paris, est mort en 1093.

(36) Roinville, c. Dourdan, a. Rambouillet.

(53) Aleaume était maire d’Anet, a. Dreux (infrà, n° XLVI). On cite Bernard d’Anet en 1096 (infrà n° XV) et Hugues d’Anet (infrà, n° XVIII).

(56) Aszon avait épousé Eremburge, fille d’Heuillarde; nous verrons plus loin que Marie épousa plus tard un certain Hugues; Aszon est sans doute le panetier du roi cité en 1093 (infrà, n° XVI). On sait que le pain de la table royale se cuisait à Gonesse. Toutefois, le nom d’Aszon est porté par divers autres personnages contemporains cités par le Liber testamentorum, notamment le maître-d’hôtel du roi Philippe Ier, Aszo dispensator regis, mentionné après 1079 (n° XXI infrà).

(60) Gautier de Sarcelles, c. Ecouen, a. Pontoise.

(61) Haugier de la Grève est connu par divers documents comme un assez riche propriétaire parisien de la fin du XIe siècle.

(64) Orsonville, c. Dourdan, a. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs.

(66) Engelbert de Villejuif, (a. Sceaux) est un serf de St-Martin (n° XLVI).

(86) Tébert, fréquemment cité dans le cartulaire de Longpont, paraît avoir été prévôt de Paris après Etienne, qui l’était en 1069.

(88) Morin était seigneur d’Eve, c. Nanteuil-le-Haudoin, a. Senlis. Morinus Deva souscrit la donation de Gautier d’Aulnay à Cluny.

(91) La charte XC infrà nous fait connaître le surnom de ces deux frères, dont l’aîné, Gasce, se fit moine à St-Martin-des-Champs en 1094.

(93) Gautier de Vitry (Vitry-sur-Seine, c. Villejuif, a. Sceaux).

(95) Ce texte est un de ceux qui prouvent avec netteté que, lorsque le baptême des enfants était différé ils portaient, en attendant l’imposition du prénom chrétien, un surnom sous lequel ils restaient parfois connus toute leur vie. Celui de Païen précise, chez les garçons, le fait du retard apporté au baptême. On donnait aux filles des surnoms plus courtois, tels que celui d’Idoine (intelligente), Blanche, Rose (suivant leur teint), Comtesse ou Reine (du titre porté par une de leurs aïeules), etc.

(99) Robert, fils d’Etienne prévôt de Paris (en 1060), parait devoir être identifié avec Robert de Paris, chevalier croisé, qui périt en 1097 à la bataille de Dorylée (Appendices au Cartul. de St-Martin, p. 270). — On voit ici qu’il avait pour fils Henri et pour frère Galon. Les notices LIII et LXXXIIII donnent à Robert un frère surnommé Payen, qui n’est peut-être autre que Galon.

(114) Gui, dit le Rouge, second fils de Gui le Grand de Montlhéry et de Jourdaine (Hodierna), fut sénéchal de France et mourut en 1107. Le nom de sa première femme, qui lui apporta la seigneurie de Rochefort, est donné par cet acte: c’est Elisabeth et non pas Adelise, comme l’a conjecturé M. Moutié (Recherches sur Chevreuse, ap. Mém. de la Soc. archéol. de Rambouillet, t. III). De sa seconde femme, Aélis de Crécy, il eut pour fils Hugues, sénéchal de France de 1106 à 1108; la notice XXV doit donc être placée entre 1079 et 1085.
     L’interversion Leuterii-Mons est à retenir comme exemple caractéristique de ces transpositions, qui sont parfois déroutantes pour les géographes.

(118) Garnier II de Paris, fils de Garnier I, eut, entre autres enfants, Hugues, seigneur de Gentilly et de Brunoy. Ce Hugues, qui vivait en 1138, qualifie de neveu (nepos) Soudan de Massy. (A. N. K 22, n°98; K 23, nos 33 et 616). Celui-ci doit être identifié avec Geofroi-Soudan II, fils de Bouchard de Massy (Ms. l. 9968, nos 85 et 203), seigneur de Vaugrigneuse en 1138 (LL 1043, fol. 6). Bouchard se rattache apparemment à Soudan I de Massy, père d’Aimon, de Guillaume et de Jehan (Ms. l. 9968, nos 224, 225); on sait par ailleurs qu’il était frère de Thévin de Forges (Ib. n° 142); et d’après l’indication de la notice que nous annotons ici, Soudan I serait un frère de Garnier II.

