CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin à Peaux, alias Chamois
compilation
     
Destruction du Moulin à Peaux vers 1962
Destruction du Moulin à Peaux vers 1962 (collection Jean-Claude Laloyeau)

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin à Peaux, alias moulin Chamois, et autrefois des Mathurins, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Le moulin à Peaux, alias moulin Chamois, sur le plan du cadastre de 1827
Le moulin à Peaux, alias moulin Chamois, sur le plan du cadastre de 1827

Le moulin à Peaux, alias moulin Chamois, sur le plan du cadastre de 1827
Le moulin à Peaux, alias moulin Chamois, sur le plan du cadastre de 1827


REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     
— Cotes, photographie, saisie ou résumé des documents utilisés par les auteurs de l’ouvrage La Juine et ses moulins, p. 64.
     — Photographie, saisie et/ou résumé des Pièces relatives au moulin Chamois conservées aux Archives mubicipales d’Étampes sous la cote 3O D15.
     — Photographie, saisie et/ou résumé des documents relatifs à ce moulin conservés aux Archives départementales de l’Essonne, selon Frédéric Gatineau, sous les cotes 52H 6, 5M 15, 7S 50 et 1025W 33.
     — Scan des photographies de la Gazette d’Étampes du 12 avril 1958 et de tout autre document analogue.
     — Tout autre renseignement ou document sur le moulin à Peau, alias moulin Chamois, sur la porcelainerie Mang, sur la conserverie Breton et sur les résidences situées sur leur ancien site.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique sur ce moulin, sur ces deux entreprises et sur les résidences qui leur ont succédé.
 

Signature de François Pierre et de son épouse Catherine Antien
Signature du couple Pierre-Antien
qui tient le moulin de 1872 à 1876

Portrait de Denis Anatole Renard (mis en ligne par J.-P. Parmantier sur le site GénéaNet)
Denis Anatole Renard
(mis en ligne par J.-P. Parmantier sur le site GénéaNet, ici)

meunier à partir de 1876


Mise en vente du moulin Chamois en  1888 (Abeille d'Etampes)
Mise en vente du moulin Chamois en 1888 (Abeille d’Étampes)

Mise en vente du moulin à Peaux (1890)
Mise en vente du moulin Chamois en 1890 (Abeille d’Étampes)

Mise en vente du moulin Chamois en  1892 (Abeille d'Etampes)
Mise en vente du moulin Chamois en 1892 (Abeille d’Étampes)

La Porcelainerie (années 1950?)
La Porcelainerie, cliché non daté, recueilli par Frédéric Gatineau (années 1950?)

Le site de la conserverie vue du ciel en 1959 (cliché La Pie)
Le site de la Conserverie vu du ciel en 1959 (cliché La Pie)

Le Moulin à Peaux peu avant sa destruction vers 1962
Le Moulin à Peaux peu avant sa destruction vers 1962 (collection Jean-Claude Laloyeau)

Destruction du Moulin à Peaux vers 1962
Destruction du Moulin à Peaux vers 1962 (collection de Jean-Claude Laloyeau, ici vu de dos)

Résidence du Parc du Moulin-Chamois (cliché Frédéric Gatineau, 2003)
Résidence du Parc du Moulin-Chamois, bâtie en 1958 (cliché Frédéric Gatineau, 2003)

Le moulin à Peaux, alias Chamois
Renseignements disponibles


Date
Renseignements disponibles, partiellement contradictoires, qui nécessitent un retour aux sources
Sources
1504
Le moulin des Mathurins est cité comme un “moulin à foulon”.
FG-ELP 81 (sans référence)
1588-1672
Le moulin sert au foulage des draps.
SV&SH 64 (sans référence)
1629
Mention du moulin Chamois.
FG-ELP 29 alléguant AD91 52 H 6.
1652
Combat très violent dans la rue du Moulin à Peaux, lors du siège de la ville.
Fleureau 271; Marquis 108-109.
1659
Le moulin en ruine, et devenu repaire de vagabonds, est restauré par les trinitaires auxquels ils appartient.
SV&SH 64 (sans référence)
1672-1707
Le moulin est un moulin à papier.
SV&SH 64 (sans référence)
XVIIIe siècle
Le moulin s’appelle le moulin de la Ferté.
FG-ELP 85 (sans référence).
XVIIIe siècle
Le moulin des Mathurins serait cité comme un moulin à papier. FG-ELP 81 (sans référence; c’est peut-être une erreur)
1717-1797
Le moulin est un moulin à chamois, c’est-à-dire qu’il sert à traiter des peaux en assouplissant le cuir.
FG-ELP 81 (sans référence).
Avant François Rigault
Le moulin est sans doute tenu par Claude Gueroult I (mariée à Marguerite Girardelet), qui paraît être le beau-père de François Rigault. A sa mort il semble passer passe tant à son fils Claude Guéroult II qu’à son gendre François-Antoine Guéroult, tous deux qualifiés marchands chamoiseurs.
B.G. 2011 (d’après ce qui suit: hypothèse à vérifier en explorant les registres paroissiaux)
1735
Au moulin à chamoix au dessoûs du precedent [=du moulin de Chauffour], la vanne montante a 26 pouces de hauteur sur 25 pouces de largeur. La vanne de la premiere decharge a 35 pouces de hauteur sur 33 pouces de largeur. L’autre vanne de decharge a 35 pouces de hauteur, compris trois pouces de fausse sol par le bas. La sol graviere et le chenet du dit moulin sont placés 14 pouces trop haut. La vanne montante de devroit avoir que 21 pouces de haut, et les deux vannes de decharge chacune 20 pouces de hauteur. Il n’y a point de deversoir à ce moulin, ce qui est très necessaire pour eviter les inondations, et au surplûs il ne devroit point tourner les eaux bandées. A quelque distance au dessûs le [p.7] moulin Branleux et au dessoûs du moulin à Chamoix, le proprietaire de ce dernier moulin a fait construire un pont de bois sur la dite riviere sans permission, lequel pont l’on a été obligé de faire demonter de crainte qu’il ne fut cause que le moulin Branleux au dessous ne fut emporté, n’y ayant point assez de hauteur de la surface de l’eau au dessous des sommiers.
Archives nationales R4/952 (photographies de Karine Berthier, texte saisi par BG, 2012, ici)
1739
Le 3 janvier, mariage de François Rigault avec la fille du défunt marchand chamoiseur Claude Guéroult, en présence d’un des Trinitaires seigneurs du moulin à Peaux: “Ce jourd’huy troisiesme jour de l’an mil sept cent trente neuf, après avoir canoniquement publié par trois dimanche consecutifs les bans de futur mariage entre François Antoine Rigaut [sic] marchand, fils mineur de feü Jaque François Rigaut vivant maistre charcuitier et de Marie Godin ses pere et mere parroisse Saint Basille d’une part, et damoiselle Margueritte Genevievve Groult fille mineure de feü Claude Groult vivant marchand chamoiseur et de Margueritte Girardelet ses pere et mere de cette parroisse, et avoir reçü un certificat de mr le curé de Saint Basile signé Rivet par lequel il m’atteste les avoir pareillement publiés, le tout sans aucun empechement ni opposition, et du consentement de leurs meres, parents, et avoir soussignez, je soussigné curé reçeu d’eux leurs mutules consentemens et fait les seremonies accoutumées et la messe selebrée par messire Clement Couvet ministre de la très sainte Trinité, et ce en presence du costé du marié de sa mere qui a signé, de son beau pere, de Louis Godin, Etienne Rigault, du costé de la mariée, de sa mere, de madame Saugrot, de madame Boquet, sœurs, et de plusieurs autres parens et amis. — [Signé:] C. Couvet — Rigault [paraphe] — Marguerite Genevieve Gueroult — Marie Godin — Louis Godin [ Bondru [paraphe] — M. Garune (?) — Gueroult — F. Villemaire — Estienne Rigault — A. T. Gueroult feme Saulgrot — G. Bocquet — Claude Gueroult — F. Gueroult — Girardelet — Huguette — A. Moutié (?) cousin — Goupil.”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1739
Le 2 avril, baptême d’un fils de Claude Gueroult II: “Aujourd’huy samedy deuxiesme avril mil sept cent quarante, a esté par moy vicaire deservant sousigné, baptizé François fils en legitime mariage de Claude Gueroult, marchand chamoiseur et de Margueritte Brosse, ses pere et mere, né du jourd’huy. Le parain François Antoine Rigault marchand chamoiseur, de cette paroisse, et la marainne Catherine Françoise Baron épouse de maistre Charle Lochereau bourgeois de la paroisse de Saint Bazille de cette ville, qui ont signé. — [Signé :] Baron fame Lochereau — Rigault [paraphe] — Hanoy.”
Registre paroissial de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
1740
Le 7 février, mariage à Saint-Martin d’un garçon chamoiseur: “Aujourd’huy lundy neuviesme fevrier mil sept cens quarante, après la publication des trois bans faitte aux prônes des messes parroissiales de cette église par trois dimanches consecutifs, sçavoir le dimanches quatorziesme, vingt uniesme et vingt huitiesme fevrier de la presente année entre Sebastien Fauger garçon chamoiseur demeurant en cette parroisse, fils majeur de feu Jean Fauger vivant marchand maçon et d’Elisabeth Marechal ses pere et mere de la parroisse de Saint Roch de Nancy en Lorraine, diocèse de Toul, d’une part, et Marie Caquet fille de Pierre Caquet laboureur et de Marie Brosse ses pere et mere de cette parroisse d’autre part, publication faitte pour premier et dernier ban en la parroisse de Saint Roch de Nancy en Lorraine diocèse de Toul, comme il nous apparoit par le certificat de monsieur le curé de la ditte parroisse en datte du quatorziesme fevrier mil sept cens quarante, signé: Tiriemis ( ?) curé de Saint Roch de Nancy, légalizé le même jour par Charles Arnould Hanus conseiller du roy, prevost, lieutenant général de police au dit Nancy, dispense obtenue des deux autres bans de monsieur le vicaire général de Toul dattée de Corcheury, et au bas de la ditte dispense est apposé le sceau de l’evesque, le tout sans aucun empechement ni opposition quelconque, consentement au mariage de la mere du dit Sebastien Fauger par acte passé par devant un tabellion du dit Nancy le dixiesme fevrier mil sept cens quarante signé: B. Marchand tabellion, et legalizé par Charles Arnould Hanus conseiller du roy, prevost, lieutenant general de police au dit Nancy, et au bas des susdittes legalizations est apposé le sceau de la jurisdiction du dit nancy, j’ay vicaire desservant soussigné, les parties s’étant disposez à leur mariage par la reception des sacremens de penitence et d’eucharistie, et la ceremonie de fianciailles prealablement faitte, procedé à la celebration du dit mariage d’entre les parties cy dessus denommées, en presence du costé de l’époux, de maitre Claude Guerout marchand chamoiseur, maitre et ami qui l’a assisté, Amé Salmon ami, de Pierre Brierre ami, de François Charsoltier ami, qui ont signé, et du costé de l’épouse, de Pierre Caquet son pere, de Pierre et Jean Caquet des freres, de Martin Brosse son oncle, qui ont signé, la mariée a declaré ne sçavoir signer. — [Signé:] Sebastien Fauger — Claude Gueroult — Amé Salmon — François Chazottier — J. Caquet — Pierre Caquet — Pierre Caquet le jeune — Jean Caquet — Martin Grossu — Hanoy.”
Registre paroissial de Saint-Martin (saisie de B.G. 2011)
1740
Le 15 mars, baptême à Saint-Martin de Margueritte Françoise fille de François Rigaux [sic] marchand chamoiseur et de Margueritte Genevievve Gueroult, la maraine Margueritte Girardelet veuve de feu Claude Gueroult vivant marchand chamoiseur.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (exploré par B. G. 2011).
1740
Le 2 avril, baptême à Saint-Martin de François fils de Claude Gueroult marchand chamoiseur et de Marguerite Brosse, le parrain étant François Antoine Rigault marchand chamoiseur.      
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (exploré par B. G. 2011).
1740
Le 6 mai, naissance et baptême de Sebastien fils de Sébastien Fauger, garçon chamoiseur, et de Marie Caquet. Parrain: Claude Gueroult marchand chamoiseur. Il apparaît donc que la Marie Caquet était enceinte de trois mois lors de son mariage le 7 février.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (exploré par B. G. 2011).
1740
Le 12 mai mort et sépulture de cet enfant.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes
1740
Le 13 mai mort et sépulture de son grand-père beau-père de notre garçon chamoiseur.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes

