CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin Paysan, alias Badran supérieur
compilation
     
La page de ce moulin est pour l'instant sous-alimentée.
Elle sera complétée prochainement

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin Paysan, alias Badran supérieur, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Les deux moulins Badran sur le plan du cadastre de 1827
Les deux moulins Badran sur le plan du cadatre de 1827

Mise en vente du moulin de la Trinité et des deux moulins Badran en octobre 1866
Mise en vente du moulin  en octobre 1866 (Abeille)
Annonce signalée par Jean-Marc Warembourg

Abeille du 3 novembre 1894
Mise en location des deux moulins Badran, Abeille d'Étampes, du 3 novembre 1894
 
Le moulin Paysan, alias Badran supérieur
Renseignements disponibles


Date
Renseignements
Sources
1406
Mention du moulin Badran.
Martin 2009 alléguant AD91 42H 1.
1500
Le censier de chapitre de Notre-Dame mentionne deux maisons proche du moulin: “Cancian Araut, pour sa maison assise à Estampes les Vieilles près le moullin Badran, tenant à... Luy, pour sa maison assise audit lieu, tenant d’une part à Jehan Carnevillier, aboutissant sur la grant rue Sainct Martin.
Censier du chapitre de Notre-Dame pour 1500, édition Gineste (à venir en 2011).
1579
Le 19 juillet, contrat de mariage chez le notaire étampois d'un certain Antoine Badran avec une certaine Catherine Raquillet.
AD91 2E 53/4 (Voir si la minute est conservée: 2E 66/22)
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Aurait été un moulin à fouler les draps.
SV&SH 60 sans référence.
1606
Le moulin appartient au prieuré de Saint-Martin d’Étampes.
SV&SH 60 sans référence.
1735
Au moulin à papier du sieur de Laplace situé au dessûs du dit moulin à chamoix, la vanne montante a 29 pouces de hauteur sur 20 pouces de largeur. La vanne de decharge 29 pouces de hauteur sur 19 pouces de largeur. La deuxieme vanne de decharge a 37 pouces de hauteur sur 15 pouces de largeur. [p.4] Pour ce que ce moulin soit proportionné au precedent, la sol graviere et le chenet doivent etre rabaissés de 9 pouces et la vanne montante ne doit avoir que 20 pouces de hauteur, et les deux vannes de decharge reduittes à 19 pouces de hauteur sans qu’il puisse tournéer les eaux bandées. Il sera fait un deversoir à la berge de la dite riviere.
Archives nationales R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
1760
Le moulin est qualifié “moulin à papier.”
FG-ELP 15 alléguant “un acte”; SV&SH 60 (au XVIIIe... un certain temps) sans référence.
1778
Claude Dureuil, chirugien-major de  l’Hôtel-Dieu, est propriétaire de l’un des moulins Badran.
Marquis 103, sans référence; Bodin-Magot 34 (sans référence, avec une coquille,1718)
1786
Naissance à Saint-Martin d’Étampes du futur meunier: “L’an mil sept cens quatre vingt six le lundi quatrieme jour de decembre a été baptisé par moi prêtre curé de Dimancheville et vicaire de cette paroisse soussigné Nicolas François né d’aujourd’hui de legitime mariage de Joseph Doucet marchand farinier et de Marguerite Rose Bonté de cette paroisse ; le parein Nicolas Bonté marchand farinier demeurant sur cette paroisse, la marenne Scolastique Briere femme de Charles Leconte marchand aubergiste demeurant paroisse Saint Basile de cette ville qui ont signés. — [Signé:] Nicolas Bonté — Femme Leconte — G. Aubri vic. St M. d’Etampes.”
Registre paroissial de saint-Martin d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1801
Le moulin de Badran, qui pour meunier et pour contribuable Dhuilly, a deux roues, et peut produire 71,50 quintaux de farine par jour pour les marchandes et les négociants. Lors de son enquête sur les moulins d’Étampes semble avoir eu une relation particulière avec deux meuniers dont celui-ci, car il écrit dans une note informe: “Les citoyens Boivin Chevalier et Dhuilly sur l’invitation du citoyen maire se sont determinés seulement à declarer la quantité de farine que chacun de [sic] est susceptible de faire par 24 heures. Ils croyent [sic] devoir observer qu’il y auroit de certitude pour connoitre la farine que les autres roues sont susceptible de faire pendant le même tems, d’adresser une circulaire que chaque meunier liroit par laquelle ils seroient invités comme ils l’ont été verbalement a faire la même declaration qui ne peut être faite avec exactitude que par les jouissans de chaque roue. — Le citoyen Boivin Chevalier declare que sa roue journellement sans accident 7 sac de farine du poids de 32 — Le citoyen Dhuilly declare que ses 2 paires en font 12 par 24 heures et aussi sans interruption.
État des moulins, édition de 1801 (ici).
1808
Le 11 juillet, mariage à 28 ans de Doucet, déjà meunier, avec la fille du meunier François Pasquier: “Du lundy onze juillet mil huit cent huit, deux heures après midi — Acte de mariage de sieur Nicolas François Doucet marchand meunier farinier domicilié de cette ville y étant né paroisse Saint Martin le quatre decembre mil sept cent quatre vingt six de legitime mariage de Joseph Doucet marchand farinier domicilié à Chithenay près Blois département de Loir et Cher, et de Margueritte Rose Bonté décédée en cette ville le dix floréal an treize [30 avril 1805], — et de Thereze Hortance Pasquier, mineure domiciliée de cette ville, née à Vierville departement d’Eure et Loir le vingt trois fevrier mil sept cent quatre vingt dix du legitime mariage de sieur François Pasquier marchand meunier et de Anne Madeleine Elisabeth Jousse son epouse ses pere et mere domiciliés de cette ville. — Les actes preliminaires sont 1° ceux de naissance sus dattés des contractans — 2° celui aussi susdaté de décès de la mere du contractant — 3° ceux de publications et de promesses du dit mariage faits en cette ville les dix neuf et vingt sept juin dernier sans opposition ni empechement — 4° le consentement au dit mariage donné par le pere du contractant, par acte passé devant maître Risouett (?) et son confrere notaires imperiaux à la residence de Blois le vingt sept mai