CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin de Gérofosse
compilation
     
Plan du 22 août 1800 de la reconstruction de l'ancien moulin dit Fouleret
Plan du 22 août 1800 de la reconstruction de l’ancien moulin dit Fouleret (ADE)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin de Gérofosse, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Plan du 22 août 1800 de la reconstruction de l'ancien moulin dit Fouleret
Même plan

Reconstitution de l’ancien moulin dit Fouleret (1800)
Reconstitution de l’ancien moulin dit Fouleret (1800)

Plan du Juineteau et de la Juine vers 130 (DE)
Plan du Juineteau vers 1830

Moulin de Gérofosse sur le plan du cadastre de 1827
Moulin de Gérofosse sur le plan du cadastre de 1827

Accident du 26 février 1841 (Abeille d'Etampes)
Accident du 26 février 1841 (Abeille d’Etampes)


Plan du moulin en 1854 (AD91, cliché Frédéric Gatineau)
Plan du moulin en 1854 (AD91, cote à retrouver, cliché Gatineau)


REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     — Tout autre renseignement ou document sur le moulin de Gérofosse, y compris sur l’histoire récente de sa transformation en résidence.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin.

Annonce du 19 septembre 1913 Annonce du 21 mars 1914
Annonce de septembre 1913
Annonce de mars 1914

 
Le moulin et sa cheminée sur la carte postale Rameau n°308, vers 1912
Le moulin et sa cheminée sur la carte postale Rameau n°308, à gauche (vers 1912)

Vente posthume du mobilier du meunier Ménager (1923)


Le moulin le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)
Le moulin le 20 décembre 2010 (clichés Bernard Gineste)

Le moulin le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)

Le moulin le 20 décembre 2010 (cliché Bernard Gineste)


Le moulin de Gérofosse
Renseignements disponibles


Date
Renseignements
Sources
? 1532
Mention d’un moulin fouleret en amont de Saint-Pierre qui est peut-être celui de Gérofosse, mais peut-être aussi plutôt celui de Vauroux: “E. 3776. (Liasse.) — 1 cahier, parchemin, de 18 feuillets in-4°. — 11 avril 1532. — Bourgneuf (le). — Procès-verbal de visite de la seigneurie du Bourgneuf et des Moulins-neuf au faubourg Saint-Père d’Etampes, fait par Noël Bijon, juge et garde de la prévôté «de la Ferté Aleps, à la requête de François Roiger, seigneur de la dite seigneurie. La visite commence par un «grand moulin à bled assis sur la dicte rivière de Juisne au-dessus et joignant l’hôtel de Pierre Testard, où pendait pour enseigne l’image de Saint-Martin, et qui était situé au bout du Pont-aux-lièvres, autrement le Pont de Juisne; elle se continue par un autre moulin foulleret estant assis sur la dicte rivière au dessoulz du dict pont-aux-lièvres.» On se transporte ensuite en dehors du faubourg Saint-Père, «allant le long de la dicte rivière de Juisne droit au villaige d’Ormoy,» pour visiter un autre «moulin folleret, où y a maison couverte de tuilles. A cause desquelz molins qu’ilz (les témoins appelés par le juge de la Ferté-Alais) dient estre appeliez les molins neufz du fief, terre et seigneurie du dict Bourneuf, dient le dict cours deaue et rivière de Juisne appartenir au dit Roiger, depuis ung gué appelle le gué de la Bronarde [corrigez: Brouarde (B.G.)], estant près du villaige d’Ormoy, au-dessus de la maison de Vaurou, jusques au dessoulz des dictz molins neufz et du dit faulxbourg Sainct-Père, et lieu qui se appelle la Teste-à-l’abbé... au-dessus du dict molin foulleret, deux autres saulx de molins, l’un au-dessus et près du dict molin foulleret, appelé le Sault du molin de Crochet, et l’autre plus [p.228] hault tirant sur la dicte rivière vers Vauron [sic]...» suit  la délimitation de la censive du chantier appelé la censive de Courte, appartenant à la dicte terre et seigneurie des molins neufz...» Après quoi se trouvent les délimitations des dépendances et appartenances de la seigneurie de Bourgneuf proprement dite, etc.”.
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 227-228 (saisie Bernard Gineste, 2011); FG-ELP 58 (affirme qu’il s’agit de celui de Gérofosse).
? 1532
Le moulin appartiendrait déjà aux religieux Barnabites du prieuré parisien Saint-Éloi. Mais lordre nexiste pas encore en France... nayant été fondé en Italie quen 1530...
SV&SH 72, sans référence.
? 1580
Aucune mention de notre moulin, qui paraît abandonné sans doute à la suite des Guerres de Religion, si du moins il existait déjà avant cela. Dans le même fief du Bourgneuf seul subsiste le moulin du Bourgneuf sur le Pont de Juine, et celui des Grais est expressément mentionné comme en ruine.
Voyez nos notices sur le moulin du Bourgneuf et sur le moulin des Grais, à l’année 1580.
1622
Mention du moulin de Gérofosse.
FG-ELP 61 alléguant AD91 E 3788
1658
Mention du moulin Fouleret dans le testament d’un paroissien de Saint-Pierre: “1658. — 27 novembre, inhumé au cimetière, Martine Lhoste, veuve d’Estienne Moreau, vivant marchand hostelier... et, par son testament, passé devant le curé soussigné, aurait légué à notre église un demi-arpent de pré situé en la prairie entre les deux rivières, proche le moulin Foulleret, à la condition d’un obit.
Forteau 1907, p. 81, d’après les registres paroissiaux de saint-Pierre d’Étampes.
vers 1660 (?)
Mention très probable du moulin, qu’il importerait de relever et de dater précisément, dans une déclaration d’héritage des Barnabites de Paris tenus à cens de Nicolas de Cœurs, seigneur du Bourgneuf.
Inventaire sommaire de la série E, tome 2, p. 232: E. 3786. (Liasse.) — 11 pièces, parchemin; 38 pièces, papier. — 1610-1788. — Bourgneuf (le). —Déclaration d’héritages tenus à cens de Nicolas de Cœurs, seigneur du Bourgneuf et de la censive des Harengeois, à cause de cette censive, par les religieux de la maison Saint-Eloi de Paris, représentés par D. Basile Fleureau, prêtre, religieux de la congrégation des Barnabites et supérieur de leur maison à Etampes. (...)
1674
Commandement ou bail dont le texte fut présenté par Millochau à l’administration pour prouver l’ancienneté du moulin dont il voulait légitimer la reconstruction.
Mémoire de Millochau de 1832, ci-dessous.
1676-1707
Mention très probable du moulin, qu’il importerait de relever et de dater précisément, dans un état de cens dus aux seigneurs du Bourgneuf, seigneur du Bourgneuf, notamment par les Barnabites de Paris.


Inventaire sommaire de la série E, tome 2, p. 260: E. 3839. (Liasse.) — 1 registre, papier, de 79 feuillets in-f° — 1676-1707. — Bourgneuf (le). — Cueilleret ou état de cens dus aux seigneurs du Bourgneuf par «(...) [p.] (...) les BR. PP. Barnabites de Paris; (...)».
1690
Commandement ou bail dont le texte fut présenté par Millochau à l’administration pour prouver l’ancienneté du moulin dont il voulait légitimer la reconstruction.
Mémoire de Millochau de 1832, ci-dessous.
1733-1739
Mention très probable du moulin, qu’il importerait de relever et de dater précisément, dans un terrier du Bourgneuf, seigneur du Bourgneuf, notamment par les Barnabites de Paris.
Inventaire sommaire de la série E, tome 2, pp. 263-264: E. 3840 bis. — 1 registre, papier, de 521 feuillets in-°f, dont 5 de table et 516 de texte. — 1733-1739. — Premier volume du terrier de la seigneurie du Bourgneuf et autres fiefs, appartenant à Guy-Louis-Henri de Valory, contenant, entre autres choses, les déclarations passées par: (...) [p.264] (...) D. Basile le Boistel, prêtre Barnabite pour les Barnabites de Paris; (...)»
? entre 1701 et 1789
Mention possible (à vérifier) du moulin en ruine devenu simple jardin.
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, p. 227 (saisie Bernard Gineste, 2011): “E. 3844. (Liasse.) — (...) Michel Durandet déclare qu’il tient de M. de Valory, seigneur du Bourgneuf, la permission d’avoir, sur la rivière, un pont de communication entre son jardin et celui qu’il tient en loyer des Pères Barnabites.”
1790
Le 15 décembre, conclusion d’un rapport présenté aux officiers municipaux de la commune d’’Étampes par M. Vénard, au sujet des biens et dépendances du collège d’Étampes jusqu’alors détenu par les Barnabites: Par ces considérations, Messieurs, j’estime que vous devez: 1° engager MM. les administrateurs du Directoire du District à ne faire mettre en vente aucun des biens régis par les ci-devant Barnabites d’Etampes que contradictoirement avec le Corps municipal, et, en cas de difficultés, qu’après une décision du Directoire du Département; 2° vous occuper des moyens de faire distribuer l’intérieur de la maison commune de manière à pouvoir y placer le Directoire du District. Et cependant réclamer le loyer de sa collocation actuelle dans le Collège, pour le tems qu’elle a eu et aura lieu; 3° vous faire autoriser à procéder à la vente de la maison servant de Collège et à la construction d’un édifice sur le terrein qui sera convenable et d’après les devis en cas requis; 4° solliciter toute autorisation des Corps Administratifs pour pouvoir appeler un Supérieur Professeur, et deux autres Professeurs, et un nombre de Pensionnaires suffisant pour l’entretien du Collège; 5° vous occuper de l’amélioration très possible des revenus et location actuels, dépendants du Collège, faire à cet effet examiner tous baux emphytéothiques, et le droit de moulin, dépendants de Girofosse; et 6° enfin appeller l’attention des Citoyens sur le rétablissement du Collège, et ouvrir même à cet effet toute souscription nécessaire (2).
Transcription d’Émile Coüard, Inventaire sommaire des archives départementales, Seine-et-Oise, archives civiles, série D, articles 1-455, Versailles, Cerf, 1904, p. XVI. N.B. Aucun dossier n’est conservé apparemment aux Archives départementales sur le moulin fouleret des Barnabites.  La cause semble en être que cet ancien moulin apparrtenait en fait non pas aux Barnabites d’Étampes, mais à ceux de Paris (cf. Marquis 192). C’est donc à Paris qu’on pourra trouver plus d’informations sur l’histoire ancienne de ce moulin: mais dans quel fonds d’archives? (B.G. 2011)
1793
Le 22 septembre 1793 (1er vendémiaire an II), “déclaration de feu Crosnier, homme de loi demeurant à Étampes, section du nord, procureur au bailliage (...*) chargé de l’affaire de la maison des Barnabites (...), demandant le rétablissement du moulin Fouleret, bâti sur leur propriété de Girofosse, faubourg Saint-Pierre, exposant la situation des revenus de la maison insuffisantes, à moins de secours de la maison de Paris, propriétaire du fief de Girofosse et du moulin Fouleret (...), laquelle répondit que pour le moment elle ne le pouvait, mais prendrait le mémoire de Crosnier en considération (...)”.
Texte cité par Marquis 191, extrait d’un “manuscrit des moulins” qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise). Je supprime ici l’indication par Marquis “17 fructidor an VIII” (6 juin 1800), l’auteur s’étant visiblement embrouillé et ayant interverti cette date avec celle qu’il donne à la fin du document, du document final, “1er vendémaire an II” (22 septembre 1793).
1796
Le 3 septembre (17 fructidor) “Hugo Gaudon, propriétaire d’un grand jardin à Girofosse, le long de la Juine, demanda l’autorisation de construire un moulin entre le portereau de Vauroux et le moulin de Saint-Pierre, à l’endroit où il y avait jadis une usine dont la vanne et le glacis subsistent encore.”
Texte cité par Marquis 191, tiré d’un texte daté du 6 juin 1800 dans un “manuscrit des moulins”, qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise).
1800
D’après un texte du 6 juin (17 prairial an VIII), “le bien étant national, et le procès-verbal d’adjudication, d’après les lois, tenant lieu de titre à l’acquéreur (...), huit propriétaires consentant à la reconstruction de ce moulin et trois seulement s’y opposant (...), le rapport de l’ingénieur des ponts et chaussées conclut à la réédification du moulin Fouleret.”
Texte cité par Marquis 191, tiré d’un texte daté du 6 juin 1800 dans un “manuscrit des moulins”, qu’il situe ailleurs “aux Archives départementales” (alors de Seine-et-Oise); les conclusions de cet ingénieur doivent être de peu antérieures (B.G.)
1800
Le moulin est reconstruit par Pierre Guyot.
SV&SH 72, sans référence.
1800
Le 22 août (4 fructidor an 8), procès-verbal signé Petit, Fournier et Danbroche, avec un plan annexé, et rapport de l’ingénieur particulier. Mémoire de Millochau de 1832 (ci-dessous retranscrit), Millochau joignant à son mémoire un exemplaire de ce plan, dont une photo est donnée ci-dessus.
1800
Le 22 août, le plan en question porte les inscriptions suivantes: Inscriptions portées sur le plan: “Coupe transversale prise d’alignement à la vanne mouleresse faisant voir la hauteur des murs qui existaient dans l’eau, ainsi que le fond du noc et le dessus du sous-gravier de la dite vanne mouleresse. — Élévation de l’ancien mur de campagne, d’écluse et rayeure du moulin Fouleret, depuis le fond de la dite rayeure, dessus du noc jusqu’à la ligne rouge A qui est le dessous de l’eau passant sur la hausse du portereau de Vauroux, le suplus de ce mur est de construction nouvelle. L’on voit en même temps en profil la coupe de l’ancienne construction des noc, saule, sous-gravier de la vanne moulerese et écluse. — Ligne de niveau empruntée pour l’opération. — Plan des bâtimens et unsines, et de l’emplacement de l’ancine moulin, rayeure, décharge, écluse, rivière, carrefour et chemin de vidange des Prés. — Jardin. — Emplacement de l’ancien moulin Fouleret. — Jardin. — Rayeure. — Mur porte-chevellier. — Décharge de la grande vanne. — Mur séparant la décharge de la rivière. — Déversoir de l’écluse. —Batardeau. — Lit de la rivière intercepté pendant l’opération. — Écluse. —Batardeau. — Carrefour, dit le Carrefour du moulin Fouleret où sont amocelés des pierrotis et gravois paraissant provenir d’anciennes ruines. — Chemin de la Vidange des Prés. — Echelle de dix toises. — Echelle de vingt mètres. — Imprimerie de Bichebois aîné.”
Photo ci-dessus.
1800
Le 30 décembre (8 vendémiaire an 9), rapport de l’ingénieur en chef Pioche, d’accord avec les experts précédents pour constater l’existence d’un déversoir de l’ancien moulin Fouleret.
Mémoire de Millochau de 1832 (ci-dessous retranscrit).
1800-1863
Pièces relatives au moulin de Gérofosse sur la Juine, 1800-1863 conservées aux Archives municipales. Archives municipales 3O D25 (Inventaire de Clément Wingler)

