CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin de Coquerive
compilation
     
Le moulin de Coquerive le 20 décembre 2010. (cliché B.G.)
Le moulin de Coquerive le 20 décembre 2010 (clichés B.G.)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin de Coquerive, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Moulin de Coquerive sur le plan du cadastre de 1827
Moulin de Coquerive sur le plan du cadastre de 1827

REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     
— Cotes exactes des documents utilisés par les auteurs l’ouvrage La Juine et ses moulins.
     — Photo et/ou transcription et/ou analyse de la source alléguée par Frédéric Gatineau aux Archives départementales de l’Essonne (AD91 7S 27).
     Photo et/ou transcription et/ou analyse des pièces conservées aux Archives municipales sur ce moulin sous la cote 3O D23, qui remontent curieusement à 1791 alors que le moulin ne semble avoir été établi qu’en 1814.
     — Tout autre renseignement, souvenirs ou document sur le moulin de Coquerive, notamment sur les périodes les plus récentes (Quand les Laboratoires Gausse ont-ils quitté les lieux?)
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin.
 
Plan du Juineteau de 1830 environ (AME 3O C9)
Plan des années 1830, Archives municipales d’Étampes (3O C9)

Laboratoires Dausse (lettre à entête, 1933)
Lettre à entête des Laboratoires Dausse mentionnant le site de Coquerive (1933)

Le moulin de coquerive vu du ciel en 1951 (cliché de Roger Henrard)
Le moulin de Coquerive vu du ciel en 1951, au centre (cliché Roger Henrard).

Le moulin de Coquerive vers 1955 (cliché Rameau)
Le moulin de Coquerive vers 1955, à droite: il a encore sa cheminée (cliché Rameau)

Les moulins Darnatal, de l'Île-Maubelle et de Coquerive vus du ciel vers 1965 (cliché Combier)
Les moulins Darnatal, de l’Île-Maubelle et de Coquerive vus du ciel vers 1965 (cliché Combier).

Les moulins de l'Île-Maubelle et de Coquerive vus du ciel vers 1965 (cliché Combier)
Les moulins de l’Île-Maubelle et de Coquerive vus du ciel vers 1965
: plus de cheminée (cliché Combier).

Le moulin de Coquerive vu du ciel vers 1970 (à droite)
Le moulin de Coquerive vu du ciel vers 1970, à droite (cliché Combier).


Le moulin de Coquerive en 2003 (cliché Frédéric Gatineau)
Le moulin de Coquerive en 2003 (cliché Frédéric Gatineau).

Le moulin de Coquerive le 20 décembre 2010. (cliché B.G.)
Le moulin de Coquerive vue de la bretelle de la RN 20 (20 décembre 2010).

Le moulin de Coquerive et le Juineteau le 20 décembre 2010. (cliché B.G.)
Le moulin de Coquerive, sur le Juineteau (20 décembre 2010).

Le moulin de Coquerive et le Juineteau le 20 décembre 2010. (cliché B.G.)
Le moulin de Coquerive, sur le Juineteau (20 décembre 2010).

Le moulin de Coquerive et le Juineteau le 20 décembre 2010. (cliché B.G.)
Le moulin de Coquerive, devenu résidence (20 décembre 2010).