1741
Le 1er mars à Saint-Martin, François Antoine Rigault, marchand chamoiseur” se porte parrain de François  fils du marchand cabaretier Jean Robin.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1741
Le 9 août à Saint-Martin, “Marianne Margueritte Girardelet”, qui signe “M. Girardelet veuve Gueroult”, se porte marraine de Margueritte Villemaire fille de Pierre Villemaire et de Margueritte Gazon” (enfant inhumée dès le 28 août). Le 19 novembre elle est encore marraine, “Marianne Margueritte Girardelet veuve de Claude Gueroult” et signe “Veuve Gueroult”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1742
Le 15 avril à Saint-Martin, “François Rigault” se porte parrain de Cantienne fille de Jean Carnevillier.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).

1742
En juin, mariage de la fille de feu Claude Gueroult: “Le second jour de juin 1742 je soussigné pretre bachelier en theologie et curé de cette paroisse certifie avoir donné permission à monsieur le curé de Notre Dame de Versailles, de marié [sic] Thereze Gueroult ma paroissienne, fille majeure de deffunt Claude Gueroult marchand chamoiseur et de Margueritte Girardelet, avec Jean Baptiste François Saulgeot marchand cappelier en la ditte paroisse Notre Dame de Versailles. — [Signé :] E. L. Richardot curé [paraphe]”.
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1744
Le 23 janvier, mort d’un fils du de François Rigault: “Ce jeudy 23e jour de janvier 1744 a eté inhumé par moy prestre bachelier en theologie et curé de ce lieu dans l’église de cette paroisse Jean Claude Rigault fils de François Rigault et de Margueritte Genevieve Geroult, agé d’environ neuf mois, decedé d’aujourd’huy, et ce en presence de sa mere et de Charles Pithois qui ont signés. — [Signé:] Marguerite Genevieve Gueroult — Pithois [paraphe] — E. L. Richardot curé [paraphe].
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
Signature de François Rigault en 1744
1749
Le 5 novembre, baptême de deux jumelles nées au garçon chamoiseur Sébastien Faugère: “Cejourd’huy mercredy cinq novembre ont été baptisées par moy soussigné prestre vicaire de cette paroisse Marie Marguerite et Marie Anne filles en legitime mariage de Sebastien Faugere garçon chamoiseur et de Marie Caquet. La premiere a eûe pour parain Pierre Nicolas Delaplace et pour maraine Marguerite Girardelet, la seconde a eüe pour parain Giles Ravelon et pour maraine Marianne Legast qui ont tous signé. — [Signé:] M. Girardelet — Gille Ravelon — P. Delaplace — Marie Anne Legast — C. Boivin vic.”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1749
Le 12 novembre, inhumation de l’une d’elles: “Ce jourd’huy mercredy douze novembre a été inhumée dans le cimetiere de ceans par moy soussigné prestre bachelier en theologie et curé de cette paroisse Marie Margueritte fille de Sebastien Faugere garçon chamoiseur et de Marie Caquet, decedée d’hier agée de huit jours et ce en presence de Marie Brosse qui a declaré ne savoir signer. — [Signé:] E. L. Richard curé.”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1750
Le 20 septembre, baptême du fils de François Rigault, qui tient visiblement le moulin en censive des Trinitaires appelés communément Mathurins: “Cejourd’huy dimanche vingt 7bre a esté baptisé par moy soussigné pretre chanoine régulier de l’ordre de la Ste Trinité et ministre de la maison d’Avignon, du consentement de monsieur le curé de cette paroisse, Clément François fils du legitime mariage de François Rigault marchand chamoiseur et de Marguerite Gueroult de cette paroisse [de Saint-Martin d’Étampes], né du dix huit. Le parain messire Clément Couret ministre de la maison d’Estampes, ordre de la sainte Trinité, provincial de la province de France et premier definiteur du susdit ordre de la Trinité, lequel m’a constitué son procureur à cet effet, et la maraine a esté Marguerite Girardelet veuve du sieur Gueroult qui a signé avec moy — [Signé:] Veuve Gueroult — F. Baurant pr. de la Ste trinité, ministre d’Avignon.”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1776
Le 4 août 1776, baptême à Saint-Martin de la fille d ’un garçon chamoiseur: “Ce jourd’huy dimanche quatre août mil sept cent soixante seize a êté baptisée par moy prêtre vicaire soussigné Marie Genevieve née d’hier du legitime mariage de Joseph Dupuis compagnon chamoiseur et de Marie Françoise Villemaire sa femme de cette paroisse. Le parain Pierre Villemaire tonnelier, la maraine Genevieve Baroué fille de Jean François Baroüé jardinier, tous de cette paroisse, qui ont declarés ne savoir signer. — [Signé:] Gautier vic.”
Registre paroissial de Saint-Martin d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1780
“Le moulin à chamois n’est cité [par les registres paroissiaux de Saint-Martin] qu’une seule fois en 1780 «Joseph Dupuis, garde moulinier du moulin à chamois»”.
Forteau, SHACEH 1913, p. 22, sur la base des registres paroissiaux. On notera que Forteau n’a pas relevé les indications indirectes mais très claires des registres sur le personnel de ce moulin, comme on le voit au moins pour les années 1749 et 1750.
1797-1900
Le moulin est un moulin à farine.
FG-ELP 85 (sans référence).
1797-1867
Pièces relatives au moulin Chamois sur la Louette.
Archives municipales d’Étampes 3O D15 (inventaire de Clément Wingler)
1801
Le propriétaire et exploitant est alors Deslouis. Le moulin n’a qu’une roue.
État des moulins de 1801, édition Gineste (ici)
1807
Le moulin est acheté par Érambert, qui donne dès lors parfois son nom au moulin.
FG-ELP 29 et 53 alléguant AD91 7S 50. Je n’ai pas retrouvé cet Erambert dans les registres d’État civil pour l’instant (B.G.)
1810
Un arrêté préfectoral règle le déversoir et les vannes du moulin le 30 janvier 1810. Il est toujours en vigueur en 1838.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1810
??
État des moulins de 1810, édition Gineste (ici)
1816
??
État des moulins de 1816, édition Gineste (ici)
1822
Le meunier est Bonté Carneviliers.
État des moulins de 1822, édition Gineste (ici)
1827
Le 1er mai, décès du meunier: “Du mardi premier mai mil huit cent vingt sept deux heures de relevée. — Acte de décès de sieur Louis Alexandre Salomon Bonté, négociant en farine, âgé de cinquante trois ans, natif de cette ville, paroisse Saint-Martin, époux de dame Margueritte Flore Carnevilliers, decedé ce jour à dix heures du matin en son domicile en cette ville, rue Saint-Martin N° [blanc]. — Les témoins ont été les sieurs Louis Jacques Boivin propriétaire, âge de quarante-sept ans, beau-frère du decedé à cause de dame Marie Cecile Bonté son épouse, et Antoine Amable Maugars negociant âgé de vingt neuf ans, gendre du dit decedé, à cause de dame Madeleine Flore Bonté son épouse, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous adjoint de Mr le maire specialement délégué, après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] Boivin — A.ble Maugars — Druilhet.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1830