1801
Le moulin de Girofosse n’a qu’une roue et a pour meunier. Le nom du contribuable n’est curieusement pas mentionné. Il peut produire 26 quintaux de farine par jour pour les marchands et négociants.
État des moulins de 1801, éd. Gineste (ici)
1802
Le 23 novembre (2 frimaire an XI), arrêté préfectoral fixant la hauteur du déversoir du moulin de Gérofosse 22 centimètres plus bas qu’il ne lui sera accordé plus tard.
Arrêt du 23 août 1836  transcrit ci-dessous.
1808
Le 30 avril 1809, à la demande du maire sur requête de l’administration supérieure, le notaire étampois Venard donne une liste des beins autrefois possédés par le collège. Voici le troisième de ses vingt-six items: “3° Une maison et un grand jardin situés au hameau de Gérofosse, près le faubourg Saint-Pierre d’Étampes, avec le droit de moulin sur la Juine, maintenant en la possession de Hugo Gandon qui y a fait construire un moulin.
Texte édité par Charles Forteau, in Le collège Geoffroy-Saint-Hilaire à Étampes, Étampes, Lecesne-Allien, 1910, pp. 95-98, spécialement p. 96
1810
A l’occasion de la constitution du tribunal de commerce de Dourdan il est demandé au maire des renseignements sur les manufacturiers et fabricants les plus distingués d’Étampes. Millochau emploie deux ouvrier. La valeur de sa production annuelle s’élève à 12.000 francs, son capital à 60.000 francs, son revenu annuel à 3.000 francs. L’origine de sa fortune est ancienne. Il a vingt-huit ans et un seul enfant. Il est actif et laborieux. Il peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question: Ses lumières s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une éducation qui lui permette de bien énoncer et de bien rédiger ses idées?” le maire ne répond pas (Il répond seulement: “Oui” pour 8 meuniers sur 22). État des moulins de 1810, éd. Gineste (ici)
1816
??
État des moulins de 1816, édition Gineste (ici)
1822
Le meunier est Louis Drot (Drot Louis à Girofosse”).
État des moulins de 1822, édition Gineste (ici)
1823
Le 14 août naissance d’une fille du meunier: Le 1er mai 1826, naissance du fils aîné du meunier: “Du jeudi quatorze août mil huit cent vingt trois, une heure de relevée. — Acte de naissance de Hortense Rosalie Millochau, du sexe féminin, née ce jour à trois heures du matin, chez ses père et mère, fille en légitime mariage de sieur Charles Marie Millochau, marchand meunier, âgé de trente ans, et de dame Léonide Rosalie Grivot son épouse, âgée de vingt un ans, domiciliés de cette ville à Gérofosse. — Les témoins ont été les sieurs Mathurin Laurent Millochau, négociant, âgé de trente six ans, oncle paternel de l’enfant, et Gilles Innocent Gerosme, propriétaire, âgé de trente quatre ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant, et sur la déclaration de dame Etiennette Adélaïde Boivin veuve Fortin sage-femme, âgée de quarante cinq ans, qui a ainsi que le père de l’enfant et les témoins, signé avec nous après lecture faite. —C.les Millochau père. — Millochau fils — Gerosme fils — Vve Fortin — Tullières.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1826
Début de la longue procédure lancée contre Millochau et son moulin par les meuniers des moulins de la Juine en aval.
Mémoire de Millochau de 1832, ci-dessous.
1826
Le 1er mai 1826, naissance d’un fils du propriétaire, qui n’est plus meunier: “Du mardi deux mai mil huit cent vingt six, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Charles Emile Millochau, du sexe masculin, né d’hier à sept heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de sieur Charles Marie Millochau, propriétaire, âgé de trente trois ans, et de dame Léonide Rosalie Grivot son épouse, âgée de vingt quatre ans, domiciliés de cette ville rue Evezard N°4. — Les témoins ont été les sieurs Louis Denis Cuel propriétaire, âgé de quarante cinq ans, oncle de l’enfant, à cause de Catherine Thérèse Millochau son épouse, et Mathurin Laurent Millochau marchand meunier, âgé de trente neuf ans, oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville. — Sur le représentation de l’enfant, et sur la déclaration du père d’icelui, qui a ainsi que les témoins, signé avec nous après lecture faite. — Millochau fils — C.les Millochau père. — D. Cuel — Boivin Chevallier.”
Registre de l’état civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste 2011)
1827
Le 16 juin, procès-verbal de l’ingénieur Lequesne, dans lequel selon Millochau  ses adversaires auraient reconnu que la surélévation du niveau de la Juine n’était pas de son fait.
Mémoire de Millochau de 1832, transcrit ci-dessous.
1827
Le 28 août, arrêté suspensif du préfet de Seine-et-Oise.
Mémoire de Millochau de 1832, transcrit ci-dessous.
1827
En octobre, enquête de commodo et incommodo.
Mémoire de Millochau de 1832, transcrit ci-dessous.
1829
Les 20, 21 et 22 août 1829, procès verbaux de quatre ingénieurs des Ponts et Chaussées, dont Sénéchal. Redécouverte du seuil au portereau de Vauroux, aux frais des défendeurs.
Mémoire de Millochau de 1832, transcrit ci-dessous.
1830
Le 6 mars, rapport de l’ingénieur Sénéchal.
Mémoire de Millochau de 1832, transcrit ci-dessous.
1830
Le moulin de Gérofosse produit 200 sacs de farine par mois.
État des moulins de 1830, édition Gineste (ici)
1830
Le moulin apparaît sur un plan des alentours de 1830 avec la mention Moulin de Girofosse (Mr Millochau)”.
Archives municipales d’Étampes 3O C9 (dont un cliché ci-dessus)
1831
Le moulin de Gérofosse  appartenant à Charles Marie Millochau emploie deux ouvriers.
État des moulins de 1831, édition Gineste (ici)
1832
Le 15 mars, arrêté du préfet de Seine-et-Oise.
Mémoire de Millochau de 1832, transcrit ci-dessous.
1832
Le 22 avril 1832, mémoire présenté à la Direction générale des Ponts-et-Chaussées par Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet.
Mémoire de Millochau de 1832, transcrit ci-dessous.
1832
Mémoire rédigé par Millochau, défendeur (accompagné du plan reproduit ci-dessus): “Nouveaux documents à consulter sur le moulin de Gérofosse, (anciennement moulin Fouleret), par M. Charles Millochau; en réponse à un Mémoire présenté à la Direction générale des Ponts-et-Chaussées, par ses adversaires, le 27 avril 1832. [(Mention manuscrite:) Déposés aux archives de la ville d’Étampes par l’auteur.] [p.2] [vierge] [p.3] A la direction générale des Ponts-et-Chaussées et des Mines. — Étampes (Seine-et-Oise) — Affaire du Portereau de Vauroux et du moulin de Gérofosse, anciennement appelé moulin Fouleret. Documens, extraits de pièces authentiques non encore étudiées, et pour être réunis au dossier concernant l’ancien moulin Fouleret, aujourd’hui Gérofosse; — avec un plan figuratif très-détaillé de toutes les parties formant son ancien systême hydraulique extérieur, et de ses fondations originaires; pour servir de complément à la défense dudit moulin de Gérofosse; — par M. Ch. Millochau, propriétaire. — Monsieur le Conseiller-d’État, directeur général, — Une instance relative au moulin de Gérofosse et au Portereau de Vauroux, commune d’Étampes, est pendant depuis plus de six années devant l’Administration supérieure de Seine-et-Oise; dans le cours de ces six années trois instructions furent successivement faites, et, à chaque fois, controversées par les nombreux intéressés. — Cette instance, si péniblement élaborée, au prix de soins fastidieux et des plus scrupuleuses recherches de la part des honorables et habiles ingénieurs charger de la sortir du dédale [p.4] obscur où l’intrigue et les passions l’aveint insidieusement engagée, était enfin arrivée à son terme. — Quatre ingénieurs, dont deux en chef, et un préfet, après avoir approfondi la matière en litige avec toute la maturité que réclamaiat un aussi grave sujet, trouvant leur religion suffisamment éclairée, avaient cru devoir prononcer d’après l’impulsion de leur profonde et intime conviction. — Cette quintuple et identique décision, marquée au coin de la plus sévère impartialité, décision qui n’a été sollicitée ni surprise, quoi qu’ils en aient dit, fut encore violemment attaquée par MM. Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet, dans un mémoire qu’ils vous présentèrent, monsieur le Directeur général, le 27 avril 1832. — Après avoir soulevé  eux-mêmes devant l’Administration tous ces scandaleux débats, ils viennent, dans ce mémoire, gros de faits tronqués, décliner la compétence de cette administration, qui, dans sa haute sagesse, rend aussi, elle, des arrêts et non des services; ils la déclinent, enfin, parce qu’elle n’a pas voulu s’associer à leur acte de spoliation. — Le soussigné ne suivra pas MM. Poussin-Béchu, Mainfroy et consorts, dans leur systême de digressions et de dénégations, qui caractérise si particulièrement leur mémoire du 27 avril 1832; ils y outragent et la vérité et le caractère honorable des Administrateurs. Dans leur aveuglement, ils appellent injustes les actes qui ne consacrent pas l’injustice à leur profit; ils contestent jusqu’à l’exactitude des opérations qui ont eu pour témoin la population presque entière de la ville d’Étampes, tels sont les procès-verbaux des 20, 21 et 22 août 1829 (Voir au dossier général de l’affaire), par M. l’ingénieur Sénéchal; ils présentent avec perfidie des calculs qu’ils opposent à ceux des hommes les plus instruits dans l’art du génie; ils essaient à surprendre la religion de l’Adminitration en tronquant les faits; enfin, les bases de leurs allégations, [p.5], dans ce mémoire, sont fausses, sciemment fausses dans leur propre conviction, et méritent la réprobation la plus complète; et, en effet, malgré leur présomptueuse assurance, pourraient-ils soutenir qu’ils sont plus sûrs de leurs chiffres que quatre ingénieurs, dont deux en chef? C’est un ridicule qui se réfute lui-même. — Le soussigné, propriétaire du moulin de Gérofosse, va donc traiter ici la question directement relative à son moulin. — Historique du moulin de Gérofosse, anciennement appelé moulin Fouleret, et réédifié l’an 10 sur ses anciennes fondations. — MM. Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet, et Ch. Huet, présentent le moulin du soussigné comme un de ces intrus toujours à charge de la société, qui serait venu s’interposer entre le portereau de Vauroux et leurs moulins, depuis trente ans seulement, et au mépris de leurs droits acquis. — Le soussigné pourra facilement légitimer, aux yeux de l’autorité, l’existence de son moulin, qui a été réédifié seulement et positivement l’an 10, sur ses anciennes ruines; il prouve, par les commandement et bail joints à l’appui du présent (Voyez les Nos 1 et 2), à la date de 1674 et 1690, que le moulin appelé Fouleret jadis, et aujourd’hui Gérofosse, a une existence assez ancienne pour mériter quelque considération aux yeux d’une Administration sage et paternelle; il ne présentera pas ces documens, quoique authentiques, comme un droit exclusif à sa chute actuelle, bien que son moulin en ait eu une plus élevée originellement, ainsi qu’on va le voir ci-dessous, mais bien comme un fait matériel indestructible, constatant l’ancienne existence de cette usine. — Le soussigné prouve encore, d’une manière irrécusable, [p.6] cette antique existence, par le plan figuratif ci-joint et annexé à un procès-verbal du 4 fructidor an 8, signé Petit, Fournier et Danbroche (Voyez le procès-verbal, N°3, et le plan N°3 bis). — Cet ancien état des lieux, si bien dépeint par le rapport des trois experts ci-dessus, est rapporté en outre dans deux procès-verbaux, dont un de M. l’Ingénieur particulier, en date du 4 fructidor aussi an 8 (Voyez le N°4), et l’autre de M. l’Ingénieur en chef Pioche, à la date du 8 vendémiaire an 9 (Voyez le N°5 joint à l’appui), tous deux d’accord avec MM. Petit, Fournier et Danbroche, reconnaissent et constatent l’existence dans la Juine des vestiges de l’ancien moulin Fouleret, y compris (circonstance capitale dans l’affaire pour MM. Les ingénieurs chargés d’en expliquer les conséquences) l’existence de l’ancien déversoir de cette usine, ce qui pourrait, au besoin, suffire à prouver à l’Administration l’identité parfaite et irrécusable dans sa destination perpétuelle entre le déversoir de l’ancien moulin Fouleret, comme régulateur né des eaux au Portereau de Vauroux, et le déversoir du moulin de Gérofosse, aujourd’hui appelé de nouveau à servir de régulateur dans la même circonstance, en raison de l’intime connexité qui lie ces deux positions, et ce qui vient corroborer cette opinion, c’est qu’il n’existait pas anciennement de déversoir au moulin de St-Pierre, placé immédiatement au-dessous de celui de Gérofosse. Ce moulin St-Pierre, et c’est un fait positif, n’a de déversoir que depuis l’an 10, ainsi que le prouve le procès-verbal du 22 floréal même année, dans lequel on lui prescrit d’en établir un (Voir au dossier général de l’affaire). — Dans cet état des lieux (Voyez le rapport, N°3), fait avec le plus grand soin, et les investigations les plus minutieuses, par MM. Petit, Fournier et Danbroche, on y trouve constaté, d’une manière irrécusable, l’ancienne chute, et probablement cette originaire du moulin Fouleret; on y voit que cette [p.7] chute, dont tous les détails sont si exactement circonstanciés, était autrefois, et à une époque très-reculée, de 22 pouces 3 lignes. — Ainsi, le moulin de Gérofosse a eu bien incontestablement autrefois 22 lignes 3 lignes de chute, aujourd’hui il n’a plus que 20 pouces, et on lui en conteste 8, c’est-à-dire les deux cinquièmes; et qui élève encore cette contestation ? — C’est le cas, sans doute, de rappeler que M. Béchu, au moulin de St-Pierre (représenté aujourd’hui par M. Poussin-Béchu, son gendre), a envahi 12 et 15 pouces de la chute du moulin de Gérofosse, ainsi que le constate M. Gasser, ingénieur, dans son procès-verbal du 10 juin 1792 (Voir ce Rapport au dossier général de l’affaire), où il mentionne simultanément, et du fait de M. Béchu alors, deux contraventions énormes, l’une par l’élargissement de 8 pouces dans les rayères du moulin de St-Pierre, c’est-à-dire plus d’un sixième et sur toute l’épaisseur de la Juine, au-delà des limites légales fixées le 12 juin 1788 par la maîtrise des eaux-et-forêts, ce qui dépouillait le Juineteau d’autant, et l’autre, par ce exhaussement illicite, de 12 et 15 pouces, qui était autant de chute usurpée au moulin supérieur de Gérofosse, dit Fouleret alors. — M. Béchu a commis toutes ces fraudes à cette époque, parce que, d’une part, son moulin n’avait pas encore de déversoir, et d’autre, parce que l’ordre religieux des Barnabites, auquel appartenaient les ruines du moulin Fouleret, n’avait pas les moyens de relever ce moulin, ni même ceux d’intenter une action civile au délinquant, représentant encore en 1788 le tout-puissant seigneur et marquis de Valory, son propriétaire. Voilà enfin le systême de légalité opiniâtrement suivi par MM. Béchu et Poussin-Béchu, son gendre et continuateur, depuis 1788 jusqu’à ce jour, dans toutes les contestations survenues entre le portereau de Vauroux et le moulin de St-Pierre; et aujourd’hui encore les cinq plaignas [p.8] veulent se faire un titre de toutes leurs spoliations anciennes, afin d’en consommer de nouvelles, à l’aide des défonçages successifs qu’ils ont faits depuis 25 à 30 ans dans le bief supérieur au moulin de Gérofosse jusqu’au Portereau de Vauroux, et qu’ils méditent encore, s’ils obtenaient un abaissement quelconque au déversoir de Gérofosse. — Il est donc bien démontré ici que le moulin de Gérofosse a une existence fort ancienne, et probablement aussi ancienne que celle du portereau même, à raison de son ancien déversoir régulateur; qu’aujourd’hui, avec ses 22 centimètres de suélévation, ce moulin a encore2 pouces 3 lignes de moins que la chute qui lui était attribuée originairement; que c’est M. Béchu, à St-Pierre, qui l’a frustré, par son exhaussemnt frauduleux précité, de 12 et 15 pouces, et que Poussin-Béchu, aujourd’hui principal instigateur, fidèle aux traditions de son beau-père, veut, de concert avec ceux qu’il a pris pour appui dans sa cause, lui en enlever 8 pouces sur celle dont il jouit depuis plus de 25 ans, ainsi que cela est reconnu et consacré par les adversaires eux-mêmes dans le procès-verbal de M. l’ingénieur Lequesne, en date du 16 juin 1827 (joint à l’appui du présent, sous le N°6), où ils déclarent que la surélévation n’est pas du fait de M. Millochau, et surabondamment constaté encore dans les considérans de l’arrêté suspensif de M. le préfet, à la date du 28 août 1827. Passons à la question de fait. — Le moulin de Gérofosse, avec son déversoir actuel de 54 centimètres, fait-il refluer les eaux au portereau de Vauroux d’une manière préjudiciable aux intérêts des cinq usiniers réclamans sur la Juine? — (C’est là toute la question.) — Le moulin de Gérofosse, tel qu’il est aujourd’hui, ne porte aucune atteinte aux droits des cinq plaignans; ce fait va être péremptoirement pouvé. —[p.9] le procès verbal de MM. Petit, Fournier et Danbroche, à la date du 4 fructidor an 8, article de leur nivellement de la Juine, constate positivement la hauteur des eaux au portereau de Vauroux, lors de leur opération; ces hommes de l’art reconnaissent et déclarent que la superficie des eaux à ce portereau est à 8 pouces 10 lignes au-dessus de l’arrête supérieure du portereau, côté de la Juine. Voilà pour la description de l’état des lieux, antérieur de deux ans à la réédification du moulin de Gérofosse, circonstance importante à remarquer dans l’affaire. — Aujourd’hui, le volume d’eau fourni par le pertuis au portereau de Vauroux, et calculé, en 1829, d’après la pression supérieure, est estimé, par MM. Les ingénieurs, devoir correspondre à celui de 8 pouces 10 lignes et demie (Voir le Rapport de M. l’ingénieur Sénéchal, à la date du 6 mars 1830), concordance sensiblement égale; voilà maintenant pour l’état actuel des choses au portereau, comparé à celui qui a précédé la réédification de Gérofosse. — Ce qui  précède n’est point un argument hypothétique, mais bien un fait positif, matériel et indestructible dans la cause; ce sont les hommes de l’art qui parlent ici. — On voit donc là une différence d’une demi-ligne d’eau, dans la comparaison de ces deux états faits à 29 ans d’intervalle. — Maintenant, rappelons ici l’ancien état de 1788 au portereau, et l’on verra dans l’exposé contenu au rapport pré-cité, du 6 mars 1830, par M. Sénéchal, que cet ingénieur constate que le volume d’eau passant le 12 juin 1788 à ce portereau est de 8 pouces 10 lignes et demie, conséquemment le déversoir de Gérofosse aurait été sans influence au portereau depuis cette époque si reculée, puisque aujourd’hui ce volume est encore le même qu’en 1788: ces faits parlent assez haut. — Ainsi donc, le déversoir de Gérofosse si inoffensif aux cinq plaignans, tel qu’il existe aujourd’hui, et sans pouvoir subir [p.10] la plus légère modifocation, accomplit, dans toute l’acception rigoureuse du mot, les vœux de sa destination originaire et perpétuelle, en garantissant les doits du Juineteau à la prise d’eau de Vauroux, et c’est à cette ancienne surélévation salutaire de 22 centimètre qu’est due une si longue paix sur les deux rivières; c’est elle, et elle seulement, on ne craint pas de l’affirmer ici, qui a paralysé tous les efforts constans faits par ces cinq plaignans, depuis 25 à 30 ans, pour retirer au portereau cette eau qu’ils convoitent avec tant de persévérance, au moyen de tous ces curages et défoncemens si significatifs, et si accusateurs même, opérés tous les ans à leurs frais, dans le bief supérieur au moulin de Gérofosse jusqu’au portereau de Vauroux. — Les adversaires du soussignéne peuvent plus donc aujourd’hui, et d’après la justification qui précède, imputer au déversoir de Gérofosse la perte qu’ils prétendent éprouver au portereau, puisqu’elles eaux sont aujourd’hui à ce lieu ce qu’elles étaient en 1788 et en l’an 8, deux ans avant la réédification de ce moulin; qu’ils consultent leurs souvenirs, et qu’ils fassent quelques recherches, ils trouveront sans doute celui qui leur doit raison d’une telle action, et ils auront à examiner si, dans la circonstance, quelques-uns n’ont pas été dupes d’une mystification. — Tous les faits précités sont irrécusables; ils reposent sur des documens authentiques émanans des hommes de l’art; ces documens sont d’une évidence palpable, et nul n’en saurait contester le mérite dans la cause. — Quel prétexte pourrait servir désormais à éterniser cette affaire; touts les transactions des défendeurs sont entravées par un tel état de suspension. — Les cinq demandeurs sur la Juine, au contraire, et cela est prouvé, ne souffrent aucunement de l’état des choses; ils n’ont rien à perdre à l’arrêté pris le 15 mars 1832 par M. le [p.11] préfet de Seine-et-Oise; ils ont au moins autant d’eau qu’en 1788, et ils en ont plus que ne leur attribuent leurs observations consignées à l’enquête close en décembre 1831, ainsi que le déclare fort judicieusement M. l’ingénieur en chef Dastier, que peuvent-ils demander autre chose; leur chute est à l’abri de toute atteinte dans la question ? — Ils soutiennent enfin que l’administration est incompétente à régler les droits des parties en la circonstance, malgré qu’ils l’aient eux-mêms inverti de l’affaire. — Le jugement ci-annexé (Voyez le N°7) du tribunal d’Étampes, en date du 23 août 1832, vous prouve, Monsieur le Directeur général, par son lumineux dispositif, que M. le préfer a agi dans le cercle de ses attributions que la loi lui confère; qu’il a très-complètement rendu son arrêté du 15 mars 1832, et que cet arrêté enfin est très-injustement critiqué par les cinq adversaires. — «Les préfets sont les seuls competens pour régler la hauteur des euax et des déversoir; cette compétence résulte de l’article 16, § 2, de la loi du 28 octobre 1791, de l’arrêté du Directoire du 19 ventose an 6, et de la jurisprudence constante du Conseil-d’État.» — Et, d’ailleurs, l’Administration n’a pas fait un partage d’eau arbitraire; M. le préfet n’a fait que maintenir et confirmer l’état des eaux au Portereau, tel que cet état est constaté, et à plusieurs reprises, depuis 1788, et enfin antérieurement à la réédification de Gérofosse — Vous le voyez, Monsieur le Directeur général, c’est un nouveau moyen dilatoire ajouté à tous ceux qui l’ont précédé. —Il est encore un moyen certain d’apprécier la justice des réclamations de MM. Poussin-Béchu et consorts; et, sans plus de circonlocution, le soussigné va aborder cette question et la simplifier, pour en finir avec ses adversaires. — Ils attaquent l’exhaussement du déversoir de Géroffose, [p.12] parce que, disent-ils, cet exhaussement provoque au portereau de Vauroux une déperdition d’eau qui leur appartient exclusivement. — Quoique le contraire soit ici bien établi, on admet pour un moment que leur prétention soit fondée, aumoins doivent-ils subir la loi commune, et fournir la preuve de ce qu’ils avancent, puisqu’ils sont demandeurs, car, jusqu’ici, l’Administration les aurait cru sur leur parole, qui n’est pas une garantie suffisante dans la cause; s’ils ont des droits, et cela n’est pas douteux, ces droits ont des limites; et jusqu’alors on a négligé d’interroger ces droits et leurs limites. — C’est ici le cas de rappeler péremptoirement que leurs droits positifs,  et sans qu’ils puissent en invoquer d’autres au volume des eaux de la Juine, résultent de l’ordonnance de la maîtrise des eaux et forêts à la date du 12 juin 1788 (Voir le plan et l’ordonnance annexés au dossier général de l’affaire). — Reconnaissons d’abord le volume d’eau que devaient débiter deux rayères de chacune 21 pouces, ensemble 42 pouces, ainsi que le prescrit impérativement l’ordonnance précitée. — Cette ordonnance renferme tous les détails les plus exacts du systême hydraulique extérieur imposé alors à M. Béchu (ajourd’hui Poussin-Béchu, son gendre). On y trouve tous les renseignemens relatifs au règlement des eaux du moulin St-Pierre; après vérification faite, on aura la quantité donnée, formant les droits des quatre autres plaignans qui lui sont inférieurs dans la Juine; puis après, comparons ce volume ancien au volume que débitent aujourd’hui ces deux moulins St-Pierre, et on aura la mesure exacte de la justice des demandes présentées si insidieusement par MM. Poussin-Béchu et consorts. — C’est alors qu’on verra laquelle des deux parties contendantes (des cinq demandeurs, ou des nombreux défendeurs) [p.13] sera la mieux rétribuée dans le partage des eaux de la Juine, depuis le 12 juin 1788, date certaine des droits et lmimites assignées aux quatre adhérens de M. Béchu, alors meunier à St-Pierre, qui n’a pas craint lui, à cette époque, de sortir de ses limites légales, en pratiquant un élargissement bien constaté de8 pouces dans ses rayères, avantage qui a également profité aux autres plaignans de ce jour, ainsi qu’il est clairement démontré, et en outre par ses exhaussemens illicites si attentatoires à la chute de l’ancien moulin Fouleret, aujourd’hui Gérofosse. — Tout autre moyen serait un vain subterfuge qui conduirait au piège tendu par les adversaires, dans le but d’éterniser l’affaire, en attendant quelque chance favorable à leur projet d’envahissement. — Il faut le dire ici, l’enquête de commodo et incommodo qui fut faite en octobre 1827, et où comparurent un grand nombre d’intéressés, la découverte du seuil au portereau de Vauroux en août 1829, par M. Sénéchal, aux frais des défendeurs, qui ne recherchaient que la vérité quelle qu’en pût être la conséquence contraire à leurs intérêts; et enfin, cette dernière enquête sur les variations de la Juine, en 1831, et où nos adversaires se sont opposés à eux-mêmes, frappent de stérilité à l’avance toutes les opérations qui pourraient succéder à ces instructions si mûrement élaborées. — Ce dernier moyen tout surabondant dans la cause, que le soussigné propose ici, est uniquement pour dessiler entièrement les yeux de l’Administration sur le compte de ses adversaires, et de leurs argumens captieux, la fxer sur le degré de confiance à leur accorder dans l’affaire, et les débouter   pour toujours de leur injuste prétention. — MM. Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet, et Ch. Huet, par les mêmes inspirations qui leur ont fait [p.14] repousser la recherche de l’ancien seuil au portereau de Vauroux, et dont la découverte a jeté tant de lumière dans la cause; s’il est employé, quoique pouvant paraître inutile à une convition déjà formée par tous les faits positifs qui précèdent, la vérité sortira encore une fois triomphante de toutes les épreuves qu’elle a eu à subir depuis plus de six ans, dans cette même affaire, et réduira enfin au silence nos adversaires, atteints et convaincus de reste de l’injustice de leur agression. —Résumé. — De tout ce qui précède, il résulte péremptoirement: — 1° Que le moulin de Saint-Pierre a plus d’eau que son règlement du 12 juin 1788 ne lui en attribue (cela résulte d’un élargissement de 8 pouces dans ses rayères, bien positivement constaté par M. Gasser, ingénieur, dans son procès-verbal du 10 juin 1792), et que les quatre plaignans qui reçoivent cette eau du moulin de saint-Pierre n’ont d’autres droits que ceux fixés par l’ordonnance précitée du 12 juin1788 au profit de M. Béchu, meunier alors dudit moulin: — 2° Que le moulin Fouleret, aujourd’hui de Gérofosse, dont la destination originaire était, par l’effet de son ancien déversoir, de servir de régulateur pour la distribution des eaux au portereau de Vauroux, avait autrefois 22 pouces 3 lignes de chute, et qu’aujourd’hui, avec la même destination, il a, par le fait, 2 pouces 3 lignes de moins, et en outre, tout ce qu’il a perdu par la surélévation illégale faite dans les rayères du moulin de Saint-Pierre, et constatée au procès-verbal de M. Gasser, à la date du 10 juin 1792; — 3° Que le déversoir de Gérofosse, avec sa hauteur actuelle de 54 centimètres ne tient pas, au portereau de Vauroux, les eaux plus élevées qu’elles ne l’étaient en l’an 8, c’est-à-dire, deux ans avant la réédification de ce moulin: ce fait est positif, [p.15] il est concluant et suffirait seul, au besoin, pour débouter les cinq plaignans; il est rapporté en entier dans le procès-verbal de MM. Petit, Fournier et Danbroche, à la date du 4 fructidor an 8, joint au présent, et postivement confirmé en outre dans le rapport de M. l’ingénieur Sénéchal, qui déclare que le niveau d’eau calculé par lui au portereau de Varoux dans ses opérations des 20, 21 et 22 août 1829, est sensiblement égal à celui constaté le 12 juin 1788, époque ancienne où d’après ces calculs ce volume était de 8 pouces 10 lignes et demie, une demi-ligne de plus qu’en l’an 8, au 4 fructidor, ce qui ajoute ici aux preuves déjà fournies, une preuve nouvelle, authentique et irréfragable, que le déversoir du moulin de Gérofosse n’a rien, absolument rien changé à l’état des eaux au portereau, constaté en 1788 et en l’an 8, puisque la réédification de ce moulin ne date que de l’an 10 (Voyez au dossier général de l’affaire, ce rapport de M. Sénéchal, à la date du 6 mars 1830); — 4° Et enfin, qu’il est bien reconnu et constaté de nouveau dans la cause, par Messieurs les ingénieurs, que le moulin de Gérofosse, ave sa surélévation  de 22 centimètres sur son déversoir, ne porte aucun préjudice aux droits de MM. Poussin-Béchu, Laperche, Mainfroy-Huet, Baron-Huet et Ch. Huet, d’où il résulte incontestablement que le soussigné, propriétaire du moulin de Gérofosse, aujourd’hui traité d’usurpateur (quoiqu’au procès-verbal du 16 juin 1827, ces Messieurs aient déclaré que l’exhaussement n’était pas de son fait), est la seule partie lésée dans cette cause, et victime lui-même d’une usurpation considérable, résultant des exhaussemens illicites faits et constatés au moulin de Saint-Pierre, qui, par cet envahissement si coupable, a frustré le soussigné d’une partie notable de sa chûte ancienne. — Le moulin de Gérofosse (anciennement appelé Fouleret), n’a donc fait que reprendre son antique possession en l’an 10, [p.16] et encore n’est-il pas intégralement rentré dans tous ses anciens doits; et cela est évidemment démontré par la différence qui existe à son préjudice (2 pouces 3 lignes en moins) entre sa chûte originaire, et celle dont il jouit aujourd’hui, malgré cette surélévation de 22 centimètre sur son déversoir depuis vingt-cinq à trente ans. — Plein de confiance en votre équité et votre sollicitude, administrative, — Le soussigné ose espérer, Mosnsier le Directeur général, que vous voudrez bien maintenir et confirmer l’arrêté de M. le Préfet de Seine-et-Oise, en date du 15 mars 1832, relatif au règlement définitif du déversoir du moulin de Gérofosse à Étampes; vos profondes lumières vous en feront apprécier le mérite, et dans votre haute sagesse, vous reconnaîtrez que ce n’est point une faveur, ainsi que ses adversaires l’ont calomnieusement avancé, mais bien un acte d’éclatante justice rendu au soussigné, et vous ferez justice. — le soussigné a l’honneur d’être avec le plus profond respect, — Monsieur le Directeur général, — Votre très-humble et très-obéissant serviteur, — Charles Millochau, jeune. — A. Guyot, Imprimeur du Roi, rue Neuve-des-Petits-Champs, N°37.”
Archives Municipales 3O D25 (saisie Bernard Gineste, 2011; avec photographie du plan y annexé, ci-dessus).
1834
Le moulin a pour propriétaire Millochau-Jér. et pour locataire Lefevre. Il n’a qu’un tournant et produit 350 sacs de farine par mois pour Paris. (A la même date Millochau est propriétaire d’un autre moulin a identifier à un seul tournant, loué à Lefèvre qui produit 700 sacs de farine par mois pour Paris; ou bien est-ce l’inverse?)
État des moulins de 1834, édition Gineste (ici)
1835
Le moulin de Gerofosse n’a qu’une roue.
État des moulins de 1835, édition Gineste (ici)
1835
Ordonnance royale du 25 avril 1835 maintenant à sa hauteur actuelle le portereau de Vauroux et autorisant l’exhaussement existant au déversoir du moulin de Girofosse: Vu notre ordonnance rendue, le 25 avril 1835, sur les dires et requêtes contradictoires des parties, laquelle maintient définitivement la prise d’eau, dite le portereau de Vauroux, dans l’état prescrit au procès-verbal des 20, 21 et 22 août 1829; ordonne qu’un dallage de fond et un repère seront établis dans la rivière de Juine, au droit dudit portereau; autorise le maintien du déversoir du moulin de Girofosse à sa hauteur actuelle, à 22 centimètres en contre-haut de celle qui était déterminée par l’arrêté du préfet, en date du 2 frimaire an XI, faisant au surplus réserve expresse des droits des tiers. Ordonnnace toujours en vigueur en 1838.
Arrêt du 23 août 1836  transcrit ci-dessous; cf. état des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1835
Le 25 juillet, enregistrement d’un  recours devant le conseil d’État de Laperche, Penot, Ch. Huet, baron Huet, héritiers Poussin, Béchu et Hardy, propriétaires de moulins sur la Juine.
Arrêt du 23 août 1836  transcrit ci-dessous.
1835
Le 17 novembre, requête ampliative des mêmes. Arrêt du 23 août 1836  transcrit ci-dessous.
1835
Le 4 décembre, enregistrement d’un mémoire en réponse de Sédillot, Gérosme, comte de Viart et Millocheau.
Arrêt du 23 août 1836  transcrit ci-dessous.
1836
Le recensement de 1836 trouve au n°10 de la rue de Gérofosse: Charles Marie Millochau, meunier, 43 ans  Léonide Rosalie Grivot, sa femme, 34 ans Charles Emile Millochau, fils, 10 ans”. Et au n°2 un garde-moulin: “Albert Ciret, manouvrier, 28 ans — Antoinette Martin, sa femme, 29 ans — Hyppolite Ciret, fils, 2 ansPierre Alexis Launay, garde moulin, 26 ans — Louise Félicité Duchêne, sa femme, 26 ans — Louis Alexis Launay, fils, 9 mois.” Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1836
Le 23 juin, enregistrement d’un autre mémoire en réponse des mêmes.
Arrêt du 23 août 1836  transcrit ci-dessous.
1836
Le 14 juillet 1836, mémoire supplémentaire des mêmes.
Arrêt du 23 août 1836  transcrit ci-dessous.
1836
Le 23 août, Arrêt final terminant les poursuites contre Millochau: “(N° DCXXX.) —[23 août 1836.] — Moulins et usines; règlement. — (Perthuis de Vauroux.) — Recours; voie non contentieuse; droits des tiers. — L’autorité administrative est compétente pour faire, dans l’intérêt général, un règlement sur le cours et la police des eaux. — Un semblable règlement, lorsque toutes les parties ont été entendues, n’est point susceptible de recours par la voie contentieuse. — Mais il ne fait pas obstacle à ce que l’autorité judiciaire connaisse des demandes d’indemnité que les usiniers se feraient respectivement d’après leurs titres et les règles du droit commun. — Des difficultés existaient, depuis longues années, dans le département de Seine-et-Oise, au sujet du partage des eaux entre la Juine et le Juineteau, et du règlement des usines, qui existent en grand nombre au bord de l’une et de l’antre de ces deux rivières.— Il est à remarquer que la Juine, qui passe maintenant sur le territoire d’Étampes, traversait autrefois cette ville; et que le Juineteau, alimenté en partie par la Juine au moyen d’un barrage on Portereau, au-dessus duquel les eaux s’échappent, occupe l’ancien lit de cette rivière. — Deux intérêts étaient donc ici en présence: l’un qui voulait qu’il passât le moins d’eau possible au-dessus du barrage; l’autre, au contraire, qu’il en passât le plus possible. Quant aux titres et aux droits invoqués de part et d’autre, tout était vague et incertain. — Des moyens de conciliation furent tentés à diverses époques, et donnèrent lieu à plusieurs décisions. La plus importante, celle qui satisfaisait le mieux à tous les besoins, aux dispositions de laquelle il a paru conséquemment nécessaire de revenir, remonte à l’an IX. — Ces dispositions, consacrées par ordonnance royale, ayant rencontré de l’opposition, le conseil d’état a été appelé à prononcer. — Les opposants prétendaient que l’administration avait excédé ses pouvoirs; car selon eux il s’agissait, non de police, mais de répartition des eaux, non d’intérêt général, mais d’intérêt privé, de questions de titres, de servitude, de propriété, de prescription; il s’agissait enfin de l’application des règles du droit commun. — Il est résulté des explications données à ce sujet par le ministre du [p.502] commerce et des travaux publics, que cette affaire, liée il est vrai à une discussion de droits privés, soulevait en même temps des questions de droit public et d’intérêt général fort importantes. En effet, disait le ministre, les mesures prescrites par l’ordonnance attaquée ont pour objet de procurer à l’agriculture le plus de garanties, et au commerce le plus d’avantages possibles, d’affranchir d’ailleurs les riverains de toute crainte, de tout danger d’inondation. — Ces observations ont prévalu. Le pourvoi des réclamants a été en conséquence rejeté. Toutefois le conseil d’état a déclaré que le règlement ne faisait point obstacle à ce que les tribunaux connussent des demandes d’indemnité que les usiniers se feraient respectivement, d’après leurs titres et les règles du droit commun. — M. — Louis-Philippe, etc. — Vu la requête à nous présentée au nom des sieurs Laperche, Penot, Ch. Huet, baron Huet, héritiers Poussin, Béchu et Hardy, propriétaires de moulins sur la rivière de Juine, près Étampes, département de Seine-et-Oise; ladite requête enregistrée au secrétariat général de notre conseil d’état, le 25 juillet 1835, et tendant à ce qu’il nous plaise: — (1°) Annuler, pour incompétence et excès de pouvoirs, notre ordonnance du 25 avril 1835, qui a maintenu à sa hauteur actuelle la prise d’eau, dite le portereau de Vauroux, sur la rivière de Juine, et autorisé l’exhaussement existant au déversoir du moulin de Girofosse, sur la même rivière; — (2°) Renvoyer les parties devant les tribunaux, comme seuls compétents, pour statuer sur leurs prétentions respectives; — (3°) Condamner les défendeurs aux dépens; Vu la requête ampliative présentée par lesdits demandeurs, enregistrée au secrétariat, le 17 novembre 1835, et dans laquelle ils persistent dans leurs premières conclusions, ainsi que leur mémoire supplémentaire, enregistré au secrétariat le 14 juillet 1836; — Vu les mémoires présentés au nom des sieurs Sédillot, Gérosme, comte de Viart et Millocheau; lesdits mémoires enregistrés au secrétariat, les 4 décembre 1835 et 23 juin [p.503] 1836, et dans lesquels ils concluent à ce que l’ordonnance attaquée soit maintenue, et que les demandeurs soient déclarés non recevables, avec dépens; Vu l’avis donné par notre ministre du commerce et des travaux publics, le 29 février 1836; — Vu le mémoire en réplique, enregistré au secrétariat le 16 juin 1836, par lequel les sieurs Laperche et consorts combattent l’avis émis par notredit ministre; persistant du reste dans leurs premières conclusions; — Vu notre ordonnance rendue, le 25 avril 1835, sur les dires et requêtes contradictoires des parties, laquelle maintient définitivement la prise d’eau, dite le portereau de Vauroux, dans l’état prescrit au procès-verbal des 20, 21 et 22 août 1829; ordonne qu’un dallage de fond et un repère seront établis dans la rivière de Juine, au droit dudit portereau; autorise le maintien du déversoir du moulin de Girofosse à sa hauteur actuelle, à 22 centimètres en contre-haut de celle qui était déterminée par l’arrêté du préfet, en date du 2 frimaire an XI, faisant au surplus réserve expresse des droits des tiers; — Vu l’ordonnance de la maîtrise des eaux et forêts, du 12 juin 1788; — Vu l’arrêté de l’administration centrale du département de Seine-et-Oise, en date du 13 messidor an VI, portant règlement provisoire sur la prise d’eau ou portereau de Vauroux; — Vu l’arrêté pris le 29 germinal an IX, par le maire de la ville d’Étampes, au sujet dudit portereau; — Vu l’arrêté du préfet, du 2 frimaire an XI, relatif au règlement du moulin Fouleret ou de Girofosse; — Vu les mémoires produits contradictoirement par les parties, dans les instructions qui ont précédé les diverses décisions ci-dessus visées, et en général tous les documents, rapports et mémoires joints au dossier; — Vu la loi du 12-20 août 1790, celle du 6 octobre 1791, [p.504] et les arrêtés du gouvernement, des 9 et 19 ventôse an VI; — Ouï Me Piet, avocat des sieurs Laperche et consorts; — Ouï Me Jacquemin, avocat des sieurs Sédillot et consorts; — Ouï M. Germain, maître des requêtes, remplissant les fonctions du ministère public; — Considérant que l’ordonnance du 25 avril 1835 est un règlement sur la police et le cours des eaux, dans l ’intérét général des riverains de la Juine et du Juineteau, rendu dans les formes légales, et toutes les parties intéressées entendues; — Qu’aux termes des lois précitées, l’autorité administrative était seule compétente pour faire un pareil règlement, et que ce règlement n’est point susceptible de nous être déféré par la voie contentieuse; — Que l’ordonnance attaquée réserve expressément les droits des tiers, et ne fait point obstacle à ce que les tribunaux statuent sur les demandes en indemnité que les propriétaires d’usines pourraient se faire respectivement, d’après leurs titres et les règles du droit commun; — Notre conseil d’état entendu, — Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit: — Art. 1er. Les requêtes des sieurs Laperche et consorts sont rejetées. — 2. Les sieurs Laperche et consorts sont condamnés aux dépens.
Annales des ponts et chaussées: Partie administrative, Volume 6, Paris,  A. Dumas, 1836, pp. 501-506 (saisie corrigée par Bernard Gineste d’après une  mise en ligne mixte par Google Books, ici).
1838
Mention d’un lavoir à laine à côté du moulin.
FG-ELP 61 alléguant AD91 7S 26.
1838
Le moulin de Girofosse appartient à Charles-Marie Millochau-Grevot. Mu par une seule roue et occupant deux hommes, il fait de blé farine. Le déversoir et la vanne sont toujours réglés par l’ordonnance royale du 25 avril 1835.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1841
Le 26 février, accident au moulin: “Le 26 de ce mois, le sieur Gagné, âgé de 27 ans, aide garde-moulin chez M. Hénault, au moulin de Gérofosse, était occupé à nettoyer les engrenages, lorsqu’il fut pris tout-à-coup dans les rouages qui lui arrachèrent un bras. Ce malheureux a été transporté à l’hospice pour recevoir les soins que nécessite sa position. Il est père de deux enfants.”
Abeille d’Étampes 29/6 (28 février 1841), p. 24 (dont scan ci-dessus).
1851
Un plan figure le moulin supérieur de Gérofosse anciennement appelé le moulin Fouleret”.
FG-ELP 59 et 61 alléguant AD91 7S 30
1852
Le moulin de Gérofosse appartient à Millochau Prévot qui à sa résidence chez maître Hénault (Ultérieurement, à une date indéterminée une main a ajouté au crayon sur l’état de 1852: Maugars veuve). A la même date le moulin du Port appartient à Millochau Gérosme.
État des moulins de 1852, édition Gineste (ici)
1854
Un plan figure le moulin de Gérofosse”, avec pour propriétaire Milllochau.
Cliché Frédéric Gatineau d’un plan aux AD91 (cote à retrouver)
1859
Le 12 mai, mariage de la sœur du futur meunier, Valentin Marchon (alors meunier à Chalo), elle-même future mère du meunier encore suivant (Arthur Gilbon): “Du jeudi douze mai mil huit cent cinquante neuf, heure de midi. — Sont comparus devant nous Faustin Frédéric Barré, premier adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, officier public de l’état civil de la dite ville. — Le sieur François Henry Gilbon, cultivateur, âgé de trente un ans, domicilié à Saint Fargeau, canton sud de Melun, né en la commune d’Etréchy le vingt sept novembre mil huit cent vingt sept, fils majeur et en légitime mariage de feu Louis Henry Gilbon, en son vivant cultivateur, décédé en la dite commune d’Etréchy au hameau de Vaucelas le vingt quatre janvier mil huit cent quarante neuf, et de Marie Françoise Adelaïde Veron, son épouse, sa veuve, domiciliée au dit hameau de Vaucelas; le dit futur veuf en premières noces de Angélique Augustine Meunier décédée en la commune de Saint Fargeau le dix huit février mil huit cent cinquante huit. — Et la demoiselle Cécile Marie Victoire Marchon, sans profession, âgée de vingt sept ans, domiciliée de cette ville chez sa mère, née en la commune de Saint-Hilaire le quatre février mil huit cent trente deux, fille majeure et en légitime mariage de feu Pierre Alexandre Marchon en son vivant cultivateur, décédé en la dite commune de Saint Hilaire le douze juin mil huit cent quarante cinq, et de Geneviève Félicité Chenu, son épouse, sa veuve, âgée de soixante sept ans, domiciliée de cette ville place Saint Gilles. — Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance, les actes de décès du père et de la première épouse du futur, celui aussi de décès du père de la future, le consentement au présent mariage donné par la mère de la future par acte reçu par maître Fougeu, notaire en cette ville, sous la date du dix neuf avril dernier, enregistré à Etampes le vingt un du même mois et légalisé par monsieur le président du tribunal de cette ville le vingt deux avril, un certificat délivré par le même notaire sous la date de ce jour constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage et les actes de publications du present mariage faits tant en cette ville qu’en la commune de Saint Fargeau les dimanches premier et huit mai présent mois sans opposition. — Et après avoir visé ces pièces pour être années, nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés ainsi que du chapitre six du titre de mariage sur les doits et devoirs respectifs des époux.— Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur François Henry Gilbon qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Cécile Victoire Marchon, et celle de la demoiselle Cécile Victoire Marchon qu’elle prend pour son légitime époux le sieur François Henry Gilbon. — En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur François Henry Gilbon et la demoiselle Cécile Victoire Marchon sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Etampes en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, mois et an en rpésence et du consentement de la mère de l’époux et aussi en présence des sieurs Charles Théophile Trouillon cultivateur âgé de vingt neuf ans, beau-frère de l’époux à cause de Marie Aline Gilbon son épouse, domicilié à Mauchamp, François Alexis Meunier, cultivateur âgé de soixante deux ans, beau-père de l’époux, Valentin Pierre Marchon, meunier, âgé de trente ans, frère de l’épouse, domicilié au moulin de Cherelle commune de Chalo Saint-Mars, et Jules Louis Marchon, commis meunier, âgé de vingt quatre ans, aussi frère de l’épouse, domicilié de cette ville, qui ont signé avec les époux et nous adjoint susnommé, la mère de l’époux ne le savoir, après lecture faite. — C. V. Marchon — F. H. Gilbon — J. Marchon — Trouillon — Meunier — Marchon — Fréd. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)