Le moulin de Coquerive
Renseignements disponibles




Date
Renseignements
Sources
1791 [sic]-1834
Pièces relatives au moulin de Coquerive sur la Rivière d’Étampes (sic), conservées aux Archives municipales d’Étampes (non encore consultées).
Archives municipales d’Étampes 3O D.23 (Qui pourrait se charger dépouiller ces pièces signalées par l’inventaire de Clément Wingler?) S’agit-il, avant 1814 d’un simple projet?
1810
D’après l’état des moulins de 1810, Boivin Bonté, futur meunier du moulin de Coquerive est déjà propriétaire et tenancier d’un moulin non identifié. On voit de fait qu’en 1816 il habite encore n°2 rue de Saclas. Est-il déjà meunier du moulin de Coquerive?
État des moulins en 1810, édition Gineste (ici)
1813
Le 22 juillet, décès d’un fils du meunier âgé de trois mois: “Du vendredi [(appel de croix:) vingt] trois juillet mil huit cent treize, deux heures de relevée. — Acte de décès de Louis Romain Boivin, âgé de trois mois, décédé d’hier à quatre heures du soir, fils légitime de Louis Jacques Boivin, marchand meunier, et de Marie Cécile Bonté son épouse, domiciliés de cette ville. — Sur la déclaration faite par le père du décédé âgé de trente quatre ans, et Charles Dupré, imprimeur, domicilié de cette ville, âgé de vingt sept ans, qui ont signé lecture faite. — [Signé:] Boivin-Bonté — Dupré fils — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes, chevalier de la légion d’honneur, faisant fonction d’officier public de l’état civil soussigné. [Signé:] Romanet.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1814
? Création du moulin de Coquerive aussi appelé du Perray.
Marquis 184, FG-ELP 41 et 94 (sans référence)
1814
Il a été établi par un certain Jacques Bouthemart sur le ru de Coquerive après autorisation préfectorale.
FG-ELP 41, alléguant apparemment AD91 7S 51; SV&SH 71 (sans référence).
1814
Les vannes et le déversoir sont réglés régis par un arrêté préfectoral en date du 18 août 1814, qui sera toujours en vigueur en 1838.
État des moulins en 1838, édition Gineste (ici)
1816
Le moulin, qui est loué par Bouthemard à Boivin Bonté, casse trois cents sacs de grains par mois.
État des moulins en 1816, édition Gineste (ici)
1816
Le 7 avril, décès d’un fils du meunier neuf jours après sa naissance: “Du mardi neuf avril mil huit cent seize, une heure de relevée. — Acte de décès de Narcisse Eugène Boivin, âgé de neuf jours, décédé d’avant hier à six heures du soir, fils légitime de sieur Louis Jacques Boivin, marchand meunier, et de Marie Cécile Bonté son épouse, domiciliés de cette ville, rue de Saclas N°2. — Sur la déclaration faite par le père de l’enfant, âgé de trente six ans, et Germain Marcille, ancien cultivateur, âgé de soixante quatre ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé lecture faite. — [Signé:] Boivin Bonté — G. Marcille — Tulliéres.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1820
Notice sur Bouthemard: “A Saclas, 2 lieues d’Étampes. Un homme ingénieux, M. Bouthemard, qui est propriétaire de plusieurs usines, a trouvé le moyen de faire établir, sur un seul tournant, une scie à refendre le bois à 16 lames, une filature de laine, une batte à plâtre pour engrais, et un moulin à farine. On peut à volonté mettre les trois premières en activité pendant le jour, et le moulin à farine, qui exige toute la force de l’eau et moins de soins, pendant la nuit.
Sébastien Bottin, «Arrondissement d’Étampes», in Almanach du commerce de Paris, des départemens de la France, et des principales villes du monde (...). Année 1820 [1260 p.], Paris, Bureau de l’Almanach du commerce, 1820, p. 987 (rééd. Gineste, ici).
1820
Le 1er septembre, Deslouis, nouveau propriétaire du moulin, donne son avis lors de l’enquête publique de commodo et incommodo pour la création du moulin de la Fosse Gombier: “Aujourd’hui premier septembre mil huit cent vingt cinq, dix heures du matin, — nous Pierre Louis Marie de Tullières maire de la ville d’Etampes, arrondissement d’Etampes, département de Seine-et-Oise, chevalier de l’ordre royal et militaire de saint Louis et de celui de Notre Dame du mont Carmel et de saint Lazare, pour l’exécution de la lettre de monsieur le sous préfet de cet arronndissement en date du vingt quatre aout dernier, et à notre avis en date du vingt six suivant, publié et affiché dans toute la commune, sommes transportés de l’hôtel de la mairie à l’endroit où le sieur Etienne Constance Gouvet, boulanger, domicilié à Etampes, rue du Peray, est dans l’intention de faire construire