Le moulin est tenu et/ou possédé par Bonté et produit 250 sacs de farine par mois pour Paris.
État des moulins de 1830, édition Gineste (ici)
1831
Le moulin “ci-devant Chamois” est tenue par la veuve veuve Bonté-Carnevilliers et emploie deux ouvrier.
État des moulins de 1831, édition Gineste (ici)
1834
Le moulin, propriété de Bonté, a pour locataire la veuve Boivin, n’a qu’un tournant, emploie deux ouvriers et produit 500 sacs de farine par mois pour Paris (Cette veuve Boivin est très varisemblablement la fille de Bonté, Marie Cécile Bonté, qui avait épousé Louis Jacques Boivin).
État des moulins de 1834, édition Gineste (ici) (cf. actes de décès de Louis Bonté en 1827 supra et de sa fille Marie Cécile en 1850 infra)
1835
Le moulin est tenu et/ou possédé par Bonté et n’a qu’une roue.
État des moulins de 1835, édition Gineste (ici)
1836
Le recensement de 1836 trouve au n°28 de la rue Saint-Martin: “Victor Clément Boivin, meunier, 27 ans Marie Henriette Berquier, sa femme, 22 ans Marie Clémentine Boivin, leur fille, 2 ans”.
Recensement de 1836, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1838
Le moulin à Chamois” est propriété de la veuve Bonte-Carnevilliers. Mu par une seule roue et occupant deux hommes, il fait de blé farine. Son déversoir et ses vannes sont toujours réglés par l’arrêté de 1810.
État des moulins de 1838, édition Gineste (ici)
1843
Mariage du futur meunier François Stanislas Pierre. — “N° 19 — Pierre et Antien — Du lundi quinze mai mil huit cent quarante-trois, heure de midi. — Sont comparus devant nous François Charles Cresté, maire de la ville d’Etampes officier de la légion d’honneur et officier public de l’état civil de la dite ville — Le sieur François Stanislas Pierre, gardemoulin âgé de vingt six ans, domicilié de cette ville rue de Saclas né en la commune de Saint-Hilaire commune de ce canton le vingt quatre décembre mil hui cent seize, fils majeur en en légitime mariage de feu Jeanpierre Pierre, en son vivant journalier décédé à Chalo Saint Mars commune de ce canton le deux décembre mil huit cent trente sept, et de feu Marie Reine Julie Sergent son épouse décédée au dit lieu le trente mai mil huit cent trente deux. — Et la demoiselle Célestine Louise Antien couturière âgée de vingt quatre ans domiciliée chez son père née à Étampes le cinq mai mil huit cent dix neuf, fille majeure été en légitime mariage de Jean Louis Antien grainetier âgé de soixante quatre ans domicilié de cette ville rue Saint-Martin et de feu Marie Flore Pélagie Fougeron son épouse décédée au même lieu le onze aout mil huit cent quarante deux. — Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance, les actes de décès des père et mère du futur dont dans l’acte de décès de la mère du futur ses aieux maternels sont mentionnés, les actes de décès, primo de Louis Pierre en son vivant laboureur décédé à Étampes le vingt six avril mil sept soixante dix, secundo l’acte aussi de décès de Anne Hélène Bordier épouse du précédent décédée en la commune de Saint Hilaire le seize floréal an treize (six mai mil huit cent cinq) aieux paternels du dit futur, l’acte également de décès de la mère du futur et les actes de publication du présent mariage faits en cette ville les dimanches vingt trois et trente avril derniers sans opposition, l’autorisation donné au futur de contracter le présent mariage par monsieur le maréchal de camp commandant la deuxième subdivision de la première division militaire en date à Versailles le six mai présent mois. — Et après avoir visé ces pièces pour être annexées nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. — Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur François Stanislas Pierre qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Célestine Louise Antien, et celle de la demoiselle Célestine Louise Antien qu’elle prend pour son légitime époux le sieur François Stanislas Pierre. — Lesquels conformément au décret du trente mars mil huit cent huit ont déclaré et affirmé par serment que c’est par erreur si dans les actes de décès des père et mère du futur, son père y est dénommé sous les prénoms de Pierre Jean, que l’ordre de ses prénoms sont Jean Pierre, que c’est aussi par erreur si dans l’acte de décès du père du futur sa mère n’y est dénommée que sous le seul prénom de Marie, que ses vrais prénoms sont Marie Reine Julie, que c’est également par erreur dans l’acte de naissance de la future le nom de famille de sa mère est écrit Fourgeron, que ce nom est et s’écrit Fougeron, ce que les témoins ont également déclaré et affirmé par serment — En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur François Stanislas Pierre et la demoiselle Célestine Louise Antien sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Étampes en l’hotel de la mairie les dits jour, mois et an en présence et du consentement du père de la future et aussi en présence des sieurs Pierre Gabriel propriétaire, âgé de quatre vingt un ans, oncle paternel de l’époux, domicilié de cette ville, Louis Désiré Pierre charretier âgé de trente cinq ans frère de l’époux, domcilié à Chalo Saint Mars, Pierre Fougeron marchand de farine agé de quatre vingt six ans, grand père maternel de l’épouse, et André Vincent Caillet journalier âgé de quarante quatre ans, ces deux derniers domiciliés de cette ville, qui ont signé avec les époux et nous maire susnommé, le père de l’épouse a déclaré ne le savoir après lecture faite. — [Signé :] C. L. Antien — F. S. Pierre — C. Cresté — Gabril [sic] Pierre — Pierre — L. D. Pierre — Fougeron — A. V. Caillet.
AD91 4E 1292 (saisie de B.G, 2020)
1850
“Du lundi douze avril mil huit cent cinquante, heure de midi. — Acte de décès de Marie Cécile Bonté, rentiere agée de soixante-treize ans, native d’Etampes, décédée d’hier à neuf heures du soir en son domicile en cette ville rue Saint Antoine numero dix neuf, veuve de feu Louis Jacques Boivin en son vivant rentier, decédé à Etampes, fille en légitime mariage de feu Louis Jacques [sic (Louis Alexandre Salomon)] Bonté en son vivant meunier et de feu Marie Madeleine Berchère son épouse, tous deux décédés à Etampes. — Les témoins ont été les sieurs Louis Achille Blin concierge de cette mairie agé de cinquante ans et Denis Toussaint Compagnon tourneur en bois agé de quarante trois ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Auguste Edouard Gresland premier adjoint specialement délégué par le maire d’Etampes après lecture faite et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé :] Blin — Compagnon — Gresland.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1852
Le moulin est tenu et/ou possédé par Adolphe Bonté.
État des moulins de 1852, édition Gineste (ici)