(120) Cette notice est postérieure à celle qui figure au n° LIV infrà, et qui concerne l’autel de Méru seul. Sur Raoul II Deliés et Hahuis, voir les Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 248. Louis-le-Gros fut associé au trône en 1098. La donation fut confirmée par Anseau II, évêque de Beauvais, le 31 décembre 1099; il y a donc lieu de la croire antérieure à cette date. Sans indiquer aucun motif, M. Luchaire (Louis VI, n° 70, p. 38) pense qu’elle est postérieure à la seconde confirmation par un autre évêque de Beauvais, Geofroi, le 20 mars 1105 (Cf. D. Marrier, p. 506 et 507). M. Luchaire aurait peut-être abandonné son opinion s’il avait eu sous les yeux les termes de la charte d’Anseau: «Rodulfus Delicatus, postquam cognovit quod laici injuste possidebant altaria...» Une fois cette conviction faite dans son esprit, Raoul Deliés ne pouvait pas plus conserver l’autel d’Eragny que celui de Méru. Leur commun abandon par lui a donc précédé la charte de l’évêque dont il était le casatus.
     L’obituaire de St Martin des Champs contient la mention suivante au 17 décembre: «Obiit Hazeca. Officium fiat, cappa, in choro. Servicium facit ille, qui habet Pontisaram». (Molinier, Obituaires de la province de Sens, I, 474). Bien qu’écrite, sous sa forme actuelle, au XIVe siècle, cette mention, qui a pu en remplacer une plus ancienne, s’applique évidemment à la femme de Raoul II Deliés. On ne célébrait avec une solennité si grande que l’obit des bienfaiteurs importants. Nous croyons donc devoir fixer la mort de Hahuis au 17 décembre 1099.

(130) Persan, c. l’Isle-Adam, arr. Pontoise.

(145) Anseau paraît être un fils de Gauslin II de Lèves.

(146) Robert était chapelain du Puiset au temps de Hugues I, mort en 1094. Cf. n° XLV.

(147) En marge: Beausse. Goelliolum est la forme latine de Goullons. Gouillons, c. Janville, a. Chartres, près de Mondonville-Saint-Jean.

(148) Ce que peut labourer en un jour une charrue à trois sillons.

(149) Le rédacteur n’emploie pas encore l’ellipse devenue si habituelle un peu plus tard: Solidi Parisiensium, libræ Turonensium, qui a amené les formes définitives: Solidi parisienses, libræ turonenses.

(150) Vérigny, c. Courville, a. Chartres.

(151) Bonnes, devenu depuis 1685 Chamarande, c. La Ferté-Alais, a. Etampes, — plutôt que Bonnelles, c. Dourdan, a. Rambouillet. L’abbé LEBEUF rapporte que Louis VI, étant en 1120 à Yèvre-le-Châtel, confirma par un diplôme spécial tous les biens et bénéfices de l’abbaye de Morigny parmi lesquels est citée ecclesia de Bonnis. Ce village est, du reste, à moins de deux lieues de Morigny. (Communication de M. DUFOUR, secrétaire-général de la Société Historique de Corbeil-Etampes).

(152) Boissy-sous-Saint-Yon, c. Dourdan.

(153) Eudes, fils d’Eudes Caruel.

(154) Il faut apparemment lire: Vetulis qui s’appliquerait à Stampis: Guillaume, curé du Vieil-Étampes.

(155) Ce verrier Gautier et son frère Girbert étaient apparemment occupés à travailler pour les églises qui s’élevaient nombreuses dans le pays.

(156) Peut-être Soignolles, écart de Voves, où le monastère avait une terre donnée par Hugues, fils de Ferri (n° XV suprà).