1881
Le moulin de Gérofosse, situé rue de Gérofosse, est un moulin mixte, à eau et à vapeur. Il est tenu par Valentin Marchon (alors que Jules Marchon tient les moulins Notre-Dame et de Valnay, Paul Marchon les moulins Baildar et Braban, et et Marchon Dupuis celui deVaujouan). Avec ses cinq paires de meules il produit 40 sacs de farine par jour. Marquis 96; SV&SH
1888
Le 1er juillet, mariage à Ollainville du futur meunier, neveu de Valentin Marchon: “L’an mil huit cent quatre-vingt-huit, le premier juillet, à quatre heures du soir, par devant nous Jean-Louis Dotteau, maire et officier de l’état civil de la commune d’Ollainville, ont comparu le sieur Arthur Gilbon, cultivateur, né à Vert-le-Grand (Seine-et-Oise), le vingt-huit avril mil huit cent soixante-quatre, et y demeurant chez son père, fils majeur et légitime de François-Henri Gilbon, cultivateur, âgé de soixante-un an, demeurant à la ferme des Noues, commune de Vert-le-Grand, et de Cécile-Victoire Marchon, décédée à Vert-le-Grand le douze janvier mil huit cent quatre-vingt-six; et demoiselle Ernestine-Marie Marcille, sans profession, née à Bondoufle (Seine-et-Oise), le onze mai mil huit cent soixante-sept, demeurant en cette commune, chez ses père et mère, fille majeure et légitime de Michel-Ernest Marcille, âgé de cinquante-deux ans, et de Marie-Clémentine Maziere, âgée de quarante-cinq ans, propriétaires, demeurant ensemble au château de Bel-Air, de cette commune d’Ollainville; lesquels, assistés de leurs pères et mère, ici présents et consentants, nous ont requis de procéder à la célébration de leur mariage, dont les publications ont été faites dans la présente commune et dans la commune de Vert-le-Grand, les dimanches dix-sept et vingt-quatre du mois derniers, sans qu’il soit intervenu aucune opposition. A l’appui de leur réquisition, les futurs époux nous ont remis: 1° les expéditions en forme de leurs actes de naissance; l’expédition de l’acte de décès de la mère du futur; le certificat des publications faites dans la commune de Vert-le-Grand; lesquelles pièces, dûment paraphées par nous et par les parties, resteront annexées au présent acte. Le futur nous a en outre représenté son livret militaire constatant qu’il est classé dans la réserve de l’armée active. Faisant droit à la réquisition des parties, nous leur avons donné lecture des pièces ci-dessus mentionnées, des actes de publications de leur mariage en dépôt à notre mairie et des dispositions du Code Civil, au chapitre six du titre du mariage; après quoi nous avons demandé au futur époux et à la future s’ils veulent se prendre pour mari et pour femme. Chacun d’eux ayant répondu séparément et affirmativement, nous avons prononcé, au nom de la loi, que le sieur Arthur Gilbon et la demoiselle Ernestine Marie Marcille sont unis par le mariage. Les nouveaux époux et leurs pères et mère ont déclaré, sur notre interpellation, qu’il a été fait un contrat de mariage devant maître Charles Fozon, notaire à Corbeil (Seine-et-Oise), le douze juin dernier, ainsi que le constate le certificat du dit notaire, qu’ils nous ont remis et que nous avons paraphé pour être annexé au présent. Le tout a été fait publiquement, en la maison commune, et nous en avons dressé immédiatement le présent acte, en présence de messieurs Camille Gilbon, cultivateur, âgé de trente-quatre ans, demeurant à Leudeville (Seine-et-oise), frère de l’époux; Aristide Gilbon, cultivateur, âgé de vingt-sept ans, demeurant à Vert-le-Grand, également frère de l’époux; Adelphe Gautron, meunier, âgé de quarante-huit ans, demeurant à Morigny-Champigny (Seine-et-Oise), oncle paternel de l’épouse; Pierre-Louis-Léon Marcille, cultivateur, âgé de vingt-six ans, demeurant à Bondoufle, père de l’épouse. Lecture faite du présent acte, les nouveaux époux, leurs pères et mère et les témoins susdésommés l’ont signé avec nous. — [Signé:] A. Gilbon — E. Marcille — H. Gilbon — E. Marcille — Maziere — A. Gilbon — C. Gilbon — Ad. Gautron — L. Marcille — Dotteau.”
Registre d’État civil d’Ollainville (saisie Bernard Gineste, 2011)
1898
Valentin Marchon, meunier à Gérofosse (alors que Paul Marchon tient les moulins Sablon et Badran et G. Marchon celui de Vaujouan).
État des moulins de 1898, éd. Gineste (ici)
1900
Le 21 août, décès de l’ancien meunier Valentin Marchon déclaré par son neveu et successeur: “L’an mil neuf cent, le vint et un août, à onze heures du matin, par devant nous Charles Auguste Dujoncquoy, second adjoint spécialement délégué par monseur le maire de la ville d’Étampes, officier de l’état civil de la dite ville, département de Seine-et-Oise, sont comparus Charles Antoine Séné, entrepreneur de couvertures, âgé de quarante-neuf ans, gendre du décédé ci-après nommé et qualifié, demeurant à Paris boulevard Magenta numéro trente-cinq, et Arthur Gilbon, meunier âgé de trente-six ans, neveu du dit décédé, demeurant à Étampes, lesquels nous ont déclaré que Valentin Pierre Marchon, ancien meunier, membre du conseil municipal de cette ville, âgé de soixante-douze ans, né en la commune de Saint-Hilaire (Seine-et-Oise) et demeurant à Étampes rue de la Tannerie numéro sept, veuf de Victoire Albertine Bouché décédée à Étampes, fils de Pierre Alexandre Marchon, décédé en la dite commune de Saint-Hilaire, et de Geneviève Félicité Chenu, en sa demeure, aujourd’hui à une heure du matin. Et après nous être assuré du décès nous avons dressé le présent acte que les compatants ont signé avec nous, adjoint sus-nommé, après lecture faire. — [Signé:] A. Gilbon — Ch. Séné — C. Aug. Dujoncquoy.”
Registre d’état civil d’Étampes (saisie de Bernard Gineste 2011).
Début XXe siècle
La cheminée du moulin à vapeur est encore visible sur des cartes postales anciennes.
FG-ELP 61.
1906
Arthur Gilbon, meunier à Gérofosse, adhère à la Société historique historique et archéologique du Gâtinais.
Annales de la Société historique historique et archéologique du Gâtinais 25 (1907), p. XI.
1910
Arthur Gilbon, meunier à Gérofosse, toujours membre de la Société historique historique et archéologique du Gâtinais.
Annales de la Société historique historique et archéologique du Gâtinais 28 (1910), p. XIV.
1911-1914
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne “Gilbon, rue Gérofosse”de 1911 à 1914.

Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, p. 454; 1912, p. 476; 1913, p. 478; 1914, p. 482.
1912 env.
Le moulin et sa cheminée apparaissent sur la carte postale Rameau n°308.
Carte postale Eugène Rameau n°308 (scannée par Jean-Michel Rousseau, ci-dessus)
1913
Le 7 octobre, vente du moulin: “Étude de Me Louis, avoué à Étampes, et de Me Grouas, notaire à Dourdan. — Vente sur licitation le mardi 7 octobre 1913 à une heure de relevée, à l’audience des criées du tribunal civil d’Étampes, du Moulin de Gérofosse, situé sur la rivière de Juine, sis à Étampes, faubourg Saint-Pierre, monté de 6 cylindres doubles, et comprenant notamment: Très vastes bâtiments d’habitation et d’exploitation en bon état — terrain à la suite — chute d’eau — important et excellent matériel — une machine à vapeur de 50 chevaux — chaudière — dynamos — nombreuses transmissions et autres dépendances — Mise à prix: 40.000 francs — S’adresser pour tous renseignements à Étampes à Me Louis, avoué poursuivant, et à Me Bonnin, avoué — à Dourdan, à Me Grouas, notaire; — et à Paris: à Maîtres Tual et Cazier, avoués.”
Coupure de presse sans source d’origine reproduite par SV&SH 72 (sans doute tirée de l’Abeille d’Étampes, ou du Réveil d’Étampes.
1913
Etudes de Me Louis, avoué à Etampes, 19, rue de la Tannerie;
Et de Me Grouas, notaire à Dourdan.
Vente sur licitation à la barre du Tribunal civil d’Etampes
De
UN MOULIN
Sis à Étampes, faubourg Saint-Pierre
lieu dit Gérofosse.
L’adjudication aura lieu le mardi 7 octobre 1913, à une heure précise de l’après-midi
À l’audience des Criées du Tribunal civil d’Étampes.
On fait savoir à tous ceux qu’il appartiendra:
Qu’en exécution d’un jugement contradictoirement rendu par le Tribunal civil de première instance du département de la Seine, séant au Palais de Justice, à Paris, le six mai mil neuf cent treize, enregistré et précédemment signifié.
Et aux requête, poursuites et diligence de: madame Louise Prudence MARCHON, épouse de monsieur Charles Adrien SENÉ, entrepreneur de couvertures et plomberie et le dit sieur SENÉ pour l’assister et l’autoriser, demeurant ensemble à Paris, avenue de Wagram, numéro 50;
Ayant pour avoué constitué près le Tribunal civil de la Seine Me Lucien Tual;
En présence ou eux dûment appelés de:
1° Monsieur Albert LEROUX, demeurant à Paris, rue Armand Carel, numéro 1 ci-devant et actuellement rue Davioud, numéro 5;
2° Monsieur Désiré Henri BESTAULT, négociant, demeurant à Issy-les-Moulineaux, quai d’Issy, numéro 5 ci-devant et actuellement même ville, boulevard Voltaire, numéro 21;
«Pris en sa qualité de subrogé-tuteur du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération du Conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai mil neuf cent cinq, faisant fonction de tuteur par suite de l’opposition d’intérêts existant entre le dit mineur et monsieur LEROUX, son père et tuteur naturel et légal.»
Colicitants ayant pour avoué près le Tribunal civil de la Seine Me Cazier, avoué à Paris.
Ayant toutes les parties comme avoué près le Tribunal civil d’Etampes, Me Louis comme chargé et commis par le jugement du Tribunal de la Seine de mettre en vente les immeubles ci-après.
Et encore en présence ou lui dûment appelé de monsieur Désiré Alfred LEROUX, propriétaire, demeurant à Paris, place Armand Carrel, numéro 4.
«Pris en qualité de subrogé-tuteur ad hoc du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération du Conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai mil neuf cent cinq, enregistrée.»
Il sera procédé aux dits lieu, jour et heure, à la vente aux enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur, de l’immeuble ci-après:
Désignation:
Moulin à vapeur
Un moulin à vapeur faisant de blé farine, situé sur la rivière la Juine, monté de six cylindres doubles, auquel on accède par un chemin partant de la route d’Etampes  à Ormoy-la-Rivière, lequel est commun avec la congrégation voisine, de la route à la grille d’entrée, et propre au moulin à partir de la grille.
Cette propriété comprend:
I. Bâtiments d’habitation.
La maison d’habitation à laquelle on accède par un perron, élevée sur caves de deux étages, est composée de:
Au rez-de-chaussée: vestibule d’entrée, salle à manger, salon, lingerie, cuisine et office.
Au premier étage: quatre chambres dont trois à feu, cabinet de toilette, petit cabinet et water-closets.
Au deuxième étage: deux chambres de bonne et grenier, le tout couvert en ardoises.
II. Bâtiments de fabrication, d’exploitation et dépendances.
Un grand corps de bâtiment, sur le bord de la Juine et sur la rive droite, élevé de quatre étages, couvert en ardoises et dans lequel se trouvent le mécanisme et le matériel, comprenant notamment:
Une vanne de fond avec deux poteaux seuil et chapeau; un gril aux herbes.
Un pont dit Pont-des-Vannes, meule à repasser, cuvette en zinc.
Deux vannes en bois, la vanne de la roue hydraulique, une vanne plongeante. Barrière formant garde-fou de la roue.
Une roue hydraulique, son arbre et dents en cormier.
Un arbre intermédiaire en fer, roue droite à dents de bois, roue d’angle, dite rouet de fosse, avec dents en cormier.
Sur l’arbre intermédiaire, poulie volante, courroie double, pignon droit, roue d’angle garnie de dents, poulie en bois, garde-fou en fer.
Un arbre horizontal donnant le mouvement à tous les broyeurs convertisseurs, dix poulies en fonte.
Un arbre horizontal donnant le mouvement à une dynamo, deux poulies en fonte, une dynamo, système Bréguet, un ampèremètre et un voltamètre, trente six lampes.
Deux détacheurs système Cordier, deux vis Archimède, deux élévateurs.
Un pignon d’angle donnant le mouvement à l’arbre vertical. Deux barrières en bois dites garde-fou.
Au premier étage sur l’arbre vertical, deux poulies en fonte, une en bois.
Trois cylindres broyeurs doubles, système Malliary. Deux convertisseurs à gruau, un autre convertisseur double.
Un élévateur simple, un élévateur double, un autre élévateur. Bluterie à farine noire.
Trois vis Archimède.
Un élévateur simple, un élévateur double avec leur montage complet.
Trois élévateurs: un recevant les marchandises, un à boulange, un élévateur double avec leur montage complet.
Au rez-de-chaussée: un distributeur, un élévateur, vis Archimède, deux récepteurs.
Au deuxième étage, sur l’arbre vertical, roue d’angle avec dents de cormier, trois arbres de couche, trois pignons d’angle.
Une chambre d’aspirateur à flanelle, boisseau à blé, quatre bluteries, deux rouages d’angle à dents de bois, deux pignons d’angle, un arbre intermédiaire.
Boisseau à gruau du convertisseur indépendant, avertisseur électrique, un rateau à farine, un distributeur, un élévateur.
Une chambre à farine circulaire, deux petits récepteurs, une chambre à mélange, un arbre intermédiaire, une paire de rouages d’angle, un distributeur, un élévateur à la suite, un aplatisseur Benthal.
Au troisième étage, prolongement de l’arbre vertical, poches anglaises, brosses, un récepteur.
Bluterie du premier convertisseur, cylindre garni de soie, vis Archimède.
Bluterie du deuxième convertisseur semblable.
Un boisseau à blé, un boisseau à mélange pour les sons.
Au quatrième étage, un arbre horizontal, vingt poulies.
Un rateau à boulange, forme circulaire, un peigne à l’intérieur, un élévateur chassis bas à chevalets, poulie, un arbre intermédiaire, deux rouages d’angle, une chaîne en cuir, un coffre de bluterie à boulange et bluterie à extraire, un élévateur.
Bluterie du troisième convertisseur et bluterie à diviser du convertisseur indépendant renfermées dans un coffre jumeau, un élévateur à la suite.
Bluterie mélangeuse et son coffre, vis Archimède, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en fonte sur bois, un élévateur. Bluterie à brocante et son coffre, cylindre garni de sa soie, brosse à l’intérieur, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en fonte sur bois.
L’aspirateur des broyeurs avec deux chevalets et deux cheminées d’aspirateurs, monte-sacs, rouage d’angle à dents de bois.
Pour le nettoyage des grains: un boisseau à blé sale muni d’une grille en fer à lames, un élévateur, une paire de rouages d’angle fonte sur fonte, un trieur L’Huillier, un aspirateur, un élévateur, un tarare aspirateur simple système Girardin. Dessous, un aspirateur à poussière, une bluterie époudreuse, un tarare aspirateur système Girardin, numéro3, simple, un boisseau à blé propre, un arbre de couche, un rouage d’angle à dents de bois, un arbre vertical en fer rond, un pignon d’angle à dents de fonte.
Un petit trieur pour reprendre les déchets, une paire de rouages d’angle, un arbre intermédiaire, une bluterie à poussière, une bluterie renfermée dans un coffre, un arbre intermédiaire.
Au deuxième étage, sous la bluterie, un ventilateur muni d’un conduit pour la jetée du vent. Sous le premier tarare aspirateur, deux trémies en bois avec poches. Sous le deuxième tarare aspirateur, deux autres trémies.
Au quatrième étage, une chambre à poussière en planches recevant la jetée des tarares aspirateurs.
En outre du matériel ci-dessus, se trouvent les objets suivants:
Dix brouettes, cinq escabeaux, cinq balais de crin, quatre brosses à main, trois corbeilles en osier, un demi-hectolitre, un décalitre, un fléau en fer, quatorze poids de vingt kilos, un de dix kilos, deux de cinq kilos, un de un kilo. Deux planches à charger les sacs, une pince à plomber les sacs, deux bascules de deux cents kilos, un poids de dix kilos, deux de cinq kilos, un de deux kilos, quatre de un hecto, trois de cinquante grammes.
Un œil-de-bœuf, une armoire en noyer, trois couchettes en fer et leurs matelas, une petite table. Trois longueurs de porte-manteaux avec quinze champignons, trois lampes quatre burettes, une grosse sonnette et son mouvement, une petite sonnette d’appel. Un étau et son établi, une petite armoire, un râtelier pour clefs, un œil-de-bœuf, une sonnette et son mouvement.
Un bâtiment sur la rive gauche de la rivière, dans lequel se trouve la machine à vapeur composée de:
1° Une chaudière tubulaire à retour de flammes système Mathot et fils, constructeurs à Rœux-lès-Arras (Pas-de-Calais).
Une machine à vapeur système Farcot, d’une force nominale de cinquante chevaux.
Petite cour devant ce bâtiment appelée la cour des machines, dans laquelle est édifié un hangar et ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
Cette cour communique avec la grande cour ci-après par un pont jeté sur la rivière de Juine.
Autre grande cour devant la maison d’habitation et le moulin, dans laquelle existent: deux écuries, greniers au-dessus, chenil à côté.
Jardinet à l’est de la maison d’habitation.
Poulailler à la suite, remise, hangar.
Jardin à l’est du magasin de M. Gilbon et dans partie duquel ce dernier a été édifié.
Petit terrain autour de l’ancien flotteur.
Autre jardinet à l’ouest de la maison d’habitation, dans lequel est construit un lavoir.
Jardin potager sur la rive gauche de la Juine, auquel on accède par une passerelle jetée sur la rivière et ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, le tout traversé par la rivière de Juine, contenant d’après mesurage fait par monsieur Perrin, géomètre à Dourdan, trois mille neuf cent trois mètres, et tenant d’un côté au nord faisant hache à la propriété de la Congrégation des Dames de Saint-Augustin d’Etampes, et à cause du jardin potager, au jardin de ladite Congrégation, mur mitoyen entre dans toute la longueur, d’autre côté au sud faisant hache à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, murs mitoyens entre sur deux parties de dix mètres six centimètres et vingt mètres cinq centimètres, et dépendant de la présente propriété sur le reste, et à cause de la partie sise sur la rive gauche de la Juine, à un passage appartenant au même monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, mur entre dépendant de la propriété.
D’un bout à l’est, au passage par lequel on accède au moulin, à un passage commun avec la propriété de la Congrégation des Dames des Saint-Augustin d’Etampes, et au-delà au chemin vicinal numéro 7 d’Etampes à Ormoy-la-Rivière.
Et d’autre bout à l’ouest au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
Cadastrés section H, numéros 673 partie, 674, 675, 676, 678 partie, 1134 partie, 1135 partie.
3° Et un petit terrain planté de peupliers, sis au même lieu de Gérofosse, dit encore entre Juine et Juineteau, de forme triangulaire, contenant d’après mesurage deux cent quatre-vingt-quatre mètres et tenant d’un côté, à l’est, à la rivière de Juine, moitié comprise, d’autre côté, à l’ouest, au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, d’un bout, au nord, au passage appartenant à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, et d’autre bout à la berge de la rivière Juine.
Cadastré section H, numéro 1134 partie.
De tout ce qui précède, il est fait une plus ample désignation en un état de lieux dressé par expert et reconnu par les parties en un acte sous signatures privées, en date à Paris du treize juin mil neuf cent treize, et à Etampes du quinze du même mois, enregistré à Etampes le premier août mil neuf cent treize, folio 12, case 96, par le receveur qui a perçu trois francs soixante-quinze centimes pour droits et décimes.
Quant au surplus du matériel non décrit, il paraît appartenir au locataire.
Réserves.
Ne font en outre pas partie de la vente parce qu’ils appartiennent au locataire:
La grande salle à manger dans le jardinet, à l’est de la maison d’habitation.
Les canalisations d’eau dans la maison et dans le jardin; l’appareillage électrique; la fermeture en tôle ondulée de la porte d’entée de la maison; les portes en tôle de la cave; les placards dans le grenier.
[p. 4] Dans la cour. Grand magasin à blé ainsi que le pavage existant devant ce magasin jusqu’au prolongement du pignon et des écuries; l’élévateur et le transporteur.
Cour et jardin. La pompe, les grillages et leurs supports, l’éclairage et les sonneries électriques.
Les niches à lapins qui se trouvent devant le poulailler.
Petite écurie. Mangeoire et râtelier.
Mise à Prix:
40.000 fr.
Fait et rédigé à Etampes par l’avoué soussigné, le huit septembre mil neuf cent treize.
(Signé): Louis.
Enregistré à Etampes, le douze septembre mil neuf cent treize, folio    , case    . Reçu un franc quatre-vingt-huit centimes, décimes compris.
(Signé): Dauty.
S’adresser pour tous renseignements:
A Etampes,
A Me Louis, avoué, rédacteur du cahier des charges, 19, rue de la Tannerie;
A Me Bonnin, avoué, 97, rue Saint-Jacques.
Au Greffe du Tribunal civil où est déposé le cahier des charges;
A Dourdan,
A Me Grouas, notaire;
A Paris,
A Me Lucien Tual, avoué poursuivant, 4, rue Lavoisier;
A Me Cazier, avoué colicitant, 11, rue de Rome.
L’Abeille d’Étampes 102/37 (samedi 13 septembre 1913), pp. 3-4 (saisie de Bernard Métivier, juillet 2015)