Antécédent du meunier Louis Michel Fouret (...1853-1870...)
Naissance le 10 mars 1809 à Châtenay (Eure-et-Loir), cf. infra.
Mariage et installation à Étampes le 7 mai 1832: “Du lundi sept mil huit cent trnet deux, trois heures de relevée.  Devant nous Louis Narcisse Venard, premier adjoint de monsieur le maire de la ville d’Etampes, spécialement délégué, officier public de l’état civil de la dite ville,  sont comparus le sieur Louis Michel Fouret, boulanger, âgé de vingt trois ans, domicilié à Oisonville chez ses père et mère, né à Châtenay au hameau de Bameville, arrondissement de Chartres, département d’Eure et Loir, le dix mars mil huit cent neuf, fils majeur et en légitime mariage de sieur Michel François Fouret, propriétaire, âgé de quarante neuf ans, et de Marie Madeleine Geneviève Fouret, son épouse, âgée de quarante six ans, domiciliés à Oisonville, canton d’Auneau, département d’Eure-et-Loir.  Et la demoiselle Madeleine Flore Dupré, âgée de vingt un ans, domiciliée de cette ville, chez ses père et mère, née à Etampes, le dix sept novembre mil huit cent dix, fille majeure et en légitime mariage de sieur Jean Samuel Dupré, charcutier, âgé de cinquante quatre ans, et de Madeleine Julienne Gambrelle, son épouse, âgée de cinquante deux ans, domiciliés de cette ville, rue de la Cordonnerie.  Lesquels nous ont représenté leurs actes de naissance, les actes de publication du dit mariage, faits tant en cette ville qu’en la susdite commune d’Oisonville, les dimanches vingt deux et vingt neuf dernier, sans opposition, toutes les dites pièces dûment légalisées.  Et après avoir visé ces pièces pour être annexées, nous en avons donné lecture aux parties comparantes, assistées de quatre témoins, ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux.  [raturé : Et après avoir visé ces pièces pour être annexées] Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Louis Michel Fouret, qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Madeleine Flore Dupré, [appel de note: celle] de  la demoiselle Madeleine Flore Dupré, qu’elle prend pour son légitime époux le  sieur Louis Michel Fouret.  En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Louis Michel Fouret et la  demoiselle Madeleine Flore Dupré sont unis par le mariage. - Tout ce que dessus fait à Etampes, en l’hôtel de la mairie, les jour, mois et an que dessus, en présence et du consentement des pères et mères des époux, et aussi en présence des sieurs Pierre Gambrelle, aubergiste, âgé de cinquante ans, Jacques Etienne Gambrelle, propriétaire, âgé de quarante quatre ans, tous deux oncles de l’épouse, François Désiré Gambrelle, clerc d’avoué demeurant à Paris, rue Sainte Anne, et Louis Victor Gambrelle, clerc de notaire, domicilié à Arpajon, tous deux cousins de l’épouse, les sieurs Pierre gambrelle et Jacques Etienne Gambrelle, domciliés de cette ville, et les dits sieurs François Désiré Gambrelle âgé vingt quatre ans et Louis Victor Gambrelle âgé de vingt un an révolus, qui ont signé avec les époux et nous adjoint susnommé, après lecture faite. — Approuvé la rature de neuf mots — P. Gambrelle — L. M. Fouret — M. L. Dupré — Gambrelle — M. F. Fouret — M. J. Gambrelle — M. M. G. Fouret — Gambrelle — J. E. Dupré — Gambrelle — Venard.

Premier fils le 9 février 1833: “Du lundi neuf février mil huit cent trente trois, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Désiré Samuel Fouret, du sexe masculin, né ce jour à sept heures du soir, chez ses père et mère, fille en légitime mariage de Louis Michel Fouret, boulanger, âgé de vingt quatre ans, et de Madeleine Flore Dupré, son épouse, âgée de vingt deux ans, domiciliés de cette ville, rue Basse de la Foulerie, n°8. — Les témoins ont été les sieurs Etienne Louis Nancy, menuisier, âgé de vingt sept ans, et Jean Jacques Mathieu Isidore Payen, tonnelier, âgé de vingt et un ans, domiciliés de cette ville.  Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous maire, après lecture faite, — [Signé:] Fouret — Nancy Payen — Boivin Chevallier.(Registre d’État civil d’Étampes, saisie B. G. 2011).

Deuxième fils le 12 mai 1834: “Du lundi douze mai mil huit cent trente quatre, deux heures de relevée. — Acte de naissance de François Paulin Fouret, du sexe masculin, né ce jour à quatre heures du matin, chez ses père et mère, fille en légitime mariage de Louis Michel Fouret, boulanger, âgé de vingt cinq ans, et de Madeleine Flore Dupré, son épouse, âgée de vingt trois ans, domiciliés de cette ville, rue Basse de la Foulerie, n°8. — Les témoins ont été les sieurs Etienne Nicolas Couteau, boucher, âgé de vingt cinq ans, et François Marie François, charcutier, âgé de quarante sept ans, domiciliés de cette ville.  Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous maire, après lecture faite, — [Signé:] Fouret — Couteau — François — Boivin Chevallier.(Registre d’État civil d’Étampes, saisie B. G. 2011).

Une fille le 15 décembre 1835: “Du mardi quinze décembre mil huit cent trente cinq, onze heures du matin. — Acte de naissance de Pauline Louise Fouret, du sexe féminin, née d’hier à onze heures du soir, chez ses père et mère, fille en légitime mariage de Louis Michel Fouret, boulanger, âgé de vingt six ans, et de Madeleine Flore Dupré, son épouse, âgée de vingt cinq ans, domiciliés de cette ville, rue Basse de la Foulerie, n°8. — Les témoins ont été les sieurs François Marie François, charcutier, âgé de quarante neuf ans, et Casimir Pasquier, épicier, âgé de vingt trois ans, domiciliés de cette ville.  Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelle, qui a, ainsi que les témoins, signé avec nous premier adjoint au maire d’Etampes, après lecture faite, — [Signé:] Fouret — François — C. Pasquier — Brichard.(Registre d’État civil d’Étampes, saisie B. G. 2011).

Décès à Paris de son fils cadet François Paulin, le 26 août 1847, âgé de treize ans (État civil reconstitué de Paris, en ligne).

Il est possible que Fouret se soit installé comme boulanger à Paris à une période inconnue entre 1836 et 1853, date à laquelle nous le retrouvons meunier du moulin à Peaux jusqu’en 1870 au moins. De fait son fils cadet meurt à Paris en 1847 (supra), et son fils aîné s’y marie en 1855 (infra).

 N.B.: J’ai eu le plus grand mal à déterminer quel moulin tenait Fouret. On ne le saurait pas avec certitude sans l’acte de décès de son épouse (B.G., 2011).



