CORPUS HISTORIQUE ETAMPOIS
 
 Dom Basile Fleureau 
Du Hameau, & de la Chapelle du petit saint Mard.
Antiquitez d’Estampes II, 24
1668
     
L'Eglise du Petit-Saint-Mard (gravure de René Ravault d'après un dessin de Lenoir)
La Tour du Petit-Saint-Mard (gravure de René Ravault, 1909)
   
     Ce chapitre, qui est le dernier de la deuxième partie de l’ouvrage de Fleureau, est consacrée à ce qu’il a pu trouver concernant le hameau du Petit-Saint-Mard, écart de la paroisse de Saint-Martin d’Étampes. On notera qu’il n’ pas pas connu deux chartes du XIe siècle par lesquelles Philippe Ier avait donné le Petit-Saint-mard aux moines de saint-Benoît-sur-Loire.
     Il y joint pour n’avoir  pu les placer ailleurs, deux paragraphes sur les Béguines d’Étampes, qui n’existaient plus de son temps, et sur lesquelles il ne paraît avoir trouvé aucune documentation directe.


      La saisie des textes anciens est une tâche fastidieuse et méritoire. Merci de ne pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.
        
Les Antiquitez de la Ville et du Duché d’Estampes
Paris, Coignard, 1683
Deuxième Partie, Chapitre XXIV,
pp. 466-470.
Du Hameau, & de la Chapelle du petit saint Mard.
 
CHAPITRE PRÉCÉDENT
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE SUIVANT


DEUXIÈME PARTIE, CHAPITRE XXIV.
Du Hameau, & de la Chapelle du petit saint Mard.
  
LE Hameau du petit saint Mard dependant de la Paroisse de saint Martin est situé hors de l’enceinte des vieilles Estampes, à l’entrée de la vallée d’Ormoy. Il prend son nom de la Chapelle qui y est dediée, sous l’invocation de saint Medard: & est dit le petit saint Mard, pour le distinguer du grand saint Mard, village & Paroisse, que l’on nomme communement Challou saint Mard. Il se voit une transaction de l’an MCCXIX. passée entre Odeline une Abbesse, & les Religieuses de l’Abbaye de saint Cyr, d’une part (c’est une Abbaye de l’Ordre de saint Benoist auprés de la ville de Pontoise, comme je croy, n’en ayant pû trouver d’autre;) & le Prieur, & le Curé Chevecier de saint Martin des vieilles Estampes, d’autre; pour les oblations, qui se faisoient aux quatre fêtes annuelles, dans la Chapelle de ce lieu du petit saint Mard, lesquelles doivent toutes appartenir au Chapelain qui dessert cette Chapelle, par le commandement de l’Abbesse, en payant seulement au Prieur & au Curé vingt sols parisis tous les ans, à ces quatre fêtes, à sçavoir six à Noël, six à Paques, quatre à la Pentecôte, & quatre à la Toussaints. Lesquelles sommes le Chapelain est obligé de payer precisément aux jours nommez ou le lendemain; à peine de payer chaque jour de delay douze deniers, par forme d’amende. Cette transaction contient deux conditions, l’une en faveur du Prieur & du Curé, porte qu’outre cette pension, ils auront aussi toutes les oblations qui se feront à ces fêtes annuelles pour les mariages, par les Pelerins, par les femmes qui releveront de couches, & pour les defunts; & l’autre condition, qui est favorable au Chapelain, le decharge du payement de ce qu’il doit à chaque fête que le Chevecier obligera les habitans du petit saint Mard, d’aller à sa Paroisse, & d’y payer les droits Curiaux & aussi en cas d’interdit general, ou special de cette Chapelle, qui y soit mis pour quelque faute du Prieur, ou du Curé.

     Quarante ans aprés il y eut une contestation entre le Curé & le Chapelain de cette Chapelle, qui fut reglée l’an MCCLIX. par une transaction, confirmée par l’Archevêque de Sens, & homologuée par son commandement dans fon Officialité, laquelle porte que les habitans du petit saint Mard seront obligez à l’avenir, [p.467]
d’aller à la fête de Pâque à l’Eglise de saint Martin, recevoir les Sacremens du Curé, ou de son Vicaire, & y payer les droits Curiaux: & qu’en cette consideration le Chapelain demeurera dechargé de trois sol parisis sur les six qu’il est obligé de payer ce jour-là. Voicy ces deux transactions inserées l’une dans l’autre.

