CORPUS HISTORIQUE  ÉTAMPOIS
 
Frédéric Gatineau
Brières-les-Scellés de A à Z 
toponymie brioline, 2003-2006
 
Brières-les-Scellés photographié par Michel de Pooter en 2006
© Michel De Pooter, 2006

 
Petites lumières sur Brières, 2003      Frédéric Gatineau a déjà donné au Corpus Étampois et à tous les internautes l’intégralité du texte de son ouvrage de toponymie étampoise, Étampes en lieux et places (2003).

     Voici maintenant toute la partie toponymique de l’ouvrage qu’il a également consacré en 2003 à la commune voisine de Brières-les-Scellés, Petites lumières sur Brières, ouvrage toujours disponible.

     N’hésitez pas à nous faire parvenir vos correctifs, suggestions ou observations.



Frédéric Gatineau
Petites lumières sur Brières
extraits mis à jour, 2006



Bruyères cachées?


     L’orthographe du nom du village a été longue à fixer. On trouve les formes successives Brueriee les Scelles en 1210 (pouillé de Chartres), Brueres les Scelles en 1250, Bruerie les Scélés en 1274 (pouillé de Chartres). Petrus de Brueriis est cité vers 1300 parmi les titulaires des fiefs de la prévôté d’Etampes. Bruières les Scellés en 1310 (cartulaire de ND d’Etampes), Bruerie Sigillate en 1351 (pouillé de Chartres), Breverie Sigillata au 15e siècle (pouillé de Chartres). Bryere Lesselé (15e siècle), Bruyères Lesselle en 1481 (lettre patente de Louis Xl), Brières en Beauce en 1585, Brieres les Scelles en 1617, Brieres en 1700 (plan des environs de Paris), Brières en 1711, Brière en 1725 (carte dressée par B. Jaillot), Brière en 1782 (carte de Dezauche), Bryeres les Sellés sur une carte du 18e siècle, Bruyeres les Scellés en 1754 (carte de la seigneurie), Brières les Scellées en 1757 (carte de Cassini), Bruireres les Scelles au 18e siècle (carte), Brière le Scellée au 18e siècle (carte reconstituée par Guyot), Brières-les-Scellés en 1792 (carte du département de la Seine-et-Oise).

     Brières tiendrait son origine du latin brucaria, dérivé du gaulois brucus: la bruyère.

     Brières serait donc une déformation de bruyère, laquelle ne manque pas sur les coteaux calcaires.

     En toponymie, le terme “lès” (avec accent) est un dérivé du latin
latus, près de (voir par exemple Saint-Germain-lès-Arpajon ou Saint-Germain-lès-Corbeil). Ce n’est pas le cas pour Brières-les-Scellés. L’article “les” définit simplement le déterminatif Scellés.

     Quant au déterminatif “les scellés
, il viendrait du latin celare qui signifie cacher. Le village étant comme scellé, c’est-à-dire caché entre les coteaux boisés. Le village est effectivement cerné par trois coteaux boisés. On retrouverait cette même étymologie “celé-caché” dans Vaucelas hameau de la commune voisine d’Etréchy: Vallis Celata, le val caché.

     Une autre étymologie fait dériver “scellés” du latin sigillum qui signifie figurine, statuette. sceau ou encore cachet. Mais pourquoi Bruyères “les Statuettes”? Peut-être en raison d’anciennes trouvailles de figurines de divinités païennes, mais ce genre de découvertes n’était guère valorisé au cours du Moyen-Âge.

     Enfin Ricolfis propose de voir en “scellé” une forme altérée de Solico, c’est-à-dire le saule. On sait que ces arbres aiment l’humidité. Brières n’est arrosé par aucun cours d’eau mais sans doute n’en a-t-il pas été toujours ainsi. La vallée, aujourd’hui sèche, d’Heurtebise était certainement arrosée, auquel cas “Bruyères les Saules” serait un parfait résumé de la topographie brioline: un plateau, des coteaux boisés et une cuvette, vallée sèche diverticule de la Juine.