dernier, dument enregistré et legalisé. — Le pere et la mere de la contractante presens et consentans au dit mariage — Les époux ont déclaré prendre en mariage, l’un Thereze Hortance Pasquier, l’autre Nicolas François Doucet — en presence du coté de l’époux de Antoine Nicolas Bonté propriétaire agé de soixante un ans oncle de l’epoux et de Jean Baptiste Hamouy agé de trente trois ans coussin [sic] germain de l’époux, domiciliés de cette ville ; du coté de l’épouse de Michel Pasquier marchand de farine agé de quarante huit ans oncle de l’épouse, de Jacques Etienne Gibaudant marchand fripier agé de trente huit ans domiciliés de cette ville. — Après quoi moi Joseph Romanet maire de la ville d’Etampes, lecture faite des actes susdatés dument en forme, du chapitre six de la loi du vingt six ventose an onze, et du present, j’ai prononcé au nom de la loi que les dits époux etoient unis en mariage. — Et ont les époux, les pere et mere de l’épouse et les témoins susnommés signés avec nous. — [Signé:] Nicolas François Doucet — Therese Hortance Pasquier — P. Pasquier jeune — Antoine Nicolas Bonte perre — Fr. Pasquier —  M. pasqueir — C.  N. ?. Peigné — ??? Hardy — Et. Gibaudan — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1810
Selon les renseignements fournis par le maire au sous-préfet en vue de la constitution du tribunal de commerce de Dourdan, François Pasquier emploie deux ouvriers. La valeur de sa production annuelle est de 18.000 franc (mais il a été ajouté: 36.000 francs, en incluant sans doute par là la valeur du moulin Badran inférieur, également de 18.000 francs, qui lui appartient aussi bien que tenu par Jacques Deslouis), son capital de 36.000 franc, son revenu annuel de 3.600 franc. L'origine de sa fortune est ancienne. Il a 45 ans et 3 enfants. Il est actif et laborieux. Il peut se déplacer facilement à Dourdan. A la question Ses lumieres s’étendent-elles au delà de sa profession? A-t-il reçu une education qui lui permette de bien énoncer et de bien rediger ses idées?”, le maire ne répond pas (il répond seulement oui dans 8 cas sur 22).
État des moulins, édition de 1810 (ici).
1811
Le 19 février, naissance de la deuxième fille du meunier, Caroline Pasquier, qui donnera plus tard l’un de ses noms au moulin, celui de moulin Caroline: “Du mercredi vingt fevrier mil huit cent onze, deux heures après midi. — Acte de naissance de Caroline Adèle née d’hier à onze heures du matin fille en légitime de Nicolas François Doucet negociant et de Thérèse Hortense Pasquier son épouse domiciliés de cette ville rue de la Digue n°3. — Les témoins François Canivet maitre en chirurgie agé de cinquante sept ans et de Jacques Philippe Loiseau cordonnier agé de trente cinq ans, domiciliés de cette ville. — Sur la requisition faite par le pere de l’enfant qui a signé avec les temoins après lecture faite. — [Signé:] N. F . Doucet Pasquier — Loiseau — Canivet — Constaté suivant la loi par moi maire d’Etampes chevalier de l’empire membre de la legion d’honneur faisant fonctions d’officier public de l’état civil soussigné. — Romanet.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1813
Le 11 août, mariage d’une sœur du meunier: “Du mercredi onze aout mil huit cent treize, deux heures de relevée. — Acte de mariage de sieur Louis François Limet, negociant, domicilié a Auvers, canton de la Ferté Aleps, arrondissement d’Etampes, né a Etrechy, commune du dit arrondissement, le dix neuf mars mil sept cent quatre vingt huit, du legitime mariage de sieur Jean François Limet, maire de la dite commune d’Etrechy y demeurant, et de demoiselle Marie Louise Lemaire son epouse. — et de demoiselle Françoise Caroline Pasquier, domiciliée de cette ville, née à Rouinville [sic], canton nord de Dourdan, arrondissement de Rambouillet le vingt un messidor an trois, (neuf juillet mil sept cent quatre vingt quinze), du legitime mariage de sieur François Pasquier, negociant, et de demoiselle Anne Madeleine Elisabeth Jousse son epouse, domiciliés de cette ville. — Les actes preliminaires sont 1° ceux susdatés de naissances des contractans 2° les publications des promesses du dit mariage faites tant en cette ville qu’en la commune d’Auvers les premier et huit aout present mois, sans opposition ni empechement, ainsi qu’il resulte du certificat du maire de la dite commune d’Auvers en date de ce jour. — Les pères et mères des futurs presens et consentans au dit mariage. — Les futurs ont declaré prendre en mariage l’un demoiselle Françoise Caroline Pasquier, l’autre sieur Louis François Limet. — En presence du coté du futur de sieur François Marie Limet negociant, agé de vingt trois ans, domicilié à Paris département de la Seine, rue Vivienne n° dix neuf et Lucien Hypolite Limet marchand, agé de vingt un an domicilié à paris même rue, et même numero, tous deux freres du futur. — Du coté de la future les sieurs Michel Pasquier marchand de bled agé de cinquante cinq ans, son oncle, et François Doucet, négociant agé de vingt six ans son beau frere, à cause de demoiselle Therese Hortense Pasquier, domiciliés en cette ville. — Apres quoi nous maire d’Etampes, chevalier de la légion d’honneur, faisant fonction d’officier public d’état civil, soussigné, lecture faite des actes susdatés, dument en forme, du chapitre six, titre cinq du code napoléon, nous avons prononcé au nom de la loi que les futurs étaient unis en mariage. — Et ont les futurs, leurs peres et meres et les temoins ci-dessus dénommés et qualifiés avec nous signé. — [Signé:] F. C. Pasquier— Limet — Limet — M. L. Lemaire femme Limet — Pasquier jeune — Jousse femme Pasquier — Pasquier— F. Doucet — ? Limet  — ? Limet — ? Hamouy — Pasquier femme Doucet — ? Ser?? — Romanet maire.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1816
Le moulin, appartenant à Pasquier jeune, et tenu par lui-même, casse 450 sacs de grains par mois. Le revenu de 2640 francs (contre 3.000 franc pour le moulin inférieur) porté par la matrice primitive est alors porté à 2587 francs (à égalité avec le moulin inférieur).