un moulin à blé, c’est à dire sur le bras gauche du Juineteau, au dessus de la fosse des Gombiers, auquel lieu le dit sieur Gouvet se dit etre proprietaire de l’une des deux berges et ayant droit d’appui sur l’autre. — Visite faite de la localité en presence de plusieurs proprietaires riverains et parties intéressées, nous avons annoncé que, conformement à l’instruction du dix neuf thermidor an six et à l’arrêté reglementaire de monsieur le prefet du vingt cinq floreal an neuf, la demande du [p.2] sieur Gouvet ayant reçu la publicité pendant les delais requis, il ne reste plus, l’inspection des lieux etant faite, qu’à proceder à l’information de commodo et incommodo, pour ce à quoi parvenir, nous avons annoncé que nous allions nous retirer et rentrer en l’hôtel de la mairie. — Et de suite, transporté en en notre cabinet etant au dit hôtel, nous avons procedé à la reception des dires, déclarations et observations, ainsi qu’il suit: — (...) Par le sieur Pierre Jacques Louis Deslouis marchand meunier, âgé de quarante quatre ans, domicilié à Etampes rue du Peray N° [blanc], proprietaire [p.4] du moulin de Coquerive, inferieur à celui projetté, a été dit qu’il en met aucun empechement à la construction du moulin dont il s’agit, et a signé avec nous, après lecture faite; ainsi signé Deslouis et Tullières. (...)
Archives municipales d’Étampes 3O D.27 (saisie B. G. 2011); texte intégral reproduit dans notre notice du moulin de la Fosse Gombier.
1821
Le 31 janvier 1821, mariage à Saclas de Marie-Madeleine Bouthemard née à Gommerville, département d’Eure-et-Loir le quatorze brumaire an huit, fille de M. Jacques Bouthemard propriétaire négociant demeurant à Saclas et de defunte dame Marie Louise Delanoue son épouse, la demoiselle Bouthemard demeurant avec son pere.
Registre d’État Civil de Saclas (saisie B.G., 2011)
1822
Le meunier semble toujours être Boivin Bonté.
État des moulins en 1822, édition Gineste (ici)
1828
Décès de Jacques Deslouis le 19 novembre 1828: “Du mercredi dix-neuf novembre mil huit cent vingt huit, dix heures du matin. — Acte de décès de Sr Jacques Louis Deslouis, marchand meunier, âgé de quarante sept ans, natif d’Auvers, commune de cet arrondissement, époux de dame Flore Joséphine Flizet, décédé d’hier à cinq heures du soir en son domicile en cette ville, rue du Perray N°9. — Les témoins ont été les sieurs Etienne Thévenot, propriétaire âgé de soixante cinq ans, oncle du décédé, à cause de veuve Louise Angiboust son épouse, et Pierre Cantien Paris, marchand de vin, âgé de cinquante cinq ans, son beau-frère à cause de dame Rôse Flizet son épouse, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint de Mr le Maire spécialement délégué, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Et. Thevenot. — Paris. — Duilhiet.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1830
Le moulin produit 250 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins en 1830, édition Gineste (ici)
1830 env.
Le moulin est figuré sur un plan conservé aux Archives municipales.
AME 3O C9; Bodin-Magot 32 figure 14 (fac-similé noir et blanc); SV&SH 71 figure 14 (photographie couleur).
1831
Le moulin, comme celui de la Fosse Gombier, est propriété de la veuve Deslouis, et emploie deux ouvriers.
État des moulins en 1831, édition Gineste (ici)
1831
Le 7 mars, naissance d'un fils du futur propriétaire du moulin: “Du lundi sept mars mil huit cent trente un, dix heures du matin. — Acte de naissance d'Eugène Dramard, du sexe masculin, né d'hier à minuit et demi, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Me Hêtre Dramard, licencié en droit, notaire, âgé de trente-six ans et de dame Margueritte Eugénie Godin, son épouse, âgée de trente un an, domiciliés de cette ville, rue Saint-Jacques N° [blanc] — Les témoins ont été les sieurs Etienne Philémon Bourgeois, marchand tapissier, âgé de cinquante neuf ans, grand oncle de l'enfant, et Louis Joseph Kréchel, propriétaire, cousin de l'enfant à cause de dame Marie Eugénie Bruère son épouse, âgé de quarante deux ans, domiciliés de cette ville.  Sur la représentation de l'enfant et sur la déclaration du père d'icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous adjoint de monsieur le maire, spécialement délégué, après lecture faire.  [Signé:] Bourgeois  Dramard [paraphe]  Krechel  Chapeau [sage-femme]  Goupy [adjoint].
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2012). Cet enfant sera avocat puis magistrat, ainsi qu'un érudit local à Étampes puis en Picardie.

