CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
René de Saint-Périer
Les Monuments d’Étampes
[La grande histoire d’une petite ville, chapitre VII] 
1938-1969

Jules Lepoint-Duclos: Guinette et Notre-Dame (gravure sur bois, 1938)    



     La personnalité et l’œuvre du Comte de Saint-Périer ont dominé l’historiographie étampoise pendant la première moitié du 20e siècle. Sa Grande histoire d’une petite ville, Étampes, parue en 1938, reste à ce jour la seule synthèse complète publiée sur l’histoire de cette ville; elle a vieilli sans doute, comme on a pu le constater en lisant le premier volume du Pays d’Étampes, paru en 2004, mais on la relira avec plaisir, en attendant la parution des prochains volumes du Pays d’Étampes, et ne serait-ce que pour mesurer le chemin parcouru.
B.G.
Avertissement
Chapitre I.
Chapitre II. Chapitre III. Chapitre IV. Chapitre V. Chapitre VI. Chapitre VII. Chapitre VIII. Index. Table.
 
COMTE DE POILLOÜE DE SAINT-PÉRIER
LA GRANDE HISTOIRE D’UNE PETITE VILLE, ÉTAMPES

VII. Les monuments d’Étampes

 
CHAPITRE PRÉCÉDENT
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE SUIVANT
VII. Les monuments d’Étampes

     Le Château.La Tour du Petit-Saint-Mard.Notre-Dame.Saint-Basile.Saint-Gilles.Saint-Martin.L’Hôtel de Ville.L’Hôtel Saint-Yon.L’Hôtel Anne de Pisseleu.L’Hôtel Diane de Poitiers.Le Musée.Vieilles maisons.Caves.


LE CHÂTEAU

Fi. 6: Tour de Guinette


     La tour ruinée (fig. 6) dont le vieux nom Guinette vient de guigner, guetter, n’est plus qu’un reste d’un important donjon roman, qui n’était lui-même qu’une partie d’un vaste ensemble fortifié. On en connaît plusieurs représentations peintes ou gravées, de diverses époques, dont la plus ancienne est une miniature des Très riches Heures du duc de Berry, exécutée vers 1410. Jointes à une description de Fleureau qui s’appuie sur un procès-verbal de 1543, elles nous donnent quelque idée de ce qu’était cette forteresse. Entourée de fossés de tous côtés, elle comprenait d’abord un premier mur d’enceinte, se raccordant plus bas à celui de la ville, et dans lequel s’ouvraient deux portes fortifiées; une seconde muraille, flanquée de tourelles et d’une chapelle dédiée à Saint Laurent, enfermait trois grands corps de logis, plu sieurs bâtiments de service, un puits couvert, une plateforme qui servait à la défense et enfin le donjon, protégé lui-même par un mur ou chemise carrée de deux mètres d’épaisseur dont les soubassements existent encore et qui était muni de quatre tours d’angle. Le donjon d’Étampes présente une forme originale ce sont quatre tours demi-cylindriques dont l’ensemble figure un quatre-feuilles, motif harmonieux, très fréquent au moyen âge dans l’architecture ornementale. Cette nouvelle conception remonte au milieu du XIIe siècle, après qu’on eut reconnu les inconvénients des donjons rectangulaires ou [p.102] simplement cylindriques, mais elle demeura exceptionnelle puis qu’on ne retrouve ce plan que dans un donjon de la Nièvre, à Langeron, et à Rhodes, où il fut reproduit plus tard, au XIVe ou au XVe siècle. Pour assurer un meilleur flanquement aux donjons, on construisit de préférence une tour centrale cylindrique ou carrée munie de quatre tourelles, forme moins heureuse que celle de notre donjon d’Étampes. Après avoir franchi la porte fortifiée de son enceinte, on y pénétrait par une chaussée diagonale, sur laquelle s’abaissait un pont-levis, qui aboutissait à une poterne ouverte entre la convexité des tours, un peu au-dessous du premier étage. On accédait ainsi à un petit vestibule situé à mi-étage, d’où partait à droite et à gauche un escalier voûté en berceau, pris dans l’épaisseur du mur, celle-ci dépassant quatre mètres. Par les degrés de gauche, on descendait dans la cave, faiblement éclairée par d’étroites ouvertures, où se trouvaient un puits et une fosse de latrines. Elle n’était pas voûtée, comme l’a cru Viollet-le-Duc, mais recouverte d’un plafond de bois dont les poutres reposaient sur une colonne centrale qui montait jusqu’au deuxième étage. A droite du vestibule de la poterne, on montait en quelques marches au premier étage. Ainsi l’assaillant, qui entrait brusquement par la poterne et se dirigeait naturellement en avant, tombait d’une hauteur d’au moins quatre mètres sur le sol de la cave, d’autant plus facilement que les défenseurs pouvaient se dissimuler sur les degrés de droite et le pousser vers cette fosse. Le premier étage comprenait une salle de dix mètres de hauteur, éclairée par quatre longues fenêtres; d’abord couverte d’un plancher comme la cave, au XIIe siècle, elle fut voûtée en pierre par huit branches d’ogives retombant sur la pile centrale, au milieu du XIIIe siècle; c’est de là qu’on tirait l’eau du puits dont la cage s’élevait jusque dans cette salle. Un petit corps de garde, juste au-dessus du vestibule de la poterne, permettait au moyen d’un escalier à vis d’accéder au second étage, qui avait treize mètres de hauteur; cette salle devait servir d’habitation au commandant de la garnison; éclairée par des fenêtres à larges embrasures intérieures, elle était lambrissée et contenait deux grandes cheminées et des latrines. Quatre colonnes engagées sont ornées de chapiteaux à feuilles plates, à volutes et à tailloirs garnis de rinceaux ou moulurés. Elles portent de forts arcs doubleaux diagonaux qui se recoupent comme des ogives sans voûtains: disposition très remarquable pour l’époque et qu’on ne connaît qu’à Étampes. Ces arcs étaient destinés à soutenir le plancher du troisième étage: en effet, ce dernier étage, étant uniquement consacré à la défense, avait à supporter la charge des projectiles amassés et des défenseurs, outre celle du comble central. Entre le deuxième et le troisième étage, on avait établi, dans les quatre lobes du quatre-feuilles, des sortes de tribunes dont les poutres et les corbeaux existent encore: on y descendait par des échelles [p.103] passant à travers le plancher du troisième étage et ainsi, le commandant, se tenant dans la grande salle, pouvait être vite averti de ce qui se passait au dehors, envoyer des défenseurs aux créneaux et leur transmettre facilement ses ordres. Le troisième étage, auquel on accédait par le prolongement de l’escalier en vis, était crénelé et pouvait être garni de hourds ou machicoulis de bois, en temps de siège. Enfin, il était surmonté d’une échauguette très élevée. Le comble était composé d’un pavillon central carré et de croupes coniques au-dessus des demi-tours. Si les dispositions intérieures en vue de la défense étaient fort ingénieuses, d’autre part, la construction est excellente la base de la tour, les pieds droits des fenêtres, les arcs et les piles sont en pierre de taille, un calcaire dur, et le reste de la maçonnerie est un moellon, lié par un mortier très résistant. Les sculptures des chapiteaux permettent d’assigner comme date à notre donjon le second quart ou le milieu du XIIe siècle.
Jules Lepoint-Duclos: Guinette et Notre-Dame (gravure sur bois, 1938)