État des moulins, édition de 1816 (ici).
1817
Le recensement de 1817 trouve au n°5 de la rue Badran: François Pasquier, négociant meunier, 51 ans — Madeleine Jousse, sa femme, 45 ans — Constance Pasquier, leur fille, 17 ans Joseph Aubin, garçon meunier, 17 ans Elisabeth Beaumont, domestique, 20 ans”.
Recensement de 1817 conservé aux Archives municipales d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1822
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État des moulins, édition de 1822 (ici).
1830
Le moulin Badran (apparemment en comptant ses deux roues) appartenant à Pasquier produit 400 sacs de farine par mois.
État des moulins, édition de 1830 (ici).
1831
Mention globale du moulin Badran, qui a deux roues et emploie quatre ouvriers comme appartenant à M. Pasquier.
État des moulins, édition de 1831 (ici).
1834
Mention globale des deux moulins avec pour propriétaire Limet: les deux tournants et les quatre ouvriers produisent pour Paris 1000 sacs de farine par mois.
État des moulins, édition de 1834 (ici).
1838
Le moulin Badran supérieur, tout comme le moulin Badran inférieur, a une rue, emploie deux ouvriers, fait de blé farine et appartient à Caroline Pasquier. Le déversoir et les vannes du moulin supérieur sont réglés par arrêté prefectoral du 22 septembre 1815, approuvé par le ministre de l’Intérieur le 26 aout 1816, tandis que le moulin inférieur n’a pas de déversoir, les vannes étant réglées par arrêt de la Table de Marbre du 21 octobre 1779.
État des moulins, édition de 1838 (ici).
1852
Les deux moulins Badran et celui de la Trinité sont propriété de Doucet Pasquier, qui réside rue du Haut-Pavé.
État des moulins, édition de 1852 (ici).
1853
Mise en vente des deux moulins Badran et des biens afférents: “Annonces. — Etude de Me Decolange, avoué à Etampes rue Saint-Antoine, n°17. — Vente sur licitation entre majeurs et mineure, en l’audience des criées du Tribunal de première instance séant à Etampes, 1° deux moulins appelés les moulins Badran situés à Etampes, 2° une ferme située commune d’Avrainville, près d’Arpajon; 3° et diverses maisons, pièces de terre, pré, aunaie, vigne, le tout situé commune et terroir d’Étampes, en quinze lots. — L’adjudication aura lieu le mardi vingt-quatre janvier mil huit cent cinquante-quatre, onze heures du matin. — On fait savoir à tous qu’il appartiendra que, en exécution 1° de la grosse en forme exécutoire, signée, scellée et enregistrée, d’un jugement contradictoirement rendu par le tribunal  de première instance séant à Etampes, le trente août mil huit cent cinquante-trois, enregistré et signifié; — 2°et de la grosse aussi en forme exécutoire, signée, scellée et enregistrée, d’un deuxième jugement rendu contradictoirement par le Tribunal civil de première instance séant à Étampes, le vingt-neuf novembre mil huit cent cinquante-trois, enregistrée et signifiée; — il sera, aux requête, poursuite et diligence de madame Thérèse-Hortense Pasquier, épouse de monsieur Nicolas-François Doucet, ancien meunier, propriétaire, avec lequel elle demeure à Etampes, rue du Haut-Pavé, et ce dernier comme l’assistant et autorisant; ladite dame au nom et comme héritière pour moitié de madame Caroline Pasquier, dame Lemet; ayant pour avoué Me Decolange; en présence, ou eux dûment appelés, de 1° monsieur Pierre Poingeau, ancien meunier, demeurant à Etampes, rue Badran, agissant tant en son nom personnel, à cause des droits qu’il peut avoir dans la succession de sa femme, que comme tuteur naturel et légal de Pauline-Caroline Roingeau, sa fille mineure, issue de son mariage avec la dame Constance-Emilie Pasquier, son épouse, décédée; — 2° Monsieur Emile-Alexandre Roingeau fils, meunier, demeurant à Etampes;— 3° Madame Emélie Roingeau, épouse de monsieur Napoléon Lesage, meunier, avec lequel elle demeure à Étampes, rue Badran, et ce dernier comme assistant et autorisant son épouse; — Les dits sieur Roingeau fils, dame Lesage et mineure Roingeau, seuls héritiers, chacun pour un tiers, de madame Roingeau sus-nommée, leur mère; — Ayant pour avoué Me Buchère; — 4° Et monsieur François-Martin Levol, propriétaire à Dourdan (Seine-et-Oise), subrogé-tuteur de ladite mineure Pauline-Caroline Roingeau, nommé à cette fonction par délibération du conseil de famille de ladite mineure, en date du vingt-un novembre mil huit cent cinquante-trois, enregistrée, et qu’il a acceptée suivant délibération du vingt-huit du même mois, aussi enregistrée; — procédé les jour, lieu et heure ci-dessus indiqués, à la vente des immeubles dont la désignation suit. — Désignation: — Immeubles situés commune et terroir d’Etampes. — Premier lot. — Deux moulins à eau appelés les moulins de Badran, situés à Etampes, faubourg Saint-Martin, sur la rivière de la Chalouette, composés de bâtiments d’exploitation et d’habitation, et autres bâtiments accessoires,  cour, vastes jardins plantés d’arbres fruitiers et d’agrément, avec les droits de pente, chutes d’eau et autre s  qui s’y rattachent; ils peuvent former deux moulins distincts qui se trouvent aujourd’hui en communication au moyen de portes percées dans le mur séparatif, et qui les desservent tant au rez-de-chaussée qu’au trois étages. — Le moulin supérieur a son habitation dans un bâtiment [p.2] composé de plusieurs pièces au rez-de-chaussée et au premier étage; le moulin inférieur a également un bâtiment d’habitation avec rez-de-chaussée et premier étage. Les deux moulins ont des cours et des jardins distincts et séparés par des clôtures en maçonnerie; magasins considérables dans les deux établissements, écuries, remises, lavoirs, etc. — Chaque moulin possède aussi ses chutes d’eau divisées, et renferme des roues motrices et des mécanismes distincts et qui fonctionnent séparément. — Tous les bâtiments sont couverts en tuiles, à l’exception d’une faible partie en ardoises. — Ces deux usines convertissent en farine environs treize cent cinquante hectolitres de blé par mois. — Le tout tenant du midi à la maison