Le Petit Saint-Mard sur la carte de Cassini de 1756
Carte de Cassini (édition de 1756), erronée
     Omnibus præsentes Litteras inspecturis Petrus officialis Curia Senonensis in Domino salutem: Noverint universi quòd cùm inter Capicerium Ecclesiæ sancti Martini de Stampis veteribus, ex una parte, & capellanum capellæ sancti Medardi, ex altera, coram Domino Senonensi quæstio verteretur supcr hoc, quòd idem Capicerium à Capellano prædicto sibi reddi petebat quandam annuam pensionem, in qua dictum capellanum sibi teneri dicebat, ratione cujusdam compositionis initæ inter prædecessores eorum, nomine dictarum Ecclesiæ & Capellæ, secundùm quod continetur in quibus litteris sigillis Abbatissæ sancti Cirici, & Conventus ejusdem loci sigillatis, quorum tenor in modum qui sequitur præsentibus est insertus. Ego Odelina sancti Cirici humilis Abbatissa, & totus ejusdem loci humilis conventus, omnibus inposterum salutem: Noverit universitas nostra quod cum inter nos ex una parte, & Priorem & capicerium de veteribus Stampis ex altera, esset controversia super oblationibus quæ fiunt in Capella nostra de sancto Medardo in festis annualibus. Tandem de bonorum & prudentum virorum consilio, composuimus in hunc modum, Capellanus noster, qui de mandato nostro in dicta Capella ministrabit, amodò oblationes festorum annualium in dicta Capella faciendas pacificè percipiet, ita quòd singulis annis inposterum, reddet dictis Priori & Capicerio viginti solidos parisiensis monetæ, scilicet in natali Domini, sex solidos, in Pascha sex solidos, in Pentecoste quatuor solidos, in festo omnium Sanctorum quatuor solidos: salvis tamen Priori
& Capicerio oblationibus de nuptiis, de Peregrinis, de purificationibus, de Defunctis in prædictis festis. Quod si dictæ pensiones singulæ in festo suo prædicto, vel in crastino festi solutæ non fuerint, pro singulis diebus, quibus ultra terminum; pensio detinebitur, duodecim denarios pro pœna eis restituere faciemus. Si verò Capicerius Vet. Stamparum aliqua casu fortuito, aliquos parrochianos suos apud sanctum Medardum commorantes, in festis annualibus ad Ecclesiam sancti Martini ire, & Jura ibi Parrochialia reddere compellat, pensio quæ aßignata est in festo, quo dictam Ecclesiam coacti adierint, non reddetur. Idem erit si interdictum fuerit generale: vel si culpa Prioris vel Capicerii
[p.468] dicta Capella fuerit interdicta. Quòd ut ratum permaneat præsentem paginam in testimonium fecimus annotari, & sigillorum nostrorum munimine roborari. Actum anno gratiæ MCCXIX. mense Junio. Tandem mediantibus bonis viris, dicti Capicerius & Capellanus in præsentia dicti Domini, voluerunt & consenserunt, quod dicta compositio, accedentibus consensu & confirmatione Domimi Senonensis rata maneret, & ab ipsis, & eorum successoribus de cætero firmiter & inviolabiliter servaretur, hoc excepto quod in festo Paschali, Parrochiani dicti Capicerii apud sanctum Medardum morantes, ad dictam Ecclesiam sancti Martini venire & confiteri peccata sua prædicto Capicerio, vel Capellano suo, & alia Sacramenta Ecclesiastica recipere, a jura Parrochialia eidem Capicerio solvere tenebuntur: & tres solidos quidem de pensione dicto Capicerio debita in festo Paschæ, & secundum prædictorum continentiam litterarum. Hujusmodi verò compositionem innovatam prout superius est expressum, Dominus Senonensis ratam habens, auctoritate Diocesana confirmavit, & nobis viva voce præcepit, quod super præmißis omnibus eisdem Capicerio & Capellano, in hujus rei testimonium & munimentum concederemus litteras sigillo Senonensis Curiæ sigillatas; quod fecimus ad mandatum dicti Domini & partium prædictarum. Datum anno Domini MCCLIX. die veneris post festum omnium Sanctorum.

     
Dont traduction en Annexe 1.



Une Statue de saint Médard (origine non identifiée)
Saint Médard de Soissons
     On peut inferer de la premiere de ces transactions ce que la tradition publie, qu’il y a eu autrefois au petit saint Mard des Religieuses, non pas qu’il y ait eu un Monastere formé; puis qu’il n’en reste nulles vestiges: mais une de ces habitations que l’on appelloit Granchiæ Monialium, granges ou metairies de Religieuses, plusieurs desquelles ont cité depuis converties en ces petits Prieurez de la Campagne que l’on voit encore aujourd’huy, dependans des Abbayes dont les biens qui font le revenu des Prieurez, ont esté distraits, & que la demeure de ces Religieuses étoit dans la Tour qui y reste.

     La même transaction fait connoître que la Chapelle du petit saint Mard appartenoit à l’Abbaye de saint Cyr, & que le Chapelain qui y residoit, pour le service des Religieuses, dependoit entierement de l’Abbesse, qui le pouvoit changer à sa volonté; puis qu’elle transige des droits qui luy devoient appartenir. Ce Chapelain logeoit dans une maison située du costé de la plaine opposée à la Chapelle, la ruë entre deux, qui n’a esté demolie que depuis l’an 1652. Il y avoit pour marque sur la porte une Croix gravée dans une pierre. [p.469]

     Et de la seconde transaction de l’an 1259. on infere avec beaucoup de probabilité que dés-lors l’état des choses étoit changé: que les Religieuses en avoient esté retirées: que le Chapelain avoit esté rendu titulaire, puis qu’il transige de soy-même sans aucune dependance de l’Abbesse: Et qu’avant cette transaction les habitans du petit saint Mard pouvoient satisfaire au devoir Pascal dans cette Chapelle.

     Enfin il y a grande apparence que ces Religieuses en quittant cette demeure, donnerent à cens & rente les biens qu’elles y avoient: & qu’en même temps ou peu aprés, elles infeoderent quelqu’une de leur censivc: & qu’ayant negligé de se faire reconnoître, ceux qui en ont jouy, dans la suite du temps, ont porté la foy de ce fief au Seigneur de saint Cyr, ou pour ne sçavoir pas où est située l’Abbaye de saint Cyr: ou pour leur plus grande commodité. Peut-être aussi, que ces Religieuses ont dans quelque necessité de leur maison, vendu ce fief, comme leur étant un bien peu utile, & trop éloigné.

*
*   *

Etampes, le Petit-Saint-Mard et Saint-Cyr sur la carte d'Outhier de 1741
Le Petit-Saint-Mard et Saint-Cyr-la-Rivière
sur la carte de Réginald Outhier (1741)

     Pour conclusion de cette seconde partie, je remarqueray qu’il y a eu dans la ville d’Estampes, comme en beaucoup d’autres du Royaume, un lieu d’assemblée de ces femmes devotes que l’on appelloit anciennement Beguines, dont la place est encore aujourd’huy appellée le Carrefour des Beguines. Il est situé au bout de la ruë de la Foulerie, vers saint Gilles, & il en est fait mention dans les vieils papiers terriers de l’Abbaye de Morigny. Ces femmes, sans renoncer au mariage, ny s’obliger par aucun vœu, vivoient ensemble en chasteté religieuse, aussi long-temps qu’elles vouloient: & se pouvoient retirer de la compagnie des autres sans encourir aucun reproche. Elles étoient en si grande estime de vertu du temps du Roy saint Loüis, que ce Monarque leur pourveut, en plusieurs villes de son Royaume, d’habitations & de revenus pour leur entretien donna par son testament à celles de Paris cent livres pour ayder à achever leur bâtiment, & vingt livres pour être employées â la subsistance des plus pauvres: & il ordonna à son successeur de faire payer exactement les pensions viageres qu’il avoit données à ces femmes qui vivoient religieusement ensemble.