LA TOUR DU PETIT SAINT-MARD

     Infiniment plus modeste que la belle tour de Guinette, en partie masquée par des maisons et par cela même fort peu connue, cette tour mutilée offre cependant un réel intérêt parce qu’elle nous prouve l’existence, au XIIe siècle et peut-être même auparavant, d’un autre ouvrage militaire destiné à la défense d’Étampes. C’était une tour carrée de douze mètres de côté, dont il ne subsiste que le rez-de-chaussée et une faible partie d’un premier étage, indiqué par un retrait de la maçonnerie sur lequel reposaient les poutres du plancher et qu’éclairaient quatre fenêtres. Le rez-de-chaussée ne présente aucune ouverture ancienne, ce qui montre bien qu’il s’agit d’une construction de défense; on pénétrait dans la tour par le premier étage au moyen d’escaliers mobiles. Les murs ont plus de deux mètres d’épaisseur et sont bien construits, les angles et les ouvertures soigneusement appareillés. Une seule face en est visible pour le passant, des maisons venant s’appuyer sur les trois autres. Aucun texte ne mentionne l’existence de cette tour, tandis que par un diplôme de Philippe Ier, de 1071, on sait que l’église de Saint-Mard fut donnée par lui à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Ce document sur une très ancienne église, qui donna son nom au petit hameau d’Étampes-les-vieilles et qui ne fut détruite qu’en 1848, entraîna sans doute l’attribution souvent faite de la tour du Petit-Saint-Mard, à un dernier reste de cette église. Elles ne peuvent cependant pas être confondues, leur emplacement n’étant pas le même et la tour étant bien un ouvrage militaire, remontant peut-être à l’époque où seule existait Étampes-les-Vieilles, destiné à la défense de la vieille ville et à la surveillance de l’ancienne route d’Orléans par Saclas, qui s’étend à ses pieds. [p.104]
Jules Lepoint-Duclos: Guinette et Notre-Dame (gravure sur bois, 1938)


