CORPUS HISTORIQUE ETAMPOIS
 
 Dom Basile Fleureau 
De ceux qui assistoient au Conseil du Roy. 
Antiquitez d’Estampes I, 32
1668
     
Armoiries de Louis Ier d'Evreux (Wikipédia)
Blason de Louis Ier d’Évreux
Gisant de Philippe d'Eveux, roi de Navarre, fils de Louis Ier d'Evreux (Musée du Louvre)
Son fils Philippe, roi de Navarre

     Ce chapitre, annoncé sous ce titre dans la Table des matières, a été en fait fondu par l’éditeur posthume avec le précédent, non sans raison il est vrai. Nous le rétablissons néanmoins par commodité dans cette édition numérique. Assez mal intitulé, il traite en réalité surtout de la première descendance et de la mort de Louis Ier d’Évreux, baron d’Étampes de 1307 à 1319.

      La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Merci de ne pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.
     
Les Antiquitez de la Ville et du Duché d’Estampes
Paris, Coignard, 1683
Premiere Partie, Chapitre XXXII,
pp. 149-150.
De ceux qui aßistoient au Conseil du Roy. 
 
CHAPITRE PRÉCÉDENT
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE SUIVANT


PREMIÈRE PARTIE, CHAPITRE XXXII.
CEUX DE L’ESTROIT CONSEIL DV ROY.
 
     1. Monseigneur de Valois. 2. Monseigneur d’Evreux, 3. Monseigneur de la Marche. 4. Monseigneur Loüis de Clermont. 5. Monseigneur Jean de Clermont. 6. Monseigneur Robert d’Artois. 7. Le Comte de S. Paul. 8. Le Comte de Savoye. 9. Le Dauphin de Vienne. 10. Le Comte de Bologne [sic]. 11. Le Comte de Forest, &c.
 
Gisant de Jeanne d'Evreux à Saint-Denis      Loüis eut de Marguerite d’Artois sa femme, fille de Philippe d’Artois, Seigneur de Conches, &c. Et de Blanche fille aisnée de Jean Duc de Bretagne, deux fils, & trois filles.

     Philippe l’aisné, fut Comte d’Evreux. Il épousa Jeanne de France fille unique du Roy Loüis X. dit Hutin, à laquelle le Roiaume de Navarre appartenoit, comme étant petite fille de la Reine Jeanne de Navarre, femme de Philippe le Bel, qui à cause de sa femme fut Roy de Navarre. Il fut couronné avec elle à Pampelune le 5. de Mars 1329. & mourut à Xeres, l’an 1343. des playes qu’il avoit recû [sic] au siege d’Algesire en Grenade, aagé seulement de 42. ans, & sa femme mourut le 6. d’Octobre 1349.

     Charles puisné fut Comte d’Estampes cy-après.

     Jeanne aisnée des filles fut Epouse en troisiéme nopces du Roy de France Charles IV. surnommé le Bel. Cette pieuse & charitable Reyne fonda l’an 1341. la double infirmerie, avec la double Chapelle qui y est jointe, des Cordeliers de Paris pour l’usage des pauvres freres malades, & non pas des Maîtres & Bacheliers, comme il est porté par de certaines Lettres que l’on lit deux fois l’an, publiquement, en Convent; afin que l’Ordonnance en fut gardée perpetuellement.

Louis Ier d'Evreux etd e Marguerite d'Artois
Gisants de Louis Ier d’Évreux
et de Marguerite d’Artois


Gisant de Philippe d'Eveux, roi de Navarre, fils de Louis Ier d'Evreux (Musée du Louvre)
Philippe d’Évreux (†1343)
     Marie fut femme de Jean III. Duc de Brabant.

     Marguerite la derniere fut mariée à Guillaume X. [sic] Duc
[sic] d’Auvergne & de Bologne [sic], fils de Robert VIII [sic] .