(157) Ce Gautier était un professeur de grammaire ou maître d’école laïque, probablement à Étampes.

(158) Berneuil, fils de Geofroi et petit-fils de Roscelin, qui fut père de Marc, vicomte d’Etampes.

(159) Payen, fils d’Anseau et petit-fils de Gautier d’Etampes, s’appelait en réalité Isembard (Cf. J. DEPOIN, les Vicomtes de Corbeil et les Chevaliers d’Etampes, p. 15).

(160) Auvers-St-Georges, c. La Ferté-Alais, a. Etampes.

(161) Dourdan, a. Rambouillet.

(162) Thibaut fils d’Ours d’Etampes, et son père Ours ou Ourson, fils de Teudon. L’abbaye de Fleury reçut, sous l’abbé Gauslin (1008 — 8 mars 1031), des libéralités de Teudon I d’Etampes: «Teudo Stampensis alodum paterne hæreditatis delegavit» (Mém. de la Soc. archéol. de l’Orléanais, II, § 29). — Ours avait pour frère Milon, moine de St-Martin (n° XL).

(163) Herbert Le Bouteiller, seigneur de Serans (canton de Chaumont-en-Vexin, arr. de Beauvais), cité par Orderic Vital comme l’un des défenseurs du Vexin contre les Normands en 1097.

(183) Cette expression ne saurait laisser aucun doute sur l’origine, quelquefois contestée, du nom de Montmartre. Le sanctuaire du Martyrium était évidemment distinct de l’église paroissiale de ce quartier, puisque l’office ne s’y célébrait qu’irrégulièrement. Son abandon relatif se conçoit, s’il a renfermé, comme on peut le croire, les ossements des premiers apôtres de Paris, transportés à Saint-Denis par Dagobert.
     Dès lors, il y aurait tout lieu de reconnaître dans ce sanctuaire l’oratoire bâti vers 475, à l’inspiration de sainte Geneviève, par le prêtre Geniès, sur la sépulture des martyrs, et dont l’emplacement n’a jamais été bien déterminé (Voir à ce sujet la discussion de D. Duplessis, Annales de Paris, p. 23, 39). Le témoignage d’Hilduin et des hagiographes de saint Denis et de sainte Geneviève se trouverait ainsi confirmé. M. Auguste Longnon en avait déjà pris très brillamment la défense contre Julien Havet (Centenaire des Antiquaires de France, Recueil de Mémoires, 1904, p. 251).
     D. Marrier (p. 319) rapporte avec de longs détails et une gravure du fantaisiste mais très élégant Jaspar Isaac à l’appui, la découverte faite le 13 juillet 1611 de catacombes chrétiennes auxquelles on accédait par un escalier de 50 marches situé sous la chapelle que les religieuses de Montmartre avaient substituée au Sanctum Martyrium.

(
184) Hugues II, fils de Guerri, vidame de Chartres et d’Hélisende. Son frère Etienne, abbé de St-Jean en Vallée, mourut en 1130. Isabelle (ou Elisabeth), leur sœur et héritière, porta la vidamé de Chartres à son mari Guillaume de Ferrières. Voir notice LXVIII.

(
185) Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, veuve d’Etienne-Henri, comte de Blois, de Chartres et de Meaux, tué le 13 juillet 1102.
     — Guillaume, fils d’Etienne-Henri et d’Adèle, succéda au comté de Chartres sous la tutelle de sa mère. Mais peu après, sur la demande de celle-ci, il fut destitué pour faiblesse d’esprit et privé de son droit d’aînesse. Il épousa l’héritière de Sully-sur-Loire et fut la souche de la seconde famille de ce nom (Le P. Anselme, II, 839).

(
186) Peut-être Langey, c. Cloyes, a. Châteaudun.

(
187) Peut-être la Ferté, éc. Pierres, c. Maintenon, a. Chartres.

(
188) Foulques était archidiacre de Chartres le 16 août 1100 (Luchaire, Louis VI, 330).

(
189) Mainier de Maintenon, a. Chartres.

