CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
Henri Dumay
Précis historique de la guerre à Étréchy 
note de septembre 1944
     
Compte-rendu de la Libération d'Etréchy
 
     Le 22 septembre 1944, Roger Léonard, nouveau préfet de Seine-et-Oise, adressa à toutes les mairies de Seine-et-Oise une circulaire leur demandant de faire parvenir aux archives de la préfecture un compte-rendu des faits qui s’étaient déroulés sur leurs territoires pendant la guerre, et spécialement à l’occasion de la Libération.
     Voici celui qui est conservé pour ce qui concerne la commune d’Étréchy.


     La saisie des documents anciens est une tâche fastidieuse et méritoire et il ne faut pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer.
   
Henri Dumay
Précis historique de la guerre à Étréchy 
note de septembre 1944

     Le 22 septembre 1944, Roger Léonard, nouveau préfet de Seine-et-Oise adressa à toutes les mairies de Seine-et-Oise une circulaire enjoignant à tous les maires de faire parvenir aux archives de Seine-et-Oise un compte-rendu des faits qui s’étaient déroulés sur leur territoire pendant la guerre, et spécialement à l’occasion de la Libération. Déjà le sous-préfet de Corbeil avait adressé une circulaire analogue aux communes de sa circonscription le 6 septembre.

     Toutes les communes ne se rendirent pas à cette invitation, loin de là; et, quand ces comptes-rendus existent, ils sont de nature, de longueur et de qualité très variables. Voici celui d’Étréchy.


Compte-rendu de la Libération d'Etréchy
Etréchy
Précis historique de la Guerre


     Les premiers détachements allemands sont entrés à Etréchy le samedi 15 juin 1940 à 9 h. La Mairie et les Écoles sont occupées immédiatement et les logements des instituteurs font les frais des agapes des vainqueurs.

     Le poilu du monument aux morts disparaît. Versailles le recueille et le rend à Etréchy en Août 1944.

     La ville sera occupée jusqu’en Août 1944. Certains détachements restent un laps de temps appréciable dans la ville et les relations que nouent avec eux certains habitants, donnent lieu aux sanctions naturelles des membres de la Résistance dès le 22 août 1944.

     Ravitaillement serré pendant 4 ans.

     Jusqu’en juin 1944, Etréchy n’avait pas eu à enregistrer de faits notoires quant aux raids aériens.
     Début de juin, premier bombardement par avion sur le périphérie semblant viser plutôt la voie ferrée. Quelques jours après, un train est bombardé en gare et un réservoir de pétrole incendié, sans dommage autre dans le pays.

     [Paragraphe ajouté après coup en fin de texte par appel de note:] Le 14 août, les allemands cernent la ferme de Fontaineliveau, accusant le fermier et son fils de vouloir tenter un coup de main. Ces derniers ripostent et sont abattus et achevés à coups de révolver.

     Du 15 au 20 août, les SS cantonnés bouleversent la ville par des réquisitions de toute nature, volant autos et bicyclettes, obligeant les habitants à rester enfermés puis s’éclipsent soudainement, probablement à la suite de démarche faite par le Président du groupe de libération le 21 à 16 h auprès du commandant de place afin d’obtenir la reddition.

     Ce même soir à 21 h des pièces d’artillerie allemandes tirent sur les avant-gardes américaines. Celles-ci ripostent et envoient quelques percutants sur l’O de la ville. Pas d’accidents de personne. Quelques dégats matériels.

     A 8 h le 22 août, entrent les premiers détachements américains accueillis par une foule enthousiaste.