     Le Comte Loüis mourut le 19. jour de May 1319. ses obseques & funerailles furent faites par le Cardinal Goncelve
[sic], autrement Josceran [sic], lors Legat envoyé en France par le Pape Jean XXII. Son corps fut inhumé dans l’Eglise des Jacobins à Paris, où l’on voit son tombeau élevé en marbre devant le grand Autel, & celuy de Madame Marguerite d’Artois sa femme. Cette Princesse étoit morte dés le 23. jour d’Avril 1311. Elle a legué par son testament à l’Eglise Collegiale de sainte Croix d’Estampes, trente [p.150] sols tournois de rente annuelle & perpetuelle pour la fondation d’un Anniversaire, en la même Eglise à perpetuité, que le Comte Loüis assigna sur la Prevôté d’Estampes, par titre donné à Paris sous le Sceau de ses armes le mercredy aprés la feste de S. Pierre aux Liens, l’an de Nôtre Seigneur 1311. Le Roy Philippe le Bel approuva, & confirma cette assignation de trente sols de rente, par ses Lettres patentes, données au Château de Saint Oüen lez saint Denis, la même année. Ces titres sont gardez dans les Archives de cette Eglise de sainte Croix. Je parleray en traitant de 1’Eglise de Nôtre Dame d’Estampes d’une fondation que le Comte y a faite. Il portoit d’azur semé de Fleurs de Lys d’or sans nombre, qui est de France ancien; au bâton componé d’argent & de gueules: & sa femme portoit aussi d’Artois, qui est aussi de France ancien au lambel de gueules de trois pendans, chacun chargé de trois Châteaux d’or, à cause disent quelques-uns, de neuf Châtellenies qui sont en Artois.
Différents récit de ces funérailles en Annexe 1





Armoiries de Louis Ier d'Evreux (dessiné par "Odejea" pour Wikipédia)
Blason de Louis Ier d’Évreux
(dessiné par Odejea pour Wikipédia)
   
 
CHAPITRE PRÉCÉDENT
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE SUIVANT
NOTES

1. Monseigneur de Valois, etc. Cette liste est tirée, comme vient de le dire Fleureau dans les dernières lignes du chapitre précédent, des Mémoires de Jean du Tillet, sieur de La Bussière (c.1505-1570) édités d’abord à Paris, Troyes et Rouen en 1578, puis réédités à Paris à trois reprises par Mettayer en 1602, 1607 et 1618 à Paris par Mettayer. C’est vraisemblablement cette dernière édition que cite Fleureau, p. 17.

10. Le Comte de Bologne. Lisez de Boulogne (Boulogne-sur-Mer).

Marguerite d’Artois sa femme, fille de Philippe d’Artois. Ce mariage est daté de 1301, ou peut-être de 1302, par la Continuation de la Chronique de Guillaume de Nangis (éditée en 1840 par Léopold Delisle au tome XX du Recueil des Historiens). Voici ce qu’on y lit à l’année 1301 (ou, selon d’autres manuscrits, 1302): Ludovicus comes ebroicensis, frater regis Franciæ, Margaretam filiam Philippi Roberti comitis attrebatensis filii desponsavit (p. 581a), c’est-à-dire: «Louis comte d’Évreux, frère du roi de France, épousa Marguerite, fille de Philippe, le fils du comte d’Artois Robert».

Généalogie de Louis Ier d'Evreux et de ses cinq enfants


Marie... femme de Jean III. Duc de Brabant. Sur les circonstances et la descendance de cette union, voyez la notice de Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_III_de_Brabant, en ligne en 2006.

Marguerite... mariée à Guillaume X. Duc d’Auvergne & de Bologne, fils de Robert VIII. Il y a ici quatre problèmes dans les données utilisées par Fleureau tant pout ce Guillaume que pour son père Robert. Selon la numérotation actuellement en vigueur il s’agit plutôt de Guillaume XI (et non pas X), comte (et non pas duc) d’Auvergne et de Boulogne (et non pas de Bologne) de 1277 à 1280: il ne faut donc pas le confondre Guillaume X d’Auvergne, mort en 1247. Notons que Léopold Delisle en 1860 (Recueil des Historiens, tome XXII, p. 346, n. 3) donne quant à lui à ce même Guillaume le numéro XII. Quant à son père c’était Robert V (et non VIII, séquelle peut-être d’un 5 manuscrit, lu 8 par l’éditeur posthume), comte d’Auvergne de 1247-1277, et de Boulogne de 1265 à 1314.