(
190) Gauslin III de Lèves eut d’Eudeline deux fils, Gauslin IV et Geofroi (Coll. Moreau, XXV, 29. Cf. n° VI suprà et n° XXXIX). — Ces notices ont échappé à MM. Merlet et de Clerval qui ont confondu divers anneaux de la généalogie des seigneurs de Lèves (Un manuscrit chartrain du XIXe siècle).

(
191) Gauslin de Monnerville (c. Méréville, a. Etampes).

(
192) Robert Aiguillon II, d’une famille du pays chartrain, fils de Robert I, fils de Landri, avait pour frères, outre Goufier, nommé ici, Guillaume I et Manassé I (App. au Cartulaire de St Martin, p. 351).

(
193) Guillaume était chapelain de saint Anselme du Bec, sacré archevêque de Cantorbéry le 5 décembre 1093, et qui mourut le 21 avril 1109.

(
194) Illiers, a. Chartres, fut donné par la comtesse Ledgarde à son neveu Avesgaud, évêque du Mans, fils d’Ives, comte de Bellême, et de Godeheu, sœur de Ledgarde.

(
195) Beynes, c. Montfort-l’Amaury, a. Rambouillet. Cette seigneurie appartenait à la maison de Montfort issue de Guillaume de Hainaut (A. de Dion, Notice sur Beynes).

(215) Chenou, c. Châteaulandon, a. Fontainebleau.

(217) Georges, sacristain de St-Martin-des-Champs avant 1093 (n° LXXXIIII), l’était encore vers 1100 (n° LVI). Bernard son frère est peut-être le gardien de l’hôpital (note 34).

(227) Levesville-la-Chenard, c. Janville, a. Chartres. Cette paroisse a pris son nom des Chenard (Chanardus, Canardus), que nous rencontrons plus d’une fois dans le Liber testamentorum: Aimeri (notice XXXVIII), fils de Renaud (notices XL et LVI), etc.

(
233) Pelisses fourrées en peau d’agneau.

(
234) Simon I, châtelain de Neaufle.

(
235) Bullion, c. Dourdan, a. Rambouillet.

(246) Noisiel, c. Lagny, a. Meaux. — Cette terre fut possédée à la fin du xie siècle par Gilbert Payen de Garlande, frère d’Anseau, le sénéchal de Louis VI. Adam, fils d’Aubert, nous apparaît comme la tige de cette maison. Anseau de Garlande, fils d’Adam, et ses frères, réclamaient contre Giboin, abbé de Lagny, l’avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s. d. Ms. lat. 9902, fol. 115).
     Sire Aubert, père d’Adam, n’est autre, croyons-nous, que le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune des frères de Garlande. Leur père, Guillaume I, seigneur de Livry, doit être regardé comme un des fils d’Adam.

(
254) Guilleville, c. Janville, a. Chartres, près de Gouillons.

(
255) Airaud ou Arrode (Arroldus, vicecomes), au temps d’Ives évêque de Chartres (Ms. I. 17048, fol. 439), a vécu après 1105 (Ms. fr. 24133, Cartul. de Coulombs). Il descendait sans doute du vicomte Airaud I (Adraldus), qui souscrivit vers 1027 à un acte d’Odolric, évêque d’Orléans (Coll. Moreau, XX, 68). Celui-ci put être père d’un Airaud II, d’où sortit Pierre, donateur de la dîme de Guilleville. Une charte d’Haderic, ancien évêque d’Orléans, porte cette souscription: S. Petri de Stampis, qui fuit cum Tetbaldo filio Araudi (Bruel, Charles de Cluny, n° 3438).

(
256) Milly, arr. d’Etampes. Cf. Vte Oscar de Poli, Inventaire des titres de la maison de Milly, p. 44; vers 1095, donation, à N.-D de Longpont, de biens sis à Champlan par Adam de Milly, sa femme Élisabeth (issue des vicomtes de Sens) et leurs cinq fils, dont le dernier se nomme Gautier.

(277) Pontoise, appelé étymologiquement Pons Isare dans la notice LII, est ici traduit par Pontesia conformément à la prononciation du temps, Pontaise (J. Depoin, Des noms de l’Oise et de Pontoise).