Signature de Dramard en 1831
Signature de Dramard en 1831
1831-1834
Le futur propriétaire, Hêtre Dramard, est conseiller municipal pour la première fois de 1831 à 1834 sous le troisième mandat du maire Jean-Gilles Boivin-Chevallier (il le sera une sconde fois de 1852 à 1855).
Liste des édiles municipaux affichée à l'Hôtel-de-Ville (ici).
1833
Le 13 mars, quelques jours après la mort de son père, vente par le meunier Jean François Gatineau et ses co-héritiers d’une pièce de terre à Angerville: Par devant Maître Trefonel, notaire à la résidence dAngerville, département de Seine et Oise, soussigné, en présence des témoins ci-après nommés, — Ont comparu — M. Jean François Armand Gatineau, aîné , marchand meunier farinier demeurant à Etampes, agissant tant en son nom personnel que comme se faisant & portant fort de Madame Séverine Aglaé Bottin, son épouse par laquelle il soblige de faire agréer et ratifier ces présentes, sil en est requis, & de la faire obliger solidairement avec lui à la garantie qui sera ci-après stipulée, pour faire laquelle ratification il autorise son épouse — M. Pierre Frederic Joseph Jousset, propriétaire et charpentier, demeurant à Angerville, & dame Victoire Julie Clémentine Gatineau, son épouse à cause delle, quil autorise — M. Adolphe Prosper Gatineau, âgé de vingt ans passés, garçon boucher, demeurant à Paris, rue Saint André des Arts — M. Hyppolite Apolinaire Gatineau, âgé de dix huit ans passés, garçon boulanger, demeurant à Boulogne près Paris — Demoiselle Louise Joséphine Gatineau, âgée de seize ans passé, sans profession, demeurant à Angerville — Ces trois derniers émancipés dâge sur la déclaration faite par M. Jean François Gatineau, leur père, en son vivant propriétaire à Angerville, par acte reçu par Mr le juge de paix du canton de Méréville, le douze janvier dernier, enregistré, les dits mineurs ayant leur domicile de droit à Angerville — & tous trois procédant sous lautorisation & assistance de M. Gatineau aîné, leur frère et curateur à leur émancipation, nommé à cette fonction, quil a acceptée par délibération du conseil de leur famille, tenu & présidé par M. le Juge de paix du canton de Méréville qui en a dressé acte assisté de son greffier, le vingt huit février dernier, enregistré — & encore M. Gatineau aîné, & M. & Madame Jousset, comme se faisant & portant fort, des trois enfants Gatineau derniers nommés attendu leur minorité par lesquels ils sobligent de faire agréer et ratifier ces présentes, au fur & à mesure quils parviendront à leur majorité, & aux frais des dits mineurs. — Lesquels ont par ces présentes vendus avec les garanties ordinaires & de droit & de toutes ........ [?], solidairement entre eux pour les faits qui leur seraient commun, & individuellement pour ceux qui leur seraient personnels, néanmoins les maris & femmes solidairement entre eux A M. Henry Thomas Huard, couvreur, demeurant à Angerville, et à Madame Marie Françoise Mercier, son épouse, quil autorise, au présent, acquéreurs & ce acceptant — Un morceau de terrain de la contenance de un are cinquante trois centiares, dans les ousches dAngerville vers le nord, derrière le jardin et la maison des acquéreurs, à prendre dans une pièce de quarante ares quatre vingt quatre centiares, le bout joignant les acquéreurs, & M. M. Debray et Revoir, chacun pour partie, dautre bout au surplus de la pièce des vendeurs & par eux reservés, dun côté vers le midi, en partie à M. Ponpon Massenet, et autre partie à M. Denis Pillet; & dautre côté à M. Revoir Dantier. — Il est expliqué que les arbres existant sur le morceau de terrain sus désigné font partie de la présente vente. Les parties observent que pour donner un aperçu de la situation des lieux et mieux concevoir les points de délimitation du morceau de terrain désigné, il convient en établir ici le plan visuel, calqué sur celui quelles ont fait dresser en leur présence par un arpenteur choisi à cet effet. Il a été satisfait à cette opération comme suit: — Plan visuel (voir ci-joint) — Il est expliqué que le plain ci-dessus a été calqué sur celui remis par les parties, qui annoncent lavoir fait établir avec la proportion quil présente dans les points de délimitation; conséquemment on devra y avoir égard pour les éclaircissement quil fournit. — Les acquéreurs ne pourront établir sur le restant de la pièce des vendeurs , aucun droit dégout, de condition expresse. — Etat de lobjet vendu — Ainsi que le morceau de terrain sus vendus se poursuit & comporte, sont par les vendeurs être obligé de fournir une contenance plus forte que celle ci devant énoncée.— Propriété — La totalité de la pièce de laquelle le morceau de terrain sus vendu fait partie, appartient aux vendeurs du chef de M. Gatineau aîné, de Madame Jousset & des mineurs Gatineau, en qualité dhéritiers chacun pour un sixième de feu Jean François Gatineau, en son vivant propriétaire à Angerville, et de feue Dame Marie Thérèse Victoire Cintract, leurs père et mère, décédés au dit lieu; & encore comme cessionnaire pour le dernier sixième, de tous les droits qui appartenaient dans les mêmes successions à dame Aline Elisa Gatineau, épouse de M. Alexis Julien Frovent, cultivateur, demeurant à Orvilliers, canton de Houdan (Seine & Oise) aux termes dun acte passé devant Maître Trefonel, notaire soussigné, le trois de ce mois. — M. & Mme Gatineau, en étaient propriétaires au moyen de lacquisition que le mari en avait faite pendant leur communauté, de M. Joseph Joachim Legros, propriétaire et marchand de grains à Angerville et dame Marie Françoise Quentine Sedillot son épouse, suivant procès verbal dadjudication reçu par Maître Guillaumon notaire à Angerville, le trente octobre mil huit cent quatorze, enregistré, moyennant, avec une pièce, un prix dont M. Gatineau sest libéré par suite dun ordre ouvert & clos au greffe du tribunal civil dEtampes, ainsi quil résulte dune quittance passée devant Maître Clément, notaire à Angerville, le deux juillet mil huit cent vingt, enregistré. — M. Legros en était propriétaire, comme en ayant fait lacquisition de M. M. Granger Erignon & Broutin du Pavillon, propriétaires, demeurant à Orléans, suivant procès verbal dadjudication, reçu par ledit Maître Guillaumon, le treize septembre mil huit cent douze, enregistré. — Il est enregistré pour une propriété plus ancienne a ce dernier procès verbal. Pour par les acquéreurs faire & disposer du morceau de terrain a eux présentement vendu en tous droits de propriété, pleine jouissance & possession, comme bon leur semblera à compter de ce jour. — Cette vente est faite à la charge par les acquéreurs qui sy oblige solidairement: 1° de payer les droits & frais des présentes — 2° dacquitter les contributions foncières à partir de ce jour. — Prix — Et en outre moyennant la somme de cinquante cinq francs que les acquéreurs sobligent solidairement entre eux, à payer aux vendeurs, ce acceptant, en létude du notaire soussigné, le vingt quatre juin prochain, sans intérêt. — Ce paiement devra avoir lieu en bonnes espèces dargent ayant cours & non autrement. — Sous la foi de lentière exécution des présentes & la réserve du privilège, les vendeurs se dessaisissent de leurs droits de propriété quils ont & peuvent avoir sur le morceau de terrain vendu au profit des acquéreurs quils mettent et subrogent en leurs lieux et place. — Les vendeurs sobligent aider les acquéreurs au besoin & font récépissé, de leur frais du procès verbal dadjudication du trente octobre mil huit cent quatorze ci-devant relaté. — Pour lexécution des présentes, les parties élisent domicile en létude du notaire soussigné. — Dont acte — Fait & passé à Angerville, en létude, lan mil huit cent trente trois, le treize mars, en présence des sieurs Michel Retourné, Charron, & François Alexis Ponpon, cordonnier, demeurant à Angerville, témoins requis. — Et ont les témoins signé avec les parties et le notaire, excepté ledit sieur Huard, qui a déclaré ne le savoir de ce interpellé, après lecture faite. — Rayé aux présentes deux mots comme nuls — Signatures: Jousset Gatineau  M. F. Mercier  H. Gatineau  A. Gatineau C.  Gatineau Gatineau S. Gatineau  Retourné Ponpon Trefonel — Enregistré à Méréville le vingt cinq mars 1833, Folio 48 n° cases 1 à 4, reçu trois francs et trente centimes en principal et trente trois centimes pour le décime, total 3F 63 — Signature: Augarel.
Ce contrat de vente (AD91 2 E46/167) a été édité a été édité par Gisèle Lameth à la page «Henri Thomas Huard» de son arbre généalogique en ligne sur le site GénéaNet, à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2011. J’y insère en rouge quelques minimes corrections ou adaptations graphiques de mon cru.