Petites lumières sur Brières, 2003, pp. 7-8
 


ACACIAS allée des (p BS E7)
     Cette voie nouvelle a été dénommée en 1999. Elle dessert le lotissement du Clos de Brières.
     Cette petite sente traverse un jardin aménagé le long de l’immense parking Faurecia. Plusieurs essences d’arbres y sont plantées dont quelques acacias.
A LA GRÂCE DE DIEU  
     Ancien nom du café-auberge située au 10 Grande-Rue qui prendra, bien plus tard, le nom de “Marmitou”. Il existait une auberge de la Grâce de Dieu à Etampes (à l’emplacement du 24 rue Louis-Moreau). A Etampes, l’enseigne primitive de la Grâce de Dieu était une barque dans la tempête, image de la Divine Providence. Etait-ce le cas pour notre petite auberge de Brières, bien située sur le tracé de l’ancienne route royale 191 avant sa déviation vers le sud?
AU-DESSUS DE GRENOT
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42) (voir les Grenots).
AU-DESSUS DES BATAILLES
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 a été supprimé dans le cadastre actuel (voir les Batailles).
AU-DESSUS DES FONTAINES
     Ce lieu-dit du cadastre figure déjà sur le plan de 1824. Il s’agit du versant est, assez abrupt, de la butte des Quatre-Vents (voir les Fontaines).
AU-DESSUS DES ROCHES
     Ce lieu-dit du cadastre figure déjà sur le plan de 1824. Il est également cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Ce lieu est en partie boisé (voir les Roches).
AU-DESSUS DES CREUX DU CHENET
     Ce nom de lieu-dit du cadastre de 1824 a disparu du cadastre actuel. Les creux en question semblent être l’actuelle route départementale 201 qui vient du Chesnay dont la pente, particulièrement rude, devait être un cauchemar pour les charretiers.
     Le Chesnay est un hameau de la commune d’Etampes cité dès le 13e siècle. Ce nom de “Chenet” renvoie à un bois de chêne originel. Ce genre de toponyme renvoie parfois à un ancien défrichement.
AUNEAU sente d’ (p BS E7)
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
     Il est aujourd’hui curieusement dénommé rue de la Sente d’Auneau. Son tracé figure déjà sur le plan de 1753. Auneau est une commune de l’Eure-et-Loir située à environ 25 kilomètres de Brières. Ce gros bourg beauceron, situé sur le chemin de Chartres, devait être un repère pour les Briolins qui, jusqu’à la Révolution, dépendaient, sur le plan spirituel, du vieux diocèse Chartrain. Ce chemin d’Auneau est dénommé chemin de Saint-Hilaire sur le reste du territoire briolin. Le nom d’Auneau viendrait de l’aulne.
BADIGORNES chemin des
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Il est alors aussi appelé chemin de la Butte Cordière. Ce curieux nom de badigorne reste une énigme. Le mot de vieux français “badigoinces”, qui signifie lèvres, pourrait s’en rapprocher.
BAS DE LA CAVE le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure sur le cadastre de 1824 sous l’appellation “Bois de la Cave”. Il n’y a plus de bois à cet endroit.
     Le lotissement du Bas de la Cave a été réalisé en 1974 (voir la Cave).
BAS DE LA GALIPE le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure sur le cadastre de 1824 sous l’appellation “Bois de la Galipe”. Ce lieu très pentu est effectivement en partie boisé (voir la Galipe).
BAS DES BOULEAUX le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figurait pas au plan de 1824 (voir les Bouleaux).
BAS DE VERT GALANT
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Ce lieu est en partie boisé (voir Vert-Galant).
BAS FAVREUX le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824.
     Ce champtier est cité en 1368 (Bas Favereux) (f d m C). Il est encore cité en 1374 parmi les biens des Hospitaliers dépendant de leur ferme du Chesnay (voir Favereuse).
BATAILLES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le champtier de “Bataille” figure sur un plan du 18e siècle. On y lit la mention “d’une remise close de haye ainsi que des vignes” (ADE 39J 83).
     Le mot bataille pourrait bien sûr renvoyer au souvenir d’un hypothétique lieu de combat (on pense en particulier au siège d’Etampes en 1652). Il existe de nombreux toponymes, géographiquement proches, sur la commune d’Etampes, qui évoquent aussi un champ de bataille (le Murger de la Bataille, la Croix de Vaux Milcent, le chemin de l’Ecorchoir, le chemin des Morts, les Mélites). Pour Léon Marquis, ces noms seraient un rappel des combats qui auraient eu lieu en 612 sur les hauteurs de Saint-Martin entre les armées de Clotaire et de Théodoric. Cette bataille serait rapportée par les annales d’Aimon. Selon Basile Fleureau, le “champtier des Batailles” passe pour être le lieu de sépulture des soldats de cette très ancienne bataille.
     Bataille est, par ailleurs, un mot assez courant en toponymie. Il peut simplement venir du vieux mot “battes” qui signifie bois défrichés (abattus). Ce lieu pentu est relativement déboisé. En parler local, on disait aussi d’une terre qu’elle était “battante” quand elle se montrait argileuse, mais d’un bon rapport.
BEAUREGARD
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle “aussi dit Calais” (ADE 39J42).
     Le nom de Beauregard peut être une référence au beau point de vue sur Etampes que l’on peut admirer. Ce lieu-dit est aujourd’hui en partie boisé mais ne l’a sans doute pas toujours été.
BEAUREGARD chemin de
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Il grimpe rude jusqu’à la butte de Beauregard.
BEDEAU impasse du (p BS D6)
     Cette voie du Petit-Brières a été dénommée officiellement en 1971, à partir d’une appellation populaire. Elle fait le pendant à l’impasse du Champêtre. Le bedeau et le garde-champêtre étaient des figures du village.
     On appelait bedeau le préposé au service et à l’ordre dans l’église.
     Au n° 1, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 7, le corps du bâtiment figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 20, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
BESSON Emile (salle polyvalente)
     Cette salle a été construite en 1985 non loin de l’ancien château. C’est une réalisation de l’architecte Dominique Vayne. Elle a été dénommée Emile Besson en 1989. Monsieur Emile Besson a été maire de Brières de 1977 à 1986. Il fut par conséquent l’artisan principal de cette réalisation. Professionnellement, Emile Besson était cadre chez Bertrand Faure.
BLANC DENIER le
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il est alors aussi dit “Long Réage ou la Justice”. Ce joli nom de Blanc Denier n’a pas été retenu par la suite. Le Denier est une ancienne monnaie qui valait la deux cent quarantième partie de la livre d’argent. “Le titre d’argent n’est pas resté stable dans l’histoire. Les deniers à partir du 16e siècle étaient même frappés en cuivre. Un blanc denier pourrait donc faire référence à une émission ancienne bien titrée en argent” (Gn).
     De toutes façons, on est très loin de la valeur d’un champ, même de petite taille. Ce toponyme pourrait être le souvenir d’une redevance perçue sur ce champ ou bien celui d’une découverte de pièces ou d’un lot de pièces à cet emplacement.
BOIS À BISSON
     Le territoire de la commune comprend près de 14 % de bois. On comprend pourquoi les Briolins ont éprouvé le besoin de nommer ces espaces qui alimentaient les habitants en combustibles et en gibier. Certaines de ces appellations sont devenues des toponymes officiels, d’autres restent des surnoms.
     Le bois à Bisson au lieu-dit le Fossé de Linas figure sur la carte IGN. Bisson est un nom de famille assez courant. Son étymologie est semblable aux “bessons” chers à George Sand dans la Petite Fadette; elle vient du latin bis et désigne à l’origine des jumeaux.
     On ne trouve pas de trace de Bisson à Brières ni au 17e, ni au 18e, ni au début du 19e siècle. En revanche, la famille Buisson est assez prolifique aux mêmes époques. Bisson pourrait être une altération de Buisson.
BOIS À CAN
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le site est, en effet, en partie boisé. C’est aujourd’hui le parc de la Faisanderie.
     L’instituteur Berthelot voit dans ce nom le souvenir du campement des armées d’Henri IV à Brières en 1589 à moins que ce ne soit celles de Turenne en 1652. “Can” peut venir plus simplement de “camp” qui désigne une terre labourée en vieux français. On pourrait penser aussi à Cant, prénom très couramment donné dans l’étampois en référence aux saints patrons de la ville d’Etampes: Cant, Cantien et Cantienne.
     Un autre type de campement a, beaucoup plus récemment, impressionné les Briolins. Le 29 juin 1996, une gigantesque rave party est organisée sur ce paisible terrain. 2000 voitures ont envahi subitement les rues de Brières pour déverser près de 6000 participants. Les Briolins s’en souviennent.
BOIS AU PÈRE JULES
     Toponyme non officiel donné à une portion de la Butte au Loup. Qui était le Jules en question?
BOIS DE LA GARENNE
     Le bois du lieu-dit la Garenne est ainsi dénommé sur la carte IGN. Le bois en question figure déjà sur le plan de 1753.
BOIS DU VERGER
     Toponyme non officiel donné à l’un des bois que borde le chemin de Saint-Hilaire. On pense aux arbres fruitiers, mais “verger” pourrait être aussi une déformation de berger.
BOIS FOU
     Toponyme non officiel donné à un bois situé derrière la Faisanderie. Ce nom peut, bien sûr, faire allusion à la folie d’un propriétaire ou d’un de ses “habitants». Fou pourrait être aussi une déformation de fagus, le hêtre (comme dans Tor-fou) en souvenir d’une ancienne Hêtraie.
BOIS JOSSIC
     Encore un nom populaire donné cette fois à l’un des bois d’Heurtebise. Jossic est un patronyme qui apparaît à Brières au cours du 19e siècle.
BOIS POMMIER le
     Nom alternatif donné à l’ancien lieu-dit la Marnière dans une version du cadastre de 1824 conservé en mairie de Brières. Les pommiers étaient très cultivés dans nos régions. Les réserves de fruits permettaient de passer l’hiver et de presser le cidre.
BOISSY LE SEC chemin de
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Sur le plan de 1865, il correspond, en partie, à la départementale 201 (ADE 3O61). Par la suite, il matérialise la limite avec la commune d’Etampes et passe devant la ferme de la Maison Lange (commune d’Etampes). Boissy-le-Sec est une commune du canton d’Etampes, voisine de Brières. “Bussiacum Siccum” est cité dès 1216. Boissy signifie simplement “endroit boisé”, tandis que le qualificatif “sec” fait certainement référence à la vallée sèche creusée par un bras disparu de la Renarde.
BONNES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le “champtier des Bonnes” est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Ce terme “bonnes” désigne habituellement un champtier comportant des bonnes terres ou des terres autrefois partagées en “bonniers», mesure usitée au Moyen-Âge (mel).
     Bonnes pourrait aussi se rapporter à l’ancien nom de Chamarande, dont les seigneurs deviendront aussi seigneurs de Brières à partir de 1688.
     L’instituteur Berthelot rapporte la découverte, en 1897, dans ces champs des “reste des fondations de murs” ainsi qu’une “hache mérovingienne et une pièce gallo-romaine et une médaille représentant Diva Faustina”. Il y aurait donc eu un habitat ou un établissement agricole entre le Fresne et les Poislées.
BORDES les
     Ce champtier, malheureusement non situé, est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Borde signifie métairies ou chaumières en vieux français. Ce toponyme pourrait garder le souvenir d’un habitat disparu.
BOTTIÈRES les
     Nom alternatif donné à l’ancien lieu-dit le Fond de Caveaux dans une version du cadastre de 1824 conservé en mairie de Brières. Sur ce même plan figurent, à cet endroit, plusieurs marnières ou carrières. “Bottière” pourrait évoquer un champ en forme de botte. En vieux français, “botte” peut avoir plusieurs sens : crapaud, bouteille ou encore fagot. Une bottière désigne aussi une terre collante aux outils. Ce terroir de plaine n’est pourtant pas particulièrement humide.
BOULEAUX les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. On prononce localement “Bouillots”. La “remise du Bouleau” figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 92). Ce lieu-dit comprend effectivement beaucoup de bois mais les bouleaux n’y sont pas l’essence dominante.
     Dans la partie boisée de ce lieu-dit, on trouve nombre de roches de grès (dont la Roche aux Lunettes). Quelques-unes affleurent même dans les champs en lisière de bois.
BOULEAUX chemin des
     Le tracé de cette voie figure déjà sur le plan de 1753. Il est ainsi désigné dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Il a été officiellement “re-dénommé” en 1971.
     Un autre chemin des Bouleaux “autrefois dénommé chemin de Guignas” est mentionné sur un plan du 18e siècle comme “n’existant plus” (ADE 39J 91).
BOURG NEUF chemin du (p BS C7)
     Le tracé de cette petite voie du bourg figure en partie sur le plan de 1753. Le chemin a été dénommé officiellement en 1971; jusque-là, il semble qu’il n’avait pas reçu de désignation.
     La “Censive du Bourg Neuf” figure sur un plan représentant une portion de Brières au 18e siècle (ADE 39J 96). Bourgneuf pourrait donc renvoyer à la vaste seigneurie du Bourgneuf dont le lieu seigneurial était au quartier Saint-Pierre d’Etampes.
BOUT DU MONT le
     Sur le plan de 1824, le Bout du Mont est présenté comme un véritable hameau. Il est parfois aussi appelé le Petit-Brières. Il est question du “carrefour du Mont” sur un document de 1598. Le mot bout avait primitivement le sens de “sortie brusque”, plus tard il a pris le sens d’extrémité. Le “mont” en question est la Butte à Beauchose qui s’élève à 147 mètres.
     Le Bout du Mont est également un lieu-dit du cadastre.
     Le lotissement du Bout du Mont date, quant à lui, de 1983.
BOUT DU MONT rue du (p BS C5/D6)
     Cette voie est déjà nommée sur le plan de 1824. Elle a été dénommée officiellement en 1971. La rue se perd dans les champs et, à ce titre, elle a comme un aspect de... bout du monde.
     Cette voie, prolongée par la rue du Quesu, pourrait reprendre le tracé d’un chemin d’enceinte autour d’un poste pré-romain.
     Au n° 5, cette maison figure déjà sur le plan de 1753 mais la façade a été très modifiée.
     Au n° 7, à remarquer la grosse borne chasse-roue en grès.
     Au n° 9, cette petite maison d’angle figure déjà sur le plan de 1753 mais elle a été très modifiée.
     Au n° 11, cette maison a abrité l’école de 1837 à 1873. Le pignon côté rue comportait un four à pain. Son emplacement est visible sur les anciens plans; il a aujourd’hui disparu mais deux pierres saillantes semblent en être la trace. Le petit bâtiment en biais sur le côté figure également sur le plan de 1753.
     Au n° 15, l’ensemble des bâtiments figure déjà sur le plan de 1753, y compris le curieux petit bâtiment au milieu de la cour.
     Au n° 17, le petit bâtiment figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 19, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     La petite impasse entre le n° 4 et le n° 6 figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 14, la maison au fond de son impasse figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 16, à l’angle, remarquer la curieuse borne chasse-roue aux formes tourmentées.
     Une ancienne borne-fontaine existait dans la rue. Elle a été supprimée en 1963.
     Au bout de la rue du Bout-du-Mont, on trouve une assez grande dépression couverte d’herbe destinée à collecter les eaux descendant des collines alentours.
BOUT DU MONT sente du
     Pittoresque venelle envahie d’herbes folles.
     Au n° 3, la maison figure sur le plan de 1753.
BUTTE rue de la
     Cette voie, mal située, est citée dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
BUTTE À BEAUCHOSE la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Cette petite butte est en grande partie couverte d’arbres d’essences mêlées (feuillus et résineux). La maison de la famille Léauté y a été construite à la fin des années 1920.
     Beauchose pourrait être un patronyme, mais on n’en trouve pas trace à Brières aux 18e et 19e siècles. On pourrait également voir dans Beauchose le pendant de Beauregard, lieu d’où l’on a un autre point de vue. La butte en question culmine à 149 mètres.
BUTTE À SPIRUS la
     Nom populaire, donné avant guerre, à la butte du Larry de Saint-Quentin. Un certain Spirus-Gay avait construit une maison, sur le site de l’ancien four à chaux, au tout début du 20e siècle. Monsieur Spirus passait pour un original dans le petit village. Adepte du naturisme et des médecines parallèles, il cultivait les plantes et passait pour guérir naturellement nombre d’affections. La maison figure sur le plan de 1899 établi par l’instituteur Berthelot. Elle n’est déjà plus qu’une ruine dans les années 1930. Elle aurait été complètement démolie vers 1940. Quelques bases de murs, une entrée de cave et les restes du four à chaux sont les seules vestiges de cette aventure Spirus qui marqua l’esprit des anciens de Brières.
BUTTE AU LOUP
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Sur ce même plan figure, à cet emplacement, une marnière ou une carrière.
     Pourquoi ce nom? Les loups n’étaient pas rares dans la région jusqu’au début du 19e siècle. Ils hantaient l’imagination populaire d’où, sans doute, leur fréquence dans la toponymie. Le terme de Butte aux Loups peut aussi rappeler la présence d’un site préhistorique.
     Ce lieu-dit, en partie boisé, n’est pas à proprement parler une butte mais une portion du versant nord de la vallée sèche qui s’étend de Brières à Jeurre.
     Il a existé une décharge sur ce site. Elle est aujourd’hui heureusement comblée.
BUTTE CORDIÈRE chemin de la
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891; il est alors aussi dénommé chemin des Badigornes. La Butte Cordière est un lieu-dit de la commune d’Etampes.
     “Cordière” peut découler simplement du patronyme Cordier, à moins qu’il ne faille reconnaître la racine “cord” qui signifie hauteur en pré-indo-européen (PB). La corde était aussi une mesure de bois couramment utilisée dans la région jusqu’à une époque récente. On appelait d’ailleurs “cordiers” les mesureurs de bois. Cette butte est toujours très boisée.
BUTTE DES COMBLES la
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il est aujourd’hui désigné par le lieu-dit les Combres. La butte en question est celle aussi appelée Beauregard.
CALAIS
     Ce champtier est aussi appelé Beauregard sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 90).
     Le toponyme “calais” pourrait venir de la racine indo européenne “kal” qui signifie caillou.
     Ce versant de butte est effectivement très rocheux.
CALVAIRES
     Les calvaires et autres croix de chemins n’étaient pas rares dans le pays d’Etampes. Placés aux carrefours, ils matérialisaient la croisée des chemins comme parabole des choix à faire au cours de l’existence. Le calvaire rappelait au voyageur le “bon chemin” à prendre, au sens propre comme au figuré. Les croix christianisaient l’espace et jouaient, entre autres, le rôle de stations pendant la procession des Rogations. Elles ont, pour beaucoup, été supprimées au cours des campagnes de déchristianisation de la Révolution. Un certain nombre de ces croix ont été replacées après la tourmente.
     Brières a su préserver ses croix. Il en existe encore quatre sur le territoire communal. Elles sont toutes métalliques avec un socle en pierre:
     - Une croix est visible sur les anciennes cartes postales en dehors du clos du cimetière. Le socle de la croix qui existe aujourd’hui sur la place de l’église est très différent, il ne s’agit par conséquent pas du même calvaire. L’actuelle croix a elle-même été reculée vers l’église aux environs de 1970. Elle était jadis située près de la borne-fontaine.
     - La Croix du Bout du Mont ou du Petit-Brières est toujours bien visible sur la place près du vieux puits.
     - La Croix des Poilées figure déjà sur un plan du 18e siècle. Elle existe toujours au croisement des chemins face aux Poislées Neuves. Ses fragiles tiges de fer sont livrées aux agressions des hommes et de leurs matériels. La pauvre croix tordue des Poilées est comme un cri jeté vers le ciel beauceron.