Signature de Louis Fouret en 1833
Signature de Fouret en 1832
1853
Décès au moulin de la femme du meunier: “Du mardi trente un mai mil huit cent cinquantre trois, deux heures de relevée.  Acte de décès de Madeleine Flore Dupré âgée de quarante deux ans, native d’Etampes, décédée à dix heures du soir en son domicile en cette ville rue Saint-Martin au moulin des Mathurins, épouse de Louis Michel Fouret meunier âgé de quarante quatre ans, fille en légitime mariage de feu Samuel Dupré, en son vivant charcutier, décédé à Etampes, et de Madeleine Julienne Gambrelle son épouse sa veuve âgée de soixante douze ans, domiciliée de cette ville rue de la Cordonnerie numéro quatorze.  Les témoins ont été les sieurs Etienne François Gangneux marchand de nouvautés (sic) âgé de quarante ans, cousin germain de la décédée, domicilié de cette ville, et Henri Désiré Adolphe Denizet boulanger âgé de trente huit ans beau frère de la décédée à cause de Elise Fouret sœur de l’époux de la décédée, domicilié à Paris, boulevard de l’Hôpital numéro dix, qui ont signé avec nous Ambroise Charles Buchère second adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite.  [Signé:] Gagneux  Gambrelle  H. Denizet  Amb. Buchere adj.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011).
1855
Le 27 septembre, mariage à Batignolles du fils du meunier, Désiré Samuel Fouret, avec Marguerite Adélaïde Meunier.
Etat civil de Paris reconstitué, en ligne.
1857
Le 22 septembre, naissance à Epinay-sur-Orge, au moulin de Petit-Vaux, de la petite-fille du meunier: Du vingt-deux septembre mil huit cent cinquante sept, onze heures du matin. Acte de naissance de Joséphine Louise Fouret, du sexe féminin, née ce matin à trois heures, chez ses père et mère, foille en légitime mariage de Désiré Samuel Fouret, âgé de vingt quatre ans et demi, meunier, et de Adélaïde Marguerite Meunier, âgée de dix-huit ans et demi, sans profession, demeurant ensemble au moulin de Petit-Vaux, annexe de cette commune;  Les témoins ont été messieurs Diard, Hubert Noël Isidore, âgé de soixante ans, boucher, et Sauvin, Victor, âgé de quarante deux ans, boulanger, tous les deux demeurant en cette commune. L’enfant nous a été représentée et la déclaration faite par le sieur Fouret, son père, qui a signé avec les témoins et avec nous maire, officier de l’état civil, après lecture faite. Fouret Diard V. Sauvin [Illisible], maire.”
Registre d’État civil d’Épinay-sur-Orge (saisie B. G. 2011).
1858
Le moulin est appelé moulin Boulingre sur un plan.
FG-ELP 22 alléguant AD91 5M 15.
1859
Le 29 septembre, décès d’Adolphe Bonté (dont le meunier est témoin): “Du jeudi vingt neuf septembre mil huit cent cinquante neuf, trois heures de relevée. — Acte de décès de Adolphe Jean Baptiste Bonté, âgé de cinquante trois ans, célibataire, décédé ce jour à sept heures du matin en son domicile en cette ville rue des Cordeliers, natif de la commune d’Ormoy-la-Rivière, fils en legitime mariage de feu Alexandre Salomon Bonté en son vivant propriétaire, et de feu Marie Marguerite Flore Carnevillier, son épouse, tous deux décédés en cette ville. — Les témoins ont été les sieurs Romain Bonté, propriétaire, âge de quarante deux ans, cousin germain du décédé, Louis Michel Fouret, marchand meunier, âgé de cinquante ans, domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous Ambroise Charles Buchère, second adjoint spécialement délégué par le maire d’Etampes, après lecture faite du présent et le décès constaté par nous soussigné. — [Signé:] R. Bonté — Fouret — Amb. Buchere.”
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011).
Plus tard
Ensuite le moulin est tenu et/ou possédé par madame Maugars (c’est-à-dire par  Madeleine Flore Bonté, sœur d’Adolphe et fille d’Alexandre Salomon Bonté, qui avait épousé le négociant Antoine Amable Maugars).
État des moulins de 1830, édition Gineste (ici), mise à jour au crayon non datée, mais datable d’après 1859 (cf. acte du décès d’Alexandre Bonté en 1827 et d’Adolphe en 1859)
1865-1870

Fouret est mentionné comme meunier à Étampes par plusieurs listes de meuniers conservées de 1865 à 1870 dans les Annuaires du département de Seine-et-Oise. Il ne l’est plus en 1877. Listes rééditées ici.
1867
Un arrêté du préfet de Seine-et-Oise Roselli en date du 18 mars, et adressé au maire d’Étampes, précise la nature du repère à installer, à savoir une “marque en forme de T gravée sur une pierre de grès placée vis à vis de la partie amont du réservoir”.
Bodin Magot 45, alléguant Archives municipales 3O D15.
1867-1982
Installation sur une partie des anciennes appartenances du moulin, de la fonderie Lory, qui n’en déménagera qu’en 1982, et où sera édifiée en 1985 l’actuelle résidence du Moulin à Peaux.
FG-ELP 57. Nous traiterons de cette entreprise et de la résidence qui lui a succédé, dans une page spéciale.
1870
Le 2 juin, décès à Épinay-sur-Orge du fils du meunier, lui-même meunier du moulin de Petit-Vaux (1): “Du trois juin mil huit cent soixante-dix, heure de midi. Acte de décès de Fouret, Désiré Samuel, meunier, âgé de trente-sept ans, né à Etampes (Seine-et-Oise), décédé hier à six heures du soir, en sa demeure, à Petit-Vaux, commune d’Epinay-sur-Orge, fils de Fouret, Louis Michel et de feue Dupré, Madeleine Floe, époux de Meunier, Madeleine Adélaïde. Les témoins ont été messieurs: [raturé: Fouret, Louis Michel, meunier, âgé de soixante-un ans, domicilié à Etampes, rue Saint-Martin, n°28, père du défunt, et Meunier, Charles Claude, propriétaire, âgé de cinquante neuf ans, domicilié à Paris, rue d’Asnières, n°8, beau-frère du défunt] [(Ajouté dans la marge:) Marchal, Gabriel, tailleur de pierres, âgé de cinquante huit ans et Trompeaux, Joseph Antoine, carrier, âgé de vingt-six ans, tous deux domiciliés à Epinay-sur-Orge], lesquels ont signé avec nous maire, après lecture faite, et le décès constaté par nous soussigné. Rayé trente-neuf mots nuls  [Signé:] G. Marchal  Trompeaux [illisible], maire.
Registre d’État civil d’Épinay-sur-Orge (saisie B. G. 2011).

     (1) Claude Audigié résume un conflit en 1873 entre le meunier de Petit-Vaux, Fouret (?) et les habitants de la commune de Villemoisson, au sujet de farine non payée pendant l’occupation prussienne, “3e République, fin du XIXe siècle”, in Villemoisson-sur-Orge, son histoire, son site, son patrimoine, http://audigie.claude.pagesperso-orange.fr/fin%20du%20XIXe%20siecle.htm, en ligne en  2011. C’est sans doute Fouret père qui gère cette affaire après le décès de son fils.

Vers 1871
Fouret prend apparemment sa retraite. Il n’est plus mentionné dans la liste des meuniers étampois de l’Annuaire du département de Seine-et-Oise pour 1877.
Listes rééditées ici.

Louis Michel Fouret après sa retraite (prise entre 1870 et 1872)

Le 10 novembre 1885, décès de la fille de Fouret, son dernier enfant survivant: “L’an mil huit cent quatre-vingt cinq, le dix novembre à quatre heures de relevée, par devant nous Alphonse Moullé premier adjoint remplissant les fonctions d’officier de l’état civil de la ville d’Etampes, département de Seine-et-Oise, par empêchement de monsieur le maire, sont comparus Jean Pierre Moreau, propriétaire, administrateur du bureau de bienfaisance de cette ville, âgé de soixante seize ans, et Louis Alexandre Cocheteau, employé à cette mairie, âgé de cinquante cinq ans, domiciliés en cette ville, lesquels nous ont déclaré que Louise Pauline Fouret, rentière célibataire, âgée de quarante neuf ans, née à Etampes et y domiciliée rue Saint-Martin N°27, fille de Louis Michel Fouret, propriétaire âgé de soixante seize ans, demeurant en cette ville rue et numéro susdits, et de Madeleine Flore Dupré, son épouse, décédée à Etampes, est décédée ce jour à deux heures du soir, en sa demeure. Et après nous être assuré du décès nous avons dressé le présent acte que les comparants ont signé avec nous adjoint sus-nommé après lecture faite. [Signé:] Moreau Dachau — A. Cocheteau — Moullé.

Le 26 décembre 1885, décès de Fouret: “L’an mil huit cent quatre-vingt cinq, le vingt-six décembre à une heures de relevée. Par devant nous Alphonse Moullé premier adjoint remplissant les fonctions d’officier de l’état civil de la ville d’Etampes, département de Seine-et-Oise, par empêchement de monsieur le maire, sont comparus Gustave Henri Javault (1), boulanger, âgé de trente un ans, petit neveu du décédé ci-après nommé et qualifié, demeurant à Paris boulevard Saint Michel N°10, sixième arrondissement, et Jean Pierre Moreau, propriétaire âgé de soixante seize ans, né à Chatenay, Eure et Loir, et demeurant à Etampes, lesquels nous ont déclaré que Louis Michel Fouret, propriétaire âgé de soixante seize ans, né à Chatenay, Eure et Loir, et domicilié à Etampes, rue Saint-Martin N°27, fils de Michel François Fouret, décédé à Oisonville, Eure et Loir, et de Marie Madeleine Geneviève Foiret, son épouse, décédée à Etampes, veuf de Madeleine Flore Dupré aussi décédée à Etampes, est décédé en son domicile ce jour à six heures du matin. Et après nous être assuré du décès nous avons dressé le présent acte que les comparants ont signé avec nous adjoint sus-nommé après lecture faite. — [Signé:] G. Javault — Moreau Duchau — Moullé.”

     (1) Ce Gustave Javault boulanger (né le 13 janvier 1854 à Paris et mort le 15 juin 1926 également à Paris)  avait épousé à Paris le 19 septembre 1877 la seule descendante survivante de Louis Fouret, à savoir sa petite fille Joséphine-Louise Fouret, née en 1857 à Epinay-sur-Orge, cfr. supra). Cf. Jean Walraet (généalogiste), “Descendance de Marcille Aubin N° 14336” [document word en ligne], jean.walraet.net/afma/doc/_desc_Aubin.rtf, en ligne en 2011.