     Monsieur de Sponde Evêque de Pamiers a remarqué dans ses Annales qu’il y a eu deux sortes de Beguines: les unes qui furent infectées des erreurs des Beguards Heretiques de la basse Allemagne: [p.470] & d’autres qui vivoient vertueusement. Le Pape Clement V. a condamné les premieres & leur Maîtres au Concile qu’il celebra l’an 1311. à Vienne en Dauphiné comme il est porté par la decretale Ad nostrum; qui est tirée de ce Concile: & les autres se sont éteintes avec le temps, dans nôtre France.


Fin de la deuxième partie
Béguines assistant à une messe pour les morts (manuscrit de Leyde KB 70 G17, folio 187v
Béguines assistant à une messe pour les morts
 (Pays Bas, vers 1300)



    In pluribus civitatibus & castris regni, domos Beguinis mulieribus ad habitandum providit, & eis, in vita suis sumptibus ministravit. Vita sancti Lud. p. 36.
     Legamus ad ædificandum & ampliandum locum Beguinarum Parisiis centum libras, & ad sustentationem pauperiorum ex ipsis viginti libras;
     Et plus bas: [p.470] Volumus insuper & præcipimus ut provisionem quam fecimus quibusdam honestis mulieribus, quæ Beguinæ vocantur, in diversis civitatibus et villis religiosè degentibus, servet et teneat hæres noster, qui nobis succedet in regno, & eam servari faciat et teneri quamdiù vixerit earum quælibet, quæ videlicet assignatæ fuerint alias competenter. Clem. lib. 5, tit. 11.
     Dont traduction en Annexe 2.
 
Ossements trouvés lors du creusement d’une fosse devant l’ancienne Chapelle (cliché BG 2004)
Ossements trouvés lors du creusement d’une fosse devant l’ancienne Chapelle (cliché B.G., 2004)
 
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NOTES

L'Eglise du Petit-Saint-Mard (gravure de René Ravault d'après un dessin de Lenoir) Le Hameau du petit saint Mard. Fleureau a déjà parlé de ce hameau, p. 32, dans son Denombrement des Paroisses, au chapitre 18 de la première partie, pour le ranger au nombre des hameaux dépendant de Saint-Martin qui “répondent immediatement à la Prévôté d’Estampes” (p.33).

Dependant de la Paroisse de saint Martin.  Fleureau n’a jusqu’ici parlé que très brièvement de cette paroisse, page 6, au très bref chapitre IV de la première partie intitulé la Fondation d’Estampes les Vieilles. L’histoire ancienne en est de fait très mal documentée. Il y reviendra surtout dans la troisième partie, essentiellement consacrée à l’histoire des moines de Morigny, pour raconter comment cette paroisse leur avait été donnée par Philippe Ier en 1106, et ce qui sensuivit (pages 482 et suivantes).
     Fleureau sait, par la Chronique de Morigny, que les moines de Fleury (c’est-à-dire de Saint-Benoît-sur-Loire) ont contesté cette donation par Philippe de Saint-Martin à ceux de Morigny, prétendant en avoir reçu une donation antérieure du même roi. A la suite de la Chronique, il l’impute à la seule jalousie (Antiquitez,
pp.481-482).
     En réalité il semble que la contestation n’ait porté que sur le Petit-Saint-Mard. En effet les moines de Saint-Benoît-sur-Loire conservaient deux chartes de Philippe Ier leur accordant le Petit-Saint-Mard: la première, de 1071, opérant la dite donation (elle n’a été éditée qu’en 1895 par Maurice Prou), et la deuxième confirmant en 1080 cette même donation parmi d’autres (elle n’a été éditée qu’en 1900 par Alexandre Vidier et Maurice Prou). Elles seront bientôt en ligne sur le présent Corpus.


Il se voit une transaction de l’an MCCXIX. On remarquera que Fleureau ne précise pas où était conservée la charte qu’il cite ensuite et qui paraît aujourd’hui perdue: c’était probablement dans le chartrier de la paroisse de Saint-Martin.

La Tour du Petit-Saint-Mard (gravure de René Ravault, 1909) L’Abbaye de saint Cyr... auprés de la ville de Pontoise, comme je croy. Fleureau semble songer au couvent bénédictin de Saint-Cyr-Saint-l'École, qui se trouve non pas près de Pontoise, comme il le dit par erreur, mais de Versailles. Ce couvent fondé semble-t-il vers 1155, sous l'évêque de Chartres de Chartres Robert III, fut favorisé par le roi Louis VII, qui publia deux chartes en faveur en sa faveur, l'une en 1156 et l'autre en 1157. Il faudrait en voir le texte.

Le Curé Chevecier. Le chevecier (en latin usuel capicerius, qui se devrait plutôt écrire capitiarius), était au départ un dignitaire ecclésiastique préposé à la partie de l’église où se trouvait le chevet (latin capitium). Son importance dans les chapitres s’accrût progressivement à un tel point qu’il finit par devenir le personnage principal de l’église paroissiale sous la dénomination de curé. On voit bien ici qu’en 1219 la première charte est signée par le prieur et le chevecier, mais que la deuxième, en 1259,  ne l’est plus que par le chevecier.

Petrus officialis Curia Senonensis. “Pierre official de la curie (archiépiscopale) de Sens”. Le Cartulaire de Notre d’Étampes présente aussi une chartes de l’officialité de Sens datée des alentours de 1395 (n°CXIV p.138). Ce tribunal ecclésiastique était une juridiction en plein essor, et qui était en cette affaire parfaitement compétent puisqu’il s’agissait d’une affaire ecclésiastique dont les deux parties relevaient du diocèse de Sens.
     Ce n’était pas toujours le cas: “Rien ne nous apprend mieux l’abus qui s’était glissé dans les juridictions ecclésiastiques que ce que raconte Loiseau dans son traité des Seigneuries, qu’avant l’ordonnance de 1539 [celle de Villers-Cotterêts], il y avait trente-cinq ou trente-six procureurs dans l’officialité de Sens, et qu’il n’y en avait que cinq ou six au bailliage; et que depuis cette ordonnance il n’y avait plus que cinq ou six procureurs à l’officialité, et plus de trente au bailliage” (Histoire de France de Sismondi).
     On notera que Viollet-le-Duc a étudié l’architecture des cachots de l’officialité de Sens dans son Dictionnaire de l’Architecture, à l’article “Prisons”, et que cet article a été mis en ligne sur Wikipédia (“Ces prisons, écrit-il notamment, ont été bâties en même temps que l’officialité de Sens, et datent par conséquent du milieu du XIIIe siècle.).
 
