Corpus Latinum Stampense
 
 
Geoffroy de Clairvaux
Miracles de saint Bernard
sur la route de la Diète d’Étampes
1146.
 
 
Saint Bernard d'après une peinture sur bois du trésor de la cathédrale de Troyes (16e siècle)
   
     Voici le récit des miracles de saint Bernard sur la route de la Diète d’Étampes en 1146, avec en regard le texte latin original et sa traduction en français par l’abbé Charpentier. Il y a dans ces récits une extraordinaire fraîcheur et crédibilité. Quelque explication qu’on en veuille donner, il faut résolument écarter celle de la falsification ou de la mauvaise foi.
     


VIE DE SAINT BERNARD PREMIER ABBÉ DE CLAIRVAUX.



     Livre VI, comprenant les miracles opérés par lui en l’année 1146, dans l’Allemagne, la Belgique et la France, et divisés en trois parties, ayant chacune un auteur différent.
     Liber sextus, seu miracula a sancto Bernardo per Germaniam, Belgium Galliamque patrata, anno 1146, in tres partes distributa, quae singulae suos praeferunt auctore.
 

TABLE DES MATIERES
[On a porté en rouge le titre des trois chapitres repris dans cette page]


AU LECTEUR, PRÉFACE DE HORSTIUS SUR LE LIVRE SUIVANT DES MIRACLES DE SAINT BERNARD.

PRÉFACE DE PHILIPPE DE CLAIRVAUX SUR LE LIVRE DES MIRACLES DE SAINT BERNARD A SAMSON, ARCHEVÊQUE DE REIMS.

PREMIÈRE PARTIE, PAR PHILIPPE, RELIGIEUX DE CLAIRVAUX.
CHAPITRE PREMIER.
Bernard va à Constance. Noms et qualités de ceux qui ont été les témoins oculaires des miracles qu’il a opérés.     
CHAPITRE II.
Miracles opérés par saint Bernard à Fribourg, à Bâle et dans les lieux voisins de ces deux villes.
CHAPITRE III.
Miracles opérés par saint Bernard, tant à Constance que dans les environs de cette ville.
CHAPITRE IV.
Saint Bernard arrive à Spire la veille de Noël pour le congrès de l’empereur et des princes. Miracles qu’il opère en cette ville.
CHAPITRE V.
Autres miracles de saint Bernard à Spire.

SECONDE PARTIE DES MIRACLES DE SAINT BERNARD.
CHAPITRE VI.
Lettre des moines de Clairvaux et des compagnons de saint Bernard aux clercs de l’église de Cologne.
CHAPITRE VII.
Miracles de saint Bernard durant son voyage de Spire à Cologne.
CHAPITRE VIII.
Divers miracles de saint Bernard à Cologne.
CHAPITRE IX.
Miracles de saint Bernard opérés pendant son voyage de Cologne à Liège, c’est-à-dire à Juliers, à Aix-la-Chapelle et à Utrech.

TROISIÈME PARTIE. PAR GEOFFROY, MOINE DE CLAIRVAUX.
CHAPITRE X.
Lettre de Geoffroy, moine de Clairvaux, à Hermann évêque de Constance.
CHAPITRE XI.
Miracles de saint Bernard à Liège, à Gembloux, à Villers, à Mons, à Valencienne et dans d’autres lieux.
CHAPITRE XII.
Miracles de saint Bernard à Cambrai.
CHAPITRE XIII.
Miracles de saint Bernard, pendant son voyage pour retourner à Clermont.
CHAPITRE XIV.
Miracles de saint Bernard à Clairvaux, à Troyes, à Étampes, à Sens et dans tous les environs.
CHAPITRE XV.
Miracles de saint Bernard à Auxerre, à Molesme et en d’autres lieux.
CHAPITRE XVI.
Miracles de saint Bernard à Trèves, à Rutila et à Francfort.
CHAPITRE XVII.
Miracles de saint Bernard à Toul.

LETTRE DU MOINE GEOFFROY DE CLAIRVAUX. Où se trouve rapportés plusieurs miracles de saint Bernard.

[...]
 