Le Couvent des Jacobins près de l'enceinte de Philippe Auguste (reconstitution non datée mise en ligne par la BNF) Le Cardinal Goncelve [sic] , autrement Josceran
. Le nom de ce légat pose problème et a suscité des discussions, mais, quoi qu’il en soit, la forme Goncelve que lui donne ici Fleureau (ou son éditeur posthume, qui aura mal lu son manuscrit) est clairement erronée. Voyez notre Annexe 1, où nous citons: 1) La Continuation de la Chronique de Guillaume de Nangis qui dit Goncelinus (Goncelin); 2) la Chronique de saint Denis, depuis l’an 1285 jusqu’en 1328 dit Gocelin, 3) la Continuation de la Chronique de Guillaume de Nangis (du moins dans le manuscrit utilisé par Delisle) qui dit Goncelinus (Goncelin); 4) le Mémorial des Histoires de Jean de Saint-Victor qui dit Gaucelmus (Gaucelme) selon Étienne Baluze mais Gocelmus (Gocelme) d’après les manuscrits consultés par Delisle, et Goncelin dans une version française. Cependant, selon Delisle, Étienne Baluze aurait établi (dans ses Vies des Papes d’Avignon, parues en 1693, tome I, p. 720) que le vrai nom de ce prélat était «Gaucelmus et non pas Goncelinus ni Goscelinus ni Gaucelinus, etc.» Quoi qu’il en soit la leçon aberrante de Fleureau, Goncelve, est clairement une mauvaise lecture (peut-être d’un manuscrit qui aurait porté Goncelne). Mais le plus étrange est la variante proposée par Fleureau, Josceran, pour laquelle je n’ai pas trouvé à ce jour d’explication satisfaisante sinon peut-être dans le «etc.» de Delisle qui fait allusion à de nombreuses variantes orthographiques pour le nom de ce prélat.
Louis Ier d'Evreux   Gisant de Marguerite d'Artois
Inhumé dans l’Eglise des Jacobins. D’après une notice des Monuments historiques datée de 1994, «L’effigie posée sur une dalle de marbre noir était jadis dans l’église des Cordeliers de Paris, abritée par un édicule de marbre blanc soutenu par six piliers. de ce riche ensemble architectural, ne subsiste qu’un dais à trois faces, au revers duquel est gravée l’épitaphe». Les gisants de Louis Ier d’Évreux et son épouse Marguerite d’Artois ont depuis été transférés dans la nécropole royale de saint-Denis. Avant cela leur tombeau monumental avait fait lobjet dune gravure par Thomas Kerrich en 1785. Je lai entrevue un jour sur Internet sous un petit format, mais elle en a depuis disparu. Avis de recherche!

Marguerite d’Artois sa femme... a legué par son testament... Fleureau donnera le texte d’une charte de Louis Ier en date de 1311 exécutant le testament de son épouse page 398, dans le chapitre XI de la deuxième partie de son ouvrage, consacré à la collégiale Sainte-Croix; il fait aussi référence alors à la même charte de confirmation de Philippe IV le Bel, mais sans en donner le texte.

Ces titres sont gardez dans les Archives de cette Eglise de sainte Croix. Ils sont aujourd’hui apparemment perdus. Rappelons que cette collégiale Sainte-Croix a été détruite lors de la Révolution.

 
Je parleray en traitant de 1’Eglise de Nôtre Dame d’Estampes d’une fondation que le Comte y a faite. Au chapitre II de la deuxième partie de son ouvrage, Fondation de la Messe du Comte, pages, 314-331.

Il portoit d’azur etc.
Ce blason a été dessiné Odejea pour Wikipédia: nous reproduisons cette restitution en marge.



Bernard Gineste, novembre 2006.