ci-après désignée et à plusieurs, du nord à la rue Reverseleux, du couchant à la rue Badran, et du levant la rue des Tessiers. — Sur la mise à prix : 120,000 fr. — Deuxième lot. — Une maison située à Etampes, rue de Reverseleux, n°22; elle consiste, au rez-de-chaussée, en plusieurs chambres et cuisine, trois chambres au premier étage, grenier au-dessus, couvert en tuiles, corridors et escalier desservant toute la maison, cave, cour dans laquelle est un appentis servant de bûcher, lieux d’aisances, jardin planté d’arbres fruitiers et d’agrément entouré de murs de tous les côtés; il a une porte d’entrée sur la rue de Reverseleux; la petite porte qui communique au jardin du moulin sera bouchée aux frais communs des propriétaires contigus, et les murs de clôture mitoyens avec le premier lot. — Le tout tenant par  devant à la rue de Reverseleux, par derrière le premier lot, d’un côté Chauvet, et d’autre le premier lot. — Sur la mise à prix: 1600 fr. — Troisième lot. — Une mason située à Etampes, rue du Pont-Reverseleux, n°6, consistant, au rez-de-chaussée, en une chambre à feu ayant vue et entrée sur la rue et sur la cour, grenier au-dessus couvert en tuiles, petite cour à côté dans laquelle existe une buanderie; le tout tient à la rue, par derrière au premier lot, d’un côté à la veuve Chauvet, et d’autre à Boivin. — Sur la mise à prix de: 600 fr. — Quatrième lot. — Une maison, Cour-de-l’Ile, n°1er, en regard du pont d’Orléans, au faubourg Saint-Martin d’Étampes, consistant, au rez-de-chaussée, en une chambre à feu ayant vue et entrée sur la rue, grenier au-dessus, petit appentis à côté ayant entrée sur la rue, le tout couvert en tuiles, cave sous la maison dont l’entrée est dans le jardin ci-après. — Jardin derrière ces bâtiments ayant entrée par la rue de l’Ile, planté de treilles. — le tout tient par devant la rue de l’Ile, par derrière les héritiers de madame Limet, d’un côté sur la rivière Chalouette, d’autre sur le cinquième lot. — Sur la mise à prix de: 800 fr.— Cinquième lot. — Une maison située à ‘Etampes, rue du faubourg saint-Martin, cour de l’Ile, n°3, près le pont d’orléans, consistant en une chambre au rez-de-chaussée, ayant vue et entrée sur la rue, cabinet derrière, allée courante à côté de la chambre, écurie par derrière, grenier sur le tout, la couverture est en tuiles, jardin à la suite. — Le tout tient par devant à la rue ou cour de l’Ile, par derrière au premier lot, d’un côté au quatrième lot, et d’autre à la veuve Langevin. — Sur la mise à prix de: 700 fr. — Sixième lot. — Douze ares soixante-seize centiares d’aunaie, terroir d’Etampes, champtier du Gué-de-l’Avocat; tenant des deux longs à Caquet, d’un bout monsieur de Saint-périer, d’autre la rivière. — Sur la mise à prix de: 200 fr. — Septième lot. — Trois ares dix-neuf centiares de pré-aunaie, sis au terroir d’Etampes, en la prairie de Vauroux; tenant d’un long nord à monsieur de Bonnevaux, d’autre long à Pierre Carnevilliers, d’un bout mondit sieur de Bonnevaux, d’autre la rivière de Juineteau. — Sur la mise à prix de: 90 fr. — Huitième lot. — Soixante-seize ares soixante centiares de pré, situé en la prairie d’Etampes, au bas du Petit-Saint-Mars, champtier de la Fontaine-du-Saule; tenant d’un long monsieur Charpentier, d’autre levant le représentant Gudin et par hache plusieurs, d’un bout à une sente, d’autre bout à plusieurs. — Sur la mise à prix de: 1,800 fr. — Neuvième lot. — Neuf ares cinquante-huit centiares de terre et vigne, au terroir d’Etampes, lieu dit les Ridelles; tenant d’un long Narcisse Destouches, d’autre Poussard, d’un bout à plusieurs, d’autre le chemin de Saint-Hilaire. — Section A, numéros 2246, 2247. — Sur la mise à prix de: 200 fr. — Dixième lot. — Six ares trente-huit centiares de terre et vigne, terroir de saint-Martin d’Etampes, champtier des Cheveriaux; tenant d’un côté Poussard, d’autre Bourdeau-Grégy, d’un bout un meurger, d’autre le chemin de Pierre fitte. — Sur la mise à prix de: 180 fr. — Onzième lot. — Trois ares dix-neuf centiares de terre, au mêm eterroir, champtier des Preneuses; tenant des deux longs Etienne Caquet, d’un bout monsieur de Saint-Périer, d’autre bout la rivière de Chalouette. — Sur la mise à prix de: 00 fr. — Douzième lot. Trois ares dix-neuf centiares de terre, audit terroir, champtier des Hautes-Glaces; tenant d’un long la veuve Girault, d’autre Henri Armant ou son acquéreur, d’un bout Chauvet; d’autre bout Caille. — Sur la mise à prix de: 50 fr. — Treizième lot. Neuf ares cinquante-sept centiares de terre, même terroir, champtier des Basses-Coutures, au-dessus du parc Dinant; tenant d’un côté Jacques Chauvet, d’autre côté Alphonse Chauvet, des deux bouts des sentes. — Sur la mise à prix de: 250 fr. — Quatorzième lot. — Huit ares cinquante-un centiaires de terre, sis au terroir de Saint-martin d’Etampes, chantier des Grands-Bois; tenant d’un bout plusieurs, d’autre bout le chemin de Boutervilliers. — Sur la mise à prix de: 250 fr. — Ferme d’Avrainville.  Quinzième lot. — Un corps de ferme appelé La Prévôté, sise commune d’Avrainville, près Arpajon, composée, savoir: — § 1er. — Bâtiments. — Les bâtiments nécessaires à l’exploitation de la ferme de la Prevôté et à l’habitation du fermier, distribués en cuisine, chambres et cabinets y attenant, fournils, chambre au-dessus, greniers, granges, écuries, étables, bergeries, poulaillers, toits à porcs et autres bâtiments en dépendant, cour et jardin clos de murs, le tout contenant en superficie quatre-vingt-six ares cinq centiares, et tenant à la grande route, d’autre côté à l’église et à la propriété de monsieur Pigalle, d’un bout par devant à la rue et place devant l’église, et d’autre bout par derrière sur le sieur Pierre Leroy.  — § 2. — Terres labourables. — La quantité de soixante-seize hectares huit ares onze centiares de terre labourable, en dix-huit pièces, situées sur les différents champtiers de la commune d’Avrainville, et dont la désignation suit. — […] — Sur la mise à prix de: 150,000 fr. — [p.3] S’adresser, pour les renseignements: A Etampes, — 1° En l’étude de Me Decolange, avoué poursuivant la vente, rue Saint-Antoine, n°17. — 2° en celle de Me Buchère, avoué présent à la vente, rue Saint-Jacques, n°5. — 3° en celle de Me Beslay, notaire, rue Saint-Jacques, n°81. — 4° en celle de Me Godin, notaire, rue de la Juiverie, n°23. — 5° en celle de Me Fougeu, notaire, rue Saint-Antoine, n°25. — Fait et dressé par l’avoué poursuivant soussigné. — A Étampes, le vingt-trois décembre mil huit cent cinquante-trois. — Signé, Decolange. — Ensuite est écrit: Enregistré à Étampes, le vingt-trois décembre mil huit cent cinquante-trois, folio 53, case 2. Reçu un franc plus dix centime pour le dixième. — Signé, Perry.”
