CORPUS HISTORIQUE ETAMPOIS
 
 Dom Basile Fleureau 
De la Commanderie de saint Iacques de l’épée,
& du Couvent des Capucins.
 
Antiquitez d’Estampes II, 20
1668
 
Le couvent des Capucins sans doute au début du 18e siècle
   
     Dom Fleureau traite ici de la Commanderie de Saint-Jacques-de-l’Épée, qui devint ultérieurement le couvent des Capucins. Il a lui-même assisté à l’inauguration de leur chapelle en 1616. Après la Révolution, on y éleva les Abattoirs de la Ville d’Étampes.

     La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Merci de ne pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.
     
Les Antiquitez de la Ville et du Duché d’Estampes
Paris, Coignard, 1683
Seconde partie, Chapitre XX,
pp. 447-450.
De la Commanderie de saint Iacques de l’épée, & du Couvent des Capucins.
 
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TABLE DES MATIÈRES
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SECONDE PARTIE, CHAPITRE XX. 
De la Commanderie de saint Iacques de l’épée,
& du Couvent des Capucins.

 
LE lieu où font aujourd’huy établis les PP. Capucins, est l’ancien lieu de la Commanderie hospitaliere de l’Ordre militaire de saint Jacques de l’épée. Les ordres militaires sont ceux où l’on fait profession de combatre par mer & par terre contre les ennemis de la Foy, en vivant sous une regle approuvée de l’Eglise: & y faisant les trois vœux ordinaires de pauvreté, de chasteté, & d’obeïssance. La sepulture de l’Apôtre saint Jacques le Majeur ayant été découverte en Espagne, & la renommée des miracles [p.448] qui s’y faisoient journellement par l’intercession de ce Saint s’étant répandu par tout, causa une grande devotion non seulement aux peuples de l’Espagnc mais aussi à ceux des Provinces éloignées de l’aller visiter. Mais les difficultez des chemins, à cause de la sterilité des lieux par où il falloir passer; & la crainte de tomber entre les mains des Mores, qui voloient & pilloient les Pelerins, empéchant plusieurs personnes d’entreprendre ce voyage, les Chanoines Reguliers de l’Ordre de saint Augustin du Couvent de saint Eloy, peu distant de la ville de Compostelle, poussez du zele de la gloire de Dieu, & de l’honneur de son saint Apôtre, entreprirent de surmonter les difficultez & d’oster les dangers de ce pelerinage: ils firent bâtir pour cet effet plusieurs Hôpitaux sur le chemin de Galice en France, pour y retirer les Pelerins, afin de les garentir des dangers où ils s’exposoient. Je l’apprends de Jean Mariana, qui en fait mention dans le second livre de son Histoire d’Espagne, où il remarque que le principal & le plus considerable de ces Hôpitaux fut celuy qu’ils bâtirent au Faux bourg de la ville de Leon, sous le nom de l’Evangeliste saint Marc. Plusieurs Roys & Princes firent de grands dons à ces Hôpitaux, en reconnoissance de l’assistancc qu’ils donnoient à leurs Suiets en leurs pelerinages. Quelques Gentils-hommes de Castille excitez par l’exemple de ces Chanoines, desirerent de s’employer aussi selon leur profession à secourir les Pelerins, & pour mieux parvenir à leur dessein , ils firent de toutes leurs possessions un fonds pour s’en servir en commun à ce pieux Office.

     Le Cardinal Hyacinthe qui étoit Legat en Espagne de la part du Pape Alexandre III. l’ayant appris, il les y confirma autant qu’il pût, & leur proposa de dresser une maniere de vivre telle qu’ils desireroient de l’observer à l’avenir, selon la regle de saint Augustin que ces Chanoines professoient, & leur suggera d’en demander l’approbation au saint Siege. Ces Gentils-hommes fuivirent le conseil du Legat. Ils deputerent une solemnelle ambassade au Pape, dont Fernandez du Pont Eucalate fut le Chef. Sa Sainteté approuva leur dessein, la maniere de vivre qu’ils vouloient suivre, & les regles qu’ils avoient fait dresser, & confirma le tout par sa Bulle du XV. Juillet MCLXXV. raportée au premier tom. du Bull. de Rodriguez page 25.