     Enfin, pour le quatrième calvaire briolin, voir la Croix Boissée.
CANAL D’IRRIGATION
     En 1886, l’ingénieur Eugène Dollon présente “un projet d’irrigation du plateau de la Beauce et de service d’eau permanent et continu pour toutes les villes et communes de la Beauce et de la Ville de Paris”. Cette incroyable entreprise proposait de dériver l’eau de la Loire à la hauteur de Decize pour rejoindre Paris. Une artère principale devait être secondée par deux bras latéraux. C’est la branche centrale qui devait passer par Brières. Ce gigantesque projet ne verra jamais le jour.
CAPUCINS chemins des
     Ce chemin figure sur le plan de 1753 et sur un autre plan du 18e siècle (ADE 39J 96).
     Ce nom de “Capucins” désigne le faubourg Evezard d’Etampes au 18e siècle. Les Capucins sont une branche de l’ordre des franciscains, fondée en 1528. Le couvent des frères Capucins s’est installé à Etampes en 1580 au faubourg Evezard dans l’ancienne commanderie Saint-Jacques de l’Epée. Les religieux aménageront le nouveau couvent et reconstruiront, entre autres, la chapelle et le cloître. La maison sera vendue comme “bien national” à la période révolutionnaire. On relève, dans les registres paroissiaux de Brières, plusieurs actes signés par des frères Capucins du couvent d’Etampes. Les Capucins ont en particulier assuré l’intérim durant la vacance du siège de curé en 1694.
CARNEAUX fief des
     Maison granges estables coulomboier pressouer court jardin aisance le tout teanat 7 arepnts ou environ teant d’une part  ala grade rue tendant d’une part  ala grende rue tendnt l’eglise dudut Brieres  1586
CARRIÈRE la
     Ce champtier, aussi appelé Sainsard, est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Le toponyme rappelle l’exploitation du grès dans cette zone des Roches.
CAVE la
     Cet ancien champtier est cité en 1790. On sait qu’une partie de ces terres appartenait alors à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353).
     Faut-il y voir l’ancêtre de l’actuel lieu-dit la Vigne-à-Cavé?
     Le terme de “cave” en toponymie est, en général, l’indication d’un creux ou d’un val resserré. Il peut aussi rappeler la découverte d’une cavité souterraine, qu’elle soit naturelle ou artificielle.
CAVEAUX les
     Ce champtier aussi dénommé “Cahuauts” (transcription de la prononciation locale) figure sur un plan du 18e siècle près des Bonnes (ADE 39J86 à 88). Il est encore cité dans un document du 18e siècle. Il a donné l’actuel lieu-dit les Fonds des Caveaux. On peut lui appliquer la même étymologie que la Cave (ADE 39J42).
CENT ARPENTS les
     Ce toponyme du cadastre actuel n’existe pas sur le plan de 1824. Il est issu du regroupement d’anciens lieux-dits. C’est aujourd’hui le plus étendu des lieux-dits de la commune. Quelques haies replantées récemment viennent rompre la monotonie de cette plaine bien travaillée.
     L’arpent était, avant l’apparition du système métrique, une mesure de surface agraire. Le mot arpent viendrait du gaulois “arepenni”. Sa valeur était variable; l’arpent local équivalait à environ 25 ares.
CHAMPÊTRE impasse du (p BS D6)
     Cette voie du Petit-Brières a été dénommée officiellement en 1971 à partir d’une appellation populaire. Elle fait le pendant à l’impasse du Bedeau. Le bedeau et le garde-champêtre étaient des figures du village. Le garde-champêtre était, à l’origine, le préposé à la garde des propriétés rurales dans une commune.
     Au n° 11, cette maison ancienne figure déjà sur le plan de 1753.
CHANTIERS D’ORIENT
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 ne figure plus au cadastre actuel. Curieusement, il n’est pas situé à l’est (à l’orient) du territoire de Brières mais plutôt au sud.
     Un “chantier” ou champtier désigne un groupe de parcelles cultivées. Ce mot est donc synonyme de lieu-dit. La graphie “chantier” est assez fréquente dans les textes anciens.
CHARBONNIERS chemin des
     Ce chemin figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J86 à 88). C’est une portion du chemin qui reliait la ferme du Touchet (commune d’Etréchy) au faubourg Saint-Michel à Etampes. Les fabricants de charbon de bois devaient certainement l’emprunter pour livrer leur produit.
     Dans sa section nord, qui fait limite avec la commune d’Etréchy, le chemin est bordé d’un petit fossé. Ce dernier conduit les eaux ruisselantes du plateau de la ferme du Coudray jusque dans la petite plaine de la Garenne en descendant 40 mètres de dénivelé.
CHARNIER
     Le “bois du Charnier” est cité dans le compte rendu d’une visite pastorale en 1645. Il n’est malheureusement pas situé. Le toponyme charnier indique souvent le souvenir d’un ancien cimetière ou d’une fosse commune, peut-être creusée après une bataille ou une épidémie.
CHÂTEAU
     “Nulle terre sans seigneur”: cet adage de l’ancien Régime est bien sûr valable pour Brières. Le régime seigneurial suppose un lieu seigneurial. Si les villages voisins de Villeconin, Boissy-le-Sec et Morigny ont un ou plusieurs “châteaux” bien repérables, le lieu seigneurial de Brières n’a, semble-t-il, jamais été très considérable. Il occupe une position moyenne entre le bourg et le Petit-Brières comme pour mieux surveiller et garder l’ensemble. Il faut dire que les familles des différents seigneurs de Brières possédaient d’autres seigneuries et, par conséquent, d’autres châteaux bien plus importants. En 1445 est mentionné pour la première fois le château de Brières pour lequel “Jehan des Mazis, écuyer, bailli et capitaine d’Etampes, fait exécuter des travaux de réparation de menuiserie et de serrurerie”. Les Desmazis sont apparemment bien présents à Brières au cours du 17e siècle. On les voit baptiser les enfants et signer comme parrain ou marraine dans de nombreux actes. A partir de 1688, date à laquelle les Desmazis quittent Brières, l’établissement seigneurial cesse d’être un lieu de résidence pour le détenteur du titre (Ornaison puis Talaru) mais reste un bien de rapport. Au cours du temps, le château est devenu le simple siège de l’exploitation agricole seigneuriale. Après la Révolution, le marquis de Talaru, descendant des derniers seigneurs de Brières, possède encore le manoir qui devient résidence du fermier. Talaru vend finalement le domaine en 1835. Le processus d’aménagement en ferme va encore s’accélérer.
     L’instituteur Berthelot rapporte dans sa monographie qu’il a connu les derniers vestiges d’architecture militaire. Selon lui, en 1899 il restait encore des traces de fossés et de murs d’enceinte. Il précise: “il n’y a pas 20 ans, le mur sud portait encore des créneaux. L’entrée principale s’est écroulée tout d’une pièce par suite des fouilles pour travaux de terrassement”; il ajoute qu’on a fait à proximité la “trouvaille de boulets de pierre remis au musée d’Etampes”.
     A l’origine, le manoir seigneurial de Brières occupait une position relativement isolée entre le bourg et le Bout-du-Mont. Il se présente aujourd’hui comme une simple ferme fortifiée au plan carré bordé de constructions.
     Notre château de Brières comprend un logis central datable des 16e et 17e siècles. On y trouve une cheminée monumentale en pierre taillée ainsi que des encadrements de portes datables du 16e siècle. Les bâtiments qui étaient construits contre les murs nord et est ont aujourd’hui disparu. Le petit bâtiment saillant qui donne sur la rue abritait le fournil.
     Le colombier du château de Brières est cité dès 1445. Jusqu’à la Révolution, le pigeonnier est un des attributs symboliques de la puissance du seigneur. La taille du colombier était proportionnelle à l’importance de la seigneurie. La colombine utilisée comme engrais ainsi que la viande des pigeonneaux étaient également des sources de revenus.
     La tour actuelle semble plutôt dater du 17e siècle. Elle a perdu sa toiture mais comporte encore 1848 boulins où nichaient jadis les pigeons. On y pénètre par une élégante porte en plein cintre.
     Le terme de “Grange aux dîmes”, souvent appliqué au grand bâtiment près du colombier, est abusif. S’il présente bien quelques caractéristiques architecturales communes avec des granges aux dîmes connues (par exemple celle de Wissous), il est clair que le seigneur de Brières, n’étant pas ecclésiastique, n’a jamais perçu la dîme. On a pu en revanche y entreposer le produit d’autres impôts payés en nature. La façade principale est percée d’une grande porte charretière en plein cintre à côté de laquelle on remarque une petite porte piétonnière. La charpente de ce vaste bâtiment est remarquable.
     Dans le mur de clôture de la ferme, à coté de la grande porte, on remarque une porte piétonne, en plein cintre, aujourd’hui bouchée. On retrouve cette forme pour trois autres portes du domaine: la porte du clos du jardin, la porte du pigeonnier déjà citée et la porte principale d’accès au logis. Sur cette dernière, les impostes sont légèrement décorées.
     Le petit domaine comportait deux puits; le premier, dans l’ancien jardin, a conservé sa superstructure de pierre maçonnée de forme conique. Le deuxième présente une margelle plus classique. Il occupe un coin de la cour principale.
     La très belle cave, sous le logis principal, s’achève par une galerie qui fait toute la longueur du bâtiment. Au-delà, le boyau bouché nourrit les traditionnelles légendes de souterrains reliant les différents châteaux de la région entre eux. Ici, la tradition dit qu’une galerie part vers Guinette et une autre remonte aux Poilées. Compte tenu des distances et de la topographie, cela reste très peu probable.
     Quand on franchit la porte du clos du château, on éprouve une étonnante impression de “temps suspendu”. La visite de l’intérieur du logis renforce encore cette sensation. A la vue des cheminées, des boiseries des placards, des escaliers aux marches polies on ne peut s’empêcher de penser “les Desmazis peuvent revenir tout est (presque) en place...”. C’est assurément un des logis seigneuriaux parmi les plus authentiquement préservés d’Ile-de-France.
CHÂTEAU D’EAU
     Le territoire de Brières-les-Scellés comportait assez de dénivelés pour que l’on évitât d’y construire des châteaux d’eau. Les pentes naturelles ont suffi pour établir les réservoirs d’eau. Seules les fermes des Poislées, situées en rase campagne, nécessitèrent ce genre d’installation. Le petit château d’eau des Poislées subsiste. Il a été bâti dans les années 1920. C’est une petite tourelle maçonnée sur laquelle grimpe une échelle métallique.
CHEMIN DE FER
     La ligne du chemin de fer d’intérêt local Arpajon-Etampes fut inaugurée le 23 novembre 1911. Elle faisait suite à la ligne Etampes-Arpajon (dite l’Arpajonnais) et était prolongée par la ligne Etampes-Milly et La Ferté-Alais. L’ensemble du réseau était doté d’une voie à écartement normal. Au départ, elle fut concédée par le Département de Seine-et-Oise à la Compagnie des Chemins de fer de Grande Banlieue (CGB). Les voies furent partiellement déposées pendant la guerre de 1914 pour être utilisées sur les voies stratégiques. La compagnie CGB fit faillite en 1916. La ligne fut ensuite exploitée par la STCRP, puis en 1933 par la Société Générale des Chemins de Fer Economiques. Elle fonctionnera jusqu’en novembre 1948. Le tracé du chemin de fer empruntait, à Brières, le chemin qui fait, à l’ouest du territoire communal, limite avec la commune d’Etampes. Il formait ensuite un grand coude pour suivre la Vallée d’Heurtebise et l’actuel chemin des Epinants. Le terre-plein de la voie est encore bien visible au lieu-dit les Groues.
     Ce petit train assez lent et aux horaires capricieux reçut bien vite le surnom de “tacot”.
CHÊNE MORIN le
     Cité dans un acte notarial de 1792 (ADE 2E6751)
CHESNAY chemin du
     Sur un plan de 1865, le chemin du Chesnay désigne curieusement un chemin qui se dirige vers Boissy-le-Sec (ADE 3061). L’actuel chemin du Chesnay correspond à la départementale 201, celle-ci étant le résultat de grands travaux effectués en 1900.
     Le Chesnay est un hameau de la commune d’Etampes. Il formait une petite enclave relevant de la paroisse Saint-Martin au milieu du territoire de Notre-Dame. Le toponyme Chenay est certainement une référence à un bois de chêne originel.
     La première Course de Côte motocycliste de Brières a été organisée dans la côte du Chesnay en 1983.
CHÊNE BOUARD le
     Ce champtier non situé est cité en 1790. Une partie de ces terres appartenait en 1790 à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353).
     Bouard est peut-être un nom de personne. Un “bouard” en vieux français désigne une sorte de marteau de fer. Bouard pourrait également venir de bouace qui signifie boue en vieux français. On pense à un endroit tourbeux en fond de vallée ou près du Ru de la Madeleine.
CHINGUETOISE
     Ce champtier aussi appelé “Terres Rouges ou Cochet” est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il figure aussi sur un plan de la même époque (ADE 39J 81). Ce curieux nom semble être une déformation de “cinq toises”. Il pourrait donc s’agir d’une pièce de terre de cinq fois six pieds de long ou de large..., ce qui n’est pas très grand.
CIMETIÈRES
     L’ancien cimetière se trouvait, comme partout ailleurs, autour de l’église et formait le clos paroissial. Par un double souci d’hygiène et de laïcisation, les cimetières communaux ont été peu à peu éloignés des églises et des espaces habités à partir de la fin du 18e siècle. Ce mouvement général a été suivi tardivement à Brières puisque ce n’est qu’en 1908 qu’a été aménagé l’actuel cimetière au lieu-dit le Bas de Vert-Galant. Résolument “laïc”, ce cimetière ne comporte pas la traditionnelle croix centrale. En 1908 fut inauguré, au centre du cimetière, un petit monument où étaient d’abord gravés ces simples mots “cimetière communal 1908”. Plus tard fut ajoutée la plaque commémorative des morts de la Grande Guerre. Cette “pyramide sans aucun contenu religieux”, comme le précisait le cahier des charges rapporté par la délibération du conseil municipal, est l’œuvre de l’architecte Berlier.
     On sait qu’en 1920 l’emplacement de l’ancien cimetière n’était toujours pas aménagé en place publique et ce malgré les recommandations du Préfet de l’époque (dcm). Le mur de clôture, bien visible sur les anciennes cartes postales, sera finalement démoli en 1921, et la place de l’Eglise aménagée en 1923.
     Le portail de l’actuel cimetière est encadré de deux piliers. On reconnaît à leur sommet deux pierres sculptées de forme identique à celles que l’on trouve sur la place de l’Eglise. L’une sert de support à la croix, l’autre est négligemment abandonnée près du narthex. Ces deux pierres sont les vestiges du faîte des deux piliers du cimetière ancien.
     Le cimetière actuel conserve quelques tombes vénérables qui ont été transférées de l’ancien cimetière : celles d’Eugène Godin mort en 1888, de Louis Lefèvre mort en 1899, de Théodore Godin mort en 1899, et de Théophile Sommaire mort en 1899. La tombe d’Amable Menault, mort en 1902, fait aussi partie de ces pierres transférées. Sur cette tombe figure par ailleurs la mention de “Lucien Menault soldat du 246e d’infanterie, mort pour la France à Avcourt le 20 décembre 1916 à 39 ans”. Quelques allées plus loin, sur la sépulture Boivin, on remarque une plaque qui rappelle la douleur d’une autre famille endeuillée par la Grande Guerre “à la mémoire de Georges Boivin, soldat du 313e régiment d’infanterie mort à Vauquois en mai 1915 à 37 ans”.
     Quelques croix de métal, certaines particulièrement travaillées, méritent également attention car elles sont fragiles et témoignent d’un certain art funéraire rural. Le fond du cimetière est occupé par le jardin du souvenir près du columbarium où l’on recueille les cendres des corps incinérés. En arrière-plan, la butte boisée du Larry de Saint-Quentin donne au cimetière de Brières un cadre de belle quiétude.
CLOS DES NOYERS le
     Ce champtier est cité dès 1513 dans les compte des recette et dépenses de la fabrique de Notre Dame d’Etampes. Dans un document du 18e siècle, il est aussi dit “la Fontaine” (ADE 39J42). Il figure au cadastre de 1824 et au cadastre actuel. Ce terrain planté d’arbres devait se situer au bout de l’actuelle rue du 19-Mars-1962. On n’y voit plus guère de noyer aujourd’hui. Un dicton local affirme pourtant: “quiconque coupe un noyer meurt dans l’année”...
CLOS DE BRIÈRES
     Ce lotissement créé dans les années 1970 est encadré par l’allée des Acacias et la rue de la Vallée. Le terme vaguement chic de “clos” demeure assez prisé des lotisseurs, agents immobiliers et autres promoteurs.
COCARDAS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824 sous sa forme originelle “Cocardes”.
     Dujardin parlant des “Mazures à Cocardes” rapporte la légende d’un trésor caché dans un petit bois au milieu de décombres. Lequel trésor ne se laisserait découvrir qu’à minuit...
     Le petit bois existe toujours. La présence d’un ancien établissement agricole à mi-distance des Poillés et du Coudray est plausible. L’ancien toponyme les Loges de Cocardas confirmerait l’hypothèse. On n’en trouve cependant aucune trace. Coquard est un mot du vieux français dont la connotation est assez péjorative. Un coquard est un personnage vain, fier, coquet, prétentieux ou encore niais. Ce nom pourrait, par dérision, désigner une terre de peu de rapport, ce qui pourrait être le cas de ce terroir assez ingrat. Un coquard désigne aussi parfois un maréchal-ferrant, mais cette pièce de terre est trop loin des habitations pour y avoir abrité une forge. Autre piste possible: coquart était le synonyme de métis, un coquart étant le résultat du croisement du faisan et de la poule. Ce terme pourrait alors désigner un terrain mitigé, mi-friche mi-cultivé.
COCHET le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le champtier du même nom est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Le mot cochet désigne un coq en vieux français. Ce lieu-dit, proche du village, est en partie boisé. Le toponyme pourrait venir du souvenir de l’enseigne d’une ancienne auberge à l’extrémité ouest du village.
COCHET rue du (p BS A6/B7)
     Le chemin du Cochet est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il figure bien dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. La rue du Cochet a été dénommée officiellement en 1971.
     Au n° 2, le petit bâtiment qui comporte des traces de contrefort, figure déjà sur le plan de 1753. Un bâtiment voisin a été démoli.
     Au n° 1, cette maison figure sur le plan de 1824.
     Au n° 3, la grange face à l’église figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 5, le bâtiment de gauche figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 11, la petite maison sur la gauche figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 15, cette ancienne ferme figure déjà sur le plan de 1753. Elle semble relativement bien conservée, mis à part les façades et les lucarnes. La borne incendie a pris la place de l’ancienne borne-fontaine.
COMBRES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le champtier “des Combles ou des Plantes” est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Le nom originel “combles” est donc mal transcrit dans le cadastre actuel. Le mot “comble” (du latin culmen) signifie hauteur en vieux français. Ce territoire correspond effectivement au versant sud de la butte de Beauregard, en partie boisé.
CÔTE D’HEURTEBISE la
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     L’actuel lieu-dit Heurtebise est suffisamment pentu pour que ce terme de “côte” soit justifié.
CÔTIÈRE
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle entre Guette-Lièvre et les Groues-Blanches (ADE 39J 92). La “côtière” en question désigne le versant accidenté et boisé au lieudit “Les Roches”, qui limite au nord le diverticule de la vallée de la Juine qui mène à Brières.
COURDINE la