Abeille d’Étampes 42/52 (24 décembre 1853), pp. 1-2.
1856
Le recensement de 1856 trouve au n°7 de la rue Badran: Eugène Boucher, meunier, 48 ans — Rose Virginie Bonneau femme Bouché, sa femme, 47 ans — Adelaïde Rose Devestre, domestique, 42 ans — Ferdinand Henry Filou, commis marchand de grains 19 ans”. On trouve au n°2 de la rue Reverseleux “Jean Baptiste Félix Masure, garde moulin, 28 ans — Emilie Vaury femme Masure, sa femme, 19 ans.
Recensement de 1856 conservé aux Archives municipales d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1861
Le recensement de 1856 trouve au n°5 de la rue Badran: “Eugène Boucher, meunier, 53 ans — Rose Bonneau femme Bouché, sa femme, 51 ans — Doré ??, garde moulin, 21 ans — Alexandrine Laurent domestique, 22 ans.
Recensement de 1861 conservé aux Archives municipales d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1866
Le 9 octobre, décès de Doucet âgé de 80 ans: “Du mercredi dix octobre mil huit cent soixante six, une heure de relevée. — Acte de décès de Nicolas François Doucet, propriétaire, âgé de quatre vingts ans, décédé hier à onze heures du soir, en son domicile en cette ville, rue du Haut-Pavé, natif d’Etampes, veuf de Thérèse Hortense Pasquier, décédée à Etampes, fils de Nicolas Doucet, décédé à Chitenay (Loir et Cher) et de Marguerite Rose Bonté, décédée à Étampes. — Les témoins ont été les sieurs Etienne Auguste Decolange, propriétaire et membre du conseil municipal, âgé de cinquante six ans, cousin du décédé, et Pierre Roussilhe, agent de police, aussi âgé de cinquante six ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Faustin Frédéric Barré, adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Decolange — Roussilhe — Fred. Barré adj.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1866
Dès le 20 octobre, annonce de vente après décès: “Étude de Me Hautefeuille, notaire à Étampes. — A vendre par adjudication par suite de décès, en l’étude et par le ministère de Me Hautefeuille, notaire à Étampes, le dimanche 18 novembre 1866, à midi, trois moulins faisant de blé farine, situés à Étampes, sur le rivière de Chalouette, savoir: — le Moulin supérieur de Badran, ayant son entrée sur la rue Badran; — le Moulin inférieur de Badran”, ayant son entrée rue Reverseleux; — et le grand Moulin de la Trinité; — ensemble le mécanisme connu sous la dénomination de prisée; — une maison bourgeoise sise à Étampes, rue du Haut-Pavé, N°27; — et sept pièces de terres sises terroir de Saint-Martin d’Étampes. — La maison bourgeoise est libre de toute location; les autres immeubles sont loués: — Le Moulin supérieur de Badran, jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant 5,750 fr. de loyers annuels; —  Le Moulin inférieur de Badran, jusqu’au 1er juillet 1872, moyennant 5,250 fr. de loyers annuels; — Le grand Moulin de la Trinité, jusqu’au 1er septembre 1872, moyennant 5,500 fr. de loyers annuels. — Et les sept pièces de terre, pour une année expirant le 11 novembre 1867. — Tous ces biens appartiennent à la famille Doucet. — Il sera accordé toutes facilités pour le paiement des prix. — S’adresser, pour tous renseignements: à Me Hautefeuille, notaire à Étampes, dépositaire du cahiers des charges et des titres de propriété.”
Abeille d’Étampes 55/42 (20 octobre 1866), p. 3, annonce signalée par Jean-Marc Warembourg (dont un scan ci-dessus).
1870
Le 23 mars, le moulin est vendu par M. et Mme Gilquin à M. et Mme Martin.
Acte de vente, collection privée.
1872
Le samedi 7 décembre, naissance de deux fils jumeaux du meunier (meunier du moulin Badran inférieur, ou supérieur?): “Du samedi sept décembre mil huit cent soixante douze, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Joseph Augustin Rebiffé, du sexe masculin, né ce jour à quatre heures du matin chez ses père et mère, fils de Louis Emile Rebiffé, meunier, âgé de trente-deux ans, et de Agathe Patry son épouse, âgée de trente ans, domiciliés de cette ville rue Badran. — Les témoins ont été les sieurs Ernest Charles Houdoin, huissier audiencier âgé de quarante-neuf ans et Adolphe Moreau, meunier (1), âgé de trente-trois ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l'enfant et sur la déclaration du père d'icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Michel Amable Bouvard, adjoint délégué par le maire d'Etampes, après lecture faite. [Signé:] Ernest Houdouin — E. Rebiffé — A. Moreau —  Bouvard adj. “Du samedi sept décembre mil huit cent soixante douze, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Joseph Gabriel Rebiffé, du sexe masculin, né ce jour à quatre heures du matin chez ses père et mère, fils de Louis Emile Rebiffé, meunier, âgé de trente-deux ans, et de Agathe Patry son épouse, âgée de trente ans, domiciliés de cette ville rue Badran. — Les témoins ont été les sieurs Ernest Charles Houdoin, huissier audiencier âgé de quarante-neuf ans et Adolphe Moreau, meunier (1), âgé de trente-trois ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l'enfant et sur la déclaration du père d'icelui qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Michel Amable Bouvard, adjoint délégué par le maire d'Etampes, après lecture faite. [Signé:] A. Moreau — E. Rebiffé — Ernest Houdouin — Bouvard adj.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)