     Voilà un bel exemple de l’utilité du travail des généalogistes qui saisissent des documents utils pour l’histoire locale: en l’occurence, celui-ci nous donne un tableau bien intéressant de la famille du meunier du moulin de Coquerive en 1833.

     Notre meunier est le fils aîné de Jean François Gatineau, propriétaire à Angerville (né le 25 janvier 1776 à Lethuin en Eure-et-Loir et décédé le 27 février 1833 à Angerville à l’âge de 57 ans) et de Marie Victoire Cintract (née le 7 juin 1778 à Ouarville, Eure-et-Loir, et décédée le 6 février 1827 à Angerville, à l’âge de 48 ans).
     Ce ménage laisse cinq enfants:
     
Jean François Armand, l’aîné (mort en 1865 à l’âge de 68 ans, cf. infra).
     
Victoire Julie Clémentine, mariée à Pierre Jousset, propriétaire et chapentier à Angerville.
     
Adolphe Prosper, garçon boucher à Paris
     
Hippolyte Apollinaire, garçon boulanger à Boulogne.
     
Louis Joséphine, mineure émancipée.


1834
Le propriétaire est Dramard, et le locataire Gatineau, tant pour le moulin de Coquerive que pour celui de la Fosse Gombier. Le moulin qui n’a qu’un tournant et emploie deux ouvriers, produit 400 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins en 1834, édition Gineste (ici)
1835
Le moulin propriété de Dramard comme celui de la Fosse Gombier, n’a qu’une roue.
État des moulins en 1835, édition Gineste (ici)
1835
Le 9 octobre, naissance du futur meunier Tournemine, fils d’un portefaix: “Du vendredi neuf octobre mil huit cent trente cinq onze heures du matin; — Acte de naissance de Clément Auguste Tournemine, du sexe masculin, né d’hier à neuf heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Nicolas Auguste Tournemine, portefaix, âgé de quarante un ans, et de Marie Geneviève Fortin, son épouse, âgée de trente six ans, domiciliés de cette ville, rue des Cordeliers, n°4. — Les témoins ont été les sieurs Jean Baptiste Godin, mesureurs de grains, âgé de trente deux ans, et Célestin Jérôme Gaudron, employé à cette mairie, âgé de vingt deux ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous premier adjoint au maire d’Etampes, après lecture faite. — [Signé:] J. Gaudron — Tournemine — Godin — Brichard [paraphe].”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1836
Le recensement de 1836 trouve au moulin de Coquerive: Gabriel Simon Devaux, négociant en farines, 43 ans — Marie Louise Scholastique, sa femme, 44 ans — Antoine Eugène Devaux, leur fils, 21 ans — Pierre Stanislas Devaux, leur fils, 20 ans — Louise Virginie Devaux, leur fille, 16 ans — Euphrasie Devaux, leur fille, 9 ans — Rose [patronyme non renseigné], domestique, 17 ans”.
Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
Le moulin de Coquerive comme celui de la Fosse Gombier est la propriété de Hêtre Dramard. Mu par une seule roue et occupant deux hommes, il fait de blé farine. Ses vannes et son déversoir sont toujours régis par l’arrêté préfectoral du 18 août 1814.
État des moulins en 1838, édition Gineste (ici)
1847
Le 20 décembre, naissance du futur meunier Louis Caillette, d’un père apparemment garde-moulin du moulin des Fontaines: “Du lundi vingt décembre mil huit cent quarante sept, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Louis Caillette du sexe masculin, né d’hier à onze heures du matin chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Louis François Caillette, gardemoulin, agé de vingt cinq ans, et de Louise Adelphine Buchon son épouse agée de vingt deux ans, domiciliés de cette ville rue du Perray numéro cinquante trois. — Les témoins ont été les sieurs Théodore Suzanne Barrilliet bourrelier agé de trente sept ans, et Michel Aimé Duperche employé à cette mairie agé de vingt neuf ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous Louis Narcisse Venard maire provisoire de la ville d’Etampes, après lecture faite — [Signé:] Louis F. Caillette — T. S. Barrilliet— Venard. Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1852
Le moulin de Coquerive est tenu par Hêtre Dramard, qui habite rue du Château, et qui tient aussi le moulin de la Fosse Gombier.
État des moulins en 1852, édition Gineste (ici)
1852-1855
Le propriétaire du moulin, Hêtre Dramard, est conseiller municipal pour la seconde fois sous le mandat du maire François-Hyppolite Collin-Périer.
Liste des édiles municipaux affichée à l'Hôtel-de-Ville (ici)

1856
Le 6 octobre, mariage de Tournemine, futur meunier, alors apparemment garde-moulin du moulin de la Digue avec son père: “Du lundi six octobre mil huit cent cinquante six, un heure de relevée. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric Barré, premier adjoint, spécialement délégué par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville. — Le sieur Clément Auguste Tournemine, garde moulin, âgé de vingt un ans, domicilié chez ses père et mère, né à Etampes le huit octobre mil huit cent trente cinq, fils majeur et en légitime mariage de Nicolas Auguste Tournemine aussi garde moulin, âgé de soixante-trois ans, et de Marie Geneviève Fortin, son épouse, domiciliés de cette ville au moulin de la Digue. — et la demoiselle Virginie Elie, couturière, âgée de dix-huit ans, domiciliée chez ses père et mère, née à Etampes le quatorze janvier mil huit cent trente huit, fille mineure en légitime mariage de Antoine Edmond Elie, tourneur en cuivre, âgé de quarante cinq ans, et de Marguerite Augustine Bluet, son épouse, âgée de quarante trois ans, domiciliés de cette ville rue Saint Martin numéro soixante douze. — Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance, un certificat délivré par maître Fouzeu, notaire en cette ville, sous la date du deux octobre présent mois constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes de publication du present mariage faits en cette ville les dimanches vingt un et vingt huit septembre derniers sans opposition. — Et après avoir visé ces pièces pour être annexées, nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Clément Auguste Tournemine, qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Virginie Elie, et celle de la demoiselle Virginie Elie, qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Clément Auguste Tournemine. — En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Clément Auguste Tournemine, et la demoiselle Virginie Elie sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes les dits jour, mois et an en presence et du consentement des pères et mères des époux, et aussi en présence des sieurs Maurice Ambroise Fortin, cultivateur âgé de quarante-cinq ans, oncle maternel de l’époux domicilié en la commune de Saint-Sulpice de Favières, Parfait Antoine Fortin, aussi cultivateur, aussi oncle maternel de l’époux, domicilié en la même commune de Saint Sulpice de Favières, Charles Bluet, tourneur en cuivre, âgé de quarante ans, oncle maternel de l’épouse, et Marie Etienne Isidore Elie, cultivateur, âgé de cinquante ans, oncle paternel de l’épouse, domicilié de cette ville, qui ont signé avec les époux, la mère de l’époux, les pères et mère de l’époux et nous adjoint sus-nommé, le père de l’époux et le sieur Marie Etienne Isidore Elie ont déclaré ne le savoir, après lecture faite. — [Signé:] V. Elie — C. A. Tournemine — Fortin — Fortin — Bluet — Fréd. Barré adj.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)