(290) Eudes Le Valet, souvent cité dans le Cartulaire de St-Martin de Pontoise, nos XVII, XVIII, etc. Son fils Hugues est la tige des seigneurs d’Osny, c. Pontoise (Ibid. n° CCVI). Cette famille a possédé aussi la seigneurie de Genicourt, c. Pontoise.

(
297) Cette donation fait l’objet de la notice LXXXIII. Elle fut une conséquence de la faculté accordée à St-Martin par Ebrard III, en 1096, d’acquérir des biens fonciers dans le ressort de sa châtellenie du Puiset (n° III suprà). Gilduin, fils de Raimbaud, est cité en 1106 (n° LX) et paraît avoir eu pour père Raimbaud de Chaunay, vivant en 1081 (n° VII).
     Le don d’un marché au Puiset provient du chapelain Robert (n° XLV).

(
298) Lorsqu’un seigneur faisait une levée militaire en prévision d’une campagne, souvent certains de ses sujets, pour y échapper, s’enfuyaient sur la terre des moines, qui n’imposaient à leurs hôtes ni conscription, ni réquisitions de guerre. De là le vieux proverbe: Il fait bon vivre sous la crosse.
     Sextariacum est le droit d’un setier pour mine, prélevé sur les échantillons vendus.

(
299) Sur Garnier de Senlis, voir Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 278. — M. Luchaire pense qu’il est difficile de préciser la date de cette donation, et la place entre 1098 et 1108 (Louis VI, n° 69), dates extrêmes de l’administration de Louis le Gros comme roi désigné.
     Nous avons indiqué plus haut (note 120) que Hahuis mourut le 17 décembre 1099.

(
300) Omont, auj. Domont, c. Ecouen, a. Pontoise.

(
301) Conflans-Sainte-Honorine, c. Poissy, a. Versailles. Gautier, frère cadet de Dreux II, avait pour père Ives I. Cf. note 135.

(302) Hugues Berryer.

(
303) Froger de Châlo (Saint-Mars, c. Etampes) fut un des conseillers de Philippe Ier et de Louis VI. Il est appelé Frogerius Cabilocensis en 1083 (Duchesne, Preuves de Montmorency, p. 26) et Frogerius de Catarauno en 1110 (Liber testamentorum, fol. 76).

(
304) Ferri est un sous-chambrier du temps de Galeran de Senlis.

(
305) Baudoin exerçait sans doute les fonctions qui plus tard furent celles du «courrier et chevaucheur du roi», occupées sous Louis XI par Aubert Le Groing (Depoin, Le livre de raison de St-Martin de Pontoise, p. 13).

(322) Charmois. Il existe plusieurs localités de ce nom dans le département d’Eure-et-Loir. La plus voisine de Berchères est un hameau de St-Germain-le-Gaillard, c. Courville, a. Chartres.

(323) Il résulte d’une charte confirmative d’Eudes III, év. de Beauvais (LL 1351, fol. 68) que ce Gervasius miles fut dapifer regis. Il succéda en 1083 à Adam comme grand sénéchal, et est cité avec ce titre dans la notice LVII. C’est Gervais I de Châteauneuf en Thimerais, nommé avec sa femme, ses quatre fils et ses deux filles dans une charte de 1104 (Coll. Moreau, XLI, 149). Mabile survécut à son mari; elle est citée avec son fils Hugues III et sa bru Auberée, fille du comte Robert I de Meulan (Coll. Baluze, XXXVIII, 231). — Elle était probablement fille de Sagalon III de Milly et de Rose de Bulles, d’où lui seraient venus les droits sur les travers de Milly et de Conty, qui paraissent bien avoir fait partie de sa dot. Amicie, fille aînée de Sagalon III et héritière de Milly, eut une fille appelée Mabile.

(
360) Celui qui donna Voves à St-Martin en 1096 (Voir n° XV suprà).

(368) Drancy, c. Pantin, a. St-Denis. — Nois doit être Noisy-le-Sec.