     (1) Adolphe Moreau était meunier du moulin ??? (signalé comme meunier à Étampes par les Annuaires du département de Seine-et-Oise de 1865 à 1880, mais il ne l'est palus en 1881, puisque Léon Marquis ne le cite pas.)
1877
Le 28 octobre, naissance au moulin d'un fils du meunier: “Du lundi vingt neuf octobre mil huit cent soixante dix sept, onze heures du matin. — Acte de naissance de Emile Paul Etienne Marchon, du sexe masculin, né hier à trois heures trente minutes du soir, chez ses père et mère, fils de Paul Marchon, meunier, âgé de vingt sept ans, et de Marie Adèle Hélène Auger, son épouse, âgée de dix huit ans, domiciliés de cette ville rue Badran numéro cinq. — Les témoins ont été les sieurs François Etienne Gagneux, propriétaire, âgé de soixante quatre ans, bisaïeul maternel de l'enfant, et Gustave Marchon, aussi propriétaire, âgé de quarante deux ans, [raturé: grand] oncle paternel du dit enfant, tous deux membres du conseil municipal et domiciliés de cette ville. — Sur la présentation de l'enfant, et sur la déclaration du père d'icelle qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous Etienne Auguste Decolange, adjoint délégué par le maire d'Etampes, après lecture faite. — [Signé:] P. Marchon — Gagneux — Marchon — Decolange. — [(En marge:) Décédé à Etampes le 21 septembre 1956  (signature illisible)]”
Registre de l'état civil d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1881
Le moulin Badran supérieur sur la Chalouette, rue Badran, a pour meunier Couteau. C’est un simple moulin à eau qui avec ses deux paires de meules, produit six sacs de farine par jour.
Marquis 96
1881
Les deux moulins Badran “ne sont séparés que par une cloison et forment deux locations distinctes; on les appelle parfois moulins Caroline.”
Marquis 103; FG-ELP 15.
1881
Le recensement de 1891 trouve au n°5 apparemment inoccupé puisqu'il n'est pas mentionné, mais au n°7, confondu apparemment avec le n°5: Paul Marchon, meunier, chef de famille, 31 ans Marie Auger, femme, 22 ans Emile Marchin, fils, 4 ans Octavie Moufle, domestique, 15 ans”.
Recensement de 1881, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1882
Le 29 mai, naissance au moulin d'une fille du meunier: “L'an mil huit cent quatre vingt deux, le onze septembre à dix heures du matin. Par devant nous Louis Martial Hautefeuille, premier adjoint spécialement délégué par le maire de la ville d'Etampes, officier de l'état civil de la dite ville, arrondissement d'Etampes, département de Seine et Oise, a comparu le sieur Paul Marchon, meunier, âgé de trente un ans, domicilié de cette ville rue Badran numéro sept, lequel nous a présenté une enfant du sexe féminin qu'il nous a dit être née hier à une heure du matin en son domicile de lui et de Hélène Marie Adèle Auger, son épouse, âgée de vingt-deux ans, avec laquelle il demeure et à laquelle enfant il a donné les prénoms de Marguerite Pauline Emilie. Lesdites déclaration et présentation faites en présence des sieurs Charles Auguste Dujoncquoy, âgé de quarante ans, et Georges Eugène Alcide Dujoncquoy, âgé de vingt neuf ans, tous deux négociant et domiciliés en cette ville. Et ont le déclarant et les témoins signé le présent acte avec nous adjoint susnommé après lecture faite. — [Signé:] Eug. Dujoncquoy — P. Marchon — Aug. Dujoncquoy — Hautefeuille. — [(En marge:) Décédée le 12 février 1961 à Domléger (Somme). Le 9.9.1961. Le greffier (Signature illisible)]”
Registre de l'état civil d'Étampes (saisie Bernard Gineste, 2011)
1886
Le recensement de 1886 trouve au n°5 de la rue Badran: “Louis Stanislas Cuit, journalier, vivant seul, 69 ans Pierre Cantien Brosses, propriétaire, vivant seul, 82 ans”.
Recensement de 1886, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1891
Le recensement de 1891 trouve au n°5 de la rue Badran le garde moulin qui résidait en 1886 au n°9, c'est-àdire au moulin Baildar: Félix Nabot, garde moulin, chef [de famille], 45 ans Louise Launay, épouse, sans profession, 44 ans Gustave Nabot, fils, mécanicien, 22 ans Théodore Nabot, fils, bijoutier, 16 ans Hélène Nabot, enfant, 11 ans”.
Recensement de 1891, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1896
Le recensement de 1896 trouve au n°5 de la rue Badran: Félix Nabot, garde moulin, 50 ans Louise Launay, épouse, 49 ans Théodore Nabot, enfant, 21 ans Hélène Nabot, enfant, couturière, 16 ans Clara Nabot, sœur, sans profession, 57 ans”. Le meunier habite au n°6: “Paul Marchon, meunier, chef [de famille], 35 ans Hélène Auger, femme, 25 ans Emile Marchon, enfant, 8 ans Marguerite Marchon, enfant, 3 ans Octavie Moufle, domestique, 19 ans.