Croix de Saint-Jacques
Croix de Saint-Jacques      La marque honoraire de cette Chevalerie est une épée rouge en forme de Croix sur un manteau blanc. Cet Ordre de saint Jacques de même que les autres ordres militaires est composé de [p.449] trois sortes de personnes. Les premiers que l’on y admet sont des personnes d’extraction noble, qui font profession de combatre contre les ennemis de l’Eglise, pour la Foy de Jesus Christ, & pour la seureté des Chrétiens: les seconds de profession Ecclesiastique sont destinez à faire continuellement le service Divin dans les Eglises de l’Ordre, pour louer Dieu, & luy demander du secours pour ceux qui combattent, à l’imitation de Moïse qui levoit les mains au Ciel pour obtenir de Dieu des assistances, pendant que son peuple combattoit contre ses ennemis. Les mêmes Ecclesiastiques sont destinez pour suivre les Chevaliers à la guerre, leur servir de Chapelains, & leur administrer les saints Sacremens de l’Eglise & à tous ceux de l’Ordre. Les troisiémes sont des personnes destinées aux fonctions domestiques pour servir tant aux Chevaliers qu’aux Ecclesiastiques de l’Ordre.
     Azor. instit. Moral. I. part. lib. 13. cap. 3.
     Comme nos Roys ont droit à cause de leur Couronne, de pourvoir à tous les benefices qui ne sont d’aucun patronage determiné, & comme vrays conservateurs des biens destinez pour les pauvres, de pourvoir d’administrateurs aux Hôpitaux, ils commencerent à conferer les Commanderies qui sont en leur Royaume pendant les guerres d’entre le Roy François Premier & Charles V. Empereur & Roy d’Espagne. Pierre Dance Chevalier de cet Ordre obtint de sa sainteté des provisions en datte du XV. Juin 1515. de la Commanderie de saint Jacques de l’espée d’Eslampes: mais elles n’eurent point d’effet & il fut contraint d’en obtenir de nouvelles du Roy, qui luy en accorda en datte du 5. Juillet 1518. sur la demission que Pierre Sevin en fit entre les mains de Sa Majesté qui l’en avoir auparavant pourveu, au profit dudit Dance. A Pierre Dance succeda Michel, contre lequel les Maire & Echevins d’Estampes obtinrent Arrest, l’an 1527. pour le droit de Port de la ville, comme nous avons déja dit.

     Francois de Brives, Valet de chambre du Roy succeda à Michel Dance: puis suivit Luc Arnault Maréchal des Logis du Roy , lequel ayant presenté au Bailly d’Estampes les provisions qu’il avoit obtenues de Sa Majesté le 23. Mars 1576. Les Maire & Echevins de la ville s’opposerent à leur enregistrement, pretendans que l’administration de cette Commanderie leur appartenoit, fondez peut-étre sur l’Edit de Charles IX. Roy de France du mois d’Aoust 1561. par lequel il ordonne que tous les Hôpitaux, maladreries, leproseries, & autres lieux pitoyables, soit qu’ils soient tenus [p.450] en titres de Benefice ou autrement, dans les Villes, ou Bourgades de son Royaume seront desormais reglez &gouvernez, & leur revenu administré par des gens de bien & solvables, deux au moins en chaque lieu, lesquels seront éleus & commis de trois ans, en trois ans par les personnes Ecclesiastiques ou Laics, à qui par les fondations, le droit de presentation, nomination, ou provision appartiendra, autres toutefois, que leurs parens, domestiques, ou de leur famille, & dans les lieux qui ne font pas en patronage & de fondation des gens d’Eglise ou Laics, encore que quelques-uns soient fondez par les predecesseurs, les administrateurs seront commis par les communautez des Villes, Bourgades ou villages, sans que les administrateurs qui seront destituables en cas de malversation , puissent étre continuez aprés ces trois ans. Quoy qu’il en soit de cette opposition, si Luc Arnault fut paisible possesseur de cette Commanderie (ce que je ne crois pas) ce ne fut que tres-peu de temps: car dés l’an 1580. les Religieux de saint François appellez Capucins, obtinrent du Roy des Lettres patentes, données à Paris au mois de Juin, par lesquelles il leur donne & à leurs successeurs l’Hôpital de saint Jacques de l’épée de la ville d’Estampes avec tout ce qui en dépend, comme la Chapelle, la maison, le pourpris, les Edifices & le Pré qui y est joignant: à condition de satisfaire chaque semaine à l’ancienne fondation de la Chapelle: le surplus du revenu étant reservé pour la conservation de la fondation.