     Ce champtier, mal situé, est cité en 1790. Il appartenait alors à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353). Courdine pourrait venir du bas latin cortem qui désignait une exploitation rurale équivalente à la villa romaine. Ce nom pourrait donc garder le souvenir d’un établissement agricole disparu. Courdine pourrait aussi être une altération de courtine qui, en architecture, désigne le mur joignant les flancs de deux bastions voisins. “Par analogie, en toponymie, ce mot pourrait désigner un promontoire régulier entre deux buttes” (GN).
COUR DURY la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Cour D’Huysi ou cour D’Huisy est cité dans un aveu de 1495. Ce fief était, à l’époque, indépendant de la seigneurie de Brières. Il relevait alors des Célestins de Marcoussis (ML). En 1571, un certain Esprit Lechat, seigneur des Pavillons d’Authon, rend foi et hommage pour le fief de la “Cour Dhuisy”. La “Cour Dhisi” figure encore sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 80). Le nom authentique serait donc “Cour Dhuisy” qu’une mauvaise transcription a transformé en Cour Dury. Sur le plan de 1753, on distingue à cet emplacement une sorte de petit clos; peut-être est-ce le vestige du petit domaine originel de la cour Dhuisy?
     Dhuisy pourrait avoir la même étymologie que D’Huison (commune de D’Huison-Longueville): domaine du gaulois Dusius.
     Les terres situées le long du chemin de Saint-Hilaire étaient particulièrement propices à la culture des asperges, lesquelles furent une des spécialités de Brières jusque dans les années 1940.
COUR DURY sente de la (p BS A/B7)
     Ce petit chemin est cité dès 1874 (dcm).
CREUX DU CHENET le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Il borde la route sinueuse et au fort dénivelé qui va de Brières au Chesnay. On distingue une carrière à cet endroit sur le plan de 1824. Une carrière de sable blanc existe toujours le long de la route.
CROIX BOISSÉE (la)
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. C’est aussi un des faubourgs du village.
     Le terme de “croix boissée” désigne les croix que l’on avait la coutume d’orner de buis le dimanche des Rameaux. La procession se terminait alors au cimetière avec la bénédiction des tombes. Parfois, on accrochait également des couronnes de buis le Vendredi Saint sur les calvaires extérieurs. Il existe de nombreuses “croix boissée” dans la région: Vert-le-Grand, Leudeville, Ballancourt, Itteville, Videlles, Puiselet-le-Marais, Boissy-le-Cutté, Chamarande, Etréchy, Souzy-la-Briche, Mérobert ou encore Mespuits.
     Le calvaire en question figure au sud du Qusru, au bord de l’actuel chemin du Larry sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 96). Sur la variante du plan de 1824 conservé en mairie la croix figure au croisement de la route d’Etampes et du chemin des Larris, du côté de l’actuel terrain de football. L’actuelle Croix Boissée que l’on voit le long de la route d’Etampes, n’occupe donc pas sa place originelle. Cette croix de métal semble d’ailleurs assez récente. Dans une délibération du conseil datée de 1955, est rapportée la demande du nouveau propriétaire du terrain récemment acquis à la Croix-Boissée. Ce dernier demande “si la commune compte faire retirer la croix ou s’il pourrait lui-même la retirer”. Le conseil estimera sagement... que “cette croix doit faire partie des servitudes attachées au terrain acquis”. Dieu soit loué, la Croix est toujours là!
CROIX BOISSÉE rue de la (p BS D/E8)
     Cette petite rue de la Zone industrielle suit à peu près l’ancien chemin de la Croix-Boissée qui figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 96), lequel chemin est aujourd’hui interrompu par l’emprise de l’usine Faurecia.
CROIX DE VERNAILLES chemin de la
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Il se dirigeait vers le lieu-dit du même nom situé sur la commune d’Etampes. Le champtier de la “Croix de Vernaze” est cité à Etampes dès 1593, on trouve aussi “Croix Virnoize” en 1601 (ADE 71 H 13 ), et “Croix de Varnailles” sur un plan du 18e siècle (ADE E3845). Le calvaire de la Croix de Vernailles était situé à Etampes à la pointe formée par l’intersection du boulevard Saint-Michel avec l’actuelle rue de la Croix-de-Vernailles.
     Le mot “vernailles” pourrait venir du mot ver qui signifie printemps en latin. Cette croix “printanière” aurait pu être liée aux processions des Rogations. Ce nom pourrait aussi venir du latin vernaculus qui signifie “du pays”. Mais pourquoi cette croix serait-elle plus locale qu’une autre? Enfin, Vernailles pourrait venir de “verne” qui signifie aulne: endroit planté d’aulne.
DE GAULLE Charles rue (p BS C7)
     Cette voie ne figure pas sur le plan de 1824. Elle a été percée au cours du 20e siècle à partir de la portion nord de l’ancien Chemin du Bourgneuf, sans qu’aucune maison ne soit sacrifiée. La rue a été ainsi dénommée en 1990 à l’occasion du cinquantenaire de l’Appel du 18 Juin 1940.
     A l’entrée de la rue, remarquer l’ancienne plaque céramique ”Michelin” annoncant l’entrée dans “Brières-les-Scellés”. C’est la dernière du village.
DIX-NEUF MARS 1962 rue du (p BS C6)
     Cette voie nouvelle a été créée pour desservir les maisons neuves construites à partir de 1965. Elle a été ainsi dénommée pour commémorer la date, d’ailleurs controversée, de la “fin de la guerre d’Algérie”.
DERRIÈRE LA POILLÉE
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 90) (voir Poillée).
DERRIÈRE LE MONT
     Ce champtier est cité dans un document du 18e (ADE 39J42) (voir le Mont).
DIX-SEPT ARPENTS les
      Lieu-dit du cadastre actuel dans la plaine des Poilées.
DIX-SEPT sente des
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. On sait qu’il a été prolongé en 1911 (dcm). Il dessert le lieu-dit précédent et s’interrompt à la fin du territoire briolin.
DIX-SEPT CORNES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figurait pas au plan de 1824. Ce lieu est en partie boisé.
     Corne peut désigner localement un champ coudé. La corne d’un bois est aussi synonyme de son extrémité. Corne peut aussi rappeler un “bois à cornes”, fruit du cornouiller.
ÉCOLES
     Une première école paroissiale est mentionnée en 1673 sans qu’on puisse la situer. Dans les paroisses rurales ce genre d’école se confondait parfois avec le presbytère.
     De 1837 à 1873, l’ancienne école occupait une maison située au carrefour de la rue du Mont et des Ruelles (actuelle maison du 11 rue du Bout-du-Mont). Cette maison fut d’abord louée puis achetée par la commune (MB).
     Une nouvelle mairie-école fut construite en 1873. Elle est l’œuvre de l’architecte Letavernier d’Etampes. La maison fut complétée par un mur de clôture en 1879. Cette double école garçons-filles devint une unique école mixte en 1971. Cette “nouvelle” école fonctionna jusqu’en 1974, date à laquelle fut ouvert le nouveau groupe scolaire, dénommé par la suite Emile-Léauté. Par ailleurs, on sait qu’en 1939, face à l’affluence, une classe provisoire a été aménagée dans une maison louée au Bout du Mont (au 4, rue du Quesu) (ADE 2O198).
ÉGLISE place de l’
     Sur cette place existait l’ancien garage des pompiers démoli en 1977.
     Au n° 11, cette maison figure déjà sur le plan de 1824 mais l’emplacement était libre en 1753. A noter les bornes chasse-roue.
ÉPINANTS impasse des (p BS B8)
     Cette voie nouvelle a été créée pour desservir le lotissement du même nom créé en 1973.
     Elle tire son nom de la rue des Epinants d’où elle part.
ÉPINANTS rue des (p BS B8)
     Cette voie a été créée et dénommée en 1996 à partir de la portion nord de l’ancienne Sente des Epinants.
ÉPINANTS sente des (p BS A9/B9) (C4)
     Ce chemin figure déjà sur le cadastre de 1824. Il se dirige vers les Epinants, lieu-dit du cadastre d’Etampes. “Les Espinants” sont cités en 1593 (ADE E3782).
     Le terme “épinant” peut désigner naturellement un lieu planté de bois épineux, mais Louis Charpentier dans “les mystères des Templiers” prétend que les lieux dénommés l’Epine sont généralement liés à la présence des Templiers. Cette curieuse assertion, non prouvée (mais souvent vérifiée), se trouve une fois de plus confirmée puisque ces terres sont situées non loin de l’ancienne dépendance de la commanderie de Chalou située au Chesnay.
ÉPINE l’ (AC 16)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel.
     L’étymologie est semblable de celle des Epinants.
ÉTAMPES chemin d’
     Sur un plan de 1865, le chemin d’Etampes désigne l’actuel chemin qui prolonge le chemin du Lary pour se perdre dans les bois. Aussi curieux que cela puisse paraître, ce chemin très pentu correspond au tracé de l’ancienne route royale 191 avant sa déviation par le sud (ADE 3061).
ÉTAMPES route d’ (p BS D7/ H8)
     Cette artère majeure relie Brières à la petite métropole locale. La voie figure déjà sur le plan de 1753. Sa dénomination officielle ne date que de 1971. Sur un plan du 18e siècle, elle est dénommée “chemin de Brières à Malassis” (ADE 39J 96) et “chemin de Morigny” sur le plan de 1865 (ADE 3061).
     Rappelons que la première mention littéraire d’Etampes date de 587. Grégoire de Tours raconte comment Egidius, évêque de Reims, comparaît devant un tribunal. Il est accusé d’être à l’origine des mouvements de rebellion qui ont entraîné la destruction du pays d’Etampes (Pagus Stampensis). Les annales d’Aimon rapportent la bataille de 612, le jour de Noël, entre Clotaire et Théodoric vers Saint-Martin d’Etampes. “Stampae” est encore citée en 632 dans la chronique de Frédégonde. Au cours des siècles, on trouve les formes suivantes: Castellum Stampis au 11e siècle, Stampes Vetulae en 1046, Stampae en 1073, Veteres Stampae en 1085, Stampae en 1194, Estampe en 1260, Estampes en 1370, Etampes sous Orléans au 14e siècle; la mention “Etampes la Vallée” figure sur la cloche du Duc de Berry à Notre-Dame en 1401, l’orthographe Etampes semble s’imposer à partir de 1711 mais la carte de Cassini (1785) mentionne encore “Estampes”.
     D’où vient le nom originel “Stampae”? Selon les uns, il tire son origine du vieux français “Stappe”, qui signifie s’arrêter, s’établir, demeurer sur place. Selon les autres, Stampae vient du mot germain “stapl” qui désigne un lieu de réunion, un marché ou encore un confluent des eaux (ce qui est bien le cas pour notre vallée). D’autres croient reconnaître le mot “stamp” qui signifie en germain “atelier” et, précisément, atelier de battage de monnaies. La plus ancienne pièce portant la mention “Stampas” remonte effectivement au 7e siècle. D’autres encore (Ricofils, Roblin) voient dans Stampae la racine pré-latine “Staps” qui signifie palissade, pâtis, pâturages ou encore marécages. Dramard déchiffre “stang paes”, le pays des étangs. D’autres reconnaissent “Steq” abondant, fertile et “paes” prairie. Etampes, la prairie fertile. Courty se fondant sur l’observation que le site repose sur le calcaire de Brie où se trouvent des pâtis, pense qu’il faut voir là l’étymologie d’Etampes.
     Basile Fleureau rapporte une autre étymologie fantaisiste. Stampae viendrait du grec “Tempe” en référence à l’illustre et agréable vallon de Thessalie: “Quelques Troyens, fuyant les Grecs après la ruine de leur ville, se retirèrent en Gaule”... et remontant les fleuves, ils ont fondé une ville qu’ils ont dénommée “Tempe” car le site ressemblait à la “Tempe de Thessalie”. Dom Fleureau n’accorde pas foi à cette fondation légendaire, mais reconnaît que Stampae vient du grec. Il pense en effet que “les gaulois se servaient de la langue grecque, au moins les plus sages auxquels il appartenait de donner un nom aux choses” et qu’ils ont donc appelé l’endroit “Tempe”, à cause de son agréable situation.
     Le toponyme “Etampes” est assez rare. Une seule autre commune porte ce nom en France: Etampes-sur-Marne dans l’Aisne. Etampes est aussi le nom d’un hameau de la commune de Cuq-Toulza dans le Tarn. Une ferme isolée au milieu des bois de la commune de Saint-Adjutory en Charente porte également ce nom. Il existe aussi dans la commune de Corbie (Somme) un hameau dénommé Etampes et un lieu-dit “le marais d’Etampes”. On trouve enfin un lieu-dit “les Etampes” à Miremont (Puy-de-Dôme).
     Etampes a toujours fait figure de petite capitale régionale, aussi il n’est pas surprenant de trouver quantité de “chemin d’Etampes” aux alentours. On en trouve: en Eure-et-Loir, à Houville-la-Branche, à Gommerville, à Chatenay; dans les Yvelines à Allainville; dans le Loiret à La Brosse et à Estouy; en Seine-et-Marne à Larchant; dans l’Essonne à Boutervilliers, à Méréville, à Pussay, à Chalo-Saint-Mars, à Cerny. Il existait également des “porte d’Etampes” à Arpajon ainsi qu’à Dourdan.
     A Brières, la route d’Etampes dessert l’impressionnant site de l’entreprise Faurecia ainsi que le terrain de football. On remarque également sur le bord de la route la Vierge de Brières, Notre-Dame de la Vallée.
ÉTRÉCHY chemin d’ (p BS DE7)
     Cette voie, dont une petite partie seulement est goudronnée, existait déjà au cadastre de 1824. Le chemin se prolongeait alors, au-delà des limites de la commune, jusqu’à Etréchy à travers les bois de Jeurre. Il figure encore sur le plan de 1865 (ADE 3O61).
     Strichiacum est cité dès 1106. La racine Strips signifie souche ou racine et ce toponyme pourrait être le souvenir d’un défrichement médiéval.
     Le n° 8 est une maison du 19e siècle. Elle est toutefois postérieure à 1824, car elle ne figure pas sur le plan cadastral.
FAISANDERIE (salle et parc)
     Le domaine de la Faisanderie a été acheté vers 1993. Il était alors propriété du “ministère de l’équipement, de l’aménagement du territoire et des transports». Le petit domaine a été peu à peu aménagé en ”parc de loisirs”. Il comprend depuis 1997 deux terrains de tennis et un plateau omnisports ainsi qu’une salle des fêtes. Le logis principal avec sa toiture d’ardoise ainsi que la maison du gardien, en briques, semblent dater de la fin du 19e siècle. Le petit domaine a été occupé dans les années 1930 par la famille Van Eft. Le nom de Faisanderie n’apparaît pas sur les documents anciens. Sans doute s’agissait-il, à l’origine, d’une sorte de pavillon de chasse où l’on élevait des faisans. Dans les années 1950, les anciens se souviennent d’élevage de veaux et de poulets sur le site.
FAISANDERIE la
     Un projet de lotissement de la Faisanderie a vu le jour en 1925. Elaboré par le sieur Bergeron demeurant rue Evezard à Etampes, ce projet de petit lotissement (5 lots) sera rejeté par l’autorité préfectorale car “on n’y avait pas réellement prévu l’assainissement ni l’approvisionnement en eau potable” (ADE 9S11).
FAISANDERIE chemin de la
     Cette voie non officielle est citée dans une délibération du Conseil de 1983.
FAURECIA
     L’entreprise de monsieur Bertrand Faure est née en 1914 à Levallois-Perret. On y fabriquait, à l’origine, des sièges pour le métropolitain puis de la sellerie pour avions et automobiles. En 1920, l’usine s’installe à Puteaux. Les établissements Bertrand Faure SARL naissent officiellement en 1929. Deux associés apportent alors la licence Epeda. A partir de cette date, l’entreprise produit aussi des matelas. En 1937 s’ouvre le deuxième site de production à Mer dans le Loir-et-Cher. C’est une entreprise encore familiale et le fils de Bertrand Faure, Gérard, y joue un très grand rôle. Le développement de l’industrie automobile après la seconde guerre mondiale nécessite encore d’autres extensions. L’usine de Puteaux double de taille en 1950 et on pense déjà à une troisième unité de production.
     Pourquoi le choix de Brières? L’implantation a fait l’objet de maintes négociations avec les pouvoirs publics de l’époque. Dans un rayon de 100 kilomètres autour de Paris, seuls les sites de Beauvais et d’Etampes étaient acceptables par le Ministère de l’Industrie. Etampes, situé dans la direction de Mer, fut finalement retenu. Les possibilités de recrutement de main-d’œuvre locale paraissaient favorables. Dans le bassin étampois, le site de Brières-les-Scellés avait pour atout la proximité de la nationale 20, l’existence d’une ancienne voie ferrée reliée au réseau Paris-Orléans (cet embranchement privé de la Sidap ne sera d’ailleurs jamais utilisé par Bertrand Faure) et d’un terrain potentiel de plus de 10 hectares permettant de répondre aux besoins de développement ultérieur de l’entreprise. Ce terrain comprenait une trentaine de parcelles cultivées essentiellement en asperges et les négociations furent longues et souvent difficiles.
     La première pierre est posée le 15 juillet 1955 et les premiers sièges de la 2 CV Citroën sortaient en février 1956. L’usine ne cessera dès lors de s’agrandir par tranches successives. Brières est bouleversé par cette arrivée subite de la grosse industrie. Le manque de main-d’œuvre strictement “locale” est compensé par la mise en service de cars de ramassage dans un rayon de 40 kilomètres autour d’Etampes  Depuis près de 50 ans, des milliers de ruraux des environs, parmi lesquels nombre de Briolins, vont vivre au rythme de la grande usine. En 1970, Bertrand Faure, l’usine à la campagne, employait plus de 1200 personnes, essentiellement en personnel de production. Dans les années 1990, le centre d’études et de recherche et tous les services de la Direction Générale ont été regroupés à Brières. On compte alors plus de 3000 personnes en majorité employés, techniciens, ingénieurs et cadres. Fusionné en 1999 avec la société Ecia, filiale du groupe Peugeot SA, Bertrand Faure devient Faurecia, l’une des trois premières entreprises mondiales spécialisées dans la production de sièges et de systèmes d’échappement pour tous les constructeurs automobiles mondiaux. Dans ses 150 usines réparties dans le monde, le groupe Faurecia emploie aujourd’hui 55 000 personnes mais il doit au site de Brières-les-Scellés ses premières performances à l’échelle internationale.
     Pour la géographie locale, le site de Brières c’est aujourd’hui plus de 55 000 mètres carrés de bâtiments. Du haut du chemin du Larry, la vision de ces immenses ateliers couverts de toits en Sheds est tout à fait impressionnante. Véritable ville dans le village, Faurecia est une ruche où des centaines d’employés s’affairent jour et nuit. C’est aussi le plus important pôle industriel du sud de l’Essonne.
FAVEREUSE
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il figure également sur un plan du 18e siècle près de la Cour Dury (ADE 39J 81). Ce nom peut évoquer un lieu où l’on forgeait ou plutôt un champ de fèves.
FOLLETEUSE
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle près des Combles (ADE 39J 91).
     Un folleteur désigne, en vieux français, un agent garde-bois. Le site est effectivement boisé. Folleté désigne aussi la folie en patois beauceron. Ce mot pourrait désigner, par dérision, une terre de faible rapport, ce qui est bien le cas pour ces coteaux ingrats.
FONCEAU le
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle près du champtier des Bonnes (ADE 39J86 à 88).
     Le terme de “fonceau” désigne généralement ce qui est “au fond” de quelque chose, ce qui n’est pas le cas pour cette portion de plaine entre les Poislées et le Fresnes. Un foncet, en vieux français, est un bateau de rivière. Fonceau pourrait être une allusion à la forme, très légèrement vallonnée, de cette portion de morne plaine.
FOND DE BOTTIÈRE le
     Ce champtier est cité en 1790. Une partie de ces terres appartenait alors à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353). En toponymie, le terme de “fond” renvoie souvent à la situation “en retrait” ou “en bas” du lieu de référence. “Fond” peut aussi désigner un domaine composé de terres. On peut aussi penser à fonts, dérivé de fontaine, ce qui pourrait convenir à ce terroir humide (voir aussi Bottière).
FOND DES CAVEAUX
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figurait pas au plan de 1824 (voir Caveaux).
     C’est sur un champ de la partie sud du lieu-dit que l’on trouve la Stèle Jean Chavane.
FONDERIE LORY