1872
Le recensement de 1872 trouve au n°28 de la rue Saint-Martin: François Pierre, meunier, 55 ans Louise Célestine Antien [sa femme], 52 ans Paul Pierre, 15 ans”.
Recensement de 1872, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
1876
Le recensement de 1876 trouve au n°28 de la rue Saint-Martin: François Stanislas Pierre, meunier, 60 ans Louise Célestine Antien [sa femme], 57 ans”.
Recensement de 1876, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).

Origine du nouveau meunier, Denis Anatole Renard.
Etienne Renard I (mort le 8 octobre 1784 à Saudreville, hameau de Villeconin) eut pour épouse Françoise Marchand (morte au même lieu le 5 septembre 1790), et pour fils Etienne Renard II (mort le 27 novembre 1811 à Brières-les-Scellés).
Etienne Renard II eut pour femme Marie Anne Sergent (morte le 8 ventôse an XI, 27 février 1803, à Brières-les-Scellés), et pour fils Louis Denis Renard I (1785-1862).
Louis Denis Renard I épousa à Villeconin, le 10 juin 1812, Henriette Séraphie Rosalie Hébert (née le 14 janvier 1790 à Villeconin), qui  lui donna sept enfants, dont le cinquième, le deuxième de ses fils, fut Louis Denis II, né le 6 juin 1818 à Brières-les-Scellés et décédé le 7 août 1866 à St Sulpice de Favières, à l’âge de 48 ans.
Louis Denis Renard II, qualifié plombier lors de son décès, et exerçant à Etampes, place Notre-Dame, avait épousé Marie Louise Adélaïde Zoé Sevestre (née le 28 février 1820 à Chalo-Saint-Mars, morte le 24 novembre 1894 à Etampes âgée de 74 ans), qui lui avait donné cinq enfants, dont deux fils. L’aîné, troisième de ses enfants, fut Louis Arthur, né en 1851, qui fut quincailler (il se maria à Méréville le 16 juillet 1879 à Pauline Marie Charpentier, dont il eut une fille, Marie-Gabrielle). Le cadet, quatrième de ses enfants, fut Denis Anatole, qui est notre meunier.
Denis Anatole Renard, né le 26 septembre 1853 à Etampes, et décédé le 18 septembre 1917 à l’âge de 63 ans, avait épousé le 15 décembre 1879 à Etampes, déjà qualifié meunier et résidant au n°28 de la rue Saint-Martin (c’est-à-dire au moulin à Peaux, alias des Mathurins, alias Chamois), Rosa Charpentier, née le 9 avril 1857 à La Forêt-le-Roi, décédée le 2 mai 1935, âgée de 78 ans. Ils eurent pour fille Marguerite Zoé Renard (1890-1945).
Généalogie du meunier établie par son descendant Jean-Philippe Parmantier sur le site GénéaNetcette adresse (cliquez ici), et pages afférentes, en ligne en 2011.
1879
Le 16 juillet, le meunier est témoin à Méréville du mariage de son frère Arthur, ferblantier place Notre-Dame à Etampes, avec la fille d’un bonnetier du lieu: Denis Anatole Renard, âgé de vingt six ans, meunier, frère de l’époux (...) demeurant à Etampes”.
Registre d’État civil de Méréville (saisie B. G. 2011)
1879
Le 15 décembre, mariage du meunier lui-même: “Du lundi quinze décembre mil huit cent soixante dix neuf, onze heure du matin, sont comparus devant nous Dosité Bourdeau, maire de la ville d’Etampes, officier de l’état civil de la dite ville. Le sieur Denis Anatole Renard, meunier, âgé de vingt six ans, demeurant à Etampes rue Saint Martin, numéro vingt huit, né en la dite ville le vingt six septembre mil huit cent cinquante trois, fils majeur de feu Louis Denis Renard, décédé en la commune de Saint Sulpice de Favières (Seine et Oise) le sept août mil huit cent soixante six (1), et de Louise Adélaïde Zoé Sevestre, sa veuve, âgée de cinquante huit ans, domiciliée en cette ville place Notre Dame numéro trente sept. Et la demoiselle Rosa Cyre Sophie Charpentier, sans profession, âgée de vingt deux ans, demeurant avec ses père et mère, née en la commune de la Forêt le Roi (Seine et Oise) le neuf avril mil huit cent cinquante sept, fille majeure de Jean Baptiste Charpentier, aubergiste, âgé de quarante neuf ans, et de Rosine Victorine Sophie Binant, son épouse, âgée de quarante six ans, demeurant en cette ville rue du Perray, numéro six. Lesquels nous ont présenté leurs actes de naissance, l’acte de décès du père du futur, un certificat délivré à la date du premier décembre courant par maître Dardanne, notaire en cette ville, constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes du publication du présent mariage faits en cette vile les dimanches trente novembre dernier et sept décembre présent mois sans opposition. Et après avoir visé pour être annexé l’acte de décès du père du futur, l’acte de naissance de la future, le certificat délivré par le notaire, et les actes de publication, nous en avons donné lecture aux parties comparantes, assistées des quatre témoins ci-après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux, Ensuite nous avons reçu la déclaration du sieur Denis Anatole Renard qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Rosa Cyre Sophie Charpentier, et celle de la demoiselle Rosa Cyre Sophie Charpentier, qu’elle prend pour son légitime époux le sieur Denis Anatole Renard, En conséquence nous avons déclaré au nom de la loi que le sieur Denis Anatole Renard et la demoiselle Rosa Cyre Sophie Charpentier sont unis par le mariage. Tout ce que dessus fait publiquement à Etampes en l’hôtel de la mairie, les dits jour, mois et an, en présence et du constement de la mère de l’époux, des père et mère de l’épouse, et aussi en présence des sieurs Charles Alexandre Savouré, cultivateur, âgé de trente sept ans, oncle de l’épouse demeurant à la Forêt le Roi (Seine et Oise), Pierre Victor Baux, architecte, âgé de cinquante trois ans, oncle de l’épouse demeurant à Boulogne-sur-Seine rue de l’Eglise numéro dix sept, Arthur Louis Renard, chaudronnier, âgé de vingt neuf ans, frère de l’époux, Etienne Apollinaire Sevestre, rentier, âgé de soixante deux ans, domiciliés en cette ville, qui ont signé avec les époux, la mère de l’époux, les père et mère de l’épouse et nous, maire susnommé après lecture faite.  [Signé:] M. C. S. Charpentier  D. A. Renard  Sevestre  Charpentier  Binant  Savouré  Baux  A. Renard  Sevestre  Bourdeau. Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)


Siganture de Denis Anatole Renard en 1879
Signature de Renard en 1879


     (1) Le père de notre meunier, plombier, né à Brières-les-Scellés, est décédé, âgé de 48 ans, à Saint-Sulpice-de-Favières, apparemment sur un chantier, car son décès est déclaré par un entrepreneur de maçonnerie et un garde particulier non parents du défunt. Sa femme habite alors déjà place Notre-Dame, sans doute avec lui, mais au numéro 41. Leur fils le futur meunier n’avait alors que douze ans.

Portrait de Denis Anatole Renard (mis en ligne par J.-P. Parmantier sur le site GénéaNet)
Denis Anatole Renard
(mis en ligne par J.-P. Parmantier sur le site GénéaNet, ici)