     PRÉFACE DE PHILIPPE DE CLAIRVAUX SUR LE LIVRE DES MIRACLES DE SAINT BERNARD, A SAMSON, ARCHEVÊQUE DE REIMS.
PHILIPPI DE CLARA-VALLE PRAEFATIO IN EUMDEM LIBRUM, Ad Samsonem archiepiscopum Remensem. [371]
     Au très-cher père et Seigneur, par la grâce de Dieu, archevêque de Reims, le frère Philippe de Clairvaux, salut et vœu qu’il s’avance de clarté en clarté comme poussé par l’esprit du Seigneur.
     [371B] Charissimo Patri et domino SAMSONI, Dei gratia Remorum archiepiscopo, frater PHILIPPUS de Clara-Valle, ambulare a claritate in claritatem tanquam a Domini Spiritu.
     Ce serait à moi une grande présomption, si ce n’était l’effet d’une très-grande affection, d’oser écrire à Votre Sublimité. Que peut-il y avoir de commun, en effet, entre le serviteur et son seigneur, entre le disciple et son maître, entre un moine et un évêque. Non, il n’y a rien de commun entre Votre Sublimité et moi, puisque d’un côté se trouve une dignité suprême et de l’autre un abaissement profond. Celui qui est une fois enseveli pour le monde ne doit plus être rappelé dans le monde, et quand on a imposé silence à ses lèvres, on ne doit plus rentrer dans les luttes de la parole et poursuivre la gloire de l’éloquence. Vous savez bien, mon seigneur et père, qu’un moine ne connaît point l’art d’écrire, qu’un ignorant n’a rien de ce qu’il faut pour l’exercer, et qu’un pénitent ne doit point placer dans cet art ses affections.D’ailleurs, il m’est dur et pénible, quand tous les autres religieux vaquent à la prière et voient combien le Seigneur est doux, de manier le stylet et les tablettes, et vous savez que ce qui devrait être mon partage, c’est le martyre d’une rude pénitence. J’ai appris que, en vérité, il n’y a rien de plus efficace pour mériter des richesses de la grâce du Seigneur, que de demeurer en silence et de partager les sentiments des hommes humbles. L’humilité est la reine des vertus, et son fils aîné est le silence; c’est en cela et de cela que dépend le culte de la justice, selon ce que nous assure un juste, qui a dit: «Le culte de la justice, c’est le silence (Isa. XXXII, 17.)» Mais je m’avance beaucoup trop loin et je dois interrompre la marche de mon discours. C’est bien mal commencer, en effet, que de contraindre à se fixer trop longtemps sur ces lignes des regards que vous devez à tant d’autres que moi. Mais, après tout, la bassesse, le néant de votre serviteur aurait-il osé se permettre de le faire, si l’humilité de Votre Grandeur ou plutôt la grandeur de votre humilité, très-aimable père, ne m’eût prévenu et ne fût intervenu entre vous et moi? Vous m’avez demandé, en effet, de vous écrire tout ce que je pourrais découvrir touchant les miracles de notre père, votre ami, de celui qui vous a aimé non point en parole et du bout des lèvres, mais en œuvre et en vérité. Ces miracles réclamaient une critique plus habile et un critique plus entendu, bien que, à vrai dire, je me sois contenté de les recueillir plutôt que de les décrire. Ce dont je suis certain, c’est que j’ai tout entendu de mes oreilles ou vu de mes yeux; j’en excepte pourtant ce qu’il a fait dans son voyage pour aller au concile d’Étampes et pour en revenir; cela je ne l’ai ni vu ni entendu, mais d’autres que moi, à qui je crois comme à mes propres yeux, l’ont vu et entendu et me l’ont rapporté. C’est à cette époque, en effet; que je suis entré à l’école du Christ et que j’ai dit adieu au siècle, pour les siècles des siècles. J’ai résolu de confier le récit de tous ces miracles et de ce qui s’est passé durant le cours du voyage d’Étampes, et qu’on a fidèlement recueilli, à un homme doué d’une plume élégante et religieuse, qui sache mettre en lumière ces œuvres de lumière avec toute la puissance du style. Pour vous, quand vous recevrez cette lettre, priez pour votre Philippe, qui toute sa vie sera vôtre dans les entrailles de Jésus-Christ. [...] Sceau de saint Bernard     Multa esset praesumptio, si non multa esset dilectio, [371C] quod vestrae praesumo scribere Sublimitati. Quid enim servus ad dominum, discipulus ad magistrum, ad episcopum monachus? Nihil mihi et illi, cum illum summa dignitas, me vilitas alta componat. Sepultus inter homines, non est revocandus ad homines, nec revocari debet ad phaleras gloriamque verborum, qui silentium imposuit ori suo. Scitis et vos, domine pater, quia scribere nec monacho in usu, nec indocto in promptu, nec poenitenti esse debeat in affectu. Durum quoque est, ut cum alii vacent et videant quoniam ipse est Dominus, ego stylum tabulasque involvam, quem non ignoratis durioris poenitentiae martyrio confringendum. In veritate didici nihil esse efficacius ad promerendum divitias [371D] gratiae Domini, quam sedere et tacere, et semper humilibus consentire. Humilitas virtutum regina, primogenitum filium suum silentium parit; in quo, et de quo cultus justitiae pendet, justo attestante qui ait: Cultus justitiae silentium (Isai. XXXII, 17). Sed nimis progredior et interrumpendus est cursus sermonis; quia fortassis incommoda praelibatio [372B] est, si quos pluribus debetis oculos detineam pagina longiori. Id ipsum autem quando praesumpsisset pusillitas, vel pusillanimitas mei, servi vestri, nisi praevenisset vel intervenisset vestra humilis sublimitas, imo sublimis humilitas, amantissime pater? Rogatis [372C] igitur, ut scribam vobis quae comperta habeo de miraculis patris nostri, amici vestri, qui vos diligit non verbo neque lingua, sed opere et veritate. Et illa quidem egebant diligentiori disputatione et doctiori disputatore; cum illa tamen ego non scripserim, sed collegerim: certus autem quod auribus meis audierim et 1167 perspexerim oculis universa; ipsa tamen, quae in itu et reditu Stampensis collocutionis effecit, ego nec vidi, nec audivi, sed viderunt et audierunt qui ministri fuerunt sermonis et quibus credo sicut oculis meis. Sceau de saint Bernard Ego enim tunc intravi scholam Jesu, et valedixi saeculo in saeculum et in saeculum saeculi. Decrevimus autem et haec, et alia quae fideli stylo a principio itinerarii [372D] ipsius excerpta sunt, alicui de linguis insignibus et religiosis commendare, qui potenti virtute verborum facta lucida perducat in lucem. Vos quoque, cum hanc epistolam susceperitis, orate pro Philippo vestro, qui vester ero, quandiu fuero, in visceribus Jesu Christi. [...]
TROISIÈME PARTIE. PAR GEOFFROY, MOINE DE CLAIRVAUX.