Saint Louis d'après un camée des années 1630 (BNF) Une maison... qui n’a esté demolie que depuis l’an 1652. Rappelons qu’au chapitre XCIV de la première partie, Fleureau a porté un Recit veritable de ce qui s’est paßé au siege de la Ville d’Estampes en l’année 1652. Il y mentionne au début de mai un mouvement militaire dans la plaine du Petit-Saint-Mard: Les regimens de Condé, & de Bourgogne, avec sept autres Allemans d’infanterie se retirerent dans le fauxbourg de S. Martin, qui étoit leur quartier; & les regimens de Vitemberg, & de Brouk de cavalerie passerent au de-là, dans la plaine du petit saint Mard, où ils se mirent en bon ordre, pour soûtenir autant qu’ils pourroient leur infanterie (p.271).

Ceux qui en ont jouy, dans la suite du temps, ont porté la foy de ce fief au Seigneur de saint Cyr.
Il faut bien avouer que Fleureau n’est pas ici très clair. Fait-il ici une simple conjecture, ou s’appuie-t-il sur quelque document ou usage de son temps? Et de quel Saint-Cyr parle-t-il?

Du temps du Roy saint Loüis.
Fleureau s’appuie ici sur une compilation relative à saint Louis publiée en 1617 par Claude Ménard (1574-1652), sous la forme d’un recueil in-quarto en deux parties, chez l’éditeur parisien Sébastien Cramoisy. Il réunissait l’Histoire de saint Louis en vieux français par Joinville (mort en 1317); quelques pièces inédites relatives à ce roi avec des observations critiques de Ménard; la Vita de saint Louis par Geoffroy de Beaulieu, son confesseur, et celle de Guillaume de Chartres, son chapelain; deux sermons du pape Boniface VIII (mort en 1303) à l’occasion de la canonisation de saint Louis, etc.

Monsieur de Sponde Evêque de Pamiers... dans ses Annales.
Fleureau fait ici (comme déjà p.93)  allusion aux Annales Ecclésiastiques de Henri de Sponde, évêque de Pamiers (1568-1643), qui avait résumé celles de Baronius (1538-1607) et les avait continuées de 1198 à 1640.


Bernard Gineste, mai 2007

Toute critique ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
ANNEXE 1
Chartes de 1219 et 1259