L’ÉGLISE NOTRE-DAME

       Nous savons que le roi Robert le Pieux, ayant fondé la collégiale de Notre-Dame, en fit commencer la construction, qui était encore en cours d’exécution en l’an 1046. De cette église romane, il ne nous reste que la crypte. Elle nous montre, puisque son plan reproduit, selon la règle, celui du chœur, que cette première église était beaucoup moins vaste que l’actuelle et que le chœur primitif était en hémicycle. Elle demeura telle un siècle environ au cours du XIIe siècle, on rebâtit en cinq campagnes successives tout le gros œuvre, on construisit le grand portail sud en tiers-point et le clocher fut élevé en quatre autres campagnes (fig.7). Au début du XIIIe siècle se place la construction de la façade et du crénelage et enfin, des remaniements peu importants furent exécutés entre 1513 et 1515. Le plan de l’édifice actuel est tout à fait irrégulier, mais il n’y faut pas chercher de raison symbolique: l’obliquité des murs s’explique par l’existence des rues en bordures, qui limitèrent les agrandissements.

     Ce plan comprend un narthex sous le clocher, une courte nef à deux larges travées, deux bas-côtés, un double transept et un chevet plat flanqué de deux collatéraux, qui se terminent par des absidioles. Le narthex remonte à la première reconstruction, vers 1130, mais il fut voûté d’ogives au XIIIe siècle. Il n’est pas dans l’axe du vaisseau central à cause de l’escalier à vis qui fut pris dans l’épaisseur du mur de gauche, ainsi beaucoup plus considérable que celle du mur de droite. La nef est aussi ancienne, mais ses voûtes et ses fenêtres hautes sont modernes (1845). Depuis le XVIIe siècle, elle avait un plafond de bois; cependant elle dut être voûtée d’arêtes au XIIe siècle, comme le montrent l’existence des demi-colonnes engagées au-dessus des grosses piles isolées, la similitude des chapiteaux supérieurs et inférieurs et la répétition des marques de tâcheron. Les bas-côtés sont également du XIIe siècle, mais ils se terminent chacun par une chapelle du XIIIe. Le transept fut l’objet de nombreux remaniements: la croisée, le gros œuvre de la chapelle du Sépulcre, aujourd’hui la sacristie, et au-dessous d’elle, la salle souterraine, ancienne cave devenue un ossuaire au XVIe siècle, appartiennent à la première campagne du XIIe siècle, le croisillon nord à plusieurs campagnes postérieures et, seulement à la fin du XIIe siècle, le croisillon sud fut reconstruit et allongé, l’hôpital devant être installé dans le croisillon primitif jusqu’à cette époque: il faut y noter d’abord la hardiesse des piles à seize colonnes, puis, des croix de consécration, répétées dans le chœur et l’autre croisillon, qui sont peintes, avec une curieuse figure d’apôtre, au centre de médaillons. Ces croix ont été très rarement conservées dans les églises; celles-ci doivent remonter à la fin du XIVe siècle. Enfin, la chapelle du Sépulcre, où l’on pénètre par une porte en anse de panier, fut transformée au [p.105] XVIe siècle. Le chœur roman en hémicycle fut remplacé vers 1150 par un chevet plat à trois travées, ou l’architecte employa pour la première fois à Notre-Dame des croisées d’ogives. L’arc de la première travée s’élève aussi haut que celui des croisillons, constituant ainsi un second transept. Le chevet est éclairé par deux rangs de fenêtres superposées; les inférieures sont en plein cintre et celle du centre forme une niche destinée à encadrer l’autel, comme dans plusieurs églises du Soissonnais. Les baies supérieures sont en tiers-point, mais d’autres exemples, encore dans le Soissonnais, prouvent qu’il n’y faut pas voir une différence d’époque. Le chœur reçut en suite des agrandissements, sous forme de bas-côtés doubles, d’abord au nord, comme le montrent le gros boudin des ogives et le style de trois belles clefs de voûtes, ornées de quatre rois et de huit anges aux ailes éployées ou repliées ces derniers sont assez étroitement apparentés aux anges sculptés dans les écoinçons du portail sud pour qu’on puisse attribuer les uns et les autres à la même campagne. Dans le mur oblique du nord, s’ouvrent deux grandes fenêtres en plein cintre du XIIe siècle, dont l’une, au remplage du XVIe, con tient un beau vitrail de la Renaissance représentant les douze Sybilles assises sur un arbre de Jessé. Le double collatéral du chœur au sud fut ajouté ensuite et par un architecte plus habile que celui du collatéral nord.