1880
Le 5 octobre 1880, le meunier est témoin de la naissance de la fille de son frère Arthur ferblantier place Notre-Dame au n°41, Marie Gabrielle Louise: Denis Anatole Renard, meunier, âgé de vingt sept ans (...) oncle de l’enfant et demeurant à Etampes”.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1881
Le moulin produit, avec ses trois paires de meules, six sacs de farine par jour. Il donne alors son nom à la rue du Moulin-à-Peau, qui “conduit à la fonderie d’Étampes et à l’ancien moulin Chamois”.
Marquis 96 et 108.
1881
Au n°28 de la rue Saint-Martin résident: Anatole Renard, 28 ans, meunier; sa femme Rosa Charpentier, 27 ans.
Recensement d’Étampes de 1881 (mis en ligne en mode image par les Archives départementales de l’Essonne, saisie B.G., 2014)
1881
Donnée énigmatique: Léon Marquis prétend en 1881 que le moulin Chamois, situé rue Saint-Martin, serait tenu par Pierre père (qui tient aussi le moulin de Vauroux, tandis que Pierre fils tient le moulin à vapeur de la rue des Cordeliers, alors appelé moulin Pierre). Pourtant nous voyons que le meunier en est Denis Anatole Renard dès 1879, et encore en 1881. S’agit-il d’une erreur de Léon Marquis, parfois étourdi? Peut-être le moulin a-t-il été tenu par Pierre père quelque temps après le départ de Michel Fouret (qui prend sa retraite entre 1870 et 1877). Mais ce qui est étrange, c’est que Renard n’est pas mentionné non plus par les listes des meuniers étampois que donnent les Annuaires de Seine-et-Oise des années 1877, 1878, 1879 et 1880, tandis que Pierre l’est bien à ces dates (sans qu’on sache pour quel moulin ou pour quels moulins). Faut-il comprendre que Renard ne serait qu’une sorte de sous-traitant, de sous-meunier, sous la direction de Pierre père? Le plus probable reste cependant ici une étourderie de Léon Marquis, qui ne s’intéresse guère aux moulins d’Etampes.
B.G. 2011
1882
Le 13 avril, naissance du fils aîné du meunier: “L’an mil huit cent quatre vingt deux le treize avril à quatre heures de relevée. Par devant nous Léonard Breuil, premier adjoint procédant par suite de la démission de monsieur le maire, officier de l’état civil de cette ville, arrondissement d’Étampes, département de Seine-et-Oise. A comparu le sieur Denis Anatole Renard, meunier, âgé de vingt huit ans, domicilié en cette ville, rue Saint Martin numéro vingt huit, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin qu’il nous a dit être né ce jour à dix heures du matin, en son domicile, de lui et de Rosa Cyre Sophie Charpentier, son épouse, âgée de vingt cinq ans, avec laquelle il demeure, et auquel enfant il a donné les prénoms de Henri Denis. Les dites déclaration et présentation faites en présence de sieur Jean Baptiste Charpentier, propriétaire et membre du conseil municipal de cette ville, âgé de cinquante deux ans, aïeul maternel de l’enfant, et Célestin Courtellemont, épicier, âgé de vingt huit ans, domiciliés tous deux en cette ville. Et ont le déclarant et les témoins signé le présent acte avec nous adjoint susnommé, après lecture faite. — [Signé:] Charpentier — Renard — Courtellement — L. Breuil.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1882
Le 4 octobre, décès du fils aîné du meunier: “L’an mil huit cent quatre vingt deux, le cinq octobre à une heure de relevée, par devant nous Louis Martial Hautefeuille, adjoint spécialement délégué par le maire de la ville d’Etampes, officier de l’état civil de la dite ville d’Etampes, arrondissement d’Etampes, département de Seine ete Oise, sont comparus les sieurs Denis Anatole Renard, meunier, âgé de vingt huit ans, père de l’enfant décédé ci-après nommé, et Jean Baptiste Charpentier, propriétaire et membre du conseil municpal de cette vile, âgé de cinquante deux ans, tous deux demeurant en cette ville, lesquels nous ont déclaré  que Henri Denis Renard, âgé de cinq mois et demi, né en cette ville, fils de Denis Anatole Renard, ci-dessus qualifié, et de Rosa Cyre Sophie Charpentier, son épouse, âgée de vingt cinq ans, demeurant en cette ville rue Saint Martin numéro vingt huit, est décédé hier au domicile de ses père et mère à dix heures du soir. Après nous être assuré du décès, nous avons dressé le présent acte que les déclarants ont signé avec nous, adjoint susnommé, après lecture faite. — [Signé:] Renard — Charpentier — Hautefeuille [paraphe].
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1885
Le 8 mai, naissance de la première fille du meunier, Jeanne Paule: “L’an mil huit cent quatre vingt cinq le neuf mai à trois heures de relevée. Par devant nous Louis Martial Hautefeuille, maire de la ville d’Etampes, officier de l’état civil de la dite ville, département de Seine-et-Oise. A comparu Denis Anatole Renard, meunier, âgé de trente un ans, domicilié en cette ville rue Saint Martin n°28, lequel nous a présenté une enfant du sexe féminin qu’il nous a dit être née hier à onze heures du soir en son domicile, de lui et de Rosa Cyre Sophie Charpentier son épouse, âgée de vingt huit ans, avec laquelle il demeure, et à laquelle enfant il a donné les prénoms de Jeanne Paule. Les dites déclaration et présentation faites en présence de Jean Baptiste Charpentier, propriétaire membre du conseil municipal de cette ville âgé de cinquante cinq ans, aïeul maternel de l’enfant, et de Charles Eugène Soubeiran, rentier âgé de soixante trois ans,  domiciliés en cette ville. Et ont le comparant et les témoins signé le présent acte avec nous maire susnommé, après lecture faite. — [Signé:] Renard Charpentier Hautefeuille [paraphe] Ch.les Soubeiran.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011)
1886
Au n°28 de la rue Saint-Martin résident: Anatole Renard, 32 ans, meunier; sa femme Rosa Charpentier, 29 ans; leur fille Jeanne Renard, 1 ans; leur domestique Eva Colliot, 17 ans.
Recensement d’Étampes de 1886 (mis en ligne en mode image par les Archives départementales de l’Essonne, saisie B.G., 2014)
1888
Mise en location du moulin Chamois, dont le meunier est toujours Renard: “A louer, le moulin Chamois, sis à Etampes, rue Saint-Martin. Trois paires de meules. Mécanisme complet et en bon état. Vaste terrain en façade sur le rue Saint-Martin, propre à toutes constructions. Surface totale: 1 hect. 22 ares. Ce moulin est actuellement exploté par M. Renard. S’adresser à Me Masson.
Abeille d’Étampes 77/9 (1888), p. 4, dont un scan ci-dessus.
1888-1889
Renard quitte le moulin à Peaux pour s’installer au moulin du Port, où sa femme accouche le 9 juin 1889 d’une deuxième fille, Marguerite Zoé: Denis Anatole Renard, meunier, âgé de trente cinq ans, domicilié en cette ville promenade du Port”.
Registre d’État civil d’Étampes (saisie B. G. 2011). Voir notre page sur le moulin du Port.
1890
À louer ou à vendre, Moulin Chamois sis à Étampes. – S’adresser à Me Masson, notaire.
Mise en vente du moulin à Peaux (1890)
Abeille d’Étampes 79/52 (27 décembre 1888), p. 4, dont un scan ci-dessus.
1891
Au n°28 de la rue Saint-Martin résident deux "associés": Clément Tournemine, 27 ans, meunier, et Emile Bonnet, 26 ans, meunier.
Recensement d’Étampes de 1891 (mis en ligne en mode image par les Archives départementales de l’Essonne, saisie B.G., 2014)
1892
À louer ou à vendre, Moulin Chamois sis à Étampes. – S’adresser à Me Masson, notaire.
Mise en vente du moulin Chamois en  1892 (Abeille d'Etampes)
Abeille d’Étampes (26 mars, 7 mai et 4 juin 1892), p. 3.
1896
Au n°28 de la rue Saint-Martin résident deux foyers: d’une part Pauline [sic (Paulin?)] Cailleaux, 31 ans, meunier; son épouse Rose Servant, 28 ans, sans profession; d’autre part: Charles Cailleaux, 42 ans, meunier; son épouse Léontine Lignard, 34 ans, sans profession.
Recensement d’Étampes de 1896 (mis en ligne en mode image par les Archives départementales de l’Essonne, saisie B.G., 2014)
1898
Il ne semble plus qu’aucun meunier soit domicilié au moulin à Peaux.
État des moulins de 1898, édition Gineste (ici)
1901
Au n°28 de la rue Saint-Martin résident: Alphonse Laborde, 50 ans, garde-moulin; son épouse Célestine Sincère, 50 ans, sans profession; leur fille Charlotte Laborde, 12 ans. Recensement d’Étampes de 1901 (mis en ligne en mode image par les Archives départementales de l’Essonne, saisie B.G., 2014)
1902
Mise en vente du moulin (1902)
Abeille d’Étampes 91/39 (27 septembre 1902), p.4.
1905
Abeille du 30 septembre 1905
Abeille d’Étampes 94/38 (30 septembre 1905), p.4.
1905
Le 29 octobre 1905, mise en adjudication, en totalité ou par lot, du moulin Chamois, propre à toute industrie.
SV&SH 64, alléguant une annonce dans le Réveil d’Étampes.
1906
Mise en vente du moulin à Peaux (février 1906)
Abeille d’Étampes du 3 février 1906, p. 3.
1906
Le recensement de 1906 passe le n°28 de la rue Saint-Martin, qui paraît donc inoccupé (on a seulement une veuve rentière et sa nièce au n°28 bis).
Recensement de 1906, réédition numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales de l’Essonne (exploration Bernard Gineste 2011).
1907
Nouvelle adjudication: “Étude de Me Masson, notaire à Étampes. — Adjudication à Étampes en l’étude de Me Masson, notaire, le dimanche 4 août 1907, à 2 heures, en 3 lots, avec faculté de réunion et de subdivision, de la propriété du Moulin-Chamois, sise à Étampes, en face de la gare Saint-Martin, s’étendant de la gare Saint-Martin au boulevard Henri-IV prolongé. — Premier lot: usine et dépendances. Mise à prix: 7000 fr. — Deuxième lot: Terrain rue Saint-Martin avec accès en partie sur la rivière. Contenance: 3.730 mètres. Mise à prix: 12.000 fr. — Troisième lot: Terrain boulevard Henri-IV. Contenance: 1.810 mètres. Mise à prix: 4.000 fr. — Jouissance de suite. — Il sera délivré un plan de la propriété aux amateurs. — S’adresser pour tous renseignements à M. Mauduit, géomètre et à Me Masson, notaire.”
Abeille d’Étampes ou bien Réveil d’Étampes ?? (?? juillet 1907), p. ?, d’après une photographiede l’article, SV&SH 64 (saisi par B.G. 2011).
1911
Le moulin abrite une fabrique de caoutchouc.
FG-ELP 29 alléguant l’Annuaire d’Étampes de 1911.
1911
Au n°28 de la rue Saint-Martin résident: Joseph Marie Piétri, usinier caauchouche [sic], né en 1882 à Sarterre (Corse); son épouse Clémence Marie [dont le nom de jeune fille n’est pas précisé (Pierre?)], née en 1886 à Ornes  (Meuse); sa fille André Marie Marcelle Piétri née en 1908 ) Douaumont; son oncle [de qui?] François Pierre né en 1857 à Orne.
Recensement d’Étampes de 1896 (mis en ligne en mode image par les Archives départementales de l’Essonne, saisie B.G., 2014)
1913
Dans un tableau que fait le directeur de l’Abeille d’Étampes de la reconversion récente de sept moulins étampois: Au Moulin Chamois, qui naguère devait travailler à la reconstitution du caoutchouc hors d’usage, est aujourd’hui une brasserie de bière que M. Dufrenoy a intallée, et qu’il espère pouvoir développer.
L’Abeille d’Étampes 102/20 (17 mai 1913), p. 2 (saisie de Bernard Métivier).
1920
Constitution d’une société de porcelainerie.
FG-ELP 29 et 100, sans référence.
1923
Le 11 juillet la Porcelainerie est acquise par un certain Desmarais : “Vendeur: Société de la Porcelainerie d’Étampes. — Acquéreur: Desmarais. — Domiciles élu pour les oppositions: Frémont, 68, Mazarine. — Fonds vendu: Porcelainerie, 28, St-Martin, Étampes.”
Archives commerciales de la France 50/56 (14 juillet 1923), p. 1092 (ici).