CHAPITRE X.
Lettre de Geoffroy, moine de Clairvaux,
à Hermann évêque de Constance.

 
     34. A mon bien-aimé Seigneur et très-révérend père Hermann, par la grâce de Dieu évêque de Constance, un enfant de sa sainteté, Geoffroy, moine indigne de Clairvaux, salut et prière qu’il se souvienne de ses fils dans ses oraisons.
     Nous avons vu et nous connaissons les miracles qui se sont faits depuis Spire jusqu’à Liège, nous en avons envoyé au clergé de Cologne la relation écrite dans le genre adopté pour le récit des premiers miracles. Nous les avons racontés sous forme de dialogue, chacun de nous rapportant ceux dont il avait été le témoin. Comme je pense, mon bienheureux père, qu’un exemplaire de ce récit ne peut manquer d’être remis entre les mains de Votre Diligence, j’ai résolu d’écrire le reste et d’en destiner le récit à Votre Sainteté. Il est bien certain qu’un grand nombre des premiers miracles nous a échappé, car il n’est personne qui aurait pu les recueillir tous en passant. Mais ce qui a nui le plus au recueil de ces faits miraculeux, c’est que, une fois sortis du pays des Teutons, on n’entendait plus les gens crier dans votre langue: Christ uns genade. Personne ne le proférait plus, car, dans vos pays, le peuple qui parle le latin n’a point de ces chants particuliers par lesquels à chaque miracle il puisse rendre grâce à Dieu. Aussi, s’en est-il trouvé un grand nombre qui, cachés par le silence ne parvinrent point à notre connaissance, et, d’un autre côté, dans la quantité de ceux dont j’ai eu une connaissance bien certaine, j’en ai omis sciemment un grand nombre, dans la crainte que peut-être le récit n’en devint fatiguant même pour ceux qui sont le plus désireux de l’entendre. Ce n’est certainement pas pour vous que je parle ainsi, car je sais combien vous êtes porté à les croire, mais c’est pour les autres, c’est pour ceux entre les mains de qui ce récit peut tomber; je n’ai rien écrit que je n’aie vu de mes yeux ou appris de quelques-uns de nos frères, témoins oculaires et dont le récit pour moi est d’une complète certitude.
[…]
PARS TERTIA
Auctore Gaufrido monacho Clarae-Vallensi. [0395]

CAPUT X.
Epistola Gaufridi monachi Clarae-Vallensis
ad Hermannum episcopum Constantiensem. [0395A]

Sceau de saint Bernard        Domino dilectissimo et reverendissimo Patri HERMANNO, Dei gratia Constantiensi episcopo, puer sanctitatis ejus GAUFRIDUS Clarae-Vallis monachus qualiscunque, in orationibus suis filiorum meminisse suorum.
     [1182] Ea quidem miracula, quae a Spira usque Leodium facta vidimus et cognovimus, ad clerum Coloniensem eo descripsimus modo, quo priora fuerant ante descripta, ut, ad instar collationis, vicissim ea, quibus adfuimus, singuli loqueremur. Quia ergo libelli illius exemplar vestram, pater beatissime, diligentiam effugere non poterit, ut [395B] confido, reliqua describere, et Sanctitati vestrae dirigere non neglexi. Multa quidem nos et ex prioribus ignorasse certissimum est. Nemo quippe in transcursu prosequi poterit universa. Maxime tamen nocuit, ubi Teutonicorum exivimus regionem, quod cessaverat vestrum illud, «Christ, uns genade:» et non erat qui vociferaretur. Neque enim secundum vestrates propria habet cantica populus Romanae linguae, quibus ad singula quaeque miracula referrent gratias Deo. Multa proinde tecta silentio ad nostram non pervenere notitiam: licet ex his quoque quae certissime novi, omiserim non pauca scienter, veritus equidem ne forte quamlibet curioso pareret copia tanta fastidium. Illud sane non tam vobis loquor, de cujus credulitate non dubito, quam [395C] caeteris, in quorum manus haec poterunt devenire: nihil me scripsisse, nisi quod aut vidi oculis meis, aut fratrum nostrorum qui praesentes fuerunt certissima relatione cognovi.
[…]
CHAPITRE XIV.
Miracles de saint Bernard à Clairvaux, à Troyes,
à Étampes, à Sens et dans tous les environs.