Fig. 7: Eglise Notre-Dame
     Le grand portail méridional fut plaqué après coup, au plus tôt vers 1150, contre la seconde travée du bas côté sud. A cette époque, le croisillon sud du transept n’avait pas encore été allongé et son fond ne dépassait pas l’alignement du mur du bas-côté sud: ainsi, le portail faisait saillie de chaque côté et n’avait pas comme aujourd’hui, son jambage droit collé sur le transept. L’architecte du croisillon sud fut obligé de creuser une niche en plein cintre dans le mur occidental du transept pour éviter de masquer l’aile de l’ange qui orne l’écoinçon. Ceci montre que le portail ne peut pas provenir, comme il a été dit, de la façade occidentale rebâtie au XIIIe siècle, d’où il aurait été démonté et replacé au sud. Cet admirable portail peut être attribué aux sculpteurs chartrains des portes occidentales de la cathédrale: mais il dut être exécuté un peu plus tard que celles-ci. On retrouve à Étampes, outre les feuilles d’acanthe, des tauloirs et les oves des socles, les vêtements plissés, les pourpoints ajustés et brodés des grands personnages, les ceintures et les longues nattes de cheveux des femmes. On sait que ces statues ont été décapitées en 1562, pendant les guerres de religion, crime à jamais irréparable. Les imagiers ont représenté sur les chapiteaux l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, l’Adoration des Mages, l’entrée du Christ à Jérusalem, la Cène. Au tympan, le Christ se tient debout entre deux anges et les douze apôtres, mutilés, ornent le linteau. Des vieillards de l’Apocalypse, assis et tenant des vases et des [p.107] instruments de musique, emplissent les voussures. Toutes les sculptures étaient polychromées.

     Le clocher comprend deux étages percés sur chaque face de baies géminées en plein cintre, par où se répand au loin le son des cloches les angles sont garnis de colonnettes qui adoucissent les arêtes. La base octogonale de la flèche fut elle-même ajourée de quatre baies surmontées d’un gable, mais un dernier architecte modifia le plan de son prédécesseur. Voulant surélever la flèche, qui risquait ainsi d’être trop lourde, il l’allégea par des lucarnes qui coupent le gable des baies inférieures: en même temps, il suréleva d’un troisième rang d’arcatures les clochetons hexagones des angles, nécessaires à la solidité de la construction parce qu’ils pèsent de tout leur poids sur les trompes et en assurent la fixité. Cette nécessité de construction fut ainsi transformée par un habile maître d’œuvre en un élément décoratif d’une grâce incomparable et qui est unique en son genre. II put alors monter sa haute flèche de pierre à huit pans, ornée d’écailles en dents de scie, plus élégante encore que celle du Clocher Vieux de Chartres et de tous les clochers romans d’Ile de France. Autant par sa beauté que par son caractère de transition entre le XIIe et le XIIIe siècle, la flèche de Notre-Dame fait d’Étampes une ville d’élection pour tous les amateurs d’art.

     Au début du XIIIe siècle, une façade gothique à trois portes fut plaquée obliquement sur le clocher-porche roman. En même temps, on fortifia l’église, en surélevant les murs et les voûtes des absidioles nord et l’on établit un chemin de ronde crénelé, après avoir modifié les toitures des chapelles du sud. La date de cette fortification se déduit de la liaison des créneaux avec le mur de façade et des motifs en perles semblables qui décorent un créneau d’angle du croisillon nord et le portail central de la façade. C’est donc à tort que le crénelage fut attribué à l’époque de la guerre de Cent Ans: on ne dut alors qu’entourer l’église de fossés.

Fig. 7: Eglise Notre-Dame  


L’ÉGLISE SAINT-BASILE

Fig. 2: Eglise Saint-Basile

     Fondée au XIe siècle par Robert le Pieux comme succursale de Notre-Dame, cette église primitive n’a laissé aucun vestige. Des reconstructions du XIIe siècle, il subsiste la façade, le transept et le clocher central (fig.2). Le beau portail en plein cintre de la façade a été maheureusement beaucoup trop restauré: ses six colonnettes avec leurs chapiteaux sont modernes, ainsi que les anges en terre cuite de la première voussure. Le tympan en forme de croissant, sur lequel est représentée la pesée des âmes, surmonte deux rangs de chevrons continus. Ce portail, où l’on retrouve une influence bourguignonne, était semblable à celui de la façade romane de la cathédrale d’Orléans, qui fut détruite au XVIIIe siècle. La nef est du XVe siècle, ainsi que [p.107] les bas-côtés, puis, celui du sud fut agrandi au XVIe siècle par des chapelles latérales, dont la décoration extérieure, pilastres et chapiteaux corinthiens, accusent le style Renaissance. Les arcs-boutants s’en foncent dans la toiture des bas-côtés. Les piles de la croisée du transept sont du XIIe siècle, mais la voûte d’ogives est du XVe, ainsi que les fenêtres nord et sud du transept. Un ancien portail flamboyant du croisillon sud est précédé d’une porte en anse de panier du XVIe siècle. Le chœur et ses collatéraux, qui se terminent par un mur droit, sont du XVe siècle, mais les arcades en tiers-point de ses deux travées peuvent être attribuées au XIIe. A l’est, un beau vitrail à meneaux du XVIe siècle représente Saint-Basile. Le clocher fut construit vers le milieu du XIIe siècle: il est ajouré sur chaque face par deux baies en tiers point recoupées par une colonnette qui sépare deux petites arcades. Les travaux du XVIe siècle furent interrompus en 1559, comme en témoigne l’inscription du chevet Faxit Deus perficiar (Dieu fasse que je sois achevée!) ce vœu, qui devait s’appliquer à la construction d’un collatéral autour du chœur, ne fut point réalisé.
Jules Lepoint-Duclos: Guinette et Notre-Dame (gravure sur bois, 1938)