1924
Mention d’une porcelainerie Mang.
FG-ELP 100, sans référence.
1935
“29 mars 1935. [...] Étampes. — Dissolution. — Soc. Porcelainerie Saint-Martin, 28, rue Saint-Martin. — 120.000 fr. — Aff. Départ.”
Archives commerciales de la France 62/41 (5 avril 1935), p. 1505 (ici).
1941
La Porcelainerie fait une demande de prêt à la Caisse centrale de crédit coopératif.
Archives nationales 1996029 1645 (deux pièces)
vers 1940-1944
Les troupes allemandes d’occupation construisent dans le parc du Moulin Chamois quelques barraquements qui seront ultérieurement utilisés pour l’école de garçons de Saint-Martin.
FG-ELP 29 alléguant PV F6 (?).
Vers 1947
Cessation d’activité de la Porcelainerie.
FG-ELP 100, sans référence.
Vers 1950
Destruction des bâtiments de la Porcelainerie et établissement d’une fabrique de conserves.
FG-ELP 100, sans référence.
1958
Au 26 rue Saint-Martin réside un certain J. Breton, tenant une entreprise de conserves.
Annuaire Le Familial (ici).
1958
L’architecte Elmayan prévoit un ensemble immobilier dans le parc du Moulin Chamois comprenant deux immeubles d’habitation collective, mais aussi huit villas qui ne verront jamais le jour.
FG-ELP 92 alléguant AD91 1025W 33.
1958
Construction de la cité du Parc du Moulin Chamois: “Au parc du Moulin-de-Chamois [sic] s’édifie une cité nouvelle dans un cadre boisé. — A la sortie d’Étampes, à l’angle de la rue du Moulin-à-Peau et du boulevard Pasteur, dans l’ancien parc de Castelmatho, plus connu sous le nom de «parc du Moulin-de-Chamois», se dresse dans un agréable cadre boisé deux grands immeubles que quatre étages chacun. — Il ne s’agit pas là le logement dits « de première urgence mais de robustes construction qui abritent de «véritables appartements».— Chaque immeuble comprend, par étage, deux appartements, l’un de trois pièces principales, l’autre de quatre avec cuisine, salle d’eau, W.-C., et rangement. Le confort sejoint à l’agréable avec son appareillage sanitaire de qualité, son chauffage central individuel avec chaudière particulière au sous-sol et son vide-ordures. Les propriétaires bénéficient également de locaux communs: remises pour voitures de bébés et bicyclettes… (Suite en page 8).”
Gazette d’Étampes ?? (12 avril 1958), pp. 1 et 8 (avec au moins trois clichés: “L’état d’avancement de la construction des immeubles du par du Moulin de Chamois.”), d’après une photographie du début de l’article, SV&SH 64 (saisi par B.G. 2011).
1959
4 juin 1958. Classement dans la voirie urbaine de la voie privée du parc du Moulin-Chamois.
Wingler, Action municipale de Suzanne Vayne (cliquez ici), alléguant le registre des délibérations municipales (1 D 1.55, pp. 26-40).
vers 1962
Destruction du bâtiment situé au n°28 de la rue Saint-Martin.
FG-ELP 29 (sans référence).
1963
Construction d’immeubles au Parc du moulin Chamois.
FG-ELP 92 alléguant apparemment alléguant AD91 1025W 33.
années 1970
Construction dimmeubles sur le site même du moulin, avec pour architecte Elmayan.
FG-ELP 85 (sans référence).
2003
Il reste le déversoir et l’abreuvoir de l’ancien moulin.
FG-ELP 29.

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

B.G., 11-30 janvier 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003.
Vers 2006
Jean-Claude Laloyeau
Prêt de deux très rares et précieuses photographies du moulin Chamois.
2003-2001
Jean-Michel Rousseau
Repérage et scan de clichés anciens.
2011
Bernard Gineste
Quelques recherches, synthèse provisoire et mise en page.

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin à Peaux (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinapeaux.html, depuis 2010.

Autres sources

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, pp. 96 et 108-109.

     Charles FORTEAU, La paroisse de Saint-Martin d’Étampes, Étampes, Librairie historique, 1912, passim.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Martin d’Étampes (suite). XI. Hôtelleries et moulins», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 19 (1913), pp. 17-25.

     
Claudette BODIN & Marie-José MAGOT, «Les métiers de l’eau au fil des siècles», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire, 1994, p. 45.

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 22 (Boulingre), 29 (Chamois), 53 (Erambert), 81 (des Mathurins), 85 (Moulin à Peau), 92 (Parc du Moulin Chamois) et 100 (Porcelainerie).

     COLLECTIF (Saint-Vrain et son histoire, ASME91, etc.), La Juine et ses moulins. La rivière et l’homme, sans lieu d’édition, La Juine et ses moulins, 2009, p. 64.

     Jean-Philippe PARMANTIER, «Denis-Anatole Renard», in GeneaNet, gw2.geneanet.org/jpparmantier?lang=frnz=parmantier;ocz=0;p=denis+anatole;n=renard, en ligne en 2011.

     Bernard GINESTE [éd.], «Quelques États des moulins d’Étampes (1801-1898)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes-etats.html, 2011.

Références d’archives

     Archives nationales
R4/952 (pour 1735).

     Archives départementales de l’Essonne 52H 6 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 29, pour une mention en 1629).

     Archives départementales de l’Essonne 5M 15 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 22, pour un plan de 1858).

     Archives départementales de l’Essonne 7S 50 (cote donnée par GATINEAU 2003, pp. 29 et 53, pour un dossier de 1807).

     Archives départementales de l’Essonne 1025W 33 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 92, pour un dossier de 1958-1963).

     Archives municipales d’Étampes 3O D15: Pièces relatives au moulin Chamois sur la Louette. 1797-1867 (inventaire de Clément Wingler; cote aussi donnée par BODIN-MAGOT p. 45).

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes

     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.

 

 
Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
   
Explicit
 
SommaireNouveautésBeaux-ArtsHistoireLittératureTextes latinsMoyen Age NumismatiqueLiensRemerciementsAssociationNous écrire - Mail