Toute critique ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
ANNEXE 1
Dossier documentaire sur la mort de
Louis Ier d’Évreux
extrait du Recueil des Historiens, tomes 20 à 24


1. Mentions de Louis Ier d’Évreux par l’obituaire de l’église d’Évreux.

Texte de Delisle (1894) Traduction B.G. (2006)
     10 Apr. Anniversarium domini Ludovici, comitis Ebroicensis. [note marginale de Delisle: 1319]
     20 Maii. Obitus Ludovici, comitis Ebroicensis.
[note marginale de Delisle: 1319]
     

Recueil des Historiens, tome XXIII, p. 462.b.g.
     10 avril: Anniversaire de monseigneur Louis, comte d’Évreux.
     [...]
     20 mai: Décès de Louis, comte
d’Évreux.
   
     Remarque: Delisle note en marge 1319 pour la date de l’anniversaire de Louis d’Évreux; mais il doit plutôt être question ici de sa date de de naissance, en 1276, qui par ailleurs paraît inconnue. (B.G)

2. Mention de Louis Ier d’Évreux par l’obituaire de l’église de la Croix-Saint-Leufroy

Texte de Delisle (1894) Traduction B.G. (2006)
     28 Oct. Maria, condam regina Franciæ, et Ludovicus, ejus filius, comes Ebroicensis. [note de bas de page de de Delisle: Uxor Philippi Audacis, 12 Jan. 1322 mortua. Cod.domina.]  
Recueil des Historiens, tome XXIII, p. 479.e.
     28 octobre. Marie, en son vivant reine de France, et Louis son fils, comte d’Évreux.
   
     Remarque: Je ne sais pas à quoi correspond cette date du 28 octobre, de toute façon relative à Marie de Brabant (née à Louvain le 13 mai 1254 et morte le 10 janvier 1321) plutôt qu’à son fils, auquel elle survécut trois ans. (B.G)

3. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par la Continuation de la Chronique de Guillaume de Nangis
     
Texte latin de Delisle (1840)
Traduction B.G (2006)
    MCCCXIX. Anno Domini millesimo trecentesimo decimo nono, sabbato post Ascensionem Domini obiit vir illustris dominus Ludovicus comes ebroicensis, et sequente feriâ tertiâ, præsente rege Franciæ dicti defuncti comitis nepote, multisque proceribus, episcopis et abbatibus, Goncelino tituli sanctorum Marmissam [sic, lisez: Marcellini]  et Petri prebytero cardinali, qui de pace flandrensi Parisius advenerat, cellini [sic, lisez: missam] solemniter celebrante, juxta uxorem suam in ecclesia fratrum Prædicatorum Parisius est sepultus. Prædictus cardinalis unà cum trecense episcopo pro Flammingorum pace reformanda in Francia directus, versùs Flandriam proficiscens, mandat episcopo tornacensi, in cujus episcopatu situatur, ut Flandrensibus adventum suum innotesceret et mandatum apostolicum nuntiaret, etc.
Recueil des Historiens, tome XX, p. 623c.
     1319. L’an du Seigneur mil trois cent dix-neuf, le samedi après l’Ascension du Seigneur [19 mai] mourut illustre personne monseigneur Louis, comte d’Évreux, et il fut enterré le mardi suivant [22 mai], en présence du roi de France, neveu du dit comte, et de nombreux grands, évêques et abbés. Goncelin cardinal-prêtre du titre de Saint-Marcellin-et-Pierre, qui venait d’arriver à Paris pour refaire un traité de paix avec les Flamands, célébrant une messe solennelle, il fut enterré auprès de son épouse dans l’église des frères pêcheurs de Paris [chez les dominicains, c’est-à-dire dans l’église dite des Jacobins]. Le susdit cardinal, ayant été envoyé en France avec l’évêque de Troyes pour faire une nouveau traité de paix avec les Flamands, en partant pour la Flandre, ordonna à l’évêque de Tournai, dans le diocèse duquel elle se trouve, de faire connaître aux Flamands son arrivée et de leur notifier le mandat apostolique qui était le sien.
   