Recensement de 1896, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1898
Le meunier résidant rue Badran est toujours Paul Marchon (qui tient aussi le moulin Sablon, tandis que Valentin Marchon tient le moulin de Gérofosse et Gustave Marchon celui de Vaujouan).
État des moulins, édition de 1898 (ici).
1901
Le recensement de 1901 trouve au n°5 de la rue Badran: Félix Nabot, garde moulin, 55 ans Louise Launay, épouse, sans profession, 54 ans”.
Recensement de 1901, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1906
Le recensement de 1906 trouve au n°5 de la rue Badran: Félix Nabot, garde moulin, employé par Marchon, chef [de famille], né à Etampes en 1845 Louise Launay, épouse, sans profession, née à Etampes en 1846 Théodore Nabot, rogneur employé par l'imprimerie La Semeuse, fils, né à Etampes en 1874 Louise Grazon, belle fille, sans profession, née à Condé en 1872”.
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1911-1914
L’Annuaire de Seine-et-Oise, dans sa liste des meuniers d’Étampes, cite Marchon (E.), rue de Badran” de 1911 à 1914; après cette date, à partir de 1916, l’Annuaire ne mentionne plus de meunier à cette adresse.
Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1911, Versailles, Cerf, 1911 p. 454; 1912, p. 476; 1913, p. 478; 1914, p. 182; 1916, p. 478.
1915
La ville ayant besoin de locaux pour abriter des aviateurs autant que des prisonniers allemands passe une convention avec plusieurs meuniers, dont  “madame Aglaé Colombe Gatineau, propriétaire à Paris, boulevard Diderot, veuve Léon Antoine Martin, M. Pierre Saulnier, avocat à la cour d’appel et madame Claire Martin, son épouse, demeurant ensemble à Paris, boulevard Saint-Germain 27, propriétaire du moulin Badran ou moulin supérieur Badran”.
Archives Municipales, Délibérations du Conseil municipal,  1915, p. 143 (saisie B.G., source signalée par FG-ELP 15).
1920
“Conseil municipal d’Étampes Session de novembre 8e séance Séance du mardi 28 décembre 1920 Sous la présidence de M. Marcel Bouilloux-Lafont maire d’Etampes [...] Moulin Badran.  Ce moulin était occupé pendant la guerre par des soldats; avant de servir de casernement il n’était pas en très bon état; c’est au point, nous dit M. Charron, que son propriétaire voulait le mettre à bas! Après le passage des troupes, c’est bien pis; il ne tient plus debout du tout et il se pourrait fort bien qu’un de ces beaux matins la Juine en emportât ce qui peut être emporté. Mais la propriétaire, Mme Bascle, a exigé de la ville, sa réparation; et comme il n’avait pas été dressé d’état des lieux lors de la prise de possession, elle a réclamé la somme de 34 000 francs. Pour échapper à ce paiement, la ville a acheté le moulin 20 000 francs et s’est retournée vers l’Intendance en lui réclamant la réparation du moulin: mais l’Intendance n’offre que 14 600 francs; c’est trop peu. La ville va-t-elle donc lui intenter un procès? M. Lory propose de mettre en vente le moulin, en faisant bénéficier l’acheteur de l’indemnité offerte par l’Intendance; la ville rentrerait dans ses 20 000 francs, car il y a un très beau jardin, attenant au moulin. M. Jousset ne croit pas qu’on puisse le vendre à un prix très élevé. Monsieur le Maire redoute des mécomptes si on attente un procès et il place le Conseil devant les trois propositions suivantes: 1° mettre en adjudication avec, pour l’acheteur les droits qu’a la ville sur l’Intendance; 2° accepter l’offre de l’Intendance et vendre le moulin tel qu’il est; 3° faire un procès et vendre le moulin si l’occasion se présente. Le Conseil, assez embarrassé, finit par chargé [sic] M. le Maire de faire une nouvelle démarche auprès de l’Intendance pour obtenir au moins une somme de 18 000 fr., ce qui n’est pas énorme, vu les dégâts commis par les soldats et le coût actuel des réparations. [...]
L’Abeille d’Étampes (1er janvier 1921) (repéré et saisi par Bernard Métivier, qui note que les comptres-rendus de l'Abeille sont plus précis détaillés que ceux qui sont portés dans le Registre des délibérations municipales)
1922