(383)
En marge: Mondonville, Beausse (Mondoville-St-Jean, c. Auneau, a. Chartres).

(384) Gallardon, c. Maintenon, a. Chartres. — Guérin de Gallardon avait pour père Hervé I, seigneur de Gallardon; pour sœur la B. Hildeburge, religieuse à Saint-Martin de Pontoise après avoir été mariée à Robert d’Ivry; pour frère Hugues I, sire de Gallardon, avec lequel il partit pour Jérusalem en 1096 (Ms. lat. 17139, fol. 61). Il succomba dans le cours du voyage. Mabile, sa veuve, dont il n’avait pas eu d’enfants, se remaria à Aimon Le Roux, d’Etampes.
     Hervé I, père de Guérin, était fils d’Herbert, sire de Gallardon, qui donna à St-Père de Chartres, du temps d’un abbé homonyme (1067-1074), des biens en Dunois lui venant de sa mère Retrude. Celle-ci était veuve d’Ansoud II Le Riche de Paris, frère d’Herbert, évêque d’Auxerre et fils d’Ansoud I et de Raingarde, ancienne maîtresse du duc Hugues-le-Grand.
     La terre de Gallardon appartenait antérieurement, avec celles de Bouafle et de Thimert, à Aubert Le Riche, neveu d’Anne, abbé de Jumièges. Aubert épousa Hildeburge de Bellême dont il eut Aubert II, Guérin et Teudon. Aubert II ne laissa que des filles. L’aînée, Froheline, porta Thimert à son mari Gasce; la seconde, qui épousa Herbert de Paris, eut en dot Gallardon.

(
385) Hervé, fils du vicomte d’Etampes, Marc, et petit-fils de Roscelin, était alors sous la tutelle de son beau-frère. Il mourut sans enfants en 1108, et sa sœur Liesse porta la terre de Méréville et la vicomté d’Etampes à Gui du Puiset, qui avait été, de 1104 à 1106, le tuteur d’Hervé.

(
386) Pont-à-Chat, éc. Saclas, c. Méréville.

(
387) Méréville, a. Etampes.

(
388) Ce Robert est l’un des plus anciens médecins étampois dont on ait gardé le nom.

(
396) Nantier de Montjay a ici pour femme Eve. Il est dit ailleurs époux d’Aveline, (Voir note 213). S’il n’y a pas identité entre ces deux noms, il faut en conclure ou que Nantier fut marié deux fois, ou qu’il y a eu successivement à Montjay deux châtelains homonymes.
   
Source des textes: Saisie numérique de l’Ecole des Chartes, remaniée par Bernard Gineste, septembre 2005.
 
   
BIBLIOGRAPHIE
 
Éditions
 
     Original: manuscrit latin de la BNF n° 10977 [in-4° de 94 feuillets de vélin cotés 1à 44, 44 bis, 45 à 64, 66 à 94].

     Description par l’édition Coüard: «Sa rédaction comportait tout d’abord deux parties, qui se trouvent maintenant séparées par une intercalation opérée au moment de la mise en reliure actuelle.
     «Dans la première section figuraient, transcrites sans classement méthodique, quatre-vingt-dix-huit pièces, en très grande majorité des notices, rédigées de 1062 à 1116. Rubriquées au début, elles sont cotés de I à C: le n°XXII n’est attribué à aucune pièce, et les n° LXXXVIII et XCIII sont identiques. Elles remplissent les 44 premiers feuillets. Venaient ensuite, côtes à partir de CI et rangées suivant un ordre assez imprécis, soixante pièces diplomatiques, lettres épiscopales, bulles, actes royaux ou princiers, expédiés de 1065 à 1136. La numérotation paraît s’arrêter à la pièce CXVI, mais la suite a dû disparaître par la rognure des marges. Cette seconde section occupe les feuillets 66 à 94 (2) [(2) Le bas du recto de ce dernier feuillet, occupé par une lettre d’Eugène III à S. Bernard, a été rempli après coup, et le verso reste blanc].
     «Entre ces deux moitiés du Liber Testamentorum, s’intercalent, dans le codex 10977, 21 feuillets cotés 44 [bis] à 64, de diverses écritures, dont la plus ancienne est du XIIe siècle. Ce sont 34 extraits d’actes pontificaux, royaux ou épiscopaux qui, depuis la reliure actuelle, ont été l’objet d’une numérotation factice continuant celle de la première partie du volume.
     «Ce recueil fait double emploi avec le Liber Testamentorum proprement dit, et présente d’autant moins d’intérêt, que les transcriptions sont très incomplètes. Une seule fois (n°CXXV, fol. 58),
[p.XIII] la date a été reproduite. Le compilateur a borné son ambition à un répertoire des actes les plus importants, envisagés dans leurs dispositions essentielles, pour qu’on pût les avoir sous la main sans déplacer les originaux.» (COÜARD et alii, «Introduction», pp. XII-XIII)
 