     Cette entreprise, qui compta beaucoup pour la vie économique étampoise, a été fondée en 1867. Elle s’établit d’abord à Saint-Martin, profitant de la proximité des carrières silico-argileuses. Par la suite, elle va s’agrandir pour rejoindre le site de l’ancien Moulin à Peaux, toujours à Etampes. Au départ, la fonderie était spécialisée dans la fabrication de pièces pour l’agriculture locale. Elle se diversifie peu à peu et produira même des obus de 155 dans les années 1930 (ADE 856W30). L’annexe de Brières est ouverte dans les années 1950. Le transfert définitif vers ce nouveau site, au lieu-dit les Merisiers, aura lieu en 1982. La fonderie Lory est désormais une entreprise brioline.
FONTAINE la
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle comme nom alternatif au Larry-Saint-Quentin (ADE 39J42). Ce terme de “Fontaine” renvoie bien sûr aux pittoresques fontaines de Brières qui existent toujours.
FONTAINES chemin des (p BS B6)
     Ce chemin figure déjà au plan de 1824. Avant la construction de l’actuelle “route de Villeconin” dans les années 1870, ce chemin particulièrement raide était l’accès courant pour monter vers les Poilées. Gageons que cette méchante côte a dû faire souffrir bien des charretiers.
     Il existait une mare au bord du chemin à droite en montant. L’instituteur Berthelot rapporte qu’elle est déjà “à peu près comblée” en 1899. Elle l’est tout à fait aujourd’hui.
FONTAINES SAINT-QUENTIN
     Les fameuses fontaines de Brières sont ainsi nommées par l’instituteur en 1899. Le même ajoute “qu’on y lavait encore du linge vers 1870” et “qu’elles sont aujourd’hui à peu près taries” (MB). Les fontaines Saint-Quentin sont aujourd’hui au nombre de deux mais une tradition locale prétend qu’elles étaient jadis trois. Sur le plan de 1753 figurent seules les deux petites constructions. Les fontaines se présentent comme des cabanes maçonnées assez élégantes. “Quelques marches donnent accès à un bassin protégé par un édifice maçonné” (GN). Elles ont été restaurées en 1990.
     Il est assez fréquent que des fontaines portent le nom du saint-patron de l’église locale. Les exemples abondent dans la région: fontaine Saint-Barthélémy à Boutigny, fontaine Saint-Mathieu à Bures, fontaine Saint-Didier à Bruyères, fontaine Saint-Denis à Moigny, fontaine Saint-Caprais à Saint-Vrain. Certaines de ces fontaines “patronales” étaient explicitement des lieux de pèlerinage comme la fontaine Saint-Sulpice à Saint-Sulpice-de-Favières, la fontaine Sainte-Julienne au Val-Saint-Germain ou bien encore la fontaine Saint-Yon dans le village du même nom. Il ne semble pas que nos fontaines briolines aient fait l’objet d’un culte ou bien qu’on ait attribué à leurs eaux une quelconque vertu curative. La fontaine du haut a conservé, à l’intérieur, une niche de forme rectangulaire. Etait-ce l’emplacement d’une statue disparue? On sait par ailleurs qu’en raison de l’homophonie Quentin-quinte, Saint Quentin était traditionnellement invoqué contre la toux. Etait-ce le cas à Brières?
FOSSÉ DE LINAS
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Sur ce lieu-dit se trouve le Bois-à-Bisson. Les fossés de drainage étaient jadis assez nombreux, en particulier dans le fond de cette fausse vallée de la Garenne. Quant à Linas, on pense bien sûr à la petite ville située près de Montlhéry. Le Chapitre de la collégiale Saint-Merry était en effet un gros propriétaire terrien jusqu’à la Révolution, mais il n’y a pas de trace de possession des chanoines de Linas à Brières. Linas pourrait aussi être une déformation de lignage: Fossés en ligne.
FOSSE DE VAUGALON
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42) (voir Vaugalon).
FOSSES DES BUISSONS les
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle près des Bonnes (ADE 39J86 à 88). On ne voit plus guère de fosses dans cette portion de plaine façonnée par le travail de générations de paysans.
     En toponymie, le terme de fosse renvoie parfois au souvenir d’une tombe préhistorique. On a découvert dans cette zone plusieurs haches polies.
FOUR À CHAUX
     Sur un document de 1857, on trouve une “demande d’établissement d’un four à chaux par le sieur Descroix” sur le lieu-dit le Larry de Saint-Quentin (ADE 5M6). Cet établissement a été bien éphémère car, en 1899, l’instituteur Berthelot déclare qu’“il n’y a, sur la commune, aucune industrie”. Le site a été occupé par la suite par un certain Spirus-Gay qui y construit une maison (voir Butte à Spirus). Il ne reste de l’ancien four à chaux que la partie supérieure d’une arche. Le reste est aujourd’hui enfoui dans le sol.
     Le principe des fours à chaux est connu depuis très longtemps. Les pierres calcaires chauffées dans les fours perdent une partie de leurs composés, le gaz carbonique et l’eau, et deviennent de la chaux vive et du plâtre.
FOURCHAINVILLE chemin de
     Ce chemin figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39 J). Il conduisait vers Fourchainville, hameau de la commune de Villeconin. Fourchainville est cité dès 1192. Ce toponyme signifierait simplement domaine de Folchin (Claisse).
FRESNES chemin du
     Ce chemin figure sur le plan de 1865 (ADE 3O61). Il conduisait au Fresne, ferme isolée de la commune de Villeconin, en passant par les Poislées.
     Le Fresnes était le siège d’une seigneurie importante citée dès 1242. L’ancien château, incendié, est aujourd’hui en ruine près de la ferme. Ce nom de Fresnes est certainement le souvenir d’un ancien bois de fresnes défriché.
     A proximité des Poislées se trouvait, le long du chemin, une décharge publique comblée vers 1970.
GALIPPE la
     Ce lieu-dit du cadastre figure déjà sur le plan de 1824. Il est aussi cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Sur un plan de la même époque sont figurés deux “meurgers de pierres” (ADE 39J 81). Sur le plan de 1824 sont également représentées plusieurs marnières ou carrières à cet endroit.
     Galippe, en vieux français, signifie galère. Ce nom vient peut-être du caractère vallonné du site qui pourrait évoquer la forme d’un bateau.
GALIPPE chemin de la
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
GARE
     La station de Brières était la gare de la ligne Arpajon-Etampes en service de 1911 à 1948. Brières pouvait donc s’enorgueillir “d’avoir le train”. Le bâtiment principal est toujours visible au 154 Grande-Rue, mais très modifié.
     Une partie des installations a été démolie vers 1980. L’ancien terre-plein est l’actuelle Place du 11-Novembre. La voie unique était doublée d’une deuxième voie dite d’évitement à proximité de la station.
GARENNE la
     Deux lieux-dits portent ce nom sur le cadastre de 1824. Une seule Garenne a été retenue dans le cadastre actuel. A l’emplacement de cette Garenne figure un unique bois sur le plan de 1753. On trouve la simple mention “Varenne” sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 95).
     Une partie des terres de ce champtier appartenait en 1790 à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353).
     Le vieux mot “garenne” (ou son équivalent varenne) désigne habituellement un terroir de chasse. Le territoire du lieu-dit comprend d’autres parcelles boisées en dehors du Bois de la Garenne. Deux petits bois sont également figurés sur le plan de 1753.
GARENNE DES GENIÈVRES la
     Cette deuxième Garenne n’a pas été retenue dans le cadastre actuel probablement pour éviter les confusions. Elle figure toutefois sur la carte de l’IGN. On la trouve également sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 81). Dans la partie est du champtier figure, sur ce document, la mention “fief et censive des Mathurins de la Trinité”. Il semble que cette mention concerne la Cour Dury tout proche.
GARENNE DES ROCHES la
     Ce champtier “aussi dit quelque fois les Trembles” (ADE 39J 91) figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 95). Il est proche de la première garenne, mais toutefois distinct.
GENIÈVRES les
     Ce nom de lieu-dit du cadastre actuel figurait au plan de 1824 sous le terme de Garenne des Genièvres.
     Le genévrier est un arbuste sur lequel on récoltait les baies de genièvre employées comme aromate pour la cuisine.
GRAND CHEMIN DE DOURDAN
     Cet ancien chemin qui reliait Etampes à Dourdan, avant l’établissement de la grand route actuelle au 19e siècle, passait par Boissy-le-Sec.
GRANDE rue (p BS C7)
     Cette portion de la départementale 201 a été dénommée officiellement en 1971. La Grande-Rue est déjà citée dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Toutes les maisons qui étaient situées derrière le vieux puits ont été démolies au cours du 20e siècle.
     Au n° 4, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 6, cette maison, au fond de l’impasse, figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 10, cette maison est reconnaissable comme le deuxième café-épicerie du bourg sur les cartes postales anciennes. C’est l’ancienne auberge de la Grâce de Dieu. Jusqu’en 1990, la maison était occupée par le restaurant “le Marmitou”.
     Au n° 12, le vieux mur de clôture comporte encore une série de 4 anneaux d’attache pour les chevaux. Le petit bâtiment du fond, près duquel pousse un noyer, figure déjà le plan de 1753.
     Au n° 14, le bâtiment côté rue figure aussi sur le plan de 1753. A remarquer le vieux mur perpendiculaire de conception traditionnelle pour délimiter les propriétés.
     Au n° 16, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 18, cette maison fut le siège de l’ancien apiculteur Aury. Les ruches ont fait l’objet d’un cliché tiré sur cartes postales au début du 20e siècle. Les apiculteurs Eugène et Gaston Aury sont cités dans l’almanach de la Ville et de l’arrondissement d’Etampes de 1925. Les Haury font partie des anciennes familles de “laboureurs” de Brières. On trouve des Haury depuis au moins 1610 dans le registres paroissiaux.
     Au n° 20, cette maison figure partiellement déjà sur le plan de 1824.
     Au n° 22, le bâtiment du fond à droite figure déjà sur le plan de 1824.
     Au n° 154, cette maison est l’ancienne gare très modifiée.
     Au n° 28, ce pavillon typique des années 1920 est l’unique de ce type à Brières.
     Au n° 1, cet ensemble de bâtiments figure déjà sur le plan de 1753. Les façades sont restées assez intactes. A noter l’ancienne boucle pour attacher les chevaux.
     Au n° 5, cette maison figure sur le plan de 1824.
     Au n° 7, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 13, cette grange figure déjà sur le plan de 1753.
GRATTIGNIS rue des (p BS C7)
     La “rue de Gratigny” est citée dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     “Ce nom pourrait être un dérivé du verbe gratter en référence à un site où la terre a été comme grattée soit par exploitation soit par érosion naturelle, comme dans un affleurement” (GN).
     Elle a été dénommée officiellement en 1971. C’est une petite voie bordée de murs pittoresques.
     A noter le mur de clôture et la vieille porte en bois avec son traditionnel “couriot”.
     Au n° 2, cette maison figure déjà sur le plan de 1753 ainsi que la butte visible derrière la bâtisse.
     Au n° 1, cette maison figure déjà sur le plan de 1753 mais semble assez modifiée.
     Au n° 3, la grange existe déjà sur le même plan mais la façade a été très modifiée. A remarquer l’encadrement de la porte en pierre.
GRATTIGNIS sente des (p BS C7)
     Cette petite voie, toujours en herbe, figure sur le plan de 1824. Son aspect donne une idée de la voirie ancienne avant goudronnage. La sente est bordée de vieux murs.
     Elle a été dénommée officiellement en 1971. Jusque-là, elle était sans désignation.
GRELETS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel est dénommé “Grenets” au cadastre de 1824. Par ailleurs, un champtier de Grenets est cité dans le terrier de Valnay daté de 1549.
     Trois carrières ou marnières sont figurées à cet emplacement sur le plan de 1824.
     Grenet signifie “petits grains” en vieux français. Le toponyme pourrait donc désigner une terre de peu de rapport. Grelet est aussi un patronyme.
GRENOTS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Ce même champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). C’est sur ce site qu’a été établie en partie l’usine Faurecia. Grenots signifie petites graines. Le toponyme pourrait donc désigner un champ qui rapporte peu.
GRENOTS chemin des (p BS D/E7)
     Ce chemin est cité dans une délibération de 1890. Il a été dénommé officiellement en 1971.
GROS BLANCS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Au 18e siècle, il est dénommé “Groues Blanches” ou Grosses blanches. La prononciation Groues Blanches est toujours en vigueur chez les anciens du pays. Une partie des terres de ce champtier appartenait en 1790 à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353). Ce site comprend le point culminant de la commune de Brières (152 mètres). Le terme de “blancs” pourrait venir de la présence de pierres calcaires sur ce terroir en partie boisé.
GROS BLANCS chemin des
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
GROUES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le même champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Une partie de ces terres appartenait en 1790 à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353).
     “Groux” en vieux français peut signifier “gros cailloux” ou “terre mêlée de matière pierreuse», à moins que ce soit une simple déformation patoisante du mot gros.
     Un gros était aussi une mesure utilisée pour les contributions, il équivalait à 25 sacs de blé.
GROUETTES DE LA POILLÉE les
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il est alors équivalent au site des Gros-Blancs. Le mot Grouette indiquait au départ une argile pierreuse (du gaulois “groua”, cailloux), mais le sens s’est étendu à celui de mauvaises terres (mEL). “Guerrouette”, en parler étampois, désigne encore un champ qui ne vaut rien.
GUETTES-LIÈVRES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure aussi sur le plan de 1824. On le trouve déjà sur un plan de 1694 (ADE 39 J 78), et il est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Le mot de Guette désigne un ancien lieu de surveillance (PB). “Guerter” signifie aussi déchaumer en patois local. Le combiné “Guette-Lièvre” pourrait évoquer un chasseur ou un renard embusqué (JPD). Ce lieu-dit, en partie boisé, constitue toujours une belle réserve de chasse. Il existe un autre lieu-dit du même nom sur le territoire de la commune de Boissy-le-Sec, mais ce dernier est assez éloigné du Guette-Lièvre briolin.
GUETTES-LIÈVRES chemin des
     Ce chemin figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 91). On le trouve encore dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
GUIGNARD
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Sur un plan de la même époque, on trouve “Guignas aussi nommé Sainsard” (ADE 39J 91).
     Guigner signifie regarder du coin de l’œil et parfois convoiter. Cette terre aurait-elle fait l’objet d’ardentes convoitises? On peut penser aussi à la “guigne” synonyme de malchance. Serait-ce encore un champ de mauvais rapport? On pense aussi à guigne qui signifie cerise en parler local. Guignard pourrait désigner un endroit planté de cerisiers.
GUIGNAS chemin de
     Ce chemin figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 91). Il n’existe plus aujourd’hui.
HAIES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824 avec l’ancienne graphie “les Hayes”. Avant les remembrements, les haies faisaient intégralement partie du paysage du terroir étampois.
HAMEAU rue du
     Cette voie est citée dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il semble qu’il s’agisse de l’actuelle rue du Petit-Brières.
HAUT DE GUETTE-LIÈVRES
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42) (voir Guette-Lièvres).
HAUT DU BOIS chemin du
     Ce chemin figure sur le plan de 1753. Il dessert l’actuel lieu-dit les Vaux du Bois par ailleurs attesté à la même époque. Haut du Bois est donc un Vaux du Bois mal transcrit.
HAUT FAVREUX le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Pour l’étymologie, voir Favereuse.
HAUTS FAVREUX chemin des
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
HAUTS DES VAUJUIFS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Dans ce bois existait jadis une cabane maçonnée dont il ne reste aujourd’hui que quelques pierres (voir Vaujuifs).
HAUTS GRENOTS chemin des (p BS F/G7)
     On trouve cette voie dénommée chemin de Saint Fayet sur un plan de 1865 (ADE 3O61) et chemin de Villeneuve sur le plan de 1824 (voir Grenots).
HEURTEBISE
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le champtier “d’Heurtebize ou les Groues” est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42) et même dès 1577 (ADE E3913). Une partie de ces terres appartenait en 1790 à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353). Ce nom, si poétique, peut s’expliquer simplement par la situation du site. La vallée, orientée est-ouest, est bordée de coteaux contre laquelle se “heurte la bise”. On peut préférer une étymologie plus savante. Le mot “heurt” peut signifier en effet colline ou éminence. Heurtebise est aussi un patronyme mais il n’est pas attesté à Brières.
     Le site est boisé et correspond bien au versant sud (assez abrupt) des pentes formées par la petite vallée sèche appelée “vallée d’Heurtebise”.
HEURTEBISE chemin des
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
HOUSSE rue de la
     Cette voie est citée dans un document du 18e siècle sans qu’on puisse la situer (ADE 39J42). Housse signifie manteau en vieux français.
HUIT chemin des
     Ce chemin figure sur le plan de 1865 (ADE 3O61). Il correspond au chemin de Jeurre. Ce nom de Huit est assez étonnant. Il ne correspond pas à un toponyme de Brières ou de Morigny. Ce pourrait être une déformation de “huis” qui, en vieux français, signifie trou. Le chemin des trous, ou chemin défoncé.
HUIT MAI 1945 place du (p BS D6)
     Cette voie correspond à l’ancienne place du Vieux-Puits. Elle a été dénommée ainsi en 1979, soit un an après avoir dénommé la place du 11-Novembre-1918. Après l’Armistice de la Grande Guerre, il fallait bien commémorer celui du deuxième conflit mondial.
     L’ensemble du bâti ancien du hameau du Petit-Brières visible de cette place est assez pittoresque.
     Au n° 9, cette maison figure sur le plan de 1824.
     Au n° 11, cette maison figure sur le plan de 1824.
JEURRE chemin de
     Ce chemin menait jadis jusqu’à Jeurre, commune de Morigny. Il est aujourd’hui interrompu par le chemin de fer Paris-Orléans et par la nationale 20. Si le château de Jeurre est une bâtisse du 18e siècle, le domaine de la Tour de Jeurre remonte au moins au 14e siècle.
JUBILÉ sente du
     Ce chemin est déjà nommé au cadastre de 1824. Il figure encore sur le plan de 1865 ainsi que dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Cette dénomination est aujourd’hui perdue. Ce nom pourrait être le souvenir d’une ancienne croix de jubilé plantée au cours du 18e ou au début du 19e siècle.
JUSTICE la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le champtier de la Justice aussi dit Blanc-Denier ou les Meurgers est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Ce terme de Justice désigne le lieu où était rendue ou exécutée la justice, en particulier les exécutions capitales décidées par une “haute justice seigneuriale”. En toponymie, les “justices” correspondent souvent aux lieux où se dressaient les menaçantes fourches patibulaires sur lesquelles pouvaient être exposés les condamnés. Reliquat de la féodalité, les institutions des “haute et basse justices” ont beaucoup évolué au cours des siècles. Le droit de haute justice permettait de confisquer les biens des condamnés à mort. Les droits de moyenne et de basse justice ne permettaient que d’imposer des amendes.
     Les poteaux de la “Justice de Boissy-le-Sec” sont clairement représentés sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 83). Ils étaient situés tout à fait aux confins du territoire de Boissy, à la limite de Brières. On sait que “le seigneur de Boissy exerçait le droit de Haute Justice, ce qui l’autorisait à prononcer des condamnations à mort” (B l S). Y a-t-il eu jamais des pendus au bout de la corde de la justice de Boissy? Toujours est-il que la simple présence de ces poteaux devait fort impressionner les Briolins.
JUSTICE chemin de