Texte latin donné par Fleureau (1682)
Traduction proposée par B. G. (2007)
     Omnibus præsentes Litteras inspecturis Petrus officialis Curia Senonensis in Domino salutem:
     A tous ceux qui consulteront le présent acte, Pierre, official de la curie de Sens, salut dans le Seigneur.
     Noverint universi quòd cùm inter Capicerium Ecclesiæ sancti Martini de Stampis veteribus, ex una parte, & capellanum capellæ sancti Medardi, ex altera, coram Domino Senonensi quæstio verteretur supcr hoc, quòd idem Capicerium à Capellano prædicto sibi reddi petebat quandam annuam pensionem, in qua dictum capellanum sibi teneri dicebat, ratione cujusdam compositionis initæ inter prædecessores eorum, nomine dictarum Ecclesiæ & Capellæ, secundùm quod continetur in quibus litteris sigillis Abbatissæ sancti Cirici, & Conventus ejusdem loci sigillatis, quorum tenor in modum qui sequitur præsentibus est insertus.
     Que tous sachent ceci. Il y avait controverse devant Monseigneur de Sens entre le chevecier de l’église de Saint-Martin des Vieilles Étampes d’une part, et le chapelain de la chapelle Saint-Mard de l’autre sur le point suivant. Le dit chevecier  réclamait que lui soit versée par le susdit chapelain une certaine rente annuelle, à laquelle il disait que le dit chapelain était tenu à son égard, au titre d’une certaine transaction effectuée entre leurs prédécesseurs, au nom des dites église et chapelle, selon ce qui et porté dans le dit acte scellé des sceaux de l’abbesse de Saint-Cyr et du chapitre du dit établissement, dont on a inséré dans le présent acte le contenu dont voici la teneur:
     Ego Odelina sancti Cirici humilis Abbatissa, & totus ejusdem loci humilis conventus, omnibus inposterum salutem:       Moi Eudeline, humble abbesse de Saint-Cyr, et tout l’humble chapitre du dit établissement, salut à tous dans l’avenir.
     Noverit universitas nostra quod cum inter nos ex una parte, & Priorem & capicerium de veteribus Stampis ex altera, esset controversia super oblationibus quæ fiunt in Capella nostra de sancto Medardo in festis annualibus. Tandem de bonorum & prudentum virorum consilio, composuimus in hunc modum,
     Que sache toute votre collectivité qu’il y avait controverse entre nous d’une part, et les prieur et chevecier des Vieilles Étampes d’autre part, au sujet des oblations qui se font dans notre chapelle de Saint-Mard lors des fêtes annuelles. Finalement, par l’avis de bonnes et prudentes personnes, nous avons transigé de la manière qui suit.
     Capellanus noster, qui de mandato nostro in dicta Capella ministrabit, amodò oblationes festorum annualium in dicta Capella faciendas pacificè percipiet, ita quòd singulis annis inposterum, reddet dictis Priori & Capicerio viginti solidos parisiensis monetæ, scilicet in natali Domini, sex solidos, in Pascha sex solidos, in Pentecoste quatuor solidos, in festo omnium Sanctorum quatuor solidos: salvis tamen Priori & Capicerio oblationibus de nuptiis, de Peregrinis, de purificationibus, de Defunctis in prædictis festis.
     Notre chapelain, qui desservira cette chapelle de par notre mandat, percevra désormais sans qu’elles lui soient contestées les oblations des fêtes annuelles, sous réserve que chaque année à l’avenir il rende aux dits prieur et chevecier vingt sous parisis, à savoir six sous à Noël, six sous à Pâques, quatre sous à la Pentecôte et quatre sous à la Toussaint. Cependant resteront réservées au prieur et au chevecier les oblations des noces, des pélerins, des relevailles et des défunts lors des dites fêtes.
     Quod si dictæ pensiones singulæ in festo suo prædicto, vel in crastino festi solutæ non fuerint, pro singulis diebus, quibus ultra terminum; pensio detinebitur, duodecim denarios pro pœna eis restituere faciemus.
     Si les chacune des dites rentes n’est pas versée lors de sa fête susprécisée, ni le lendemain, pour chaque jour pendant lequel cette rente aura été retenue au-delà du terme, nous leur ferons verser douze deniers à titre d’amende.
     Si verò Capicerius Vet. Stamparum aliqua casu fortuito, aliquos parrochianos suos apud sanctum Medardum commorantes, in festis annualibus ad Ecclesiam sancti Martini ire, & Jura ibi Parrochialia reddere compellat, pensio quæ aßignata est in festo, quo dictam Ecclesiam coacti adierint, non reddetur. Idem erit si interdictum fuerit generale: vel si culpa Prioris vel Capicerii [p.468] dicta Capella fuerit interdicta.
     Mais si le chevecier des Vieilles Étampes, pour quelque raison fortuite, forçait certains de ses paroissiens demeurant à Saint-Mard à se rendre à l’église de Saint-Matin lors des fêtes annuelles et a y verser les droits paroissiaux, la rente dont le versement est fixée lors de la fête où ils se seront rendus à la dite église sous la contrainte ne sera pas versée. Il en sera de même s’il y a un interdit général, ou si par la faute du prieur ou du chevecier la dite chapelle était frappé d’interdit.
     Quòd ut ratum permaneat præsentem paginam in testimonium fecimus annotari, & sigillorum nostrorum munimine roborari. Actum anno gratiæ MCCXIX. mense Junio.
     Et pour que cela reste bien établi, nous avons fait mettre par écrit le présent document et l’avons certifié au renfort de nos sceaux. Fait l’an de grâce 1219 au mois de juin.
     Tandem mediantibus bonis viris, dicti Capicerius & Capellanus in præsentia dicti Domini, voluerunt & consenserunt, quod dicta compositio, accedentibus consensu & confirmatione Domimi Senonensis rata maneret, & ab ipsis, & eorum successoribus de cætero firmiter & inviolabiliter servaretur, hoc excepto quod in festo Paschali, Parrochiani dicti Capicerii apud sanctum Medardum morantes, ad dictam Ecclesiam sancti Martini venire & confiteri peccata sua prædicto Capicerio, vel Capellano suo, & alia Sacramenta Ecclesiastica recipere, & jura Parrochialia eidem Capicerio solvere tenebuntur: & tres solidos quidem de pensione dicto Capicerio debita in festo Paschæ, & secundum prædictorum continentiam litterarum.
     Pour finir, grâce à la médiation de gens de bien, les dits chevecier et chapelain, en présence du dit Monseigneur, ont accepté et consenti que la dite transaction, complétée par l’accord et la confirmation de Monseigneur de Sens, demeure en vigueur et qu’elle soit maintenue par eux et par leurs successeurs à venir fermement et inviolablement, avec cette exception: lors de la fête de Pâques, les paroissiens du dit chevecier demeurant à Saint-Mard seront tenus de venir à la dite église de Saint-Martin et confesser leurs péchés au susdit chevecier, ou à leur chapelain, er recevoir les autres sacrements de l’Église, et ils seront tenus de régler les droits paroissiaux au dit chevecier, et trois sous évidemment de la pension dus au dit chevecier lors de la fête de Pâques et selon la teneur de la susdite charte,
     Hujusmodi verò compositionem innovatam prout superius est expressum, Dominus Senonensis ratam habens, auctoritate Diocesana confirmavit, & nobis viva voce præcepit, quod super præmißis omnibus eisdem Capicerio & Capellano, in hujus rei testimonium & munimentum concederemus litteras sigillo Senonensis Curiæ sigillatas; quod fecimus ad mandatum dicti Domini & partium prædictarum.
     Et Monseigneur de Sens, agréant cette transaction modifiée comme on vient de le dire, l’a confirmée de par son autorité diocésaine, et il nous a prescrit de vive voix de donner aux dits chevecier et chapelain un acte portant tout ce qui vient d’être dit en témoignage et certification de cette affaire, portant le sceau de la curie de Sens. Et c’est ce que nous avons fait, à la demande du dit Monseigneur et des susdites parties.
     Datum anno Domini MCCLIX. die veneris post festum omnium Sanctorum.
     Donné l’an du Seigneur 1259, le vendredi après la Toussaint.
 
ANNEXE 2
Extraits de la Vie de saint Louis sur les Béguines


Texte donné par Fleureau (1682)
Traduction proposée par B.G. (2007)
    In pluribus civitatibus & castris regni, domos Beguinis mulieribus ad habitandum providit, & eis, in vita suis sumptibus ministravit.
Vita sancti Lud. p. 36.
     Dans plusieurs villes et places fortes du royaume, il pourvut de demeures les femmes béguines pour qu’elles y résident, et il les assista de ses deniers de son vivant.
Vie de saint Louis, p.36
     Legamus ad ædificandum & ampliandum locum Beguinarum Parisiis centum libras, & ad sustentationem pauperiorum ex ipsis viginti libras;
     Nous léguons cent livres pour la construction et l’agrandissement de l’établissement des Béguines de Paris, et vingt livres pour donner à manger aux plus pauvres d’entre elles;
     Et plus bas: [p.470] Volumus insuper & præcipimus ut provisionem quam fecimus quibusdam honestis mulieribus, quæ Beguinæ vocantur, in diversis civitatibus et villis religiosè degentibus, servet et teneat hæres noster, qui nobis succedet in regno, & eam servari faciat et teneri quamdiù vixerit earum quælibet, quæ videlicet assignatæ fuerint alias competenter.
Clem. lib. 5, tit. 11.
     Et plus bas: Nous voulons en outre et nous ordonnons que notre héritier, qui nous succèdera sur le trône, conserve et maintienne la rente que nous avons instituée en faveur de certaines femmes honnêtes appelées Béguines, qui vivent pieusement dans diverses villes et villages, et qu’il fasse conserver et maintenir, aussi longtemps qu’il vivra, toutes celles qui auraient été instituées autrement de manière justifiée.
Clem. [?] livre 5, article 11.
   