L’ÉGLISE SAINT-GILLES

     Nous avons dit que la fondation de Saint-Gilles suivit de près la charte de Louis VI, en 1123, qui accordait des privilèges à tous ceux qui viendraient habiter le quartier du nouveau marché. Cette église romane fut reconstruite au XVe siècle, mais il en subsiste la façade, où s’ouvre un portail sans tympan, encadré d’un boudin continu et de quatre colonnettes, les arcades et les fenêtres de la nef et enfin la croisée du transept, aux piles cruciformes. Au XIIIe siècle, on bâtit le clocher: ajouré sur chaque face par deux baies en tiers point, il est surmonté de quatre pignons, percés d’une baie, dont les rampants sont garnis de masques humains et de têtes d’animaux. Ce type de toiture est d’origine rhénane et il fut souvent adopté au XIIIe siècle en Champagne et en Ile-de-France. Ce fut sans doute le même architecte qu’à Saint-Basile qui dirigea la reconstruction du XVe siècle. Il reprit la nef en sous-œuvre et remplaça les piles romanes flanquées de deux colonnes par des piles octogones à une colonne engagée, comme à Saint-Basile. Il voûta d’ogives la croisée du transept et les croisillons, construisit le chœur, avec un chevet plat semblable à celui de Saint-Basile, à grande fenêtre flamboyante, et des collatéraux. Au XVIe siècle, l’église fut agrandie, d’une part, d’un double bas-côté occidental, dont les colonnes ont des chapiteaux doriques et les baies, deux meneaux et des réseaux Renaissance. D’autre part, des chapelles latérales furent ajoutées au bas-côté oriental et surmontées, à l’extérieur, de pignons, dont la répétition n’est pas d’un heureux effet. L’église renferme vingt-deux pierres tombales, de marchands, d’officiers du roi, la plupart du XVIIe siècle. [p.108]
 


L’ÉGLISE SAINT-MARTIN
 
       Nous avons vu que la première église d’Étampes, située dans la vieille ville, fut probablement dédiée à Saint-Martin. Mais il n’est pas demeuré trace de cette église mérovingienne et nous n’avons pas non plus, contrairement à ce qui a été dit par des historiens mal informés, un seul témoin de la collégiale romane du XIe siècle, qui fut concédée en 1106 par le roi Philippe Ier à l’abbaye de Morigny. Cette donation ouvrit un violent conflit entre les religieux et les chanoines, qui chassèrent en 1112 l’abbé de Morigny venu pour célébrer la messe le jour de la fête de Saint-Martin. La reconstruction de l’église ne fut entreprise qu’après l’apaisement de cette lutte, vers 1140, le pape ayant confirmé la donation royale aux moines de Morigny. Mais l’édifice n’était pas totalement terminé en 1213, date à laquelle est prévue la construction d’une nouvelle travée de la nef dans un règlement entre le curé et l’abbé de Morigny. L’église ne fut consacrée qu’en 1526 et le clocher-porche ne fut achevé qu’après cette date. La façade est moderne. Le plan se compose d’une nef et de deux bas-côtés à quatre travées, d’un transept non saillant et d’un chœur en hémicycle, encadré d’un collatéral qui en fait le tour, c’est-à-dire d’une carole et non d’un déambulatoire, mot impropre, sur laquelle s’ouvre trois chapelles rayonnantes très profondes. La plus grande partie de l’église remonte au troisième quart du XIIe siècle. Dans la nef, seules les deux premières travées sont postérieures à 1213; les trois premières voûtes d’ogives des bas-côtés appartiennent sans doute au début du XIIIe siècle, ainsi que les voûtes du transept et du chœur. Mais la troisième et la quatrième travée de la nef et la quatrième voûte des bas-côtés sont bien primitives. Les dernières voûtes de la nef s’étant effondrées par suite de l’écartement des murs, elles furent remplacées par une ossature en bois. Le chœur se compose de deux premières travées droites, suivies, dans l’hémicycle, de dix arcades en tiers point où de grosses piles cylindriques de 0 m. 95 de diamètre alternent avec des colonnes jumelles. Cette alternance, dans une carole, est très rare, comme le nombre pair des arcades, qui entraîne la présence d’une pile dans l’axe, mais l’une et l’autre de ces dispositions se retrouvent dans la belle église de Morienval (Oise). Les colonnes jumelles dénotent une influence champenoise. La largeur de la carole correspondant à celle des bas-côtés est également exceptionnelle, comme les irrégularités de mesures des chapelles rayonnantes, des fenêtres, de la distance des colonnes du chœur. Enfin, les voûtes de la carole offrent beaucoup d’intérêt: dans les triangles qui séparent chaque voûte d’ogives, l’architecte lança deux ou trois arcs doubleaux partant de la même colonne isolée et rayonnant vers le mur extérieur. Ce système d’origine champenoise, appliqué à Chalons-sur-Marne et à Saint-Remi de Reims, inspira la voûte de la double carole de Notre-Dme de [p.109] Paris. Il est possible que l’architecte de Paris ait étudié Saint-Martin d’Étampes. Enfin, il faut signaler que le profil très rare de ces arcs doubleaux, une arête entre deux tores, se retrouve dans l’église abbatiale de Saint-Germer: or c’est une colonie de moines de Saint-Germer qui fonda l’abbaye de Morigny. Celle-ci possédant l’église de Saint-Martin au moment de sa reconstruction a pu s’inspirer de l’église-mère. Les arcs-boutants de la nef et de l’abside furent ajoutés au XIIIe siècle. Enfin le clocher-porche remplaça en 1537 une tour latérale du XIVe siècle; il était complètement isolé avant la construction de la façade moderne. Sa forte inclinaison (fig. 8) provient de l’affaissement du sol, très peu solide en raison de sa constitution: un tuf calcaire criblé de trous, parce qu’il s’est déposé autour des roseaux de l’ancien marais quaternaire. L’écartement des murs de la nef qui recommence à se manifester vient sans doute de la même cause, menace fort inquiétante quand il s’agit d’une église d’une si grande valeur archéologique.
  Fig. 8: Eglise Saint-Martin