     Ces Religieux presenterent les Lettres de don qu’ils avoient obtenues à la Cour de Parlement pour les verifier: mais avant que de proceder à cette verification, elle ordonna que les Maire & Echevins d’Estampes seroient oüis, & donneroient leur avis, lesquels par acte du 28. Fevrier 1581. consentirent à l’enterinement du don à l’égard seulement de ce qui étoit renfermé entre le grand chemin & la riviere, & non pas du Pré qui étoit au-delà; à cause que cela en diminueroit beaucoup le revenu. Les Lettres furent reportées à la Cour, & par son Arrest du 18. d’Aoust de la même année elle ordonna que les habitans seroient assemblez en Corps pour donner leur avis. Je ne sçay quel fut le resultat de cette assemblée, mais il est à presumer qu’il fut selon le desir de ces Religieux, & qu’ensuitc leurs Lettres furent enterinées selon leur forme & teneur, au moins ont-ils détourné la riviere l’an 1621. d’auprés de leurs bâtimens, au lieu où elle est presentcment, & enfermé dans leur enclos le Pré qui avoir esté au commencement [p.450] reservé par les habitans: aussi-bien que la place de l’ancien Port de la Commanderie, appellé de saint Jacques, où l’on abordoit du grand chemin par une ruelle, qui a aussi depuis esté bouchée.

Charles IX d'après un camée des années 1630 Charles IX selon un camée
des années 1630
     Cet établissement étant fait, les Maire & Echevins appliquerent leurs soins à avoir un lieu pour loger les Pelerins: & les Capucins s’employerent aussi, à disposer les lieux qui leur avoient esté donnez selon leur institut. Les uns & les autres ne demeurerent pas long temps sans étre troublez en leurs bons desseins par André Gilles Prêtre & Chanoine de Nôtre-Dame d’Estampes, lequel obtint du Roy des Lettres de provision en datte du X. Mars 1588. de toute cette Commanderie, comme d’un Benefice vaquant. L’affaire fut portée au Grand Conseil, où par Arrest du 27. de Mars de l’année suivante, sans avoir égard à la complainte formée par Gilles, de laquelle il fut debouté, les Capucins furent maintenus en la possession des lieux & des bâtimens qui leur avoient esté donnez, & les Maire & Echevins en l’administration des biens de la Commanderie pour les regir & gouverner suivant les Ordonnances.

     Les PP. Capucins aprés avoir fait bâtir & accommoder les lieux qui leur étoient necessaires pour vivre regulierement, & voyant que la Chapelle qu’ils avoient étoit trop petite, ils se resolurent de faire bâtir une Eglife dans la Cour, qui étoit au devant de l’ancienne Chapelle, de laquelle ils se servoient. La premiere pierre fut posée avec les ceremonies accoûtumées le vingt-quatre Fevrier 1615. par Cesar Duc de Vendôme, qui donna une aumône tres-confiderable pour ce bâtiment, qui fut achevé l’an 1616. comme il paroist par le Chiffre qui est au lambris, & aussi-tôt aprés cette Eglise fut dediée, avec un concours indicible de peuple de toutes conditions que j’ay veu.

