Corpus Littéraire Étampois
 
 
Bernard Gineste
Étampes dans la vie et l’œuvre de Victor Hugo
1831-1871
 
 
 La Tour de Guinette (aquarelle de Chouppe, vers 1840)
La Tour de Guinette vue par Chouppe, vers 1840
 
     Les grands lieux et les grands hommes sont faits pour se rencontrer. Nous avons à ce jour trouvé cinq points de rencontre entre l’auteur des Misérables et le pays d’Étampes, mais il en existe sûrement d’autres, qu’on ne manquera pas de nous signaler.
  
   
Chronologie des rapports de Victor Hugo et du pays étampois
La Tour de Guinette vers 1840 1. La Tour de Guinette dans Notre Dame de Paris (1831)

     La premier rapport que nous ayons trouvé entre Victor Hugo et notre bonne ville se situe en 1831, lorsqu’il fait paraître Notre-Dame de Paris. Il commence le premier chapitre du livre 3 par une longue description de cette église, et parle des nombreuses monuments qui, en France, sont d’un style composite parce que leur construction s’est étalée sur plusieurs siècles. Il dit que pour certains cette construction a été tellement longue qu’on y trouve non seulement des parties romanes et gothiques, mais encore du style de la Renaissance qu’il propose d’appeler gréco-romain. Or, très bizarrement, il en veut pour exemple «le Donjon d’Étampes», qui pourtant avait été bâti d’une traite, au 12e siècle. Nous avons consacré une page à cette erreur archéologique très surprenante.
Léopoldine lisant (dessin de Victor Hugo)
2. Lettre d’Étampes à Léopoldine (1834)

     Deuxièmement, lorsqu’il passe à Étampes le 22 août 1834 en compagnie de sa maîtresse Juliette Drouet, il y poste une très touchante Lettre à sa fille Léopoldine. Lettre d’autant plus touchante qu’il y évoque le moment lointain, où, lorsqu’elle atteindra l’âge mûr, elle lira encore cette lettre envoyée jadis par son défunt père. On sait qu’en réalité elle mourra dès 1843, à peine mariée, et que son père ne se consolera jamais de cette disparition. Nous avons mis cette lettre en ligne.

Juliette Drouet 3. Un célèbre poème composé à Étampes (1834)

     Troisièmement, pendant le même séjour à Étampes le 22 août 1834, il écrit un poème mémorable célébrant ses amours avec Juliette Drouet, «Mon bras pressait ta taille frêle», qui sera publié seulement en 1856 dans son recueil Les Contemplations, et qui connaîtra un succès si grand que trois compositeurs au moins l’ont mis en musique, sans parler d’une artiste peintre qui s’en est inspirée. Nous lui avons consacré une autre page.

La Tour de Guinette vers 1840 4. Une brève description poétique d’Étampes vue de la malleposte (1843)

     Quatrièmement, neuf ans plus tard, le 18 juillet 1843, il passe à nouveau par Étampes, sur la route de l’Espagne. C’est au retour de ce voyage qu’il apprendra par un journal la mort tragique de sa fille. Pour l’heure il gagne joyeusement Bordeaux par la malleposte, et s’acquitte à la volée d’une description d’Étampes toute poétique: «Étampes, c’est une grosse tour entrevue à droite dans le crépuscule au-dessus des toits d’une longue rue et l’on entend des postillons qui disent: “—Encore un malheur au chemin de fer! deux diligences écrasées, les voyageurs tués. La vapeur a enfoncé le convoi entre Étampes et Étrechy. Au moins, nous autres, nous n’enfonçons pas”.» Voyez notre page sur ce passage.

Casque d'uhlan du 115e hessois 5. Incident patriotique en gare d’Étampes (1871)

     Cinquièmement, à son retour d’exil, il part de Paris à l’occasion d’une autre tragédie: la défaite et l’occupation prussienne. Il doit se rendre à Bordeaux où se réunit une assemblée constituante de la IIIe République. Le 13 février 1871, à l’arrêt d’Étampes, reconnu par la foule, il défie un officier prussien en répétant par deux fois à la foule amassée: «Vive la France!», foule qui rétorque: «Vive Victor Hugo!». Nous avons publié aussi une page sur cet épisode par lui-même raconté.

     Vive Victor Hugo! C’est par quoi nous conclurons: le souhait des Étampois n’a pas été vain, parce que Victor Hugo vit toujours, au moins dans le cœur de tous ceux qui ont du cœur. A suivre?
Sources: indiquées à chaque page considérée.

   
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
 
     Merci de nous signaler tout ce qui a été publié sur les rapports de Victor Hugo avec notre bonne ville d’Étampes.


Victor Hugo dans le Corpus Étampois

     Bernard GINESTE [éd.], «Étampes dans l’œuvre de Victor Hugo», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cle-19-hugo.html, 2004.

     Bernard GINESTE [éd.], «Victor Hugo: Sur la Tour de Guinette (une erreur archéologique dans Notre-Dame de Paris, 1831)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cle-19-hugo1831donjondetampes.html, 2004.

     Bernard GINESTE [éd.], «Victor Hugo: Lettre à Léopoldine (22 août 1834)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cle-19-hugo1834leopoldine.html, 2004.

     Bernard GINESTE [éd.], «Victor Hugo: Ma main pressait ta taille frêle (poème, 1834)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cle-19-hugo1834mamainpressait.html, 2004.

     Bernard GINESTE [éd.], «Victor Hugo: Étampes entrevue de la malleposte (Journal de voyage, 1843)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cle-19-hugo1843malleposte.html, 2004.

 
     Bernard GINESTE [éd.], «Victor Hugo: Incident en gare d’Étampes (Carnet intime, 13 février 1871)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cle-19-hugo1871etampes.html, 2004.

 
Tout complément sera le bienvenu. Any supplement welcome! 
   
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