Origine du meunier suivant: Louis Joseph Elie Minard serait né le 26 septembre 1831 à  Paray-Douaville (aujourd'hui en Yvelines), fils de Louis Sébastien Minard, décédé en 1841 et de Marie Anne Coudray.
Une page généalogique (un peu confuse par ailleurs pour l'instant), ici.
1863
Le 4 août 1863, naissance d'un fils du meunier: “Du mardi quatre août mil huit cent soixante trois, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Louis Eugène Minard, du sexe masculin, né ce jour à une heure du matin chez ses père et mère, fils de Louis Joseph Elie Minard, meunier, agé de trente deux ans, et de Eugénie Elisa Béchu, son épouse, agée de trente deux ans, domiciliés de cette ville rue du Perray numéro neuf. — Les témoins ont été les sieurs Jean Baptiste Charpentier, aubergiste, agé de trente trois ans, et Désiré Mercier, meunier (1), agé de vingt neuf ans, domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l'enfant et sur la déclaration du père d'icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Faustin Frédéric Barré adjoint spécialement délégué par le maire d'Etampes, après lecture faite. — [Signé:] Charpentier — L. J. E. Minard — D. Mercier —   Fred. Barré adj.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)



     (1) Meunier du moulin de l'Île-Maubelle.
1865
Le 4 janvier, décès à 68 ans de l’ancien meunier Gatineau: “Du vendredi six janvier mil huit cent soixante cinq, une heure de relevée. — Acte de décès de Jean François Armand Gatineau, propriétaire, agé de soixante huit ans, décédé avant hier à onze heures du matin, en son domicile en cette ville, rue Sainte Croix numéro cinq, né en la commune d’Angerville (Seine et Oise), veuf en premières noces de Thérèse Agathe Guiot, décédée à Etampes, et époux en secondes de Séverine Aglaé  Bottin, âgée de soixante ans, domiciliée rue et numéro susdits, fils de Jean François Gatineau et de Marie Victoire Cintract son épouse, tous deux décédés au dit Angerville. — Les témoins ont été les sieurs Hippolyte Appolinaire Gatineau, rentier, agé de cinquante ans, frère du décédé, demeurant à Paris, rue des Vosges, numéro quatorze, et Albert Dominique Marie Joachim Bochet, ancien avoué agé de trente neuf ans, gendre du décédé à cause de Séverine son épouse, domicilié à Ablon sur Seine (Seine et Oise) qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — Fréd. Barré adj. — H. Gatineau — Alfred Bochet.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1865
Le 15 septembre décès au moulin du fils du meunier: “Du samedi seize septembre mil huit cent soixante cinq, trois heures de relevée.  Acte de décès de Louis, Eugène Minard, âgé de deux ans, décédé hier à cinq heures du matin chez ses père et mère, fils de Louis Joseph Elie Minard, meunier, agé de trente quatre ans et de Elisa Eugénie Bechu, son épouse, agée de trente quatre ans, domiciliés de cette ville rue du Perray numéro neuf.  Les témoins ont été le père de l'enfant décédé et Jules Armand Berlière, marbrier, agé de trente huit ans, domicilié de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d'Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné.  L. Minard  Berlière  Fred. Barré ad.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1865-1869
Minard est mentionné par les listes des meuniers d'Étampes qu'on trouve dans les Annuaires du département de Seine-et-Oise de 1865 à 1869, mais non plus en 1870.
Listes en ligne ici.
1870-1880
A partir de cette dernière date et jusqu'en 1880 (années 1870 et 1877-1880) ces Annuaires mentionne un nouveau meunier, Tournemine, que Léon Marquis en 1881 situe clairement au moulin de Coquerive.
Listes en ligne ici.
1875
Décès de Hêtre Dramard le 25 juin 1875: “Du samedi vingt-six juin mil huit cent soixante quinze, trois heures de relevée. — Acte de décès de Hêtre Dramard, avocat et ancien notaire, agé de quatre vingt un ans, décédé hier à une heure cinquante cinq minutes de relevée, en son domicile en cette ville rue du Château numéro quatre, né à Étampes, veuf de Marguerite Eugénie Godin, décédée à Etampes, fils de feu Simon Pierre Dramard et de Marie Anne Sophie Bruère son épouse, décédés tous deux en la commune de Chalo Saint Mars (Seine-et-Oise). — Les témoins ont été les sieurs Justin Bourgeois, docteur en médecine, chevalier de la légion d’honneur, agé de soixante neuf ans, cousin du décédé et Louis Julien Bidault, juge de paix des ville et canton d’Etampes, agé de soixante quinze ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Etienne Auguste Decolange, adjoint délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Decolange. — Bidault. — Bourgeois.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1877
Le 7 mai, naissance du premier fils du futur meunier Louis Caillette, grainetier, âgé de vingt-neuf ans, et de Marie Joséphine Aumasson son épouse, âgée de dix-neuf ans, domiciliés en cette ville rue du Perray numéro cinquante-trois”, Léon-Louis (décédé à Paris XVIIIe le 20 février 1977). Témoin: Louis François Caillette, rentier, agé de cinquante quatre ans, aïeul paternel de l’enfant”.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1878
Le 15 décembre, naissance du deuxième fils du futur meunier Louis Caillette, grainetier, âgé de trente ans (...)  rue du Perray numéro cinquante-trois”, Louis-Joseph (décédé à Vaux-sur-Seine le 26 juillet 1960). Même témoin.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1881
Le 27 avril, décès du père du futur meunier: “L’an mil huit cent quatre-vingt-un, le vingt-sept avril à quatre heures de relevée, par devant nous Leonard Breuil adjoint spécialement délégué par le maire de la ville d’Etampes, officier de l’état civil de la dite ville, arrondissement d’Etampes, département de Seine et Oise, sont comparus les sieurs Louis Caillette, marchand  grainetier, agé de trente-trois ans, demeurant en cette ville, Adolphe Caillette, boucher, âge de trente-un an, demeurant à  Paris, tous deux fils du décédé ci-après nommé et qualifié, lesquels nous ont déclaré que Louis François Caillette, rentier, agé de cinquante-neuf ans, né à Courcelles (Loiret), demeurant en cette ville rue de la Boucherie, numéro trois, fils de Louis Caillette et de Marie Judith Olive Legendre, son épouse, tous deux décédés au dit Courcelle, époux de Louise Adolphine Tuchon, rentière, agée de cinquante-six ans, domiciliée en cette ville rue et numéro susdits, est décédé ce jour à deux heures du soir, en son domicile ci-dessus indiqué. Et après nous être assuré du décès, nous avons dressé le présent acte que les déclarants ont signé avec nous adjoint susnommé après lecture faite. — [Signé:] L. Caillette — Caillette — L. Breuil”.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1881
Le moulin de Coquerive situé rue du Perray* (au bout d’une allée) et tenu par le meunier Tournemine est alors un moulin mixte, à eau et à vapeur, qui produit, avec ses quatre paires de meules, 35 sacs de farine par jour.