 
     45. Pendant quelques jours seulement que le saint abbé passa à Clairvaux, il défendit, dans l’intérêt du repos de ses religieux, qu’on fit entrer des malades dans le monastère. Cependant, le jour où il devait en sortir, notre vénérable évêque lui amena de Langres un jeune homme qui, depuis plusieurs années, avait l’oreille un peu dure. A l’instant même, ce jeune homme entendit distinctement et rendit grâce au père de sa prompte guérison. Comme le saint sortait du monastère, il trouva une multitude de gens atteints de maladie, d’aveugles, de boiteux et de personnes ayant des membres desséchés; beaucoup d’entre eux au milieu de la foule recouvrèrent la santé qu’ils désiraient, sous la main du saint qui leur donnait sa bénédiction. Lorsqu’il fut arrivé sur le haut de la montagne, il rencontra un enfant sourd-muet, qui avait passé plusieurs jours avec nos frères à Fontarcie; il ne parlait que par signes. Bernard lui toucha la langue avec sa salive, lui mit les doigts dans les oreilles, et ordonna à l’enfant d’articuler le nom de Dieu: l’enfant commença à parler peu à peu; mais la parole expirait encore sur ses lèvres. Un de nos pères le remarqua, et ramena l’enfant vers le saint abbé, en le priant de lui imposer les mains sur le cou. Aussitôt il parla distinctement, et rendit grâces à Dieu en versant un torrent de larmes. Il avait été si longtemps sourd et muet qu’il avait perdu le souvenir même de son propre nom, et ne se rappelait comment il se nommait; c’est à peine même s’il se souvenait de sa ville natale, il se disait de Paris. Dans le même trajet, un autre sourd entendit, deux enfants boiteux marchèrent, et, près de Meurville, c’est ainsi qu’on appelle un petit village à deux milles environ du monastère, un vieillard paralytique fut guéri en notre présence et aux cris d’admiration de la foule. Nous passâmes la nuit ce jour-là à Arnaville; le lendemain matin, après la messe dans la basilique, un jeune homme qui avait une jambe repliée sur elle-même eut à peine reçu le signe de la croix que l’homme de Dieu fit sur lui, que le nerf de sa cuisse se détendit, et qu’il se mit à marcher plein d’allégresse en présence de tout le peuple. Dans le même endroit, étant entré à l’hôtel, il vit la foule se précipiter vers lui, et, avec sa bénédiction habituelle, il guérit un enfant qui était borgne et une jeune fille qui était muette de naissance. L’enfant vit clair et la jeune fille se mit à parler en présence de la foule qui l’entendit avec admiration. Sur la place où le peuple l’empêchait de passer, comme il sortait de l’hôtel, il guérit deux hommes estropiés des bras; l’un d’eux recouvra de plus l’usage d’un œil qu’il avait perdu, et à ce double bienfait il ressentit une double joie.
CAPUT XIV.
De miraculis Clarae-Valli, Trecis, Stampis,
Senonis, et vicinis locis per Bernardum patratis.