[tampon:] ARCHIVES DE SEINE-ET-OISE — Propriété Publique 105



Toute critique, correction ou contribution seront les bienvenues. Any criticism or contribution welcome.
NOTE SUR L’AUTEUR PROBABLE

     Ce compte-rendu informe se présente matériellement quasiment comme un brouillon, sans signature ni date. D’après des renseignements communiqués par Jean-Luc Négellen, érudit strépiniacois bien connu, le maire d’Étréchy au commencement des hostilités, Marcel Plisson, était décédé en 1941; il avait été remplacé par Georges Harlé, président d’une délégation spéciale nommée par le préfet de Seine-et-Oise. Harlé fut lui-même remplacé, lors de la libération d’Étréchy, par le président du Comité de Libération local, Henri Dumay, croix de guerre et dès lors maire d’Étréchy, qui est probablement l’auteur du compte-rendu aujourd’hui conservé à Montigny.
Roger Léonard (1898-1987)
Roger Léonard, préfet de Seine-et-Oise en 1944
NOTE SUR CETTE SÉRIE DOCUMENTAIRE
ET APPEL A CONTRIBUTION

     Les originaux de ces communications, d’abord conservés aux archives de la préfecture de Seine-et-Oise à l’initiative de Roger Léonard, préfet de Seinet-Oise, le sont désormais aux Archives départementales des Yvelines sous la cote 1W 418.

     Nous mettons en ligne ceux des communes suivantes: Auvers-Saint-Georges, Boissy-le-Sec, Buno-Bonnevaux, Cerny, Chalo-Saint-Mars, Chamarande, Champcueil, D’Huison-Longueville, Étampes, Étréchy, La Ferté-Alais, Gironville, Itteville, Janville-sur-Juine, Lardy, Maisse, Méréville, Mérobert, Plessis-Saint-Benoist, Puiselet-le-Marais, Pussay, Richarville, Saint-Cyr-sous-Dourdan, Saint-Hilaire, Saint-Sulpice-de-Favières, Souzy-La-Briche, Torfou, Valpuiseaux,
Vayres-sur-Essonne.

     Merci de nous communiquer toute donnée complémentaire qui vous paraîtrait utile pour éclairer ou compléter ces documents: soit témoignage, ou souvenir, ou notes explicatives, ou photographie, ou références bibliographiques, ou tout autre document complémentaire. Nous sommes également preneurs évidemment, de toute donnée concernant celles des communes des environs qui ne sont pas représentées cette série documentaire.

     L’auteur de chaque contribution se verra mentionné comme co-éditeur de la page, sauf désir exprimé expressément par le contributeur de ne pas être mentionné nommément. Merci de citer vos sources éventuelles pour que nous puissions nous assurer de ne pas violer les règles du droit de propriété intellectuelle, ni celles de la courtoisie.

Bernard Gineste, juillet 2009
Source: original photographié et transcrit par Bernard Gineste en juillet 2009.
Merci à 
Roger Hommet de nous avoir signalé en septembre 2017 une erreur de transcription désormais corrigée avec d’ailleurs deux autres coquilles.
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     Henri DUMAY (maire d’Étréchy), Précis historique de la Guerre [1 feuillet manuscrit informe, sans signature ni date], septembre voire octobre 1944, conservé aux Archives départementales des Yvelines sous la cote 1W 418.

     Bernard GINESTE [éd.], «Henri Dumay: Précis historique de la guerre à Étréchy (note de septembre 1944)
», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/che-20-1944cr4044etrechy.html, 2009.
 
Sur le pays d’Étampes de 1939 à 1945

     Pour les autres communes avoisinantes qui ont adressé à la préfecture un compte-rendu du même genre (Auvers-Saint-Georges, Boissy-le-Sec, Buno-Bonnevaux, Cerny, Chalo-Saint-Mars, Chamarande, Champcueil, D’Huison-Longueville, Étampes, Étréchy, La Ferté-Alais, Gironville, Itteville, Janville-sur-Juine, Lardy, Maisse, Méréville, Mérobert, Plessis-Saint-Benoist, Puiselet-le-Marais, Pussay, Richarville, Saint-Cyr-sous-Dourdan, Saint-Hilaire, Saint-Sulpice-de-Favières, Souzy-La-Briche, Torfou, Valpuiseaux, Vayres-sur-Essonne), voir les liens ci-dessus.

     COLLECTIF, «Documents en ligne sur le pays étampois pendant la seconde guerre mondiale», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/index-39-45b.html, depuis 2004. 

Toute critique, correction ou contribution seront les bienvenues. Any criticism or contribution welcome.

   
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