“Registre des délibérations du Conseil municipal Session de février Séance du 4 avril 1922 L’an mil neuf cent vingt deux, le mardi 4 avril, à quatorze heures, le Conseil municipal dûment convoqué, s’est réuni sous la présidence de Monsieur Auguste Lescuyer, premier adjoint faisant fonction de Maire en l’absence de ce dernier. […] Huis-clos. Question du logement à Etampes Monsieur le Président indique à l’assemblée que Messieurs Pavard et Mausset, pères respectivement de huit et neuf enfants, demeurant à Etampes, rue Saint-Martin, 56, lui ont adressé une pétition dans laquelle ils font part au Conseil de ce qu’ils sont menacés d’être expulsés de leur logement pour le 25 décembre; ils demandent à la ville de vouloir bien leur procurer des logements pour eux et leur nombreuse famille. Il indique en autre que Monsieur Dufayet gardien du moulin Badran, appartenant à la ville et qui doit prochainement mis en adjudication, lui a écrit pour l’aviser de ce qu’il ne trouvait pas de logement, et ne quitterait pas le moulin, invoquant d’ailleurs à son profit le bénéfice de la prorogation légale de guerre; Monsieur le Président craint que cette situation ne vienne mettre obstacle à la vente du moulin; il ajoute que la question du logement lui paraît insoluble. Monsieur Léauté préconise l’achat d’immeubles ou l’aménagement des deux étages. [...]  [p. 184] Acquisition du moulin Badran. Monsieur le Président expose au Conseil que, dans le compromis du 30 septembre 1920, préalable à la réalisation par acte authentique de la vente du moulin Badran par les consorts Bascle à la ville d’Etampes, il a été stipulé que le prix de vingt mille francs serait payable aux vendeurs aussitôt les formalités de transcription et de purge remplies avec intérêts au taux légal à compter du 1er octobre 1920: le compromis est revêtu de l’approbation préfectorale en date du 15 mars 1921. Or, par quittance des 31 décembre 1921 et 7 janvier 1922, les consorts Bascle ont reconnu avoir reçu de la ville d’Etampes: 1°). la somme de vingt mille francs, prix principal de la vente, 2°). celle de six cent onze francs 10 centimes pour intérêts de ce prix du 15 mai 1921 au 25 décembre de la même année, date à laquelle la somme était à leur disposition. Monsieur le Président précise qu’il est encore dû aux consorts Bascle les intérêts du prix du 1er octobre 1920 au 14 mai 1921, soit six cent vingt-quatre francs et demande à l’assemblée l’autorisation de payer cette somme. Le Conseil, après en avoir délibéré, et à l’unanimité:  Décide que ladite somme de six cent vingt-quatre francs sera payée aux consorts Bascle sur le reliquat du crédit de 23 000 francs figurant sous l’article 114 du budget ordinaire de 1921, « Acquisition du moulin Badran inférieur » reliquat qui sera compris au budget additionnel  de 1922 aux restes à payer. [En marge: Vu et approuvé, Versailles, le 28 avril 1922. P. le Préfet, le secrétaire gal délégué. Signé Connat] [...] Registre des délibérations du Conseil municipal. Session de février. Séance du 4 avril 1922, pp. 183-184 (repéré et saisi par Bernard Métivier, 2012)
1924
Le 30 mai le moulin est vendu par MMes Veuve Martin et Veuve Saulnier à M. et Mme Fournier. Acte de vente, collection privée.
1938
Le moulin est déclassé.
FG-ELP 15 alléguant AD91 7S 49.
? 1942
Le moulin aurait cessé de fonctionner à cette date.
SV&SH 59 sans référence.
??
Dècès de Fournier. Le moulin passe à sa fille Estelle Constance Fournier épouse Jean Sudour, marchand de volailles au Puiset (Eure-et-Loir). cf. infra.
??
Dècès d’Estelle Constance Fournier épouse Sudour; le moulin passe à  Jeannine Marie Sudour épouse Bellanger.
cf. infra.
2000
Le 15 mars, le moulin est vendu par madame Jeannine Marie Sudour épouse Bellanger à Daniel et Marie-Hélène  Percy. Acte de vente, collection privée.
2003
Il reste l’emplacement et l’axe de la grande roue.
FG-ELP 15.

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 18 mai 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement mis en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
2003-2010
Jean-Michel Rousseau
Repérage et sccan de clichés anciens.
2010-2011
Marie-Hélène Percy
Communications d’informations et de documents originaux.
2011
Jean-Marc Warembourg
Repérage d’une annonce dans l’Abeille d’Étampes en 1872.
2010-2011
Bernard Gineste
synthèse provisoire, cliché et mise en page

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin Paysan, alias Badran supérieur (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinpaysan.html, depuis 2010.

Autres sources

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 15 (Bdran supérieur, moulin) et 27 (Caroline, moulin).

Références d’archives

     Archives nationales R4/952 (pour 1735).

     Archives départementales de
l’Essonne 7S 49: ... moulin Badran, 1815-1902, déclassement en 1938...  (inventaire des AD91).

     Archives municipales d’Étampes 3O D7: Pièces relatives au moulin Badran sur la Chalouette, 1796-1864 (inventaire de Clément Wingler).

     Archives des propriétaires actuels.

Site de la FFAM

     FFASM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulin [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 
 
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