Sceau de saint Bernard      45. Paucos dies Clarae-Valli faciens Pater sanctus, ne intromitterentur infirmi, fratrum quieti providens, interdixit. Ipsa tamen die qua exiturus erat, juvenem Lingonensem, cujus auris altera ab annis multis penitus obsurduerat, venerabilis episcopus noster obtulit: et confestim audivit homo, et gratias egit celeri medicinae. Egrediens autem pater monasterii januam, invenit languentium multitudinem caecorum, claudorum, aridorum; plurimique [402B] in tumultu illo sub manu signantis desideratam adepti sunt sanitatem. Ubi vero montem ascendit, obvium habuit puerum surdum et mutum, qui diebus multis inter fratres nostros Fontarciae manserat, tantum innuens eis. Hujus linguam sputo liniens, et auribus ejus immittens digitos suos, Deum nominare jussit, coepitque puer paulatim loqui: sed adhuc vox in gutture laborabat. Quod advertens unus ex fratribus nostris, rursum obtulit eum, rogans ut gutturi ejus manum imponeret. Statimque locutus est libere, cum multis lacrymis gratias agens Deo. Tandiu siquidem surdus et mutus exstiterat, ut ei nomen proprium penitus excidisset, et nesciret quis vocaretur. Vix recordatus civitatis nomen unde fuerat oriundus, Parisiensem [402C] se esse dicebat. In eodem itinere surdus alter audivit, pueri duo claudi gressum 1187 receperunt; et prope Mundivillam (sic enim vocatur viculus, duobus ferme a monasterio millibus distans) curatus est paralyticus senex nobis astantibus, turbis acclamantibus vehementer. Villa super Arnam nominatur, ubi pernoctavimus ipsa die. Mane vero in basilica post missae celebrationem adolescens altero crure contractus, ubi a Viro Dei signatus est, extendit nervum, et coram omni populo gradiebatur exsultans. In eodem vico ingressus hospitium, et irruentibus multis, caecum uno oculo puerum, et puellam mutam a nativitate, consueta benedictione sanavit. Siquidem et puer illuminatus, [402D] et puella locuta est audientibus et admirantibus universis. In platea quoque cum detineret eum populus egredientem, sanati sunt manci duo: quorum alter etiam unius oculi lumen recepit amissum, duplicique liberatus incommodo duplex gaudium reportavit.
         46. Le même jour, prés du château de Bar, dont la Seine baigne le pied, en présence d’une immense multitude de peuple qui s’était rassemblée là de toute la contrée voisine, Bernard guérit un enfant et un homme aveugles, une jeune fille estropiée, et un vieillard paralytique. Ce dernier avait été amené dans un chariot; il était tellement malade depuis six ans, à ce que l’on disait, qu’il ne pouvait ni se mettre sur son séant, ni même changer de côté, sans le secours d’un autre. En entrant dans une villa nommée Barjols, un enfant qui était boiteux de naissance eut la jambe redressée, et, au sortir de cette villa, une femme qui, depuis quatre ans, ne pouvait plus marcher se trouva guérie. Nous n’avions pas encore fait beaucoup de chemin, lorsque nous vîmes accourir derrière nous une femme qui avait perdu un œil. A peine fut-elle arrivée près de l’homme de Dieu que celui-ci lui fit un signe de croix, lui rendit la vue et la renvoya pleine de joie et louant Dieu. En arrivant dans le diocèse de Troyes, dans un bourg appelé Fouchères, le peuple présenta au saint un enfant qui était sourd et muet de naissance, et qui se trouva à l’instant même guéri de sa double infirmité. Pendant ce voyage encore, en quittant le diocèse de Troyes, une jeune fille qui avait une main desséchée et contournée, la vit s’étendre au toucher de la main bénie de Bernard, comme si elle eût été de cire. Elle fut guérie à l’instant même, si bien qu’elle retint avec force un bâton que nous lui présentâmes. Tous ceux qui accompagnèrent l’homme de Dieu étalent dans l’admiration, étaient des nobles et de seigneurs de la contrée. Mais, où ils furent plus émerveillés encore, c’est auprès d’un bourg appelé Wanda, quand ils virent une jeune fille boiteuse et muette dès le sein de sa mère, marcher droit après avoir reçu la bénédiction du saint, et quand ils l’entendirent parler.
Sceau de saint Bernard 46. Eadem die juxta castrum Barrum, quod alluit Sequana fluvius, coram multitudine copiosa plebis, quae de tota regione convenerat, curati sunt puer caecus, et vir caecus, puella manca, et paralyticus senex. Hunc in plaustro detulerant, et ab annis sex sic elanguisse dicebant, ut nec sedere [403A] quidem, nec sine alio posset mutare latus. In ingressu villae, quam Bargonium vocant, erectus est puer claudus ex utero matris suae: in egressu quoque mulier quaedam amissum ab annis quatuor gressum recepit. Nec longe progressi eramus, et ecce currebat post nos mulier caeca uno oculo: et haec quoque ubi pervenit ad virum Dei, ab eo signata est continuo, et visum recepit, et revertebatur gratulabunda et laudans. In ingressu dioecesis Tricassinae, in vico cui Fulceriae nomen est, oblatus a populo puer a nativitate surdus et mutus, ab utroque morbo sanatus est ipsa hora. In via quoque, cum egrederemur, puellae manum a nativitate aridam et contractam benedicta Bernardi manus extendit, quasi esset cerea: et sanata est statim, ita [403B] ut teneret fortiter baculum, quem tradidimus ei. Mirabantur omnes, qui deducebant Sanctum Dei, viri de eadem regione nobiles et potentes. Magis autem mirati sunt, juxta vicum qui Wanda vocatur, puellam claudam, mutam ex utero matris suae, benedictione percepta ambulantem videntes, audientesque loquentem.