Annonce du 19 septembre 1913
1914
Etudes de Me Louis, avoué à Etampes, 19, rue de la Tannerie;
Et de Me Grouas, notaire à Dourdan.
Vente sur licitation à la barre du Tribunal civil d’Etampes
De
UN MOULIN
Sis à Étampes, faubourg Saint-Pierre
lieu dit Gérofosse.
L’adjudication aura lieu le mardi 31 mars 1914, à une heure précise de l’après-midi
En l’audience des Criées du Tribunal civil d’Étampes.
On fait savoir à tous ceux qu’il appartiendra:
Qu’en exécution 1° d’un jugement contradictoirement rendu par le Tribunal civil de première instance du département de la Seine, séant au Palais de Justice, à Paris, le six mai mil neuf cent treize, enregistré et précédemment signifié. — 2° D’un autre jugement contradictoirement rendu par le même Tribunal, le trente et un janvier mil neuf cent quatorze, enregistré et précédemment signifié.
Et aux requête, poursuites et diligence de: madame Louise Prudence MARCHON, épouse de monsieur Charles Adrien SENÉ, entrepreneur de couverture et plomberie et le dit sieur SENÉ pour l’assister et l’autoriser, demeurant ensemble à Paris, avenue de Wagram, numéro 50;
Ayant pour avoué constitué près le Tribunal civil de la Seine Me Lucien Tual; et près le Tribunal civil d’Etampes Me Louis, y demeurant, 19, rue de la Tannerie.
En présence ou eux dûment appelés de:
1° Monsieur Albert LEROUX, demeurant à Paris, rue Armand Carel, numéro 1, ci-devant et actuellement rue Davioud, numéro 5; ayant pour avoué près le Tribunal civil de la Seine, Me Cazier, avoué à Paris et près le Tribunal civil d’Etampes, Me Bonnin, y demeurant 97, rue Saint Jacques;
2° Monsieur Désiré Henri BESTAULT, négociant, demeurant à Issy-les-Moulineaux, quai d’Issy, numéro 5 ci-devant et actuellement même ville, boulevard Voltaire, numéro 21;
«Pris en sa qualité de subrogé-tuteur du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération du Conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai mil neuf cent cinq, faisant fonction de tuteur par suite de l’opposition d’intérêts existant entre le dit mineur et monsieur LEROUX, son père et tuteur naturel et légal.»
Colicitant ayant pour avoué près le Tribunal civil de la Seine Me Cazier, avoué à Paris.
Et encore en présence ou lui dûment appelé de monsieur Désiré Alfred LEROUX, propriétaire, demeurant à Paris, place Armand Carrel, numéro 4.
«Pris en qualité de subrogé-tuteur ad hoc du mineur Jack Léon Charles LEROUX, fonction à laquelle il a été nommé et qu’il a acceptée suivant délibération du conseil de famille du dit mineur tenue sous la présidence de monsieur le Juge de Paix du dixième arrondissement de la ville de Paris, le cinq mai mil neuf cent cinq, enregistrée.»
Il sera procédé aux dits lieu, jour et heure, à la vente aux enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur, de l’immeuble ci-après:
Désignation:
Moulin à vapeur
Un moulin à vapeur faisant de blé farine, situé sur la rivière la Juine, monté de six cylindres doubles, auquel on accède par un chemin partant de la route d’Etampes  à Ormoy-la-Rivière, lequel est commun avec la congrégation voisine, de la route à la grille d’entrée, et propre au moulin à partir de la grille.
Cette propriété comprend:
I. Bâtiments d’habitation.
La maison d’habitation à laquelle on accède par un perron, élevée sur caves de deux étages, est composée de:
Au rez-de-chaussée: vestibule d’entrée, salle à manger, salon, lingerie, cuisine et office.
Au premier étage: quatre chambres dont trois à feu, cabinet de toilette, petit cabinet et water-closets.
Au deuxième étage: deux chambres de bonne et grenier, le tout couvert en ardoises.
II. Bâtiments de fabrication, d’exploitation et dépendances.
Un grand corps de bâtiment, sur le bord de la Juine et sur la rive droite, élevé de quatre étages, couvert en ardoises et dans lequel se trouvent le mécanisme et le matériel, comprenant notamment:
Une vanne de fond avec deux poteaux seuil et chapeau; un gril aux herbes.
Un pont traversant la rivière et la fausse rivière, avec garde-fou.
Un pont dit Pont-des-Vannes, meule à repasser, cuvette en zinc.
Deux vannes en bois, la vanne de la roue hydraulique, une vanne plongeante. Barrière formant garde-fou de la roue.
Un arbre intermédiaire en fer, roue droite à dents de bois, roue d’angle, dite rouet de fosse, avec dents en cormier.
Sur l’arbre intermédiaire, poulie volante, courroie double, pignon droit, roue d’angle garnie de dents, poulie en bois, garde-fou en fer.
Un arbre horizontal donnant le mouvement à tous les broyeurs convertisseurs, dix poulies en fonte.
Un arbre horizontal donnant le mouvement à une dynamo, deux poulies en fonte, une dynamo, système Bréguet, un ampèremètre et un voltamètre, trente six lampes.
Deux détacheurs système Cordier, deux vis Archimède, deux élévateurs.
Un pignon d’angle donnant le mouvement à l’arbre vertical. Deux barrières en bois dites garde-fou.
Au premier étage sur l’arbre vertical, deux poulies en fonte, une en bois.
Trois cylindres broyeurs doubles, système Malliary. Deux convertisseurs à gruau, un autre convertisseur double.
Un élévateur simple, un élévateur double, un autre élévateur. Bluterie à farine noire.
Trois vis Archimède.
Un élévateur simple, un élévateur double avec leur montage complet.
Trois élévateurs: un recevant les marchandises, un à boulange, un élévateur double avec leur montage complet.
Au rez-de-chaussée: un distributeur, un élévateur, vis Archimède, deux récepteurs.
Au deuxième étage, sur l’arbre vertical, roue d’angle avec dents de cormier, trois arbres de couche, trois pignons d’angle.
Une chambre d’aspirateur à flanelle, boisseau à blé, quatre bluteries, deux rouages d’angle à dents de bois, deux pignons d’angle, un arbre intermédiaire.
Boisseau à gruau du convertisseur indépendant, avertisseur électrique, un rateau à farine, un distributeur, un élévateur.
Une chambre à farine circulaire, deux petits récepteurs, une chambre à mélange, un arbre intermédiaire, une paire de rouages d’angle, un distributeur, un élévateur à la suite, un aplatisseur Benthal.
Au troisième étage, prolongement de l’arbre vertical, poches anglaises, brosses, un récepteur.
Bluterie du premier convertisseur, cylindre garni de soie, vis Archimède.
Bluterie du deuxième convertisseur semblable.
Un boisseau à blé, un boisseau à mélange pour les sons.
Au quatrième étage, un arbre horizontal, vingt poulies.
Un rateau à boulange, forme circulaire, un peigne à l’intérieur, un élévateur châssis bas à chevalets, poulie, un arbre intermédiaire, deux rouages d’angle, une chaîne en cuir, un coffre de bluterie à boulange et bluterie à extraire, un élévateur.
Bluterie du troisième convertisseur et bluterie à diviser du convertisseur indépendant renfermées dans un coffre jumeau, un élévateur à la suite.
Bluterie mélangeuse et son coffre, vis Archimède, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en fonte sur bois, un élévateur. Bluterie à brocante et son coffre, cylindre garni de sa soie, brosse à l’intérieur, arbre intermédiaire, paire de rouages d’angle en fonte sur bois.
L’aspirateur des broyeurs avec deux chevalets et deux cheminées d’aspirateurs, monte-sacs, rouage d’angle à dents de bois.
Pour le nettoyage des grains: un boisseau à blé sale muni d’une grille en fer à lames, un élévateur, une paire de rouages d’angle fonte sur fonte, un trieur L’Huillier, un aspirateur, un élévateur, un tarare aspirateur simple système Girardin. Dessous, un aspirateur à poussière, une bluterie époudreuse, un tarare aspirateur système Girardin, numéro3, simple, un boisseau à blé propre, un arbre de couche, un rouage d’angle à dents de bois, un arbre vertical en fer rond, un pignon d’angle à dents de fonte.
Un petit trieur pour reprendre les déchets, une paire de rouages d’angle, un arbre intermédiaire, une bluterie à poussière, une bluterie renfermée dans un coffre, un arbre intermédiaire.
Au deuxième étage, sous la bluterie, un ventilateur muni d’un conduit pour la jetée du vent. Sous le premier tarare aspirateur, deux trémies en bois avec poches. Sous le deuxième tarare aspirateur, deux autres trémies.
Au quatrième étage, une chambre à poussière en planches recevant la jetée des tarares aspirateurs.
En outre du matériel ci-dessus, se trouvent les objets suivants:
Dix brouettes, cinq escabeaux, cinq balais de crin, quatre brosses à main, trois corbeilles en osier, un demi-hectolitre, un décalitre, un fléau en fer, quatorze poids de vingt kilos, un de dix kilos, deux de cinq kilos, un de un kilo. Deux planches à charger les sacs, une pince à plomber les sacs, deux bascules de deux cents kilos, un poids de dix kilos, deux de cinq kilos, un de deux kilos, quatre de un hecto, trois de cinquante grammes.
Un œil-de-bœuf, une armoire en noyer, trois couchettes en fer et leurs matelas, une petite table. Trois longueurs de porte-manteaux avec quinze champignons, trois lampes quatre burettes, une grosse sonnette et son mouvement. Une petite sonnette d’appel. Un étau et son établi, une petite armoire, un râtelier pour clefs, un œil-de-bœuf, une sonnette et son mouvement.
Un bâtiment sur la rive gauche de la rivière, dans lequel se trouve la machine à vapeur composée de:
1° Une chaudière tubulaire à retour de flammes système Mathot et fils, constructeurs à Rœux-lès-Arras (Pas-de-Calais).
Une machine à vapeur système Farcot, d’une force nominale de cinquante chevaux.
Petite cour devant ce bâtiment appelée la cour des machines, dans laquelle est édifié un hangar et ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
Cette cour communique avec la grande cour ci-après par un pont jeté sur la rivière de Juine.
Autre grande cour devant la maison d’habitation et le moulin, dans laquelle existent: deux écuries, greniers au-dessus, chenil à côté.
Jardinet à l’est de la maison d’habitation.
Poulailler à la suite, remise, hangar.
Jardin à l’est du magasin de M. Gilbon et dans partie duquel ce dernier a été édifié.
Petit terrain autour de l’ancien flotteur.
Autre jardinet à l’ouest de la maison d’habitation, dans lequel est construit un lavoir.
Jardin potager sur la rive gauche de la Juine, auquel on accède par une passerelle jetée sur la rivière et ayant une porte de sortie sur le chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, le tout traversé par la rivière de Juine, contenant d’après mesurage fait par monsieur Perrin, géomètre à Dourdan, trois mille neuf cent trois mètres, et tenant d’un côté au nord faisant hache à la propriété de la Congrégation des Dames de Saint-Augustin d’Etampes, et à cause du jardin potager, au jardin de ladite Congrégation, mur mitoyen entre dans toute la longueur, d’autre côté au sud faisant hache à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, murs mitoyens entre sur deux parties de dix mètres six centimètres et vingt mètres cinq centimètres, et dépendant de la présente propriété sur le reste, et à cause de la partie sise sur la rive gauche de la Juine, à un passage appartenant au même monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, mur entre dépendant de la propriété.
D’un bout à l’est, au passage par lequel on accède au moulin, à un passage commun avec la propriété de la Congrégation des Dames des Saint-Augustin d’Etampes, et au-delà au chemin vicinal numéro 7 d’Etampes à Ormoy-la-Rivière.
Et d’autre bout à l’ouest au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux.
Cadastrés section H, numéros 673 partie, 674, 675, 676, 678 partie, 1134 partie, 1135 partie.
3° Et un petit terrain planté de peupliers, sis au même lieu de Gérofosse, dit encore entre Juine et Juineteau, de forme triangulaire, contenant d’après mesurage deux cent quatre-vingt-quatre mètres et tenant d’un côté, à l’est, à la rivière de Juine, moitié comprise, d’autre côté, à l’ouest, au chemin d’Etampes au Pont-de-Pierre et à Vauroux, d’un bout, au nord, au passage appartenant à monsieur Gilbon, acquéreur Oziard, et d’autre bout à la berge de la rivière Juine.
Cadastré section H, numéro 1134 partie.
De tout ce qui précède, il est fait une plus ample désignation en un état de lieux dressé par expert et reconnu par les parties en un acte sous signatures privées, en date à Paris du treize juin mil neuf cent treize, et à Etampes du quinze du même mois, enregistré à Etampes le premier août mil neuf cent treize, folio 12, case 96, par le receveur qui a perçu trois francs soixante-quinze centimes pour droits et décimes.
Quant au surplus du matériel non décrit, il paraît appartenir au locataire.
Réserves.
Ne font en outre pas partie de la vente parce qu’ils appartiennent au locataire:
La grande salle à manger dans le jardinet, à l’est de la maison d’habitation.
Les canalisations d’eau dans la maison et dans le jardin; l’appareillage électrique; la fermeture en tôle ondulée de la porte d’entée de la maison; les portes en tôle de la cave; les placards dans le grenier.
Dans la cour. Grand magasin à blé ainsi que le pavage existant devant ce magasin jusqu’au prolongement du pignon et des écuries; l’élévateur et le transporteur.
Cour et jardin. La pompe, les grillages et leurs supports, l’éclairage et les sonneries électriques.
Les niches à lapins qui se trouvent devant le poulailler.
Petite écurie. Mangeoire et râtelier.
Mise à Prix:
25.000 fr.
Fait et rédigé à Etampes par l’avoué soussigné, le trois mars mil neuf cent quatorze.
(Signé): Louis.
Enregistré à Etampes, le quatre mars mil neuf cent quatorze, folio    , case    . Reçu un franc quatre-vingt-huit centimes, décimes compris.
(Signé): Daulou.
S’adresser pour tous renseignements:
A Etampes,
A Me Louis, avoué, rédacteur du cahier des charges, 19, rue de la Tannerie;
A Me Bonnin, avoué, 97, rue Saint-Jacques.
Au Greffe du Tribunal civil où est déposé le cahier des charges;
A Dourdan,
A Me Grouas, notaire;
A Paris,
A Me Lucien Tual, avoué poursuivant, 4, rue Lavoisier;
A Me Cazier, avoué colicitant, 11, rue de Rome.
L’Abeille d’Étampes 103/10 (samedi 7 mars 1914), p. 3 (saisie de Bernard Métivier, juillet 2015)