Marquis 96 et 184. *Attention il s’agit de la rue du Perray de l’époque, section de l’actuelle rue de la République, et non de la voie actuelle de ce nom.
XIXe siècle
Parfois appelé moulin Tournemine.
FG-ELP 41 et 125 (sans référence)
1884
Le 10 juillet, naissance du troisième fils du futur meunier, Louis Caillette, marchand grainetier, âgé de trente-six ans, domicilié en cette ville rue du Perray N°53”, Jules Auguste (marié à Maisons-Alfort le 26 novembre 1912 à Marthe Marie Stumpf, décédé à à Maisons-Alfort le 2 décembre 1959).
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1886
Le 16 février, naissance du quatrième fils du futur meunier, Louis Caillette, marchand grainetier, âgé de trente-huit ans, domicilié en cette ville rue du Perray N°53”, Julien Victor (marié à Maisons-Alfort le 19 avril 1912 à Georgette Alphonsine Alberte Elisabeth Vaudeleau, décédé à Paris Ier le 7 novembre 1972). Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1888
Le 15 septembre, décès de Tournemine: “L’an mil huit cent quatre-vingt-huit, le quinze septembre, à dix heures du matin, par devant nous Louis Laurent Clément Chenu  maire de la ville d’Etampes officier de l’état civil de la dite ville département de Seine-et-Oise, sont comparus Antoine Alfred Potheau meunier second adjoint au maire d’Etampes, âgé de soixante-quatre ans et Alexandre Alfred Bouillet marchand de nouveautés membre du conseil municipal de cette ville âgé de soixante ans domiciliés tous deux à Etampes, lesquels nous ont déclaré que Clément Auguste Tournemine, meunier âgé de cinquante-deux ans, né à Etampes et y demeurant rue du Perray numéro neuf, époux de Virginie Elie sans profession âgée de cinquante ans, demeurant rue et numéro susdits, fils de Nicolas Auguste Tournemine et de Marie Geneviève Fortin son épouse, tous deux décédés en cette ville est décédé en son domicile hier à cinq heures et demie du soir. Et après nous être assuré du décès nous avons dressé le present acte que les comparants ont signé avec nous, maire sus-nommé, après lecture faite. [Signé:] Chenu m. — Bouillet — Alf. Potheau.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1890
Le 28 septembre, naissance du cinquième fils du futur meunier,Louis Caillette, marchand grainetier, âgé de trente-six ans, domicilié en cette ville rue du Perray N°53”, Marcel François.
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1892
Le 11 février, naissance de la première fille, sixième enfant du meunier, Louis Caillette, meunier, âgé de quarante-quatre ans, domicilié en cette ville rue du Perray numéro neuf”, Adèle Victorine (mariée à Paris XIVe, le 25 mars 1924 avec Augustin Lasseron, décédée à l’Isle-Adam le 27 juin 1956).
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1893
Le 24 avril, naissance du sixième fils, septième enfant du meunier, Louis Caillette, meunier, âgé de quarante-cinq ans, domicilié en cette ville rue du Perray numéro neuf”, Victor Charles (mort à Étampes le 18 décembre 1900).
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1894
Le 9 juillet, naissance du septième fils, huitième enfant du meunier, Louis Caillette, meunier, âgé de quarante-six ans, domicilié en cette ville rue du Perray numéro neuf”, Henri Pierre (marié à Maisons-Alfort le 9 février 1924 avec Elisabeth Albert Adrienne Georgette Vaudeleau, décédé à Poissy le 20 mars 1948).
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1898
Le 23 avril, naissance de la deuxième fille, neuvième enfant du meunier, Louis Caillette, meunier, âgé de cinquante ans, domicilié en cette ville rue du Perray numéro neuf”, Georgette (décédée à Dijon le 31 mars 1938).
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
1898
Le meunier, Caillette, réside au 19 [9?] rue du Perray.
État des moulins en 1898, édition Gineste (ici)
1900
Le 18 décembre, mort d’un fils du meunier: “L’an mil neuf cent, le dix-huit décembre à deux heures de relevée, par devant Charles Auguste Dujoncquoy second adjoint spécialement délégué par monsieur le maire de la ville d’Etampes officier de l’état civil de la dite ville département de Seine-et-Oise, sont comparus Louis Caillette meunier, âgé de cinquante-trois ans, père de l’enfant décédé ci-après nommé, et Jean Baptiste Lainé rentier âgé de soixante-sept ans ami des parents de l’enfant décédé, demeurant tous deux à Etampes, lesquels nous ont déclaré que Victor Charles, âgé de sept ans et demi, né à Etampes, fils de Louis Caillet ci-dessus qualifié, et de Marie Joséphine Aumasson, son épouse, sans profession. Agée de quarante-trois ans, demeurant ensemble à Etampes rue du Perray numéro neuf, est décédé chez ses père et mère, aujourd’hui à une heure du matin. Et après nous être assuré du décès, nous avons dressé le présent acte que les comparants ont signé avec nous, adjoint sus-nommé, après lecture faite. — J. B. Lainé — L. Caillette — Aug. Dujoncquoy.”
Registre d’État Civil d’Étampes (saisie B.G., 2011)
??
On peut imaginer que Caillette a fini par se retirer à Maisons-Alfort (Val-de-Seine), où l’on voit trois de ses enfants se marier: Julien Victor et Jules Adolphe en 1912, et Henri-Pierre en 1924.
B.G. Cf. supra.
1814-1914
Activité de meunerie de 1814 à 1914.
SV&SH 71 (sans référence)
1911-1914 Les Annnuaires du département de Seine-et-Oise, dans leur liste des meuniers d’Étampes, citent Caillette, 9 rue du Perray, de 1911 à 1914; il n’est plus signalé de meunier à cette adresse à partir de 1916. Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, p. 454; 1912, p. 476; 1913, p. 478, 1914, p. 482; 1916, p. 478.
Vers 1914
Installation des Laboratoires Dausse.
FG-ELP 41, alléguant apparemment AD91 7S 51.
1917
Une usine Dausse avec verrerie intégrée est aussi créée, en 1917, à Morigny, près des domaines agricoles  des environs d’Etampes où sont cultivées les plantes médicinales, pour fabriquer et conditionner les solutés en ampoules.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE LA PHARMACIE, «Les Laboratoires Dausse: De la fabrique d’extraits de plantes aux produits de spécialité – 1834 à 1945», à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2011.
1925
Laboratoires Boulanger et Dausse, 9 rue du Perray*, signalés dans la rubrique Plantes médecinales.
Étampes Express, guide du touriste, Étampes, Société Régionale d’Imprimerie et de Publicité, 1928, p. 7.
??
Il y a eu aussi un siège des Laboratoires Dausse au 51 avenue de Paris, à quelle époque?
FG-ELP 93.
1932
Le moulin est complètement déclassé.
FG-ELP 41, alléguant AD91 7S 51.
Vers 1985
Transformé en immeuble d’habitation par la société Société HLM Aedificat, le bâtiment prend le nom (totalement fantaisiste) de Moulin des Remparts. Jacques Corbel (courriel du 6 janvier 2011), souvenir personnel.