       47. Un autre jour, dans l’église de Troyes, une foule innombrable de peuple s’était rassemblée pour entendre le saint annoncer la parole de Dieu. Mais là foule fut si grande, et la presse si considérable, qu’on craignit que le saint ne fût étouffé, il ne sortit pas; lorsqu’il se fut retiré dans la demeure de l’évêque, il y fut suivi d’un grand nombre de malades qui attendaient à la porte de la maison. Une jeune fille boiteuse entra, le saint fit sur elle le signe de la croix, elle fut guérie sous nos yeux et marcha sans difficulté. — Cette jeune fille était bien connue dans la ville, et elle se trouvait en ce moment accompagnée de plusieurs de ses parents. Peu de temps après, un jeune enfant borgne recouvra l’usage de son œil. Deux autres personnes qui avaient les mains desséchées, furent également guéries, à l’admiration et à la joie de tout le monde. Le soir, le saint fit placer tous les malades qui attendaient, près d’une fenêtre grillée de l’église, il sortit et fit sur chacun d’eux, en particulier, le signe de la croix; or, il y avait là présents deux vénérables évêques, Geoffroy, évêque de Langres, qui fut témoin oculaire de presque tous les miracles que nous décrivons, et Henri, évêque de Troyes. Il s’y trouvait aussi des clercs et beaucoup de laïques de la ville. En présence de tout ce monde, on présenta au saint une jeune fille boiteuse et muette. A peine Bernard eut-il fait le signe de la croix sur elle, et l’eut-il prise par la main, qu’elle se mit à parler, et dit: «Je ne puis pas marcher, seigneur.» Nous fûmes tous surpris. Nous le priâmes de faire sur elle une seconde fois le signe de la croix, et aussitôt elle put marcher. Au même endroit, il mouilla, avec de la salive, l’œil d’un enfant borgne, à qui il en rendit l’usage. Il y avait une femme boiteuse depuis quinze ans, que les religieuses de Sainte-Marie nourrissaient dans leur monastère; il fit le signe de la croix sur elle, la prit par la main, elle était guérie, et pouvait s’asseoir et marcher sans aucune difficulté, ce qu’elle n’aurait pu faire auparavant. Dans les transports de sa joie qui était grande, elle prit les béquilles dont elle se servait auparavant, pour les suspendre dans l’église de saint Pierre. De même, un jeune employé de cette église, qui avait perdu l’ouïe depuis quinze ans, la recouvra. Voici quelques miracles encore, arrivés dans la même ville de Troyes. Un artisan, qu’une longue maladie avait rendu boiteux et qui ne pouvait marcher sans le secours d’un bâton, eut à peine reçu le signe de la crois que le père fit sur lui, qu’il retourna tout joyeux dans sa demeure en se servant de ses jambes. Après cela, une femme présenta au saint abbé sa fille épileptique, qui, par suie de son mal, avait perdu la parole. Le saint lui imposa les mains, fit le signe de la croix sur elle, et elle fut guérie à l’instant même sous nos yeux.
Sceau de saint Bernard 47. Altera autem die in majori ecclesia Trecensi congregatus est populus innumerabilis, ut audiret a Dei Homine verbum ejus. Factus est ergo tumultus intolerabilis comprimentium sese turbarum, et periculum metuens egressus est Vir beatus; cumque in hospitium episcopi se recepisset, sequebatur eum languentium multitudo, et pro foribus exspectabat. [403C] Ingressa est autem puella clauda, et sub oculis omnium signante Viro Dei adepta est sanitatem et libere ambulavit. Erat autem nota in civitate puella, et ex propinquis ejus aderant eadem hora nonnulli. Post paululum quoque caecus uno oculo puer illuminatus est: et alii duo, quorum erant aridae manus, sanati sunt admirantibus et exsultantibus universis. Vespere quoque exspectantes infirmos juxta cancellum ecclesiae seorsum poni praecipiens, exivit ad eos, et signavit ex ordine residentes. Aderant autem venerabiles episcopi Godefridus Lingonensis, qui fere omnia, quae scribimus, praesens vidit, et Henricus Trecensis: aderant clerici et laici de civitate non pauci. Coram his omnibus puella clauda et muta oblata est viro Dei. [403D] Cumque signatam apprehensa manu deduceret, loqui coepit, et ait: «Non possum, domine, ambulare, non possum.» Obstupuimus omnes: iterum signari rogavimus eam, et gressum quoque recepit. Ibidem quoque caecum oculum pueri sputo liniens, illuminavit. Mulierem claudam ab annis quindecim, quae in ecclesia beatae Mariae a sanctimonialibus alebatur, signans et attrectans curavit protinus: ita ut quod ante non poterat, et sederet, et libere graderetur. Exsultans igitur vehementer tulit baculos, quibus antea utebatur, in beati Petri ecclesia suspendendos. Item juvenis quidam, ejusdem ecclesiae servus, amissum ab annis quinque ibidem [404A] recepit auditum. In eadem civitate facta sunt quae sequuntur. Faber quidam longa aegritudine claudicans, ut sine baculo incedere omnino non posset, ubi 1188 a beato Patre signatus est, laetus rediit gradiens pedibus suis. Deinde mulier epilepticam ei obtulit filiam, cui morbus ille loquendi prorsus ademerat facultatem: cui Vir beatus manus imponens signavit eam, statimque locuta est coram nobis.
     48. Le matin, en sortant de Troyes, comme le saint passait par une villa qu’on appelle Prunet, on lui présenta un enfant dont les nerfs du pied étaient tellement retirés, que ce membre se trouvait retourné en sens contraire, en sorte qu’il ne pouvait pas faire un pas. Tous ceux qui se trouvaient réunis là poussaient de grands cris et levaient les mains vers le ciel, pendant que l’homme de Dieu touchait l’enfant. Le saint fit à l’instant le signe de la croix sur ce pied, le remit à sa place, fit déposer l’enfant à terre, et tout le monde put le voir marcher; il était guéri. Dans la ville appelée Trainel, c’était un vendredi après la messe, on amena au pied de l’autel, en présence de tout le monde, une femme aveugle de ce château-fort. A peine le saint lui eut-il imposé les mains, qu’elle répondit à tous ceux qui lui demandaient si elle voyait clair: «Je vais voir tout à l’heure.» Quelques instants après, elle s’écria: «Je vois clair, je vous vois tous, béni soit Dieu qui m’a traitée avec miséricorde.» Une autre femme qui était aveugle depuis quinze ans, recouvra aussi la vue. A la même place, une femme boiteuse recouvrait l’usage de la jambe, un muet l’usage de la parole. Tout le monde poussait de grands cris; surtout les habitants de ce château qui n’avaient jamais rien vu de semblable jusqu’alors. Le même jour, en passant près du château de Braie (ce mot dans la langue du pays signifie boue), le saint rencontra un homme qui portait sa fille sur ses épaules. Cette enfant n’avait jamais pu ni parler, ni même se tenir sur ses jambes. Elle se trouva guérie à l’instant même, sous les yeux de tout le monde, de sa double infirmité.