L’HÔTEL DE VILLE, LES VIEILLES MAISONS, LE MUSÉE

Fig. 3: Hôtel de Ville

     Nous avons vu que l’Hôtel de Ville fut non bâti, mais acheté en 1514. Sa construction doit remonter au moins en partie à la fin du XVe siècle. La tour pentagonale était alors engagée dans un autre bâtiment du Carrefour doré, ancien nom de la place. C’est un élégant édifice qui a été assez heureusement restauré au XIXe siècle par Auguste Magne (fig. 3). La façade terminée par un pignon à double rampant est couronnée de jolies tourelles en encorbellement. La porte, les fenêtres et le balcon sont de style flamboyant.
 

Fig. 4: Hôtel Saint-Yon

     L’hôtel Saint-Yon, rue de la Tannerie, divisé à l’époque moderne en plusieurs maisons, fut jadis une importante demeure. Il tire son nom de la famille des Saint-Yon, originaires des environs d’Étampes, qui dès le XIIe siècle étaient à la tête de la puissante corporation des bouchers de Paris et qui devinrent possesseurs de cet hôtel à une date indéterminée, probablement parce qu’ils furent concessionnaires des boucheries étampoises établies en face par Philippe-Auguste. Une partie très ancienne de l’hôtel, où se trouvent de courtes colonnes à chapiteaux très sobres et qui donne sur la rivière canalisée, peut, en effet, avoir été, par cette disposition une dépendance de la boucherie. Le reste est un bel ensemble de la fin du XVe siècle et de la Renaissance. (fig. 4) Il se compose d’un bâtiment à deux ailes, dont l’une, à grand pignon décoré de crochets, sur la cour, offre des lucarnes et des balustrades très ornées, en partie restaurées, et une jolie porte aux panneaux plissés. Deux hautes tourelles d’escalier à pans coupés, s’élèvent aux angles; une seule a conservé ses fenêtres et sa porte, d’un [p.110] bon style. L’intérieur possède encore quelques ornementations du XVIe siècle.


    L’hôtel d’Anne de Pisseleu est un charmant spécimen de l’architecture du XVIe siècle. La façade flanquée d’une échauguette est couronnée d’une frise à guirlandes. Les fenêtres s’ouvrent entre des colonnettes et sont encadrées de gracieux rinceaux; l’une d’elles porte un petit cartouche où la date 1538 est gravée. Le linteau de la porte d’entrée est décoré d’une ronde de génies, celui d’une autre porte, de griffons enlacés de rinceaux: au-dessus, un buste mutilé peut représenter François Ier. Les deux lucarnes sont mal heureusement très altérées. Une seconde cour montre un bâtiment sans décoration, avec une tour pentagonale, vraisemblablement plus ancien, A l’intérieur, on trouve encore une porte très ornée, mais avec moins de goût et une belle cheminée. Comme pour l’Hôtel Saint-Yon, on peut déplorer que ces beaux témoins du passé n’aient pas été acquis par une administration qui aurait la mission de les préserver des injures du temps et des hommes.