4. Double récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par une Chronique de saint Denis depuis l’an 1285 jusqu’en 1328

Texte de Delisle (1840) Traduction B.G. (2006)
     En lan mil CCC.XIX. envoia le pape un cardinal mons. Gocelin du titre de S. Mathurin et Saint Pierre en France pour faire la pais des Flamens, lequel mist en terre Loys frere le roy Phelippe le Bel, qui estait conte dEvreux, chez les freres prescheurs de Paris delès sa femme; et puis sen ala vers Tornai, lequel envoia a levesque du lieu que il feist asavoir aux Flamens sa venue et pourquoy le pape lavoit envoié etc. [...]
     Et en ce meismes an le samedi après lAscension trespassa très noble homme Loys conte de Evreux. Et le mardi ensuivant, present le roy et moult dautres barons et prelas, le cardinal Gocelin qui estoit venus a Paris chanta la messe.
    [Addition d’un manuscrit de Saint-Germain:
qui estoit venus pour la pais des Flamens, emprès sa femme fu mis en sepulture [Delisle note qu’il qu’
«il faudrait avant le mot emprès, écrire et par lequel (cardinal) le conte dEvreux; mais tout cela &a été déjà dit»)]
Recueil des Historiens, tome XX, pp. 701d & 702a, & n. 3.
     En l’an 1319, le pape envoya monseigneur Gocelin, cardinal du titre de Saint-Mathurin[sic]-et-Saint-Pierre pour faire le traité de paix avec les Flamands. Il mit en terre Louis, frère du roi Philippe le Bel, qui était comte d’Évreux, chez les frères prêcheurs de Paris, auprès de son épouse; puis il partit pour Tournai. Il commanda à l’évêque du lieu de faire connaître aux Flamands sa venue et le mandat que lui avait donné le pape, etc. [...]
     Et en cette même année le samedi après l’Ascension trépassa immustre personne Louis le comte d’Évreux, et le mardi suivant, en présence du roi et de nombreuses autres personnes, tant barons que prélats, le cardinal Gocelin, qui venait d’arriver à Paris, chanta la messe.
     
[Addition d’un manuscrit de Saint-Germain: lequel venait d’arriver à Paris pour faire un traité de paix avec les Flamands. Il fut enseveli près de sa femme.]
   
 5. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par une Continuation anonyme de la Chronique de Géraud de Frachet

Texte donné par Delisle (1855)
Traduction B. G. (2006)
     Anno Domini M.CCC.XIX. Sabbato post Ascensionem Domini, obiit vir illustris Ludovicus, comes Ebroicensis, ac die Martis sequente, præsente rege multisque proceribus et prælatis, Goncelino (5) presbytero cardinali, qui pro pace Flandrensium Parisius advenerat, missam solemniter celebrante, juxta uxorem suam apud fratres Prædicatores traditur ecclesiasticæ sepulturæ.

     Notes de bas de page de Delisle: (5) Corr. Gaucelmo hic et infra.  Hanc enim veram esse lectionem, non autem Goncelinum, Goscelinum, Gaucelinum, etc., probavit Baluzius (Vit. Pap. Aven. I, 720).

Recueil des Historiens, tome XXI, p. 52b.
     L’an du Seigneur 1319, le samedi après l’Ascension du Seigneur, mourut illustre personne Louis, comte d’Évreux; et le mardi suivant, en présence du roi et de nombreux grands et prélats, après une messe solennelle célébrée par le cardinal-prêtre Goncelin, qui venait d’arriver à Paris en vue du traité de paix avec les Flamands, on lui donna  une sépulture ecclésiastique auprès de son épouse chez les frères prêcheurs.

     Notes de bas de page de Delisle: (5) Corrigez ce texte en Gaucelmus (au lieu de Gaucelinus) ici et plus loin. C’est en effet la bonne leçon, plutôt que Goncelinus, Goscelinus, Gaucelinus à ce qu’a montré Baluze dans ses Vitae Paparum Avenionensium (Vies des papes d’Avignon, 1693), tome I, p. 720.

6. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par une Chronique anonyme finissant en M.CCC.XXVIII.