César de Vendôme, duc d'Etampes
César de Vendôme

Plan du secteur concerné vers 1600 selon Léon Marquis (1881)
Plan du secteur concerné vers 1600 selon Léon Marquis (1881)
 
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NOTES

     Jean Mariana...  son Histoire d’Espagne.  Jean Mariana (1536-1624), jésuite espagnol, est l’auteur d’une célèbre Histoire d’Espagne en latin, dont il publia d’abord vingt livres à Tolède en 1592, puis trente à Mayence en 1605. Une version espagnole de l’ensemble avait paru entretemps à Tolède dès 1601. Du vivant même de l’auteur on en fit plusieurs éditions, et ce succès de librairie continua longtemps, cette histoire ayant connu plusieurs continations et adaptations jusqu’au milieu du XIXe siècle. Fleureau use pour sa part soit de l’édition latine, ou moins probablement de sa version espagnole. Voyez notre bibliographie.

     Bull. de Rodriguez page 25. Ce que Fleureau appelle le Bullarium de Rodriguez, est une compilation de bulles papales en faveur des moines mendiants ou non, qui a été éditée en deux volumes in-folio à Salamanque, en 1605, par un franciscain portugais, Manoel Rodrígues; l’ouvrage a été réédité au moins à Venise en 1611 à Venise, à Lyon en 1613, et à Anvers en 1623.

     Azor. instit. Moral. I. part. lib. 13. cap. 3. Juan Azor (1535-1603), professeur de philosophie puis de théologie dogmatique et morale à Plaisance, Alcala puis Rome, publia en 1600, 1606 et 1611 les trois volumes d’un ouvrage de référence en théologie morale, les Institutions morales dans lesquelles il est brièvement traité de toutes les questions relatives à la conscience des bonnes et mauvaises actions. Voyez notre bibliographie.

     A l’imitation de Moïse. Allusion à un épisode raconté par le Livre de l’Exode, chapitre XVII, versets 8 à 13, où Moïse prie tandis que Josué combat.

     Arrest, l’an 1527... comme nous avons déja dit.  Il a donné un extrait de cet arrêt au chapitre 37 de la 2e partie, pp.193-198, texte que nous accompagné dans notre édition en ligne d’une traduction française, Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-b37.html#annexe2, 2001-2005.

     Avec un concours indicible de peuple... que j’ay veu. Fleureau, né en 1612 comme il semble d’après les recherches de Charles Forteau, n’avait pourtant que quatre ans en 1616. Ce passage a suscité une controverse chez les biographes de Fleureau, comme on le voit en ce passage de Forteau, tiré d’un article de 1908, mis en ligne par François Jousset sur son excellent site Stampae:
     
«Il est vrai et M. Boulé le constate dans une notice publiée par le Bulletin de Corbeil et d’Etampes (“Dom Basile Fleureau, historien d’Etampes”, 1891. p. 136) que Basile Fleureau déclare dans son livre (p. 451), qu’en 1616, il assista à la dédicace de l’église des Capucins et qu’il y vit “un grand concours de peuple de toutes conditions”. M. Boulé en conclut qu’à cette époque il devait avoir l’âge de raison. Ceci ne nous paraît pas une preuve contre ce que nous avançons; un enfant de quatre ans pouvant parfaitement garder plus tard le souvenir d’un événement marquant qui l’aurait alors fortement impressionné.»
     Nous publierons ultérieurement tout ce qui a été écrit sur Fleureau.


B.G.
Source: Basile Fleureau, Les Antiquitez de la ville et du Duché d’Estampes, pp. 447-450. Saisie: Bernard Gineste, 2006.
   