     L’Hôtel de Diane de Poitiers nous offre un autre spécimen assez différent et d’autant plus intéressant de l’architecture du XVIe siècle. (fig. 1) Il est de 1554 et fut sans doute construit et décoré par Jean Goujon dont, nous l’avons dit, la présence à Étampes est prouvée à cette date. Il a été restauré avec goût. La façade d’un bon style, montre une grande porte cintrée surmontée d’un fronton, des fenêtres et des lucarnes sobrement ornées. Cà et là, on voit les armoiries de France, celles de Diane de Poitiers, son emblème et les lettres D et H. Un corps de bâtiment dans la cour est plus richement décoré. La porte de droite est charmante dans ses proportions comme dans ses ornements; elle est encadrée de colonnes cannelées aux chapiteaux corinthiens et son tympan représente la descente du Saint-Esprit. Sur les lucarnes, d’une moins heureuse exécution, sont sculptés des sphinx, des génies tenant des guirlandes et des soldats romains appuyés sur des boucliers. Il est possible que Jean Goujon n’ait pu achever lui-même son œuvre puisqu’il fut emprisonné à Étampes pour une raison inconnue.

     Le Musée est installé dans ce joli cadre depuis 1888. Il possède d’assez nombreux spécimens archéologiques, ethnographiques et artistiques, reclassés et étiquetés récemment, et dont une partie importante est relative à l’histoire d’Étampes et des environs. Nous relèverons seulement les pièces principales: moulages paléolithiques, industrie néolithique de la région, bracelets de bronze d’Auvers-Saint-Georges, nombreux témoins de l’époque gallo-romaine, dont une belle mosaïque et des carrelages en marbre d’une villa de Souzy-la-Briche, armes du Moyen-Age, de la Renaissance, [p.111] du XVIIe siècle, dont quelques-unes proviennent du Château. Parmi les fragments de sculpture, outre le linteau du portail roman de l’église Saint-Pierre, se trouve la pièce la plus remarquable de notre Musée: une très belle tête de roi, du XIIe siècle. Dans la collection de peinture, l’œuvre de Narcisse Berchère est représentée par des toiles caractéristiques de son talent d’orientaliste et une série d’aquarelles régionales, d’autant plus précieuses qu’elles nous apportent une image fidèle de vieilles demeures disparues ou qui disparaîtront bientôt.

  Fig. 1: Hôtel de la Caisse d'Epargne, ancien hôtel de Diane de Poitiers
 


     Nous signalerons encore deux nobles hôtels du XVIIe siècle dans la rue de la Juiverie, d’autres, rue des Cordeliers, enfin çà et là, quelques vestiges pittoresques d’architecture ancienne: les vieux piliers du XIIIe siècle, de la place Saint-Gilles et l’arcade voisine, plus récente, la porte de la gendarmerie, seul reste, avec quelques contreforts et la salle du Tribunal, de la vaste demeure royale, dite le palais du Séjour, le beau portail à deux baies du prieuré de St-Pierre, de gracieuses tourelles dans la rue Saint-Jacques, la rue Darnatal, à l’ancienne auberge de l’Arche de Noé, d’autres anciennes auberges sur «le chemin de Saint-Jacques», qui ont encore de grandes cours encadrées de vieux bâtiments aux longs rampants, la porte et les restes de la chapelle des Mathurins, rue Saint-Martin, enfin, les derniers restes de la puissante enceinte médiévale: le bastion des Portereaux (fig. 9), la tour du Loup, la tourelle de Jean-le-Bâtard.
 

Fig. 9: Les Porteraux
     Le sous-sol d’Étampes offre lui-même un objet d’admiration et d’étude. Il renferme, en effet, un grand nombre de caves, près d’une cinquantaine, dont plusieurs sont des modèles d’architecture. Elles ont naturellement inspiré des légendes, mais il est bien certain qu’elles furent simplement des caves, utilisées sans doute comme refuges en temps de troubles, mais, si même elles ont pu favoriser des sorties d’assiégés, elles n’ont pas été établies pour cela et ne constituèrent ni des souterrains conduisant au Château, ce qui eût été à l’encontre des intérêts de la défense, ni des lieux de réunions occultes des Juifs. Elles sont construites avec beaucoup de soin et même d’art, parce que telles étaient les habitudes anciennes. Quelques-unes remontent au XIXe siècle. Plusieurs ont deux étages, d’autres renferment un puits. Les plus remarquables ont des voûtes en berceau ou en ogive, qui retombent sur des colonnes centrales et des piles engagées aux chapiteaux richement ornés, notamment de grappes de raisin, pittoresque adaptation au but principal de la cave. Ce sont d’abord évidemment les caves d’anciens bâtiments importants, comme le collège des Barnabites, l’Hôtel de ville, le palais du Séjour, le couvent des Mathurins, le [p.112] couvent des Cordeliers, le prieuré de Saint-Pierre. Mais bien d’autres, rue Saint-Jacques, rue des Cordeliers, rue Sainte-Croix, place de l’Hôtel-de-Ville, place Notre-Dame, s’étendent sous d’anciennes auberges ou de simples maisons, caves de marchands et aussi peut-être de tisserands, corporation jadis importante à Étampes, l’atmosphère humide des caves étant favorable au tissage des toiles. Toutes méritent d’être conservées comme une des curiosités de notre ville. [p.113]
 