Texte de Delisle (1855) Traduction B.G. (2006)
     En l’an M.CCC.XIX ou moys d’aoust, mourust à Longpont Loys de France, conte d’Évreux, frère du beau roy Philippe....
Recueil des Historiens, tome XXI, p. 143d.
     En l’an 1319, au mois d’août, mourut à Longpont-sur-Orge Louis de France, comte d’Évreux, frère du roi Philippe le Bel.
   
7. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par le Mémorial des Histoires de Jean de Saint-Victor 

Texte de Deliste (1855) Traduction B.G. (2006)
     Hoc anno (a), Sabbato post (2) Ascensionem Domini, obiit vir illustris comes Ebroicensis (3) Ludovicus, regis Franciæ Philippi (b) et dominæ Mariæ reginæ filius, et feria tertia post in ecclesia fratrum Prædicatorum honorifice est sepultus. Interfuerunt ejus sepulturæ rex (c) et regina (d) cum multis baronibus et nobilibus, missamque celebravit dominus Gaucelmus (4), tituli Marcellini et Petri presbyter cardinalis. Hic missus erat a papa in Franciam cum Trecensi episcopo ad tractandum de pace inter regem Franciæ et Flamingos.

     Notes marginales de Delisle: (a) 19 Maii 1319.— (b) Philippi III.— (c) Philippus V.— (d) Johanna.
     Notes de bas de page de Delisle: (2) Bal. Anno M.CCC.XIX. post, etc. voce Sabbato omissa; annus autem 1319 in margine codd. inscriptus legitur.— (3) Cod. 306 male, Eboracensis.— (4) Sic Baluzius; codd. Gocelmus; cod. 218, Goncelin, cardenal du titre de Saint Père et Marcelin, avec pluseurs autres prélas.

Recueil des Historiens, tome XXI, p. 669b.
     Cette année-là, le samedi après l’Ascension du Seigneur [19 mai 1319], mourut illustre personne le comte d’Évreux Louis, fils du roi Philippe [III le Bel] et la madame la reine Marie [de Brabant], et le mardi suivant il fut enterré avec les honneurs dans l’église des frères prêcheurs [c’est-à-dire dans l’Eglise des Jacobins]. Assistèrent à sa sépulture le roi [Philippe V le Long] et la reine [Jeanne de Bourgogne] avec de nombreux barons et nobles, et la messe fut célébrée par monsieur Gaucelme [variante: Gocelme], cardinal-prêtre du titre de Saints-Pierre-et-Marcelin. Il avait été envoyé en France par le pape pour faire un traité de paix entre le roi de France et les Flamands.


(4) Baluze porte Gaucelmus mais les manuscrits portent Gocelmus et le codex 215 Goncelin, etc.

8. Récit des funérailles de Louis Ier d’Évreux par Basile Fleureau


Texte de Fleureau (édition posthume de 1683)
           Le Comte Loüis mourut le 19. jour de May 1319. ses obseques & funerailles furent faites par le Cardinal Goncelve [sic] , autrement Josceran [sic], lors Legat envoyé en France par le Pape Jean XXII. Son corps fut inhumé dans l’Eglise des Jacobins à Paris, où l’on voit son tombeau élevé en marbre devant le grand Autel, & celuy de Madame Marguerite d’Artois sa femme. Cette Princesse étoit morte dés le 23. jour d’Avril 1311.
Antiquitez, p. 149.
  

B.G., 2006
Source: Basile Fleureau, Les Antiquitez de la ville et du Duché d’Estampes, pp. 149-150. Saisie: Bernard Gineste, juillet-novembre 2006.
   


BIBLIOGRAPHIE

Éditions

 
     Édition princeps, posthume: Dom Basile FLEUREAU (1612-1674; religieux barnabite, de la congrégation de saint Paul), Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [in-4°; XIV+622+VIII p.; publication posthume par Dom Remy de Montmeslier d’un texte rédigé en réalité vers 1668], Paris, J.-B. Coignard, 1683.

     
Réédition en fac-similé: Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [23 cm sur 16; XIV+622+VIII p.], Marseille, Lafittes reprints, 1997.

     
Réédition numérique en ligne (en cours depuis 2001): Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-fleureau.html, 2001-2006.