 
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

Éditions

 
     Édition princeps, posthume: Dom Basile FLEUREAU (religieux barnabite, de la congrégation de saint Paul, 1612-1674), Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [in-4°; XIV+622+VIII p. (N.B: les pages 121-128 sont numérotées par erreur 127-134); publication posthume par Dom Remy de Montmeslier d’un texte rédigé en réalité entre 1662 & 1668], Paris, J.-B. Coignard, 1683.

     
Réédition en fac-similé: Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [23 cm sur 16; XIV+622+VIII p. (N.B: les pages 121-128 sont numérotées par erreur 127-134); réédition en fac-similé reliée], Marseille, Lafittes reprints, 1997.

     
Réédition numérique en ligne (en cours depuis 2001): Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-fleureau.html, 2001-2005.

     Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: De la Commanderie de saint Iacques de l’épée, & du Couvent des Capucins (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-c20.html, 2006.


L’Histoire d’Espagne de Mariana

     Joannes MARIANA, Historiae de rebus Hispaniae libri XX [in-f°; pièces liminaires; 999 p.; index], Toleti (Tolède), typis P. Roderici, 1592
     Joannes MARIANA, Historia de Rebus Hispaniae. lib. 30 [2 volumes in-4°; «Histoire de l’Espagne» (en latin)], Moguntiae (Mayence), Wechelus, 1605. Autre édition [2 parties en 1 volume in-f°; «Histoire de l’Espagne» (en latin)], Moguntiae (Mayence), typis B. Lippii, 1605. Réédition: Francofurti, apud C. Marnium, 1606.
Continuation de Mariana
     Fr. Joseph Emmanuel MINIANA (José Manuel MIÑANA, 1671-1730) [continuateur] & Joannes MARIANA [premier auteur], Historiae de rebus Hispaniae libri triginta. Accedunt Fr. Josephi Emmanuelis Minianae... continuationis novae libri decem [4 tomes en 2 (ou 4) volumes in-f°; «Histoire d’Espagne en dix livres de Jean de Mariana, à quoi s’ajoutent dix livres d’une nouvelle continuation»], Hagae Comitum (La Haye), apud. P.de Hondt, 1733.
Éditions espagnoles (nombreuses, jusqu’au XIXe siècle)
     Juan de MARIANA (s.j.), Historia general de España, compuesta, emendada y añadida por el P. Juan de Mariana,... con el sumario y tablas [3 parties en 2 ou 3 volumes in-f°, le 3e contenant un sommaire], Madrid, L. Sanchez, 1601. 1608 (2e édition). Rééditions: [2 volumes in-f°] Madrid, Va de Q. Martín, 1617. Madrid, L. Sanchez, 1623. Madrid, F. Martinez, 1635. Madrid, C. Sanchez, 1650. Madrid, A. Ramirez, 1780-1782 (15e édition), etc. Autre format [11 volumes in-12; portrait gravé]: En León de Francia, A. Briasson, 1719. Rééditions [11 volumes in-12], Amberes, Marcos-Miguel Bousquet, 1751, etc.
Éditions françaises
     ANONYME [«P. M. L. H.») [adaptateur], Juan de MARIANA, Louis TURQUET DE MAYERNE et alii [premier auteurs], Inventaire général de l’histoire d’Espagne, extraict de Mariana, Turquet et autres autheurs... et continuée jusque à présent par P. M. L. H... [in-4°; pièces liminaires; 1285 p.], Paris, Vve M. Guillemot et M. Guillemot, 1628.
     Mme de LA ROCHE GUILHEM [traductrice], Juan de MARIANA et alii [premier auteur & continuateurs], Histoire chronologique d’Espagne, commençant à l’origine des premiers habitans du pays et continuée jusqu’à présent, tirée de Mariana et des plus célèbres auteurs espagnols, par Made*** [3 volumes in-12], Rotterdam, A. Acher, 1676. Réédition: 1694-1696.
     Abbé Jean-Baptiste MORVAN DE BELLEGARDE [traducteur], Juan de MARIANA et alii [premier auteur & continuateurs], Histoire générale d’Espagne depuis le commencement de la monarchie tirée de Mariana et des auteurs les plus célèbres, par l’abbé Morvan de Bellegarde [17 volumes in-12], Paris, Th. Legras, 1723. Autres éditions: [8 volumes in-12], Paris, Paris, Pierre-Michel Huart, 1723. [9 volumes in-12], Paris, Pralard, 1723.
     Abbé Joseph-Nicolas CHARENTON, s.j. [traducteur], Juan de MARIANA [premier auteur], Histoire générale d’Espagne du P. Jean de Mariana,... traduite en françois... par le P. Joseph-Nicolas Charenton,... [5 tomes en 6 volumes in-4°; carte], Paris, Le Mercier, 1725.
Édition anglaise
     John STEVENS [traducteur], Juan de MARIANA (s.j.) [premier auteur], Hernando CAMARGO Y SALGADO [continuateur pour les années 1621-1649] & Basilio VARÉN DE SOTO (o.f.m.) [continuateur pour les années 1650-1669], The General history of Spain from the first peopling of it by Tubal, till the death of the king Ferdinand, with a continuation to the death of king Philip III, written in Spanish by the R. F. F. John de Mariana,... to which are added two supplements, the first by F. Ferdinand Camargo y Salcedo, the other by F. Basil Varen de Soto... The whole translated... by capt John Stevens [in-f°; pièces liminaires; 563 p.; index], London, R. Sare, F. Saunders and T. Bennet, 1699.
     Sur Mariana, en ligne
     E.-H. VOLLET, «Mariana (Juan),», in Dictionnaire biographique, dont une réédition numérique en mode texte in Imago Mundi, Encyclopédie grauite en ligne, http://www.cosmovisions.com/Mariana.htm, en ligne en 2006.
Le Bullarium de Rodrigues