ANNEXE 3
Léon Marquis sur le Petit-Saint-Mars (1881)

     Petit-Saint-Mars (Le). — Hameau très-ancien, situé à 2,200 mètres sud-ouest, sur la route de Saclas. La chapelle Saint Médard du Petit-Saint-Mars, dont on voyait encore des débris importants il y a quelques années, existait déjà l’an 1219 (3). Son revenu était de 50 livres en 1648 (4). Elle appartenait aux religieuses de Saint-Cyr au XVIIIe siècle et fut vendue comme bien national, avec 8 perches de terre, le 2 juillet 1791, à Gilles Villemaire, aubergiste à La Fontaine, moyennant 1,050 fr. (5).
     (3) Fleureau, p. 466.— (
4) Documents particuliers. — (5) Archives départementales.
Les Rues d’Étampes et ses monuments, 1881, p. 209.
 
ANNEXE 4
René de Saint-Périer sur la Tour du Petit-Saint-Mars (1938)

La Tour du Petit Saint-Mard
     Infiniment plus modeste que la belle tour de Guinette, en partie masquée par des maisons et par cela même fort peu connue, cette tour mutilée offre cependant un réel intérêt parce qu’elle nous prouve l’existence, au XIIe siècle et peut-être même auparavant, d’un autre ouvrage militaire destiné à la défense d’Étampes. C’était une tour carrée de douze mètres de côté, dont il ne subsiste que le rez-de-chaussée et une faible partie d’un premier étage, indiqué par un retrait de la maçonnerie sur lequel reposaient les poutres du plancher et qu’éclairaient quatre fenêtres. Le rez-de-chaussée ne présente aucune ouverture ancienne, ce qui montre bien qu’il s’agit d’une construction de défense; on pénétrait dans la tour par le premier étage au moyen d’escaliers mobiles. Les murs ont plus de deux mètres d’épaisseur et sont bien construits, les angles et les ouvertures soigneusement appareillés. Une seule face en est visible pour le passant, des maisons venant s’appuyer sur les trois autres. Aucun texte ne mentionne l’existence de cette tour, tandis que par un diplôme de Philippe Ier, de 1071, on sait que l’église de Saint-Mard fut donnée par lui à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Ce document sur une très ancienne église, qui donna son nom au petit hameau d’Étampes-les-vieilles et qui ne fut détruite qu’en 1848, entraîna sans doute l’attribution souvent faite de la tour du Petit-Saint-Mard, à un dernier reste de cette église. Elles ne peuvent cependant pas être confondues, leur emplacement n’étant pas le même et la tour étant bien un ouvrage militaire, remontant peut-être à l’époque où seule existait Étampes-les-Vieilles, destiné à la défense de la vieille ville et à la surveillance de l’ancienne route d’Orléans par Saclas, qui s’étend à ses pieds.
Étampes, la grande histoire d’une petite ville, 1938, p. 103.
 
ANNEXE 5
Léon Guibourgé sur la chapelle du Petit-Saint-Mars (1957)

     Elle fut démolie, rapporte M. Maxime Legrand, en 1826 par un entrepreneur qui devait la transporter à Oisonville, mais qui mourut au cours des travaux. Ses débris furent alors dispersés. Le musée d’Etampes possède deux curieux chapiteaux qui en proviennent. Il y a aussi, au Musée, la photographie d’un dessin de M. Lenoir, ancien conservateur, représentant le portail de cet édifice, près de l’emplacement duquel sont encore les restes de la tour, dont parle dom Fleureau, comme demeure des religieuses. Cette tour était massive et carrée et donnait à l’endroit le nom de «fief de la Tour-Carrée». C’est le seul vestige ancien qui existe actuellement au Petit-Saint-Mars.
Étampes Ville Royale, 1957, p. 211.
 
ANNEXE 6
Frédéric Gatineau  sur les Béguines et Petit-Saint-Mars (2003)

BÉGUINES (les)
     Une maison dite «les Béguines», rue de la Foulerie, est citée dans un acte de 1567 (AN MC).
     Les Béguines étaient des religieuses qui vivaient en couvent sans avoir prononcé de vœux. Cette communauté est citée par Basile Fleureau mais elle n’est déjà plus qu’un souvenir à son époque.

BÉGUINES (carrefour des)
     Cet ancien nom de l’actuelle rue de la Manivelle est cité en 1731 (ADE E sup). 803). La maison précédente devait être située non loin.
PETIT SAINT-MARS
 
   Ce hameau est cité en 1591 (ADE H dépôt 1B). Il est orthographié «Petit Saint-Marc» sur le plan Trudaine.
     Sur le plan de 1741 (AD E3845) figure un puits à la pointe de l’actuelle voie Romaine et de la route de Saclas.
     Saint Mars est une contraction locale de Saint Médard, titulature de l’ancienne chapelle du hameau.
     Le terme «Petit» Saint-Mars le distingue du «Grand» Saint-Mars, château et domaine de la paroisse de Chalo-Saint-Mars.
    La fête du quartier avait lieu le 1er dimanche de Pâques. En 1902, c’est dans ce hameau que fut finalement tué le bandit Britannicus au terme de sa cavale après le meurtre du brigadier Dormoy à Angerville.
     Le lotissement date de 1954. Le Petit-Saint-Mars est aussi le nom d’un lieu-dit du cadastre. [LD 96]

PETIT SAINT-MARS (château)
 