     Ce chemin figure déjà sur le plan de 1753. Il est encore cité dans une délibération de 1890. Ce chemin qui reliait Brières à Boissy est, semble-t-il, une portion du chemin antique qui reliait la voie Lutèce-Genabum (Paris-Orléans) à Dourdan.
LALOYEAU Marcel rue (p BS E/F8)
     Cette voie nouvelle de la Zone Industrielle a été dénommée en 2000.
     Marcel Laloyeau est né en 1925 dans le quartier Saint-Martin d’Etampes. En 1961, il transfère son entreprise de carrosserie à Brières. Conseiller municipal depuis 1977, il devient adjoint au maire en 1986. Président-fondateur de l’association Saint-Quentin en 1987 il est, entre autres, l’initiateur et l’infatigable artisan de la restauration de l’église Saint-Quentin. Il meurt prématurément en octobre 1998 et repose au cimetière de Brières.
LARDOIRES les
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle près du champtier des Bonnes (ADE 39J86 à 88). Ce même plan précise “qu’une remise y a été plantée en 1788”. Le mot “lardoire” signifie garde-manger en vieux français. Ce nom pourrait s’appliquer à une terre d’un très bon rapport, ce qui est bien le cas pour cette portion de plaine fertile.
LARY chemin du (p BS D8)
     Ce chemin qui conduit à Guinette à travers les bois dessert un lieu-dit de la commune d’Etampes qui s’appelle le Larris. Le mot “Larris” signifie landes, bruyères ou friches généralement à flanc de coteau. Sur une carte de 1822 dressée par “Rozet et Levret lieutenants au corps royal des ingénieurs géographes”, on remarque comment la route royale n° 191 passe alors par ce chemin. Le tracé de la route 191 sera modifié au milieu du 19e siècle pour le tracé actuel.
LARY DE SAINT-QUENTIN le
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le “Larry de Brières” est cité dès 1512 (ADE E3913) de même le “Haut et le Bas-Larry” (ADE E3913).
     Le champtier du “Lary Saint Quentin aussi dit les Quatre Vents” figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 90). Dans un autre document de la même époque il est aussi assimilé au champtier de la Fontaine (ADE 39J42).
     Ce site est en partie boisé. C’est sur la butte qu’a été établi le four à chaux au milieu du 19e siècle et plus tard la maison Spirus. Non loin des fontaines on trouvait jadis une mare, elle est aujourd’hui bouchée. Sur le versant sud de la colline, on remarque encore la trace d’anciennes carrières de sable.
LÉAUTÉ Maurice (groupe scolaire)
     La construction du groupe scolaire de Brières débute en 1974. Il a été officiellement inauguré le 12 juin 1976. Cet ensemble a été construit en partie sur les jardins de l’ancienne école. L’architecte Barnoux a conçu ici un modèle original. De petites structures sont organisées autour d’une cour commune. La blancheur des murs évoque les maisons méditerranéennes. La lumière éclate sous le soleil et réchauffe le ciel beauceron. Au départ, l’école comportait cinq classes de primaire et une maternelle.
     Sa dénomination date de 1999. Maurice Léauté (1900-1997) fut maire de la commune à deux reprises. Une première fois d’octobre 1944 à mai 1953, une deuxième fois de 1959 à 1977. Il fut par conséquent l’artisan de la construction de cette nouvelle école. Professionnellement, Maurice Léauté menait une entreprise de matériaux de construction. Il repose au cimetière de Brières.
LOGES COCARDAS les
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 89). Il correspond à l’actuel lieu-dit les Cocardes. Le toponyme “les Loges” correspond souvent à d’anciennes habitations.
    Logis cocardas Cité dans un acte notarial de 1792 (ADE 2E6751).
LONGS RÉAGES les
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il était situé près des Bonnes. Ce toponyme est assez fréquent. Réage est synonyme de sillons et, plus généralement, de champ ouvert. Il désignait donc une grande pièce de terre. C’est bien le cas pour cette portion de plaine derrière les Poislées. Un proverbe local dit “il ne faut pas faire la raie plus longue que le champ...”.
MAIRIE la
     L’actuelle mairie est l’œuvre de l’architecte Letavernier. Elle a été inaugurée en 1872 comme mairie-école. L’étage était réservé au logement de l’instituteur. L’espace strictement réservé à la mairie correspond au bureau situé à droite en entrant. Dans cette petite pièce on trouve, par ailleurs, la plaque commémorative des morts de la Grande Guerre. L’école quittera les lieux définitivement en 1976. La mairie pourra alors s’étendre. L’actuelle salle du conseil a été aménagée dans l’ancienne salle de classe.
     Antérieurement à la construction de la mairie, les réunions du conseil municipal se tenaient au domicile du maire et même à l’église comme il est indiqué dans un document daté de 1815 (ADE 2M32). L’actuel bâtiment fait l’objet en 2003 de nouveaux travaux de ravalement.
MAIRIE place de la (p BS C7)
     Cette place a été dénommée officiellement en 1971. Sur le plan de 1753 ce petit espace au-dessus de l’église est encore libre.
     Au n° 11, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
MARE la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le champtier “des Mares” est cité dans un document du 18e siècle. Il existait effectivement une mare à cet endroit. Elle est aujourd’hui comblée mais son emplacement, bordé d’arbres, est bien visible (ADE 39J42). Les terres maraîchères cultivées sur ce terroir étaient, entre autres, propices à la culture des navets, lesquels furent l’une des spécialités de Brières jusque dans les années 1950. Les anciens se souviennent encore des navets de Brières recherchés sur le marché d’Etampes. Cette spécialité locale était déjà vantée par Oudiette dès 1817, dans son guide de la région de Paris.
MARE chemin de la (p BS D/E6)
     La sente de la Mare figure déjà dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
MARES
     On repère au moins cinq anciennes mares sur le territoire de la commune. Deux mares à la Poislée-Vieille, une mare face à la Poislée-Neuve, la mare près des fontaines Saint-Quentin, la mare au lieu-dit la Vigne-de-Monsieur-Péchard et enfin la mare qui a donné son nom au lieu-dit la Mare.
     Dans un village que n’arrose nul cours d’eau, les mares avaient le précieux rôle d’abreuver hommes et bêtes.
MARNIÈRE la
     Lieu-dit du cadastre de 1824 qui n’a pas été retenu dans l’actuel cadastre. Une marnière est une carrière de marne, mélange naturel d’argile et de calcaire. La marne était fréquemment utilisée comme amendement dans les terres grasses de Beauce. La marnière de Brières, qui donnait son nom au lieu-dit, figure sur le plan de 1824. Certaines des anciennes galeries de marnière subsistent. Leur découverte en plein champ étonne toujours et on les prend quelquefois, bien à tort, pour des souterrains.
MASSUES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figure au plan de 1824 que sur la version conservée en mairie. La Massue est alors donné comme nom alternatif au Part. Le “champtier de la Massue” est également cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Ce site comprend un petit bois isolé appelé le Bois à Bisson. Le nom de massue évoque bien sûr l’arme médiévale, souvenir de combats menés dans ces champs tout proches du village. Il pourrait aussi venir du vieux mot français “masse ou massette” qui signifie roseau. Y aurait-il eu jadis une mare sur le terrain de l’actuel domaine de la Faisanderie? Par ailleurs, le mot massue peut aussi signifier amas (de pierre) ou encore destruction en vieux français. Il aurait pu y avoir d’anciennes habitations en ces limites de bourg.
MASSUE chemin de la
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
MERISIERS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. On le trouve également cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Le mot merisier désigne le cerisier sauvage. Sur le plan de 1753 est figuré à cet emplacement un unique bois rectangulaire. C’est sur ce site encore très boisé qu’est établie la Fonderie Lorry. Ce lieu correspond par ailleurs au point le plus bas de la commune de Brières (45 m).
MEUNIERS les
     Cet ancien champtier figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 91). Il est assimilable au lieu-dit les Groues Blanches. Il n’y a aucune trace d’un quelconque moulin à vent en ce lieu pas plus que sur l’ensemble du territoire de Brières. Alors, d’où vient ce nom?
MONCEAUX rue des (p BS B8/7)
     La rue des Monceaux est citée dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). La voie est classée parmi les voies communales en 1937. On y trouvait une des bornes-fontaines établies pour l’adduction d’eau en 1922. Elle a été supprimée en 1963. La rue a été dénommée officiellement en 1971. Elle abrite toujours de jolis jardins fleuris.
     Monceaux signifie petit mont, simple monticule ou encore colline. Il est vrai qu’elle se dirige, au-delà du chemin des Epinants, vers la butte du Larris sur la commune d’Etampes qui culmine à 140 mètres!
     Au n° 2, cette maison figure déjà sur le plan de 1753 mais la façade a été modifiée.
     Au n° 3, le bâtiment à l’angle de la ruelle au Villain figure déjà en partie sur le plan de 1753.
     Au n° 7, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 10, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 12, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 18, cet ensemble de petites maisons figure en partie sur le plan de 1753.
MONT sente du
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
     Une “rue du Mont” et un “carrefour du Mont” sont par ailleurs cités dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
MONUMENTS AUX MORTS
     La commune de Brières possède quatre “monuments commémoratifs” des morts de la première Guerre mondiale, c’est dire le traumatisme causé par la perte de 18 hommes dans la force de l’âge, père, frère ou mari de Briolins. Le premier monument est au cimetière. Il s’agit de la pyramide centrale sur laquelle on apposa vers 1919 une plaque où figurent les morts de la Grande Guerre. Le monument aux morts situé au chevet de l’église a été décidé en 1920. Construit par le marbrier Besnault, d’Etampes, il a été inauguré en 1922. Il était situé jadis davantage sur le carrefour et a été reculé vers l’église vers 1980.
     Il honore la mémoire de: Auguste Descroix, Georges Boudon, Paul Dautrey, Alphonse Durand, Paul Aumont, Emile Robin, Eugène Durand, Lucien Boudon, Lucien Menault, Victor Godin, Marcel Citerne, Maurice Gilbon, René Prudhomme, Georges Rémond, Gaston Godin, Georges Boivin, Albert Gillet, Alcide Duperche.
     Enfin, deux autres plaques dédiées aux mêmes morts briolins ont été apposées respectivement à l’église et à la mairie. Tous ces monuments ont été complétés avec l’unique mort de la guerre 1939-1945: Maurice Blin.
MORIGNY chemin de
     Deux voies distinctes ont porté ce nom. Sur le plan de 1824, il s’agit du chemin de Jeurre.
     Sur le plan de 1865 c’est l’actuelle route d’Etampes (ADE 3O61).
     Morigny, cité dès 1046 “Maurigniacus”, désignait au départ le lieu où s’établit l’abbaye, c’est-à-dire le bourg actuel. La paroisse du futur Morigny se nommait “Saint-Germain les Etampes” jusqu’à la Révolution. Elle fut réunie en 1807 à l’ancienne paroisse Saint-Martin de Champigny pour former l’actuelle commune de Morigny-Champigny.
MORSANT
     Le champtier de “Morsant” est cité dans un document du 18e siècle mais il n’est malheureusement pas situé (ADE 39J42). Une partie de ces terres appartenait en 1790 à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353). Ce terme désigne habituellement un lieu fortifié et ceint de murs. Morsant était-il situé près du château?
MURGERS les
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel. Dans une version alternative de ce plan, conservée en mairie, ce lieu-dit est appelé Murgers des Vaux du Bois. Le champtier des “Meurgers” figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 83). Ce même document précise qu’une “petite remise y a été plantée en 1738”. Le bois en question n’existe plus. Le nom de meurger n’a plus été retenu par la suite à Brières mais il figure parmi les lieux-dits de la commune de Villeconin en limite de Brières.
     On appelle murgers (ou meurgers) les tas de pierres amassées en rive des parcelles. Plus généralement, ce mot peut désigner un lieu habité, enclos de pierres sèches, résultat de l’épierrage des champs.
NOTRE-DAME DE LA VALLEE
     Une statue de la Vierge à l’Enfant a été installée dans un petit oratoire construit dans les années 1960 au bord de la route d’Etampes. Un oratoire semblable existe à Morigny, à la sortie du bourg, sur la route d’Auvers. La Vierge de Brières ayant disparu, elle fut remplacée par une nouvelle statue. L’actuelle Vierge à l’Enfant est l’œuvre de Jacques Dupic. Cette Notre-Dame de la Vallée a été bénie par le père Pascal Daveau, alors responsable de la paroisse, en avril 1988. La mise en place de cette Vierge correspond à la fin des travaux de rénovation de l’église Saint-Quentin.
NOYER DE LA POINTE le
     Un noyer se dressait à la pointe formée par le carrefour de la route de Villeconin avec le chemin du Touchet. Il a disparu du paysage dans les années 1950. Les noyers n’étaient pas rares dans le pays et les noix, qui se conservent facilement, procuraient un apport alimentaire non négligeable durant l’hiver.
ONZE NOVEMBRE 1918 place du (p BS D7)
     Le petit square a été dénommé en 1978 sur proposition de Marcel Godin, ancien combattant de la Grande Guerre à l’occasion des 60 ans de l’Armistice. Cette place a été aménagée en parking en 1999.
ORMETEAU l’
     Ce champtier est cité en 1539 près du Chesnay. Un document du 18e siècle assimile “l’Ormeton” au champtier du Petit-Muids situé tout proche du Chesnay (ADE 39J42).
     Ormeteau est un dérivé d’ormeau, petit orme. Les ormes n’étaient pas rares dans notre région. Ils servaient de point de repère dans la plaine, d’où leur fréquence dans la toponymie. Ces arbres majestueux ont malheureusement disparu de nos paysages dans les années 1970, suite à la maladie hollandaise de l’orme: l’ophiostoma ulmi.
OUCHES DE LA COUR D’HUISY les
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Ouche est un vieux mot français qui désigne une terre labourable close de haies.
PAR-DESSUS LE MONT
     Ce champtier est cité en 1790. Une partie de ces terres appartenait alors à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353). Le “mont” en question doit être la Butte à Beauchose.
PART le
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 ne figure plus au cadastre actuel. En toponymie “part” peut être une déformation de Parc mais il n’y avait sur ce site ni manoir ni château. Part peut aussi désigner le lieu de la juridiction en vieux français.
PAUVRES chemin des
     Ce chemin figure au cadastre de 1824. Il est encore dénommé dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Cette curieuse appellation peut faire allusion à des biens possédés en ce lieu par les Capucins ou les Cordeliers des couvents d’Etampes. Les frères de Saint-François étaient parfois surnommés “pauvres frères” en référence à leur fondateur. Toutefois, il n’est pas question de ces possessions au cours des ventes révolutionnaires. Le terme de “Pauvres” pourrait être aussi le souvenir d’anciens pâturages communaux fréquemment utilisés par les plus nécessiteux de la commune.
PELLERON le
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle sans que l’on puisse exactement le situer (ADE 39J42). Une “pelleure” équivaut à un terrain en friche en vieux français.
PETIT BRIÈRES
     Le hameau du Petit-Brières n’est plus à présent séparé du centre du village. Il forme désormais un quartier. Sur le plan de 1824, il est appelé hameau du Bout du Mont. En toponymie, le terme “petit” est souvent utilisé pour distinguer deux entités proches. Le Petit-Brières s’opposerait au Grand-Brières, à savoir le bourg ramassé autour de son église. Entre les deux, le château, siège de la seigneurie.
PETIT BRIÈRES rue du (p BS C7 /D6)
     Cette voie relie les deux sites principalement habités, à savoir le bourg (on disait “le pays”) et le hameau du Bout du Mont ou du Petit-Brières. La rue a été dénommée officiellement en 1971. C’est également à cette date qu’a été réalisée la numérotation des rues du village. La municipalité a choisi un système peu courant de numérotation. Celle-ci se fait “aux mètres linéaires” avec changement de numéro tous les 2 mètres. Les rues un peu longues, comme notre rue du Petit-Brières, comportent donc des chiffres impressionnants, dignes des boulevards californiens.
     Au n° 3, cette maison figure sur le plan de 1753 mais très modifiée.
     Au n° 13, l’ancienne grange figure sur le plan de 1824.
     Au n° 45, le château, ou manoir seigneurial de Brières.
     Au n° 2, le café-tabac Le Diplomate, dernier commerce du village, occupe une bâtisse du
     19e siècle. La maison ne figure pas sur le plan de 1824. Elle semble avoir été construite comme maison de commerce et, à ce titre, elle est très bien située au carrefour d’une route passante. Les cartes postales du début du siècle mentionnent “maison Hutteau Gagé commerce de vins épicerie”. La terrasse et la balustrade subsistent toujours.
     Au n° 66, cette vieille maison à l’abandon a conservé son appareillage originel de petites pierres. Elle figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 70, cette maison figure déjà sur le plan de 1753. Remarquer le bâtiment du fond à la toiture compliquée.
     Au n° 74, cette maison figure sur le plan de 1824. On remarque, devant, les traces d’un ancien four à pain.
     Au n° 96, cette maison figure déjà sur le plan de 1824.
     Aux nos 111 et 113, ces petites maisons présentent un enchevêtrement de toitures rurales assez pittoresque. Elles figurent déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 115, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
PETIT CHÂTEAU chemin  (p BS D7)
     Ce chemin figure déjà au cadastre de 1824. Il mène à l’ancien manoir seigneurial de Brières appelé, peut-être par dérision, le “Petit Château”.
PETIT CHÂTEAU rue du
     Cette voie nouvelle qui débouche dans le chemin précédent dessert la copropriété du Petit-Château créée en 1975.
PETITS MUIDS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Il est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Le muid est une ancienne mesure de capacité utilisée pour les grains. Ce toponyme pourrait laisser entendre que la terre ici est de peu de rapport. Ce n’est pas forcément le cas pour cette portion de plaine qui jouxte la ferme de la Maison-Lange sur la commune d’Etampes. Sur le plan de 1753 est figurée, face à ladite ferme, une sorte de mare ou de carrière. Il n’y en a plus de trace aujourd’hui.
PETITS VAUJUIFS les
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel sans doute pour éviter la confusion avec les Vaux-Juifs.
PIERRE DES TROIS ROCHES
     Ce triple rocher figure sur un plan du 18e siècle au lieu-dit les Roches (ADE 39J 92).
PLANTES les
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il est alors donné comme équivalent au champtier des Combles. Plante en vieux français est équivalent à jeune vigne. Ce terrain en pente, bien exposé, devait être effectivement planté de vignes.
POINTE DE LA CROIX BOISSÉE la
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42) (voir la Croix Boissée). Le terme de pointe s’entend de champs découpés “en pointe”, dont la culture n’est pas toujours aisée.
POINTE DE LA RANGÉE DES NOYERS
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
POINTE DES MARES la
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle sans qu’on puisse le situer (ADE 39J42).
POINTES DE VERT GALANT les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Les pylônes et les câbles de la ligne à haute tension viennent “égayer” le paysage de cette morne plaine du Hurepoix.
     La ligne en question vient du Massif-Central, traverse le territoire de la commune, pour rejoindre la sous-station de Bellevue à Etréchy, puis celle de Saint-Michel-sur-Orge avant de finir dans l’immense échangeur électrique de Villejust (voir Vert Galant).
Les Poêlées photographiées par Michel de Pooter en 2006
© Michel De Pooter, 2006