Annonce du 21 mars 1914
1916-1920
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne: Messager et Delangle, 8, rue de Gérofosse”. Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1916, Versailles, Cerf, p. 478; 1920, p. 478.
1920
La roue n’est plus utilisée, mais seulement la vapeur.
SV&SH 72, sans référence.
1921
Bizarrement, le recensement de 1921 mentionne seulement le patronyme du meunier, Messager, et laisse en blanc les cases réservées à ses prénoms, date, et lieu de naissance. Il nous renseigne davantage sur sa cuisinière, Émilienne  Guy, née en 1894 à Prévilles. En revanche on trouve dans le quartier Saint-Martin, au n°2 de la rue des Moulins, un certain Léonidas Dufayet, garde-moulin de Messager, né à Champmotteux en 1866; il y vit avec son épouse Mathilde, ménagère, née à Autruy en 1872. Archives municipales: Dénombrement de la population de 1921, Rue de Gérofosse et Rue des Moulins.
1922-1923
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, mentionne Messager, 8, rue de Gérofosse”.
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1922, Versailles, Cerf, 1922, p. 497; 1923, p. 497.
1923
Vente après-décès du mobilier du meunier, Ménager — Étude de Me Dupré, commissaire-priseur — Beau Mobilier à vendre aux enchères publiques par suite de décès, à Étampes, au moulin de Gérofosse où demeurait M. Messager, le mardi 16 octobre 1923 à une heure — comprenant : Fourneau de cuisine — Table et buffet de cuisine — Grand buffet — Chaises paillées — Batterie de cuisine cuivre — Balance et poids — — Grand Poêle « Godin » et ses tuyaux — Porte-manteaux en chêne ciré. —— Salle à manger en chêne ciré — Buffet vitré à deux corps — Table à allonges — 6 chaises cannées et glace — Peintures encadrées — Grand buffet étagère bois peint. —— Salon en chêne sculpté — Canapé et 2 grands fauteuils — Carpette en moquette — Grande glace cadre bois — Colonne bois sculpté — Tableaux. —— Bureau en noyer ciré — Grand bureau ministre — Fauteuil cuir — Belle bibliothèque vitrée — 2 chaises dessus cuir — Belle presse à copier avec pied — Coffre-fort « Leriche » haut. 1m15, larg. Om60. —— Grand bureau ministre en pitchpin à deux places — Table pupitre à crémaillère — Table-bureau en chêne — Presse à copier et son pied — Grand cartonnier bois noir (20 cartons) — 2 fauteuils cannés — Œil-de-bœuf . —— Coffre-fort « Vire » haut. 1 m., larg. 0m60 —Coffret en fer. —— Chambre à coucher en noyer ciré — Lit de sommier avec sommier — Armoire à glace à 22 portes — Table de nuit. —— Couchette acajou avec sommier — 2 lits jumeaux acajou à une personne avec sommier — Chaise longue — 2 fauteuils Empire et autres — Glaces diverses — Armoire à glace acajou — Phonographe avec rouleaux — Tables toilette et leur garniture. —— Bonne literie —— 5 porte-bouteilles fer — Égouttoir — 4 futailles vides— Bouteilles vides — — Baignoire d’enfant — Outils de menuisier et de jardinage — Brouette — Épinette — Appareil à douches — Couveuse artificielle et autres objets.”.
Abeille d’Étampes du 6 octobre 1923, p. 3 (dont un scan ci-dessus ; saisie de Bernard Gineste, 2016)
Quand?
Cessation de l’activité meunière, apparemment entre 1923 et 1928.
Cf. ci-dessus et ci-dessous.
1928
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, n’en mentionne plus à Gérofosse à partir de 1928.
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1928, Versailles, S.R.I.P., 1928, p. 659; 1929, p. 329, etc.
Quand?
Transformation en résidence.
?