 
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BIBLIOGRAPHIE

Éditions

Le Comte de Saint-Périer (Emile Bouneau, 1951) Couverture de l'édition séparée de La grande histoire d'une petite ville par le Comte de Saint-Périer (1938)     Édition princeps: René de SAINT-PÉRIER, La grande histoire d’une petite ville: Étampes [in-4° (16 cm sur 25); 143 p.; 8 gravures sur bois originales in-texto de Jules Lepoint-Duclos; 16 planches hors-texte dont deux croquis et 14 photographies originales de Jules Lepoint-Duclos; ouvrage couronne par l’Institut], Étampes, Édition du Centenaire de la Caisse d’Épargne (1838-1938), 1938 [AME, ADE]. Dont une réédition remaniée posthume à partir de 1964 dans le Bulletin Municipal d’Étampes.

     Réédition partielle corrigée et augmentée: Raymonde-Suzanne de SAINT-PÉRIER [éd.] & René de SAINT-PÉRIER [†1950], «La grande histoire d’une petite ville: Étampes» [réédition mise à jour publiée en feuilleton], in Étampes. Bulletin Official Minicipal 2 (janvier 1964), pp. 20-30; 3 (2e semestre 1964), pp. 24-29; 4 (hiver 1964-1965), pp. 25-31; 5 (janvier 1966), pp. 13-16; 6 (septembre 1967), pp. 13-15; 7 [et non 6 comme indiqué aux AME] (2e semestre 1967), pp. 9-11; 10 [et non 9 comme indiqué aux AME] (1er semestre 1969), pp. 17-19 [AME, ADE].


    
Réédition en fac-similé du texte de 1938: René de SAINT-PÉRIER, La grande histoire d’une petite ville: Étampes [20 cm; 140 p.; illustrations; reproduction en fac-similé de l’édition de 1938], Paris, Le Livre d’Histoire [«Monographies des villes et villages de France»], 2004 [Cette réédition ne tient pas compte des remaniements posthumes et sa notice introductive est un plagiat de notre page bibliographique.]

     Édition électronique des seules gravures sur bois de Jules Lepoint-Duclos: Bernard GINESTE [éd.], «Jules Lepoint-Duclos: Monuments étampois (gravures sur bois, 1938)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-lepointduclos1938huitgravures.html, 2004.

     Édition électronique des seules photographies de Jules Lepoint-Duclos: Bernard GINESTE [éd.], «Jules Lepoint-Duclos: Monuments étampois (photographies, 1938)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-lepointduclos1938photographies.html, 2004.

    
Édition électronique intégrale: Bernard GINESTE [éd.], «René de Saint-Périer: Grande histoire d’une petite ville, Étampes (1957-1969)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-saintperier1938grandehistoire.html (9 pages web), 2005.

     Ce chapitre: Bernard GINESTE [éd.], «René de Saint-Périer: Les monuments dÉtampes, le XVIIe siècle (1957-1969)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-saintperier1938grandehistoire07.html, 2005.

Sur le Comte de Saint-Périer

     Adrien GAIGNON, «Le Comte de Poilloüe de Saint-Périer» [notice nécrologique], in Bulletin de l’Association Les Amis d’Étampes et de sa région 7 (janvier 1951), pp. 117-119 [AME, ADE].
     Réédition partielle: BILLARD 1984, pp. 115-118.
     Réédition
numérique intégrale: Bernard GINESTE [éd.], «Adrien Gaignon: Le Comte de Poilloüe de Saint-Périer (nécrologie, 1951)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cpe-20-saintperier-gaignon1.html, 2004].

     Émile BOUNEAU, «Dernier portrait du comte de Saint-Périer (juillet
1950)», in Bulletin de l’Association Les Amis d’Étampes et de sa région 7 (1951), p. 120 [dont l’image au début de la présente page].

     Pour une bibliographie plus complète et évolutive: Bernard GINESTE [éd.], «Le Comte de Saint-Périer et son épouse: une bibliographie», in Corpus Étampois,http://www.corpusetampois.com/cbe-saint-perier.html, 2003.


Toute critique ou contribution seront les bienvenues. Any criticism or contribution welcome.
Source: L’édition de 1938 et ses remaniements posthumes édités par la Comtesse. Saisie et mise en page de Bernard Gineste, 2005.
    
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