     Ce chapitre: Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: De ceux qui assistoient au Conseil du Roy (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-b32.html, 2006.

Sur la sépulture de Louis d’Évreux

     Thomas KERRICH (1748-1828), Engravings of tombs at the Jacobins and the Cordeliers [gravures représentant les tombes conservées dans l’église des Jacobins et dans celle des Cordeliers, et notamment celle de Louis Ier d’Évreux], 1785.
     Cf. SIR JOHN SOANE’S MUSEUM, Concise catalogue of drawings, http://www.soane.org/drawings/index.cfm?q=evreux&fields=all, en ligne en 2006:
«Etching of effigy on monument to Louis Comte d’Evreux, Church of the Jacobins, Paris, print dated 1785».
     Cf. Elizabeth A. R. BROWN, 
«The Oxford Collection of the Drawings of Roger de Gaignieres and the Royal Tombs of Saint-Denis», in Transactions of the American Philosophical Society, New Series 78/5 (1988), pp. I-VIII+1-74 [dont une mise une ligne mercantile].
.
Quelques édition des Mémoires de du Tillet allégués par Fleureau

     Jean (ou Jehan) du TILLET, sieur de La Bussière (c.1505-1570) [juriste, historien; à ne pas confondre avec son frère Jean Du Tillet, évêque de Saint-Brieuc, puis de Meaux, mort le 18 décembre 1570], Les Mémoires de Jean Du Tillet [in-12], Paris & Troyes, Philippe Deschamp, 1578.

     Jean (ou Jehan) du TILLET, Les mémoires et recherches de Jean Du Tillet,... contenans plusieurs choses memorables pour l’intelligence de l’estat des affaires de France [in-f°; 272 p.; pièces liminaires], Rouan (Rouen), Philippe de Tours, 1578.

     Jean du TILLET, Recueil des rois de France, leurs couronne et maison,... ensemble le rang des grands de France, par Jean Du Tillet, sieur de La Bussière, protonotaire & secretaire du roy, greffier de son Parlement. Plus une Chronique abbrégée contenant tout ce qui est advenu, tant en fait de guerre, qu’autrement, entre les roys et princes, Républiques et potentats étrangers, par M. J. Du Tillet, évesque de Meaux, frères. En ceste dernière édition ont été adjoustez les Mémoires du dit sieur sur les privilèges de l’Église gallicane et plusieurs autres de la cour de Parlement concernant les dits privilèges (Par L. S. D. F. D. G.) [2 tomes en 1 volume in-4°; portraits; le tome II portant la date de 1601], Paris, Houzé & J. et P. Mettayer & B. Macé, 1602.

     Jean du TILLET, Recueil des rois de France, leurs couronne et maison, ensemble le rang des grands de France, par Jean Du Tillet,... Plus une Chronique abbrégée contenant tout ce qui est advenu, tant en fait de guerre, qu’autrement, entre les Roys et princes, Républiques et potentats étrangers, par M. I. du Tillet, évesque de Meaux, frères. En outre les Mémoires dudit sieur sur les privilèges de l’Eglise Gallicane, et plusieurs autres de la Cour de Parlement, concernant lesdits privilèges. En ceste dernière édition a esté ajouté les Inventaires sur chaque maison des rois et grands de France et la chronologie augmentée jusques à ce temps [3 parties & 2 tomes en 1 volume in-4°; le tome II porte la date de 1606; portraits], Paris, P. Mettayer & B. Macé, 1607.

     Jean du TILLET, Recueil des roys de France,... ensemble le rang des grands de France, par Jean Du Tillet, sieur de La Bussière,... plus une chronique abbrégée... par M. J. Du Tillet, évesque de Meaux, frères; en outre les Mémoires du dit sieur sur les privilèges de l’Église gallicane... En ceste dernière édition a esté adjousté: les inventaires sur chasque maison des roys et grands de France et la chronologie augmentée jusques à ce temps [4 parties en 2 volumes in-4°; la 1re partie seule constitue une édition séparée; les autres, datées de 1606, appartiennent aux éditions précédentes], Paris, P. Mettayer, 1618.


 
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