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

Bernard Gineste, 5 mai 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003 et mise à disposition de clichés.
2003-2010
Jean-Michel Rousseau
Repérage et scan de clichés anciens.
2010-2011.
Bernard Gineste
Synthèse provisoire et mise en page.
2016
Bernard Métivier
1914

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin de Gérofosse (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulindegerofosse.html, depuis 2011.

Autres sources

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, pp. 96 et 191-192 (Il faut dans ce passage de Marquis, parfois un peu brouillon, apparemment intervertir deux dates, le 17 fructidor an IV” de la page 191 et le “1er vendémiaire an II de la page 192.)

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 31-56 & 77-99; 14 (1908), pp. 5- 30; 98-121; 15 (1909), pp. 47-58.

     
Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 58 (Fouleret, moulin) et 61 (Gérofosse, moulin de).

     Michel MARTIN, «Saint-Pierre du Néolithique au XVe siècle», in Cahier 
d’Étampes-Histoire 3 (2000), pp. 10-13.

     Jacques GÉLIS, «Le faubourg de Saint-Pierre du XVIe au XVIIIe siècle», in Cahier d’Étampes-Histoire 3 (2000), pp. 14-19.

     COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 72.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales: à explorer.

     Archives départementales de l’Essonne E 3776 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 58, et par lInventaire Sommaire dela série E, tome 2, pour une mention en 1532).

     Archives départementales de
l’Essonne E 3786, E 3839, E 3840 bis, E 3844 (où sont probablement contenues des données d’Ancien Régime sur le moulin dans les archives du fief du Bourgneuf).

     Archives départementales de l’Essonne E 3788 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 61, pour une mention en 1622).

     Archives départementales de l’Essonne 7S 26 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 61, pour une mention en 1838).

     Archives départementales de l’Essonne 7S 30 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 61, pour un plan de 1851).

     Archives municipales 3O D25: Pièces relatives au moulin de Gérofosse sur la Juine, 1800-1863 (Inventaire de Clément Wingler).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 

 
Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
   
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