     Emmanuel RODERICUS Lusitanus (le Père portugais Manoel RODRÍGUES, O.M.), Nova collectio et compilatio privilegiorum apostolicorum regularium, mendicantium et non mendicantium... edita a F. Emmanuele Roderico Lusitano [2 tomes en 1 volume in-f° (28 cm sur 21); 1284 p.;
«Nouvelle collection et compilation de privilèges apostoliques (ou: bulles papales) des clercs réguliers, mendiants et non mendiants, éditée par le frère portugais Manoel Rodrígue»], Salmanticae (Salamanque), excudebat D. a Cusio, 1605. Rééditions: Venetiis (Venise), apud Societatem minimam, 1611. Lugduni (Lyon), sumptibus H. Cardon, 1613. Antuerpiae (Anvers), 1623.

Les Institutions morales de Jean Azor

     Joannis AZORIUS (Juan AZOR), Institutionum moralium, in quibus universae questiones ad conscientiam recte aut prave factorum pertinentes breviter tractantur, prima (secunda, tertia) pars, auctore Joanne Azorio [3 volumes in-f°;
«Institutions morales dans lesquelles il est brièvement traité de toutes les questions relatives à la conscience des bonnes et mauvaises actions»], Romae 5rome), apud A. Zannettum, 1600, 1606 & 1611.
     Le tome 1 fut réédité en France dès 1602 (Parisiis, apud M. Sonnium, 1602), et le tome 2 dès 1607 (Lugduni, sumptibus H. Cardon, 1607; Lugduni, apud J. Pillehotte, 1610), et l’ensemble des trois tomes dès 1613 (Lugduni, sumptibus H. Cardon, 1610-1613).
     L’histoire de cette publication et de ses différentes rééditions a été étudiée en passant par Maria Angeles ETAYO-PINOL, dans sa thèse qui a été mise en ligne par  l’ENSSIB (École Nationale Supérieure des Sciences de l’information et des bibliothèques): L’édition espagnole à Lyon aux XVIème et XVIIème siècles, selon le fonds anciens de la bibliothèque municipale de Lyon - Part-Dieu [thèse soutenue en 1991 sous la direction de M. le Professeur Denis Crouzet], http://www.enssib.fr/bibliotheque/documents/theses/etayo-pinol/partie-I.pdf, en ligne en 2006, pp. 410-411.
Une source à explorer sur la commanderie de Saint-Jacques de l’Épée