   La façade sud daterait du 17e. La façade nord du 18e. On remarque un fronton avec œil-de-bœuf. Claude Hémard est seigneur du Petit-Saint-Mars en 1652 et encore en 1684 (BMS SM)  Poilloüe de Saint-Mars , ancien officier major aux Gardes Françaises, est seigneur du Petit-Saint-Mars en 1789. Ce château était la propriété de Madame de la Bigne au 19e siècle, femme très dévouée et charitable. Une chapelle du château est encore citée en 1931. Ce domaine est maintenant la propriété de l’Hôpital général. L’hospice, annexe de l’hôpital tenue par les Augustines hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Paris, s’y est installé en 1954, d’abord au château. La section des invalides s’est ouverte en 1958, pour l’occasion on a surélevé les communs. De nouveaux locaux ont été bâtis en 1963. Sur un plan de 1960, la chapelle est le deuxième petit bâtiment sur la gauche côté cour (ADE 85211). Les anciens communs du château du Petit-Saint-Mars ont été aménagés en salles de formation pour l’hôpital. Ce pavillon a été dénommé pavillon du docteur Calley.

PETIT SAINT-MARS (chemin du)
     Ancien nom de l’actuelle rue de la Plaine au cadastre de 1827.

PETIT SAINT-MARS (rue du)
 
   Cette voie traverse le faubourg du même nom. [PV E7]
     Au n° 4, ferme de l’Ardoise.  
     Au n° 30, tour du Petit Saint Mars
     Au n° 36, maison de l’ancien octroi.
     Au n° 47, maison avec vieille porte en pierre côté cour.
     Sur un vieux mur, on voit une plaque indicatrice ancienne.

PETIT SAINT-MARS (sente du)
     Ce chemin longe les murs de l’ancien domaine du Petit-Saint-Mars. [PV E8]
Étampes en lieux et places, 2003, pp. 95-96.
 
Source: Basile Fleureau, Les Antiquitez de la ville et du Duché d’Estampes, pp. 466-470. Saisie: Bernard Gineste, 2007.
   

BIBLIOGRAPHIE

Éditions

 
     Édition princeps, posthume: Dom Basile FLEUREAU (1612-1674; religieux barnabite, de la congrégation de saint Paul), Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [in-4°; XIV+622+VIII p.; publication posthume par Dom Remy de Montmeslier d’un texte rédigé en réalité vers 1668], Paris, J.-B. Coignard, 1683.

     
Réédition en fac-similé: Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez de la ville, et du Duché d’Estampes avec lhistoire de labbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l’Histoire generale de France [23 cm sur 16; XIV+622+VIII p.], Marseille, Lafittes reprints, 1997.

     
Réédition numérique en ligne (en cours depuis 2001): Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-fleureau.html, 2001-2007.

     Ce chapitre: Bernard GINESTE [éd.], «Dom Fleureau: Du hameau et de la chapelle du petit Saint-Mard (1668)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-17-fleureau-c24.html, 2007.
 
Sources alléguées par Fleureau sur les Béguines

Saint Louis d'après un camée des années 1630 (BNF)      Claude MÉNARD [éd.], Histoire de S. Loys, IX. du nom, Roy de France, par messire Jean, sire de Jonville, seneschal de Champagne, nouvellement mise en lumière, suivant l’originale ancien de l’autheur, avec diverses pièces du mesme temps non encore imprimées & quelques observations historique, par Me Claude Menard,Conseiller du Roy, & Lieutenant en la Prevosté d’Angers
[édité avec:] Sancti Ludovici vita, conversatio et miracula, per F. Gaufridum de Belloloco, confessorem, et F. Guillelum Carnotensem, capellanum ejus [De Vita et actibus regis Francorum Ludovici]. Item Bonifacii, papae VIII, sermones duo in canonizatione, bulla canonizationis, indulgentia in translatione corporis ipsius [in-4°; 2 parties en 1 volume (t.1: XX+370 p. chiffrées par erreur 372, plus X p. de table; t.2: IV+185+VII; portraits de saint Louis et de Louis XIII par L. Gaultier], Paris, S. Cramoisy, 1617.

     Henricus SPONDANUS (Henri de Sponde, recteur de Saint-Louis des Français, évêque de Pamiers, 1568-1643), Annales ecclesiastici, ex XII tomis Caesaris Baronii (1538-1607),... in epitomen redacti, opera Henrici Spondani [in-f°; pièces liminaires, 1159 p.; index; titre gravé, portrait], Lutetiae Parisiorum (Paris), D. de La Noue, 1613.
     Henricus SPONDANUS, Annales ecclesiastici, ex XII tomis Caesaris Baronii,... in epitomen redacti. Editio altera... una cum Vita ejusdem... ac nonnullis posthumis lucubrationibus ad Annales pertinentibus... necnon et notis... ac brevi auctario, ab eo tempore quo Baronius cessavit [videlicet ab anno 1198] usque ad an. 1622, opera Henrici Spondani [2 volumes in-f° (t.I : A Christo nato ad annum 517; t. II: 518-1198; Auctarium chronologicum: 1199-1622); titre gravé, portrait; index], Lutetiae Parisiorum (Paris), D. de La Noue, 1622. Rééd. 1630. Rééd. 1639.


Sur le Petit-Saint-Mard

     On notera tout d’abord deux chartes de Philippe Ier relatives au Petit-Saint-Mard ignorées de Fleureau, l’une en date de 1071, donnant le Petit-Saint-Mard aux moines de Fleury, l’autre de 1080, confirmant incidemment cette donation. Nous en donnerons prochainement une édition en ligne.