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 6 janvier 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2003-2001
Jean-Michel Rousseau
Répérage et scan de clichés anciens.
2011
Bernard Gineste
Clichés, quelques recherches et synthèse provisoire et mise en page
2011
Jacques Corbel
Souvenirs d’un ancien locataire.

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin de Coquerive (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulindecoquerive.html, depuis 2011.

Autres sources

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, pp. 96 et 184.

     LABORATOIRES DAUSSE, Les laboratoires Dausse (1834-1934). Cent ans d’expérience pharmacologique [24 p.], Étampes, Dausse, 1935.
     Ouvrage non conservé à la BNF. Signalé par le catalogue de la Bibliothèque de l’Université de Médecine de Vienne (Universitätsbibliothek der Medizinischen Universität Wien), sous la cote 9.800.

     
Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 41, 93 et 94.

     
Jacques GÉLIS [dir.], Michel MARTIN et alii, Le Pays d’Étampes, tome 1, Étampes, Étampes-Histoire, 2003.

     COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 71.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801 1816, 1822, 1830, 1852 et 1881)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives départementales de l’Essonne 7S 51 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 41).

     Archives municipales d’Étampes 3O D23: Pièces relatives au moulin de Coquerive sur la Juine. 1791-1834  (inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 
 
Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
   
Explicit
 
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