POISL
ÉES les
     Les Poislées est le nom d’un lieu-dit et de deux fermes sur le plateau du Hurepoix. Le champtier de la “Grange à Povalée” est cité dès 1368 (f d m C). En 1374, la “Grange Pael” faisait partie des biens des Hospitaliers, dépendants de leur ferme du Chesnay (MN). Le champtier de “la Poilée” est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). La “Poilé” figure sur une carte du 18e siècle. On trouve encore la variante “Poislée” sur une carte du 18e siècle, reconstituée par Joseph Guyot, l’historien de Dourdan.
     Le nom de Poislées est assez énigmatique. On peut apporter plusieurs hypothèses, aucune n’est définitive. Les Poislées gardent leur mystère.
     “Poêle” signifie, d’abord, tout bonnement fourneau ou casserole. Ce pourrait être un beau sujet d’enseigne d’auberge mais les fermes en question ne sont pas situées sur un axe de communication important. Dans le même registre, le vieux français “peisle” signifie également chambre chauffée.
     Le vieux mot “Paoel” du latin pallium désigne un manteau. Il pourrait s’agir alors d’une allusion imagée au souvenir de la couverture formée par une végétation abondante aujourd’hui défrichée. Poiller pouvait aussi signifier écorcher ou piller. Les pillages des fermes isolées n’étaient, jadis, pas rares. On peut même dire que le plan carré, fermé de ces “fermes au champ” reflète, depuis l’époque gallo-romaine, un certain désir de protection. Le “pœlle” désignait une mesure de terre mais celle-ci n’était guère en usage dans nos régions. Le “poille” représentait aussi un certain droit seigneurial. On pourrait aussi reconnaître dans Poislées une déformation, par ailleurs attestée, du mot pouilleux. Mais la qualité des terres de la plaine environnante n’autorise guère ce genre de lecture.
     Ce lieu est par ailleurs le plus élevé du territoire briolin (153 m).
     Il existe depuis très longtemps deux fermes des Poislés qu’on appelle “Poellés Neuf” (celle située la plus au sud) et “Poellés Vieux” (celle située la plus au nord).
     Les Poislées formaient à l’origine une seigneurie indépendante de celle de Brières. Un certain Charles de Groux, Procureur de la Chambre des Comptes, est dit seigneur de “la Petite Poislées” en 1556.
     C’est aux Poislées que furent arrêtés les brigands de la Roche Mobile de Souzy vers 1808, un marchand de peaux de lapins les ayant infiltrés et jetés dans un guet-apens.
POISLÉES NEUF
     Le terme de Poillées Neuf laisserait entendre que cette ferme est la plus récente des deux.
     Les bâtiments de la ferme ont quelque peu évolué. Le bâtiment d’habitation est toujours en place. L’encadrement de pierre de la petite porte d’entrée est datable du 17e siècle. Sur le plan de 1824, la deuxième cour (sur la face nord) n’existe pas. La grange du fond a été modifiée, les auvents, en particulier, ont été supprimés. Le grand bâtiment en aile, sur la gauche en entrant est, quant à lui, resté assez intact. Une curieuse tour carrée à trois étages présente une très belle maçonnerie en grès et calcaire. Sur le plan de 1753 figure une tourelle dans la grand-cour, il s’agit probablement d’un ancien colombier. Celui-ci a disparu sur le plan de 1824. On sait que l’abolition des colombiers faisait fréquemment partie des revendications paysannes des cahiers de doléances. La disparition du pigeonnier des Poislées à cette époque semble être la conséquence directe de l’abolition de ce privilège seigneurial honni. Face à la ferme, au bord de la route de Villeconin, existait une mare également visible sur le plan de 1824. Elle figure encore sur un plan de 1865 (ADE 3061). Elle a été comblée vers 1940.
     Devant la ferme existe encore l’ancienne citerne souterraine et son système de relevage des eaux par manège à cheval. Une plaque “la mendicité est interdite dans le département de Seine-et-Oise” datable de la fin du 19e siècle est également visible sur les murs extérieurs de la ferme.
POISLÉES VIEUX
     Le qualificatif “vieux” semble indiquer que cette ferme était la première établie sur le site. Il pourrait donc s’agir de la ferme de la Grange Poêles citée en 1481. En 1556, elle est désignée sous le terme de “Petites Poêles”. Il semble d’ailleurs que le siège de la seigneurie des Poislées ait été transféré au cours du temps dans la ferme des Poislées Neuf, eu égard à la présence du colombier en ce lieu.
     La grange du fond a conservé ses deux avant-corps de bâtiments communs aux fermes locales. Ce type de construction était utilisé jadis pour abriter les charrettes sans faire de manœuvres pour les rentrer. Les bâtiments ont beaucoup évolué si on se réfère aux plans anciens. Le long bâtiment dit “la bergerie” qui délimitait, au sud, la cour carrée a été démoli dans les années 1975. Sur le plan de 1824, deux mares sont figurées pour la ferme. La première, de forme rectangulaire, existe toujours à droite de l’entrée. La deuxième occupait le centre de la cour. Il n’y en a plus de trace. Le four à pain du bâtiment d’habitation, bien visible sur le plan de 1824, a également été détruit.
POISLÉES chemin des (p BS B5)
     Les travaux de rectification de la côte des Poellés commencés en 1881 vont occuper une bonne partie des débats du conseil municipal pendant plusieurs années. Il en est encore question en 1893 (dcm). L’actuel chemin des Poillées était le seul grand accès vers les fermes et le plateau des Poillées avant l’établissement de la nouvelle route de Villeconin.
POISLÉE chemin de la
     Cet autre “chemin de la Poislé” figure sur un plan du 18e siècle. Il désigne alors le chemin qui débouche face à la ferme des Poislées Neuf.
POLISSOIR
     Un polissoir est une roche qui, à l’âge de pierre, servait à polir les instruments de silex.
     A ce jour, le polissoir de Brières reste une énigme. Courty le mentionne au cours d’une visite de la société savante d’excursion scientifique dans le bulletin de la dite société daté de 1929, mais il ne donne aucun élément pour le localiser. Cette citation est reprise par Peek dans son inventaire des mégalithes de l’Ile-de-France, mais il ne localise pas plus la roche. Il semble qu’elle était située près de la Roche aux Lunettes, mais de récentes recherches sur place n’ont rien donné. A noter toutefois qu’à environ 300 mètres de ce site un agriculteur a trouvé plusieurs haches polies de l’époque préhistorique.
     Soit la Roche a définitivement disparu sous les masses des carriers, soit elle sommeille quelque part dans les bois de Brières et attend son prince charmant pour la réveiller.
PORTÉE rue de la
     Cette voie est citée dans un document du 18e siècle sans qu’on puisse la situer (ADE 39J42). Portée pourrait être une déformation de porte. On pense alors à l’ancien portail du lieu seigneurial. Une portée est aussi une ancienne mesure.
PRESBYTÈRE
     Il n’y a plus de curé résidant à Brières depuis la Révolution. Depuis, ce sont les curés de Saint-Basile d’Etampes et de Morigny qui desservent la paroisse. Une tradition locale prétend que l’ancien presbytère de Brières occupait la maison face au porche de l’église.
PRÈS DE LA REMISE CARRÉE
    Ce lieu-dit du cadastre de 1824 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel (voir Remise Carrée).
PRÈS VILLENEUVE
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel. Le champtier “Près Villeneuve” est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42) (voir Villeneuve).
PRIEURÉ
     Selon Cottineau, Brières aurait été le siège d’un petit prieuré de l’abbaye de femmes de Fontevrault dès le 12e siècle. Il se peut aussi que la terre de Brières n’ait été qu’un simple bénéfice pour cette abbaye.
     L’ordre religieux de Fontevrault fut fondé par le bénédictin Robert D’Arbrissel. Cet illustre personnage, après avoir reçu l’enseignement des maîtres qui professaient à Paris, remplit les fonctions d’archidiacre du diocèse de Rennes, son pays d’origine. Fontevrault, dans l’actuel département du Maine-et-Loire, peut sembler loin de Brières. Mais on sait que, dès le 12e siècle, les fondations de cette abbaye se sont multipliées jusque dans les diocèses de Poitiers, Bourges, Orléans, Limoges et Chartres d’où relevait alors Brières. Les fondations qui recevaient le titre de prieuré et restaient sous l’entière dépendance de Fontevrault, ne formaient avec lui qu’une seule congrégation dont l’abbesse était le chef unique. Partout, une communauté d’hommes s’attachait au service des moniales.
     On peut tout juste penser, s’il s’agissait à Brières d’un prieuré-cure, qu’il se situait près de l’église, peut-être dans l’espace immédiatement au nord.
     Les exemples de prieurés-cures ne manquent pas dans la région, celui de Chalo dépendait de l’abbaye de Josaphat, celui de Boissy-le-Sec de l’abbaye de Clairefontaine, celui des Granges-le-Roi de Saint-Chéron-les-Chartres. A Saint-Hilaire, ce sont les Dames de Rozoy le Jeune (dans l’actuel Seine-et-Marne) qui ont tenu le prieuré et ce jusqu’à la Révolution. Toujours est-il que cet hypothétique prieuré de Brières semble avoir été éphémère car on en perd rapidement la trace.
PUITS
     Deux puits ont longtemps alimenté le village. Ils figurent tous les deux sur le plan de 1753. Celui du bourg non loin de la place de l’église, et celui du Petit-Brières (actuelle place du 8-Mai-1945). Ce dernier a conservé sa superstructure, le premier a complètement disparu. Les cartes postales anciennes montrent un système très semblable pour les deux puits.
     Pour établir le système d’adduction d’eau potable, un premier élévateur d’eau est installé en 1922 afin d’alimenter un premier réservoir. En 1929, on fait un nouveau forage de 69 mètres. L’eau arrivera dans les robinets des Briolins entre 1930 et 1933.
     Le 7 août 1937, le conseil municipal déplore le gâchis d’eau dans les sept fontaines publiques alors que l’adduction d’eau est réalisée chez les particuliers.
     L’ancienne station de pompage est démolie en 1963. Entre-temps, un puits moderne est creusé en 1961. Ce dernier est profond de 67 mètres. De nos jours, l’eau de Brières provient d’un circuit beaucoup plus lointain.
QUARANTE ARPENTS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figurait pas au plan de 1824. La monotonie de la plaine n’a pas suscité beaucoup d’imagination auprès des créateurs de toponymes du cadastre de 1943.
QUATRE VENTS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. On le trouve aussi sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 90). Le site est en partie boisé. Il existe un lieu-dit du même nom à Boissy-le-Sec. La butte est effectivement exposée à tous les vents.
QUESU le (p BS D7)
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Sur un plan du 18e siècle, le lieu est orthographié Queru (ADE 39J 96). Cette graphie originelle permet d’en déterminer l’étymologie. Queru peut venir du vieux mot “querre” qui signifie carrières en référence à d’éventuelles anciennes carrières sur le bord de la route de Morigny. Il peut aussi vouloir dire carré. Ce lieu-dit, s’il n’est pas exactement de forme carrée est, dès 1754, clairement circonscrit par des chemins. Enfin, Queru pourrait venir de “querroy” qui signifie carrefour, en référence au croisement tout proche formé par les routes d’Etampes et du chemin du Larry.
QUESU rue du
     Cet ancien chemin est classé dans les voies communales en 1937, mais il sera dénommé officiellement en 1971. La voie, avec celle du Bout-du-Mont qui lui fait suite, pourrait reprendre le tracé d’un chemin d’enceinte autour d’un poste pré-romain.
     Au n° 4, cette maison figure déjà sur le plan de 1753. C’est l’ancien café Fournaiseau, visible sur les cartes postales des années 1910. La maison servit d’école en 1939.
     Au n° 12, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 20, cette maison en retrait ne donne pas sur la rue. Elle semble dater du 18e siècle. Une certaine tradition locale voit dans ce site le véritable ancien château de Brières. Lors de travaux dans le parc, des trouvailles de dallages et de poteries attesteraient un habitat ancien. La maison avec son parc boisé figure déjà sur le plan de 1753.
RANG DE LA CROIX le
     Ce champtier figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 96). La croix en question est bien l’ancienne Croix-Boissée. Le terme de rang fait, semble-t-il, référence aux formes allongées des parcelles.
RANGÉE DES NOYERS la
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle mais n’est pas situé (ADE 39J42).
RÉAGES DES HAYES les (AC 88)
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel mais a été assimilé au lieu-dit “les Haies”. Le mot rayage (ou réagie ou riage) désigne la longueur d’un champ. C’est aussi une pièce de terre renfermée des deux cotés entre deux sillons profonds.
REMISE la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figurait pas au plan de 1824. Dans le vocabulaire rural, une remise désigne un bois, généralement de petite taille, qui sert de réserve de chasse. Il n’y a plus qu’un seul petit bois dans cette portion de morne plaine. Il est dénommé la Remise des Haies sur la carte IGN. Le bosquet, perdu dans la plaine, est cerné de tas de pierres ramassées dans les champs environnants.
REMISE CARRÉE
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Ce site, en partie boisé, comporte de nombreux bois.
     Le toponyme “carré” pourrait conserver le souvenir du quadrillage ancien. “Il pourrait s’agir d’anciennes parcelles de vigne où le virage des charrues médiévales n’avait pas encore engendré de parcelles longues et étroites” (Arti M Martin...).
REMISE CARRÉE chemin de la
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
REMISE DES GROS BLANCS
     Le bois principal du lieu-dit les Gros-Blancs est ainsi dénommé dans une version du cadastre de 1824 conservée en mairie de Brières.
REMISE DES GROS BLANCS sente de la
     Ce chemin est cité dans une délibération de 1890.
RENAUDE la
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle. Il est alors confondu avec les Vaux-Saint-Martin (ADE 39J42). Renaude pourrait venir d’un nom de famille “la terre de Renaud”.
     Renaude pourrait aussi renvoyer au vieux français “renaude” qui signifie chicane, querelle. Aujourd’hui comme hier, il n’est pas rare que les terres soient l’objet de querelles juridiques.
     Renard équivaut également à égout dans le lexique de l’ancien français. Ce fond de vallée était certainement humide. Cet éventuel “renard” pourrait être la trace de l’ancien cours d’eau qui l’a façonné.
RÉSERVOIRS
     Bénéficiant de son relief à fort dénivelé, la commune de Brières n’a jamais eu à construire, comme ce fut le cas pour les villages alentours, ces immenses châteaux d’eau juchés sur colonnes. Les pentes des Fontaines suffisaient. Deux réservoirs d’eau potable ont été successivement établis sur les pentes du Lary de Saint-Quentin pour alimenter le village. La construction de la première citerne semble dater du début 20e siècle. La dernière est installée en 1965.
     Par ailleurs, une délibération du conseil parle d’une citerne à réparer dès 1905; où était-elle?
RICHIER Pierre avenue (p BS E9/E8)
     En 1998 est inaugurée cette voie nouvelle de la Zone Industrielle. Fait exceptionnel, elle honore un personnage de son vivant. Pierre Richier, né le 4 mai 1926, a fait toute sa carrière professionnelle dans le groupe Bertrand-Faure. En 1979, il en devient Président. Il fut aussi maire de Chalo-Saint-Mars de 1995 à 2001. Cette voie est toute proche du site de l’entreprise Faurecia.
ROCHE la
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 ne figure plus au cadastre actuel probablement pour éviter les confusions avec les autres lieux-dits homonymes.
ROCHE AUX LUNETTES
     Nom donné à une curieuse roche située au lieu-dit les Bouleaux. Elle tient son nom de sa physionomie. La roche est en effet percée de deux cavités reliées. Cette roche aux lunettes était jadis un lieu de rendez-vous pour les enfants de Brières. Ils jouaient à entrer dans la roche en passant d’un trou à l’autre. Cette même Roche aux Lunettes est citée par Courty, spécialiste des abris ornés, sur un inventaire de 1907, comme comportant des gravures anciennes. Un examen récent de ladite roche n’a pas permis de les retrouver.
     Curieusement un récent examen de cette roche a révélé de surprenantes gravures au fond d’un diverticule quasi inaccessible.
ROCHES DE LA FOSSE SEIGLE les
     Ce champtier au curieux nom est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Les roches de grès sont assez nombreuses sur le territoire de Brières. Les plus remarquables devaient porter des noms populaires aujourd’hui oubliés.
ROCHE FORQUEUSE la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figurait pas au plan de 1824. La Roche “Fourqueux” est citée par Dujardin (en 1904) “dans le bois de la Butte à Beauchose”.
     Le terme de “forqueuse” semble être un adjectif équivalent à fourchue. La roche en question pouvait comporter des excroissances faisant penser à une fourche, ou bien elle était située près d’un chemin qui bifurque.
ROCHE PLATE la
     Ce champtier est cité en 1790. Une partie de ces terres appartenait alors à la fabrique de Brières-les-Scellés (ADY 1Q353).
ROCHES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le site est en partie boisé.
     Il est également cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
RUELLE AU VILLAIN sente de la
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891 (voir ruelle au Villain).
RU DE LA MADELEINE le
     Sur le plan de 1753 est figurée, au champtier de la Justice, une curieuse traînée qui suit le tracé d’une courbe de niveau. Il semble que ce soit le début d’un cours d’eau intermittent du type de celui de la Misère à Boissy-le-Sec. Ce ru, qui se donnait la peine de naître à Brières, se prolongeait dans l’actuelle Vallée des Grelets, à l’ouest du Fresne, pour se jeter dans la Misère à Fourchainville. Ladite Misère rejoint la Renarde à Villeconin. Dans ce hameau, le petit cours d’eau était appelé le ru de la Madeleine du nom de la chapelle Sainte-Madeleine, aujourd’hui disparue, qui desservait le hameau. Ce ruisseau, qui n’existe plus, a même été responsable de plusieurs inondations à Fourchainville en 1533.
RUELLES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le mot “ruelle” désigne, en vieux français, une sente étroite et en pente. Plusieurs chemins descendent de la Butte à Beauchose et de la Butte de Beauregard et se rejoignent sur ce site.
RUELLES rue des (p BS C7)
     Cette voie figure au cadastre de 1824 mais elle est alors dénommée “chemin des Ruelles”. On sait qu’elle a été considérablement reconstruite en 1873 (dcm). Sa dénomination actuelle date de 1971. Elle tient son nom du lieu-dit précédent. L’ancienne borne-fontaine qui existait à l’angle de la rue du Bout-du Mont a été supprimée en 1963.
     La ruelle est bordée de quelques murs de clôture anciens.
     Au n° 1, la maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Au n° 129, le petit bâtiment de biais figure sur le plan de 1753.
     Au n° 112, cette maison figure déjà sur le plan de 1753 à l’exception du grand bâtiment longitudinal. La toiture particulièrement irrégulière est assez pittoresque.
SAINSARDE
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il est alors assimilé au lieu-dit “les Roches”. Sainsard est un nom de famille assez répandu dans la région. Ce toponyme pourrait simplement signifier “la terre de Sainsard”.
SAINT-HILAIRE chemin de (p BS B8)
     Le Chemin de Saint Hilaire à Brières est cité dés 1671 (ADE 2E 66 /272)
     Le tracé du chemin figure sur le plan de 1753.
     La graphie ancienne “chemin de Saint Hylaire” figure encore sur le plan de 1865 (ADE 3061). Cette petite voie menait vers le charmant village de Saint-Hilaire qui porte le nom du patron de son ancienne église priorale et paroissiale. Saint Hilaire était évêque de Poitiers au 4e siècle. Ce chemin a été dénommé officiellement en 1971. Le joli corps de ferme à l’entrée du chemin figure partiellement sur le plan de 1753.
SAINT-MICHEL chemin de
     Ce chemin figure sur le plan de 1753. Il est aujourd’hui interrompu mais il menait effectivement vers le hameau, jadis relativement isolé, de Saint-Michel, à l’entrée nord de la ville d’Etampes. Le nom de Saint-Michel vient de la titulature de l’ancienne chapelle de la léproserie Saint-Lazare au faubourg Saint-Michel. L’archange Saint Michel est devenu, au fil du temps, le patron fédérateur de la ville d’Etampes.
SAINT-PHALLIER chemin de (p BS D/E6)
     Le chemin de “Saint Fayet” (prononciation locale originelle) désigne l’actuel chemin des Hauts-Grenots sur un plan de 1865 (ADE 3O61). Avant l’établissement du chemin de fer, il menait jusqu’à la ferme de Saint-Phallier. Celle-ci existe toujours au bord de la nationale 20 sur la commune de Morigny. Cette ferme tient son nom d’une ancienne chapelle dédiée à Saint Julien et Saint Phallier dans l’enceinte de l’actuel Parc de Brunehaut. L’actuel chemin de Saint-Phallier, partie de la voirie du village, a été dénommé officiellement en 1971.
SAINT-QUENTIN rue (p BS B/C7)
     La rue porte le nom du patron de l’église de Brières.
     Au n° 7, cette maison figure déjà sur le plan de 1753.
     Le renfoncement entre le 7 et le 9 existe déjà sur le plan de 1824.
     Au n° 9, cette maison figure sur le plan de 1824 mais ne figure pas sur le plan de 1753.
SENTE D’AUNEAU rue de la (p BS E7)
     “Rue de la sente” est une maladroite tautologie (voir sente d’Auneau).
SIROLLIERS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Un champtier du même nom, mal situé, est cité en 1791. Sirolliers pourrait être une déformation d’arezolier, mot de l’ancien français qui désigne l’aubépine. Par ailleurs, le terme “sirotte” peut s’appliquer à un pré entouré de haies (mel).
SOIXANTE ARPENTS les
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 a été assimilé à l’actuel lieu-dit les Cent-Arpents. Ce type de toponyme tire son origine de la taille du champ, l’arpent étant une ancienne mesure agraire.
SOUS BATAILLE
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42) (voir les Batailles).
SOUS LA CROIX BOISSÉE
     Ce lieu-dit du cadastre actuel, en partie boisé, ne figurait pas au plan de 1824.
SOUS LES VAUJUIFS
     Ce lieu-dit du cadastre actuel ne figurait pas sur le plan de 1824 (voir Vaujuifs).
STÈLE JEAN CHAVANE
     Il existe, au beau milieu d’un champ du lieu-dit “les Fonds de Caveaux”, une assez jolie stèle.
     L’inscription nous dit qu’elle a été érigée à la mémoire de: “Jean Chavane, sergent-pilote, tombé en service commandé le 4 août 1936 à l’âge de 24 ans”. On sait par ailleurs que l’accident se produisit à 16 heures. Les anciens de Brières se souviennent que, enfant, “on allait voir le trou formé par l’impact de l’avion dans la plaine».
          On trouve au pied du monument une petite plaque qui mentionne “ses camarades d’Istres”. Jean-Marie Chavane est né à Noyon, dans l’Oise, en 1912. On sait qu’il était sergent du 2e bataillon de l’Air détaché au 3e bataillon de l’Air, à Etampes (le terrain de Mondésir tout proche était alors militaire). Malgré des recherches menées auprès du Service Historique de l’Armée de l’Air, il n’a pas été possible d’en savoir plus ni sur cet accident ni sur le pilote. Ce sergent-pilote Chavane était-il membre de la première patrouille d’Etampes ancêtre de la Patrouille de France créée à Mondésir dès 1934? Ou bien était-il membre du 1er escadron de chasse créé en 1936? On sait par ailleurs que l’école de pilotage militaire créée à Mondésir en 1930 sera complètement réorganisée en 1937. La section “bombardement” s’en ira pour la base d’Istres cette année-là. La mention “ses amis d’Istres” pourrait indiquer que le pilote Jean Chavane aurait pu appartenir à cette unité avant qu’elle ne quitte Mondésir.
TAMBOUR le
     Toponyme non officiel donné à un bois située vers la Remise-Carrée.
TERRAIN DE FOOTBALL
     Ce terrain a été aménagé vers 1980.
TERRES ROUGES les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà au cadastre de 1824. Le champtier du même nom est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42).
     Le lotissement des Terres-Rouges, face au cimetière, date de 1998.
     L’expression “terres rouges” pourrait désigner des terres argileuses rougeâtres.
TOUCHET chemin du
     Ce chemin de terre part des fermes des Poislées pour atteindre la ferme isolée du Touchet sur la commune d’Etréchy. Le chemin figure déjà sur le plan de 1753. La ferme de “Touches” est citée dès 1242. Elle fut un temps possession de l’abbaye de Morigny avant de passer aux chevaliers de Malte.
TREMBLES les
     Le champtier de la Garenne des Roches est aussi dit “les Trembles” sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 91). Il existe un autre lieu-dit les Trembles sur le territoire de la commune voisine de Boissy-le-Sec.
     Le tremble est une essence d’arbre de l’espèce des peupliers. On ne trouve plus guère de peupliers dans cette plaine.
VALLÉE rue de la (p BS E7)
     Le tracé de cette voie figure déjà sur le plan de 1753, mais elle ne porte pas de nom. Les pavillons apparaissent à partir de 1989. La Petite et la Grande Vallée de Brières sont citées comme des lieux-dits de la commune d’Etampes en 1791 (AM 1G2).
VALLÉE carrefour de la
     Ce lieu est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Sur le plan de 1753, un carrefour est visible au débouché de l’actuelle rue de la Vallée dans la route d’Etampes.
VALLÉE D’HEURTEBISE la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel est simplement désigné comme “la Vallée” sur le plan de 1824. La vallée en question correspond à la dépression au sud de la Butte-aux-Loups. Il s’agit probablement de l’emplacement d’un ancien bras de rivière disparu (voir Heurtebise).
VARENNE DE TORFOU
     Ce champtier figure sur un plan de 1694 près de Guette-Lièvre (ADE 39 J 78). Il s’agit donc de l’actuel lieu-dit la Garenne. Sur ce même plan de 1694 sont naïvement dessinés à cet emplacement deux lapins, un canard et des arbres... Le paradis des chasseurs n’est pas forcement celui des lapins.
     Torfolium est cité dès 1134. Tortofagus au 13e siècle. Torf semble être soit un dérivé d’anthroponyme germanique, soit une forme du latin torta qui signifie tordu, tandis que fou serait une déformation du latin fagus, le hêtre. Le hêtre de Torf ou bien le hêtre tordu.
VARENNES les
     Ce lieu-dit du cadastre figure sur le plan de 1824 et n’a pas été retenu dans le cadastre actuel pour éviter les confusions avec le lieu-dit voisin la Garenne. Le mot Varenne est tout à fait équivalent à Garenne.
VAU DU CHENET le
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). “Vaux de Chenay” figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 81). La vallée du Chenay correspond à la pente qui fait passer de la plaine du Chesnay (cote 147 mètres) jusqu’au village de Brières (cote 98 mètres).
VAUGALLON
     Ce champtier cité dans un document du 18e siècle correspondait à une portion de la grande plaine entre Brières et Boissy-le-Sec (ADE 39J42).
     Vau est l’équivalent du mot val. Il n’y a pas de vallée en ce lieu, mais de simples dépressions sont parfois dénommées ainsi en toponymie. Le terme de “gallon” peut évoquer une mesure servant aux grains. Il pourrait aussi venir de la racine gauloise “gal” qui désigne un champ maigre, couvert de cailloux ou encore de l’ancien français “galt” qui signifie bois.
VAUGALLON sentier de
     Ce chemin figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 85). Il correspond à l’actuel chemin de “Brières à Boissy”.
VAUJUIFS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le champtier du “Vaujuif” figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 92). Sur ce même plan, il est précisé que cette pièce de terre a été “plantée de bois en 1786”. Le même lieu-dit existe aussi de l’autre côté de la limite communale sur le territoire de Morigny. Localement, on prononce “vaujui”. Ce nom pourrait indiquer que ce terrain était, à l’origine, le bien d’un membre de la communauté juive d’Etampes au Moyen-Âge.
VAUJUIFS chemin de
     Deux chemins ont porté successivement ce nom.
     Sur le plan de 1753, il s’agit de la section du chemin d’Etampes à Souzy qui fait limite entre les communes de Brières et Villeconin. Ce chemin est encore désigné ainsi sur un plan de 1865 (ADE 3O61).
     Le chemin qui prolonge l’actuelle rue des Vaux-Juifs est aussi désigné comme chemin des Vaujuifs (ou chemin des Bouleaux).
VAULARON
     Ce champtier (aussi dit Meurger) est cité dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Il est mal situé.
     Le terme Laron pourrait être une allusion au surnom longtemps donné à la petite ville voisine “d’Etréchy le Larron” en raison des fréquentes attaques dont étaient victimes les voyageurs sur la grande route Paris-Orléans.
VAUX DE SAINT-MARTIN les
     Ce lieu-dit du cadastre de 1824 n’a pas été retenu dans le cadastre actuel.
     Ce champtier est cité dans un document du 18e siècle. Il était alors équivalent aux terres de la Cour Dhuisy (ADE 39J42).
     Le Val de Saint-Martin pourrait évoquer une ancienne possession de la fabrique de la paroisse Saint-Martin d’Etampes ou bien de la paroisse, aujourd’hui disparue, de Saint-Martin de Champigny.
VAUX DE SAINT-MARTIN sente des
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891.
VAUX DU BOIS les
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. On le trouve aussi sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 85). Le lotissement du même nom a été créé en 1971.
VAUX DU BOIS chemin du
     Ce chemin figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Il a été dénommé officiellement en 1971. Il dessert, entre autres, le cimetière communal.
VAUX DU BOIS impasse des (p BS A/B6)
     Cette voie nouvelle a été officiellement incluse dans la voirie communale en 2000.
VAUXJUIFS rue des (p BS D6)
     Cette voie a été nommée officiellement en 1971. Elle est le départ du chemin de Vaujuifs “2e manière”.
     Au n° 1, le corps de ferme figure partiellement sur le plan de 1824 mais l’espace est libre sur le plan de 1753. A remarquer le très bel escalier en pierres.
VERT GALANT
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Le carrefour du Vert-Galant, situé à Etampes, figure sur un plan de 1734 (ADE H dépôt 1). Il est clairement identifiable comme étant le croisement formé par l’intersection de la route qui descend à Saint-Martin, depuis la grande route de Dourdan, avec l’actuelle nationale 191. Le champtier de Vert-Galant est cité quant à lui dès 1577 (ADE E3913); en conséquence, il ne peut s’agir d’une allusion à Henri IV et à son hypothétique séjour à Brières. Le bon roi Henri n’a pas l’exclusivité de la gaillardise. Par ailleurs, sur un plan de Brières datable du 18e siècle, on trouve la graphie “Vaux Galants” (ADE 39J 90). L’équivalence entre ver et val est attestée localement. Vert-le-Petit et Vert-le-Grand se disaient jadis “Val Petit” et “Val Grand”. Assurément, Brières est dans un site charmant, un véritable val galant.
VERT GALLANT chemin du
     Ce chemin est cité dans une délibération de 1890.
VIDANGE DE BRIÈRES ou de GUETTE-LIÈVRES
     Cette vidange figure sur un plan de 1694 (ADE 39 J 78). Il devait s’agir d’un chemin bordé par un fossé drainant en fond de vallée sèche. Cette vidange est aujourd’hui disparue.
VIDANGE DE LA MASSUE
     Cette autre vidange figure sur le même plan de 1694 (ADE 39 J 78).
VIDANGE DU VAUX DU BOIS
     Cette troisième vidange figure sur un plan du 18e siècle (ADE 39J 85).
VIEUX PUITS place du
     La place du Petit-Brières a été dénommée officiellement ainsi en 1971. Le vieux puits subsiste. “Il a conservé son système de relevage doté d’une démultiplication mécanique mis en marche manuellement par un grand volant de fonte. Le puits est aujourd’hui bouché; le système de relevage est préservé ainsi que la structure cylindrique en bois destinée à l’enroulement de la corde” (pcE).
VIGNE À CAVÉ
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. La culture de la vigne était très courante dans notre région jusqu’au 19e siècle. Selon l’instituteur Berthelot, la commune de Brières comptait 6 hectares de vignes vers 1820 (MB).
     Le qualificatif “A Cavé” pourrait venir du nom du propriétaire de la vigne à une certaine époque. Mais on ne trouve pas trace de ce patronyme aux 17e, 18e et 19e siècles. A moins qu’il ne faille y reconnaître l’ancien champtier de la Cavé aujourd’hui disparu. La disparition de la culture de la vigne dans nos régions est la conséquence de deux facteurs concomitants: la concurrence des vins du midi avec la généralisation des transports par chemin de fer et la maladie du phylloxera.
VIGNE À CAVÉ chemin de la
     La sente de la Vigne à Cavé figure dans “l’état de reconnaissance des chemins ruraux” de 1891. Elle traverse le lieu-dit du même nom. Avant l’établissement du chemin de fer d’Orléans, il menait jusqu’à la ferme de Saint-Phallier.
VIGNE DE MONSIEUR PECHARD la
     Ce lieu-dit du cadastre actuel figure déjà sur le plan de 1824. Ce site correspond au versant sud de la côte des Roches. Il était par conséquent bien exposé pour y cultiver la vigne. La nature a repris ses droits et ce site est aujourd’hui en partie boisé.
     Péchard est un nom de famille assez répandu dont l’étymologie semble être une déformation du nom commun pêcheur (de poisson !). On trouve, entre autres, un Péchard, maire de Brières entre 1815 et 1830, c’est-à-dire à l’époque de l’élaboration du premier cadastre. Monsieur le maire de Brières aurait donc immortalisé son patronyme dans un toponyme. Sa vigne, ou son vin, ont peut-être laissé de bons souvenirs chez monsieur l’agent géomètre chargé du cadastre sur la commune...
     Au bord du chemin, on remarque sur ce site l’emplacement d’une ancienne mare.
VILLAGE le
     Lieu-dit du cadastre qui correspond, bien entendu, au site du bourg rassemblé autour de son église.
VILLAIN ruelle au (p BS C7)
     Cette voie est déjà citée dans un document du 18e siècle (ADE 39J42). Elle figure aussi sur le plan de 1824 avec la curieuse graphie ruelle au “Vitlain”.
     Dans le vocabulaire médiéval, un vilain était un homme libre (par opposition au serf) mais non noble. Au sens large, le mot désigne un paysan roturier, un simple habitant de la campagne.
VILLECONIN route de (p BSB7)
     Cette route ne figure pas sur le plan de 1824. Elle n’existe toujours pas en 1857 (ADE 5M6), mais elle figure sur le plan 1899 (M B). C’est une création des années 1880. La montée vers les Poillées (et Villeconin) se faisait jadis par la côte, très raide, du chemin des Fontaines. Longtemps dénommée “la route neuve”, la route de Villeconin a été dénommée officiellement en 1971.
     Au n° 2, cette maison figure déjà sur le plan de 1824 mais ne figure pas sur le plan de 1753.
     Au n° 4, cette maison figure déjà sur le plan de 1753 avec son vieux mur de clôture.
     Le village de Villeconin, “villa conai”, est cité dès 1185. L’étymologie populaire voit en Villeconin l’ancienne “villa des lapins” (conin ou conil étant l’ancien mot pour lapin). Cependant une étymologie plus savante voit en Conin un anthroponyme d’origine germanique: la villa de Kon Ard.
VILLENEUVE chemin de
     Ce chemin figure au cadastre de 1824. Il se confond avec l’actuel chemin des Hauts-Grenots.
     Il reliait effectivement la ferme de Saint-Phalier (commune de Morigny-Champigny) à celles de Villeneuve (commune d’Etampes). Villeneuve est un ancien hameau, aujourd’hui disparu, qui dépendait autrefois de la paroisse Saint-Basile d’Etampes. “Villeneuve de Varennes près Montfaucon” est cité en 1183 dans un acte concernant la commanderie
     Saint-Jacques-de-l’Epée dont ladite ferme relevait. “Villeneuve jouxte Etampes” est cité au 14e siècle. Villeneuve Montfaucon, en 1632, Villeneuve Faucon en 1785.
     On désigne habituellement par Villeneuve un établissement agricole nouveau, issu de défrichements. Cette Villeneuve d’Etampes a été établie par Louis VII en 1169. Elle a appartenu aux Mathurins d’Etampes ainsi qu’à la commanderie Saint-Jacques-de-l’Epée.
     Les bâtiments des deux fermes de Villeneuve figurent encore au plan de 1827. Ils seront démolis peu après. On peut situer l’emplacement de Villeneuve à la limite du territoire de Brières, dans l’actuelle zone industrielle.
VILLENEUVE SOUS MONTFAUCON
     La Coutume d’Étampes (édition 1724) précise: Villeneuve sous Montfaucon, Hameau des Paroisses de S. Bazille d’Estampes & de Brieres, de la Prevosté. Une partie du hameau (aujourd’hui disparu devait être sur le territoire de la paroisse. Sur le plan de 1825 les bâtiments subsistants sont tous situés sur la commune d’Etampes.
VINGT ARPENTS les
     Cet ancien lieu-dit de la plaine de Brières figure au cadastre de 1824. Ce nom n’a pas été retenu dans le cadastre actuel.
VINGT HUIT ARPENTS les
     Cet ancien lieu-dit de la plaine de Brières figure au cadastre de 1824. Ce nom n’a pas été retenu dans le cadastre actuel.
VINGT SIX ARPENTS les
     Cet ancien lieu-dit de la plaine de Brières figure au cadastre de 1824. Ce nom n’a pas été retenu dans le cadastre actuel. Tous ces “arpents” réunis forment aujourd’hui le lieu-dit les Cent Arpents. La toponymie locale a, en quelque sorte, suivi le mouvement général de concentration des terres agricoles.
ZONE INDUSTRIELLE SUDESSOR
     Cette zone industrielle intercommunale a été aménagée à partir des années 1960 sur les anciens lieux-dits Près Villeneuve, La Croix Boissée, Chantiers d’Orient.
     Elle abrite aujourd’hui (2003) les entreprises Faurecia, Serem, Aror, Grelet, Ansel, Boissie, de Maesseneire, CC Lubs, Maximo, Larrue et la carrosserie Laloyeau.