     Antonius Franciscus AGUADUS de Cordova [éd.], Bullarium equestris ordinis S. Iacobi de Spatha per annorum seriem nonnullis donatianum et aliis interjectis scripturis congestum, regii ordinum senatus jussu compilatum, simul ac regio diplomate in lucem editum. Opus D. Antonii Francisci Aguado de Cordova,... directione, D. Alfonsi Antonii Aleman et Rosales,... diligentia, et domni Iosephi. Lopez Agurleta,... studio ac labore completum. Cui accessit Catalogus summorum pontificum, ac bullarum seu indultorum quae ab eisdem emanarunt, necnon rerum notabilium locupletissimus index [in-f°], Matriti (Madrid), ex typographia Joannis de Ariztia, 1719.

Sur la Commanderie de Saint-Jacques de l’Épée d’Étampes

     Bernard GINESTE [éd.], «Léon Guibourgé: La Commanderie Saint-Jacques-de-l’Épée (1957)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-guibourge1957etampes310commanderie.html, 2004.

Sur les Capucins d’Étampes

     Dom Basile FLEUREAU, «De la Commanderie de saint Iacques de l’épée, & du Couvent des Capucins», in ID., Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [in-4°], Paris, J.-B. Coignard, 1683, pp. 445-447.
     Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: De la Commanderie de saint Iacques de l’épée, & du Couvent des Capucins (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-c20.html, 2006.

     Livre des archives des Capucins d’Étampes [registre manuscrit pour les années 1618-1788] &
Livre des recettes et dépenses des Capucins d’Étampes [registres manuscrits pour les années 1710-1718 et 1788-1790], manuscrits conservés à Chamarande, aux Archives départementales de l’Essonne, sous les cotes 32H1 & 32H2.

     ANONYME (?), Procès-verbal de la visite faite par Mgr Louis-Henri de Gondrin, archevêque de Sens, de l’oratoire du couvent des Frères-Capucins de la ville d’Estampes (7 juillet 1672) [in-4°], Sens, L. Pressurot, 1672
[cité par MARQUIS 1881].  

     ANONYME [
«FRÈRE N. de N.»], Lettre d’un savant et saint capucin à un provincial de son ordre, sur le zèle que ses Pères font paraître pour l’indépendance des évêques, à l’occasion de ce qui est arrivé dans leur monastère d’Estampes pendant la visite de Mgr l’archevêque de Sens, le 9 juillet 1672  [in-4°] sans indication de lieu, ni déditeur [cité par MARQUIS 1881].

     Anne VIVAUX,
«Le couvent des Capucins d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 22 [51ème année] (1945), pp. 22-39.

     Léon GUIBOURGÉ, «Les Capucins», in ID., Étampes, ville royale [in-16 (20 cm); 253 p.; armoiries de la ville en couleurs sur la couverture; préface d’Henri Lemoine], Étampes, chez l’auteur (imprimerie de la Semeuse), 1957 [réédition en fac-similé: Péronnas, Éditions de la Tour Gile, 1997], pp. 131-133.
     Bernard GINESTE [éd.], «Léon Guibourgé: Les Capucins (1957)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-guibourge1957etampes311capucins.html, 2004.

     Jacques GÉLIS, «Religieux et religieuses à Étampes aux XVIIe et XVIIIe siècles» (7 illustrations), in ID. [dir.], Église et Société dans le Pays d’Étampes, Étampes, Association Étampes-Histoire [«Les Cahiers d’Étampes-Histoire» 7], 2005 [ISSN 1291-7791; 10 € en 2005], pp. 4-24, spécialement pp. 6-11 & 15-21.

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Antiquitez de Fleureau resteront longtemps encore une œuvre de référence pour l’historiographie étampoise.  
   
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