     1) Maurice PROU, «Les diplômes de Philippe Ier pour Saint-Benoît-sur-Loire», in Mélanges Julien Havet. Recueil de travaux d’érudition dédiés à la mémoire de Julien Havet (1853-1893) [in-8°; bibliographie des œuvres de J. Havet, pp. XI-XVI], Paris, E. Leroux, 1895 [dont une réédition en fac-similé: Genève, Slatkine & Paris, Champion, 1972], p. 178 (charte de 1071)
     2) Alexandre VIDIER (1874-1927), Maurice PROU (1861-1930) [premiers auteurs] & Henri STEIN (1862-1940) [auteur du 2e et dernier fascicule du tome II], Recueil des chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire réunies et publiées par MM. Maurice Prou et Alexandre Vidier [2 volumes dont le 2e incomplet (2 fascicules)], Paris, A. Picard et fils [«Documents publiés par la Société archéologique du Gâtinais» 5-6; introduction datée de 1907; pas d’index], 1900-1912, t. I, pp. 212-213 (n°LXXXI
: charte de 1071) et 233-236 (n°LXXXIX: charte de 1080).
     3) Maurice PROU (1861-1930), Recueil des actes de Philippe Ier, roi de France (1059-1108), publié sous la direction de M. d’Arbois de Jubainville [in-4°; CCL+566 p.; VIII ff. de planches], Paris, Imprimerie nationale [«Chartes et diplômes relatifs à l’histoire de France publiés par les soins de l’Académie des inscriptions et belles-lettres» 1], 1908, pp. 144-145 (n°LIV: charte de 1071) & 260-262 (n°CI: charte de 1080).
     4) Édition numérique en ligne imminete sur le Corpus Étampois.


     Voici ensuite une partie de ce qui s’est publié sur le Petit-Saint-Mard depuis Fleureau. N’hésitez pas à nous adresser des compléments.

     
La Tour carré du Petit-Saint-Mars (cliché B. G., 2004)      Léon MARQUIS, «Petit-Saint-Mars (Le)», in ID., Les rues d’Étampes et ses monuments, Histoire - Archéologie - Chronique - Géographie - Biographie et Bibliographie, avec des documents inédits, plans, cartes et figures pouvant servir de suppléments et d’éclaircissement aux Antiquités de la ville et du duché d’Etampes, de Dom Basile Fleureau [in-8°; 438 p.; planches; préface de V. A. Malte-Brun], Étampes, Brière, 1881 [dont deux rééditions en fac-similé: Marseille, Lafitte reprints, 1986; Éditions de la Tour Gile, 1996]. p.209 [bref paragraphe dont nous donnons le texte ici en Annexe 3].

     Louis DES GACHONS, «Le Petit Saint-Mars. Le Château» [carte postale], in Collection L. des G. [n°82], Étampes, Des Gachons, 1903. Dont une réédition en mode texte par le Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cpa-es-ldg82.html, 2004.

     Louis-Eugène LEFÈVRE, «L’église et la tour militaire du Petit-Saint-Mard», in Conférence des sociétés savantes, littéraires et artistiques du département de Seine-et-Oise. Compte-rendu et communications de la quatrième réunion tenue à Étampes les 13 et 14 juin 1908 sous la présidence de M. Maurice Croiset, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et de M. Alfred Paisant, vice-président de la Commission départementale des Antiquités et des arts de Seine6et-Oise [24 cm; 264 p.], Étampes, Flizot, 1909, pp. 241-247.
     Dont une réédition numérique en mode image mise en ligne par la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k664342, en ligne en 2007.
     Dont une édition en tiré à part, Louis-Eugène LEFÈVRE «L’église et la tour militaire du Petit-Saint-Mard (XIe siècle)», in ID., Quatre Études archéologiques Étampoises: Mémoire sur plusieurs importantes questions auxquelles on a rattaché l’église Saint-Martin d’Etampes (XIIe siècle). L’église et la tour militaire du Petit-Saint-Mard (XIe siècle). Le Château-fort royal et la miniature des Très riches heures du duc de Berry (1410-1415). Les caves du moyen âge à Etampes [in-8°; 31 p.; planches & figures; extrait du Bulletin de la Conférence des Sociétés savantes, littéraires et artistiques de Seine-et-Oise, 4e réunion à Étampes en 1908], Paris, A. Picard et fils, 1909.
     Dont une réédition numérique en mode texte: François JOUSSET, «Louis-Eugène Lefèvre: L’Église et la Tour du Petit-Saint-Mard (1909)
», in Corpus Étampoishttp://www.corpusetampois.com/cae-11-lefevre1909petitsaintmars.html, 2004.

     René de SAINT-PÉRIER, «La Tour du Petit Saint-Mard», in ID, La grande histoire d’une petite ville: Étampes [in-4° (16 cm sur 25); 143 p.; 8 gravures sur bois originales in-texto de Jules Lepoint-Duclos; 16 planches hors-texte dont deux croquis et 14 photographies originales de Jules Lepoint-Duclos; ouvrage couronne par l’Institut], Étampes, Édition du Centenaire de la Caisse d’Épargne (1838-1938), 1938, p. 104.
     Dont une réédition numérique en  monde texte: http://www.corpusetampois.com/che-20-saintperier1938grandehistoire07.html#tourpetitsaintmard, 2005.

     Léon GUIBOURGÉ, «Le Petit Saint-Mars», in ID., Étampes, ville royale [in-16 (20 cm); 253 p.; armoiries de la ville en couleurs sur la couverture; préface d’Henri Lemoine], Étampes, chez l’auteur (imprimerie de la Semeuse), 1957, pp. 206-211.
     
Dont une réédition numérique en  monde texte: Bernard GINESTE [éd.], «Léon Guibourgé: Étampes ville royale (1957)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-guibourge1957etampes602petitsaintmars.html (33 pages web) 2004.

     CORPUS ÉTAMPOIS, «Visite guidée du Petit-Saint-Mars (visite guidée, 20 juin 2004)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/ace-20040620visite02psm.html, 2004.

     Michel DE POOTER, «Vue aérienne du Petit Saint-Mars à Étampes.1 (photographie, 2006)» & «Vue aérienne du Petit Saint-Mars à Étampes.2 (photographie, 2006) in ID., «Vues aériennes du pays d’Étampes (2006)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cie-21-depooter2006etampes09.html & http://www.corpusetampois.com/cie-21-depooter2006etampes10.html, 2006.
     Michel DE POOTER, «Étampes Petit saint-Mars le 21 avril 2006» (2 clichés), in ID., A 1000 pieds. Photographies aériennes de la région d'Etampes, http://a1000pieds.free.fr/Miniatures/Etampes-PetitSaintMars2006-04-21-01.html & http://a1000pieds.free.fr/Miniatures/Etampes-PetitSaintMars2006-04-21-02.html, 2007.



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