La zone industrielle photographiée par Michel De Pooter en 2006
© Michel De Pooter, 2006

Petites lumières sur Brières, 2003-2006 (pp. 31-108 de l’édition de 2003)

SOURCES

Aux Archives départementales de l’Essonne (ADE)
— (ADE 5 M11) Microfilms des fiches d’inventaires établies par Dominique Hervier, Monique Chatenet et Julia Fritsch,
— plan de 1694 (ADE 39 J 7
— ADE 39J42 clef d’application des plans de la seigneurie de Brières-les-Scellés (correspond au plan de 1753).
— plan cadastral de 1824. Le plan de Brières comprend 4399 articles, reflet d’un terroir alors très morcelé. En plaine, toutefois, les grands champs existent déjà, mais sur les coteaux ou dans les parties boisées certaines pièces ne dépassent quelques ares.
— (MB) Monographie de l’instituteur Berthelot 1899
— (ADE 39 J 97) plan du fief de la Poêle-Levée, en 1771, par F Benoist.
— (5ADE 8V6) Inventaire du mobilier de l’église en 1906.
— Almanach de Seine-et-Oise (depuis 1810).
Aux Archives municipales de Brières
— Une version “calque” (légèrement différente des plans originaux) des feuilles du cadastre de 1824 est conservée en mairie.
— Les plans du cadastre actuel.
— “Etat de reconnaissance des chemins ruraux de Brières-les-Scellés”, 1891, signé Delton, maire de Brières,
— registres des délibérations du Conseil municipal de Brières-les-Scellés (depuis 1800),
— registres paroissiaux de Brières (baptêmes, mariages, sépultures depuis 1610).
Aux Archives diocésaines d’Evry
— Registre du conseil de fabrique de Brières-les-Scellés.
— Série des ordo du diocèse de Versailles (depuis 1860).
— Annuaires administratif du diocèse de l’Essonne.
— (adg) Annales du Gâtinais.
— Bulletin de la Société Historique et Archéologique de l’Essonne et du Hurepoix (en 1999, article sur l’Annonciation de l’église de Brières.
Aux Archives départementales des Yvelines
— (ADY 5Q2) Répertoire des ventes du district d’Etampes.
— (ADY 1Q353 Répertoire des ventes du district d’Etampes de 1790 à l’an V.
Autres archives privées
— (P 2) Plan établi par le Corps Royal des Officiers Géographes (vers 1820). Ce document privé a été exposé dans le hall des Archives départementales à Chamarande en 2002.
— Plan de la terre et seigneurie de Brières-les-Scellés dépendant du comte de Chamarande, appartient à Louis de Talaru de Chamarande. 1753.
Ouvrages imprimés
— (PB) Paul Bailly, Toponymie en Seine-et-Marne, édition Amateis, 1989.
— Anne et Robert Blanc, Les symboles de l’art roman, éditions du Rocher.
— Claisse, Dictionnaire toponymique de la Seine-et-Oise.
— (JPD) Jean-Pierre Dobler, Boissy-le-Sec, une commune entre Beauce et Hurepoix.
— Dujardin, Estampes Mythologiques, 1904. Ce curieux ouvrage propose des étymologies farfelues dont il est difficile de tenir compte. En revanche, il témoigne d’une réelle connaissance du terrain et des appellations populaires.
— De la Chaîne des Bois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, 1865.
— S. Fauvet, Glossaire des patois de la Beauce et du Gatinais, Royer.
— (BF) Dom Basile Fleureau, Les antiquités de la ville et du duché d’Estampes, 1683.
— (CF) Claire Fondet, Dialectologie de l’Essonne et de ses environs immédiats, thèse présentée devant l’université de Dijon en 1977, librairie Honoré Champion, 1980.
— F. Gatineau, Etampes, en lieux et places, 2003.
— Godefroy, Dictionnaire de la langue française et de tous ses dialectes (en 10 volumes).
— Huguet, Dictionnaire de l’Ancienne langue française du XVI siècle.
— J. Merceron, Dictionnaire des saints imaginaires et facétieux, Seuil.
— (GN) Gérard Niquet et César Luno, Brières-les-Scellés, 2000.
— François d’Ormesson et Jean-Pierre Thomas, Jean-Joseph de Laborde, Perrin.
— (Peek) Peek, Inventaire des mégalithes d’Île-de-Erance.
— La Curne de Saint-Phalaye, Dictionnaire historique de l’ancien langue française, 18 siècle.
— Eugène Thoison, Séjours des rois de France dans le Gâtinais, 1888.
— (CP) Cahiers du Patrimoine, Etampes, un canton entre Beauce et Hurepoix, 1998.
— (mel) Les noms de lieux d’Eure-et-Loir. 10 volumes publiés par la Société Historique d’Eure-et-Loir.
— (Arti M Martin...) article: “La cadastration romaine et habitats ruraux antiques et médiévaux”, par M. Martin, Bernard Martin, Bernard Binvel et Richard Pro, in Bulletin de la Société Historique de Dourdan en Hurepoix, 2003.
— (pcE) Le patrimoine des comnmunes de l’Essonne, Flohic, 2001.

Petites lumières sur Brières, 2003, pp. 128-130.
BIBLIOGRAPHIE
(2006)


Éditions

    Frédéric GATINEAU, Petites lumières sur Brières [21 cm sur 15; 170 documents figurés dont 5 en couleur,  dont 13 plans et un graphique; couverture couleur; broché], Étampes, Association A Travers Champs, 2003 [ISBN 2-9519524-1-4].


     «Préface» (de Pierre Lescane, président de l’Association Saint-Quentin pour la sauvegarde du patrimoine de Brières-les-Scellés), p. 3.— «Avant-propos», pp. 4-6.
     «Bruyères cachées?», pp. 7-8.— «L’église Saint-Quentin», p. 9.— «Saint-Quentin, patron de Brières», pp. 10-14.— «Approche architecturale de l’église», pp. 15-30.
     «Brières de A à Z», pp. 31-108.
     «Généralités», p. 109.— «Chronologie brioline», pp. 110-111.— «Brières, séjour royal?», pp. 114-115.— «Démographie brioline», p. 116.— «Les seigneurs de Brières», p. 117.— «La famille Desmazis», pp. 118-123.— «Les curés et desservants de Brières-les-Scellés», p. 127.
     «Sources», pp. 128-130.— «Remerciements», pp. 134.— «Sommaire», p. 135.


    Frédéric GATINEAU, «Brières-les-Scellés de A à Z (toponymie brioline, 2003-2006)», in Corpus Étampois,   http://www.corpusetampois.com/che-21-gatineau2006brieres.html, 2006.

Sur Brières-les-Scellés

     Michel DE POOTER, «Vues aériennes du pays d’Étampes» [4 vues grand format de Brières et 1 des Poêlées], in Corpus Étampois,   http://www.corpusetampois.com/cie-21-depooter2006etampois.html, 2006.

    VILLE D’ÉTAMPES, «Brières-les-Scellés», in Site Officiel, http://www.mairie-etampes.fr/canton/briereslesscelles.htm, en ligne en 2006.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Brières-les-Scellés», in Wikipédia, l’encyclopédie libre [embryonnaire en 2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Bri%C3%A8res-les-Scell%C3%A9s, en ligne en 2006.

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Faurecia», in Wikipédia, l’encyclopédie libre [embryonnaire en 2006],  http://fr.wikipedia.org/wiki/Faurecia, en ligne en 2006.

Autres publications de Frédéric Gatineau

     Frédéric GATINEAU, «Étampes en lieux et places (édition corrigée)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-21-gatineau2003enlieuxetplaces.html, 2003-2004.

     Bernard GINESTE (éd.), «Frédéric Gatineau, une bibliographies», in Corpus Étampois, http:///www.corpusetampois.com/cbe-gatineau.html, 2006.



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