Sceau de saint Bernard      48. Mane egressus Trecas, dum transiret Vir sanctus villam, quam Prunetum vocant, oblatus est ei puer, cujus pedem retracti nervi torserant in perversum, ita ut ambulare omnino non posset. Acclamabant autem qui convenerant, levantes manus in coelum, dum Vir Domini puerum attrectaret. [404B] Nec mora, signatum pedem omni facilitate detorquens, deponi jubet: et coram omnibus ambulare coepit incolumis. In oppido quoque, quod Romana lingua Triangulum vocant, post Missarum celebrationem feria sexta, coram omnibus ad altare adducta est mulier caeca ejusdem indigena castri. Cumque ei Vir beatus imposuisset manum, interrogata a circumstantibus, «Jam cito videbo,» inquit: et post paululum, «Video, ait, clare, omnes vos video; benedictus Deus qui fecit mecum misericordiam.» Altera quoque illuminata est, quam ab annis decem caecam fuisse testabantur. Ibidem clauda mulier gressum recepit, et mutus loquelam, acclamantibus omnibus, maximeque illius castri, qui nulla prius [404C] similia viderant. Ipsa die transeunti prope castrum Braium (quod Lutum interpretatur) occurrit vir quidam filiam portans in humeris. quae nec loqui unquam potuerat, nec stare supra pedes suos: statimque sub omnium oculis ab utroque est incommodo liberata.
     49. A Montereau-Faut-Yonne, à l’endroit où l’Yonne se jette dans la Seine, en présence du comte Thibaut et d’un grand nombre de nobles et de roturiers, trois femmes recouvrèrent la santé; l’une était sourde, la seconde borgne depuis quinze ans, et la troisième paralytique. Cette dernière même avait été apportée à l’église sur un lit. A peine le saint eut-il fait le signe de la croix sur elle, et lui eut-il ordonné de se tenir sur ses pieds, qu’elle se mit debout, en présence de tout le monde: elle était guérie, elle laissa là son lit et regagna toute joyeuse sa demeure. Le même jour, à Moret, près de la léproserie, on lui présenta un enfant sourd-muet de naissance. A l’instant même, ses oreilles s’ouvrirent et sa langue se délia. En sortant du château, nous traversâmes le Loing, et nous trouvâmes, sur la rive opposée, une foule innombrable de peuples, accourue au-devant de l’homme de Dieu. On lui présenta en cet endroit un enfant connu de tous les assistants: il avait perdu l’usage de la parole, le saint le bénit et le lui rendit.      49. Apud Monasteriolum, ubi Iona fluvius in Sequanam influit, praesente comite Theobaldo, et multis aliis nobilibus pariter et ignobilibus, mulieres tres, prima auditum recepit, secunda amissum ab annis septem unius oculi visum, tertia paralytica sanitatem. Haec in grabato in ecclesiam fuerat deportata: et ubi signata est, et jussa stare supra pedes suos, in medio populi stetit incolumis, et relicto grabato suo gratulabunda repetiit domum [404D] suam. Ipso die apud Moretum oppidum, juxta leprosorum domos, surdum et mutum a nativitate puerum offerebant, cujus statim aures apertae sunt, et solutum vinculum oris ejus. Ubi vero castrum egressi, flumen transivimus quod Luten vocant occurrit Viro Dei populus innumerabilis: et ibi quoque puer, quem bene noverant circumstantes, amissam loquelam ejus benedictione recepit.
     50. A Étampes, où la question de l’expédition de Jérusalem et celle du royaume de France avaient réuni un grand nombre de personnages parmi lesquels se trouvait le saint, il rendit l’ouïe à un sourd, un esprit sain à un frénétique qu’on lui avait amené garrotté, la vue à deux femmes, dont l’une était borgne et l’autre aveugle. En se retirant, lorsque le concile fut terminé, il rendit la vue, par un signe de croix, à une jeune fille aveugle. Au petit village de Maisse, éloigné d’Étampes de trois milles, en présence de tout le peuple qui s’était assemblé, il s’était guéri deux sourds, un homme et une vieille femme. Le même jour, en passant par Milly, on lui présenta une femme tombée en langueur, et si faible qu’elle ne pouvait faire un pas, ni même se tenir sur ses pieds. Il fit le signe de la croix sur elle et la guérit. Elle retourna sur ses jambes à sa maison, d’où elle était venue sur les jambes d’autrui. Au même endroit, un clerc qui avait perdu l’usage d’un œil, le recouvra, et un enfant boiteux marcha. De même à Moret, un homme qui était borgne s’étant rencontré sur le passage du saint, comme il sortait de cette ville, se trouva guéri par une bénédiction qu’il en reçut. A Sens, jadis une des plus grandes villes de France, en présence du clergé qui s’était réuni pour le recevoir, le saint imposa les mains à une femme sourde et aveugle, et lui rendit l’ouïe Il fit encore beaucoup d’autres miracles que nous passons sous silence, de crainte d’être trop longs. Comme il entrait à Joigny, ou lui présenta une femme aveugle, dont l’infirmité fut guérie tout à coup, et d’aveugle qu’elle était, elle devint voyante. Depuis, ce miracle se répandit dans le peuple. et partout on entendit ses paroles retentir: «Anne voit clair!» car tout le monde la connaissait. Comme nous sortions de la ville, la joie du peuple fut doublée. En effet, sous les yeux de tout le monde, un enfant borgne de naissance recouvra la vue, et, par le bienfait de la grâce, son œil retrouva ce que la nature lui avait refusé. Sceau de saint Bernard     50. Stampis negotio Jerosolymitanae expeditionis, et regni Franciae, tam ipse quam caeteri qui convenerant, intendebant. Reddidit tamen illic auditum surdo: phrenetico, quem ligatum attulerant, mentem; [405A] mulieribus duabus visum, alteri quidem unius oculi, alteri utriusque. Exiens quoque, finito concilio, caecam puellam per signum crucis illuminavit. Apud viculum Messam, qui tribus a Stampis milliaribus distat, coram universo populo qui convenerat, surdis duobus, viro et vetulae mulieri, restituit auditum. Milliacum oppidum transiens ipsa die, mulierem languidam et viribus corporis adeo destitutam, ut nec ambulare, nec stare posset, signavit atque sanavit; propriisque pedibus est reversa, quae fuerat apportata pedibus alienis. Illic etiam clericus quidam amissum unius oculi lumen adeptus est, et puer claudus incessum: sic et Moreti vir caecus uno oculo, qui Viro Dei occurrebat ingredienti, confestim illuminatus est ad ejus benedictionem. [405B] Senonis, quae Galliae olim maxima civitas erat, in conspectu Cleri qui ad eum fuerat congregatus, mulierem surdam et caecam per manus impositionem auditu donavit: et praeter alia, quae scribere supersedimus vitantes prolixitatem; ingredienti oppidum, cui Joviniacum nomen est, oblata est mulier caeca. Confestim in habitum versa privatione, de caeca facta est videns, exiitque sermo in populum, et undique acclamabant, «Anna videt:» quia omnes noverant eam. Ubi vero egressi sumus, geminata est populi laetitia, et sub oculis omnium puer a nativitate caecus uno oculo, negatum a natura munus adeptus est gratiae beneficio.
 