     Domnus Martinus MARRIER [Dom Martin MARRIER] (clunisien), Monasterii regalis S.-Martini-de-Campis, ordinis cluniacensis, historia, libris sex partita, per domnum Martinum Marrier [in-4°; XIV+578 p. ; figures;
«Histoire en six livres du monastère royal de Saint-Martin-des-Champs, de l’ordre de Cluny, par Dom Martin Marrier»], Parisiis [Paris], Sebastien Cramoisy, 1636 (rééd. 1637), p. 512 [édition de notre pièce VI, n°40 du Cartulaire].

     Adolphe de DION (1823-1909), Le Puiset au XIe et au XIIe siècle, châtellenie et prieuré [in-8°; 49 p.; extrait des Mémoires de la Société archéologique d’Eure-et-Loir], Chartres, Garnier, 1886, pp. 44 [édition de notre pièce III, n°45 du Cartulaire], 45 [
édition partielle de notre pièce VIII, n°56 du Cartulaire] & 48-49 [édition partielle de notre pièce X, n°3 du Cartulaire].

     Joseph DEPOIN, Les Vicomtes de Corbeil et les chevaliers d’Étampes au XIIe siècle [in-8°; 79 p.; planches; extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix (5e année)], Corbeil, Librairie historique, 1899, p. 57 [édition de notre pièce VI, n°40 du Cartulaire].

     Émile COÜARD (archiviste du département de Seine-et-Oise), Joseph DEPOIN (secrétaire général de la Société historique du Vexin), Adolphe DUTILLEUX (secrétaire général de la Commission des Antiquités et des Arts), Marc-Adolphe DUFOUR (secrétaire général de la Société historique de Corbeil-Étampes) & Félix LORIN (secrétaire général de la Société historique de Rambouillet) [comité de publication], Liber Testamentorum Sancti Martin de Campis. Reproduction annotée du manuscrit de la Bibliothèque Nationale [in-8°; XV+124 p; introduction; texte latin et notes en français; ouvrage couronné par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres au concours des Antiquités Nationales], Paris, Alphonse Picard & fils [«Publications de la Conférence des Sociétés historiques du département de Seine-et-Oise»], 1905, pp. .

     ÉCOLE DES CHARTES [éd.], Liber testamentorum Sancti Martini de Campis édité par Edouard de Barthélémy [réédition numérique en mode image (et en mode texte pour les chartes elles-mêmes); l’attribution de l’édition à Barthélémy semble reposer sur une erreur (?)], Internet, ELEC (Éditions en Ligne de l’École des Chartes) [«Cartulaires numérisés de l’Île-de-France» 11], http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/, en ligne en 2005 [Table: http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/index_actes/
; index: http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/index1/].

     Bernard GINESTE [éd.], «Cartulaire de Saint-Martin-des-Champs: Chartes d’intérêt étampois (XIe et XIIe siècles)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cls-12-cartulairedestmartindeschamps.html
, 2005.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.

    
Explicit
   
Sommaire généralCatalogue généralNouveautésBeaux-ArtsCartes postalesBibliographieHistoireLittératureTextes latinsMoyen Age NumismatiqueProsopographieDom FleureauLéon MarquisSciencesLiensRemerciementsÉcrire au RédacteurMail to the Webmaster