     Sources: Pour le texte latin, le site russe www.binetti.ru; pour la version française, le site helvétique de l’abbaye Saint-Benoît de Port-Valais en 2004 (saisie très légèrement améliorée).
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Source du texte latin

     BINETTI (site russe) [éd.], «Liber II. Ernaldus Bonaevallis», in ID., Opera omnia Sancti Bernardi Claraevallensis. Полное собрание трудов св. Бернарда Клервосского. The Complete Works of St. Bernard of Clairvaux [saisie du texte de la Patrologie Latine de Migne], http://www.binetti.ru/bernardus/172.shtml, en ligne en 2008. 

Éditions de la traduction française utilisée
    
     Abbé CHARPENTIER [traducteur & éditeur] & abbé P. DION [autre traducteur], «Vie de saint Bernard premier abbé de Clairvaux, tome VI, comprenant les miracles opérés par lui en l’année 1146 dans l’Allemagne, la Belgique et la France et divisée en trois parties ayant chacune un auteur différent», in ID., Œuvres complètes de Saint Bernard. Traduction nouvelle par M. l’Abbé Charpentier [8 tomes en 8 volumes in-8°; table générale alphabético-analytique], Paris, Louis Vivès, 1865-1868 [dont une réédition numérique en mode texte par l’Abbaye Saint-Benoît de Port-Valais (Suisse), http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bernard/index.htm, en ligne en 2004], tome VIII (1868) [http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/bernard/tome08/vie01/tome8007.htm, en ligne en 2004].

Saint Bernard dans le Corpus Étampois

     Bernard GINESTE [éd.], «Geoffroy de Clairvaux: Miracles de saint Bernard sur la route de la Diète d’Étampes (1146)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cls-12-geoffroy1146bernard.html, 2003-2008. 

     Bernard GINESTE [éd.], «Louis Bail: Concilium Stampense (extrait de la Summa Conciliorum Omnium, 1645)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cls-17-bail1645concilia.html, 2003. 
  
      Bernard GINESTE [éd.], «Fénelon, Sermon sur saint Bernard (extrait concernant le concile d’Étampes de 1130)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cle-18-fenelon-stbernard.html, 2003. 

     Bernard GINESTE [éd.], «Image pieuse: Saint Bernard au concile d’Étampes de 1130 (fin XIXe s.)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-19-imagepieuse-stbernardaetampes.html, 2003. 

     Bernard GINESTE [éd.], «Auguste Allien: Solennité de Saint-Bernard (Abeille d’Étampes, août 1875)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-19-18750822solennite-stbernard.html, 2008.

Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.


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